Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

  •  :: Bâtiments du Domaine :: Le Bâtiment Principal :: RDC :: Salle de réception et de cérémonie
  • Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
    Re: Le Grand Bal
    Sam 11 Avr - 15:37
    Arcturus
    Arcturus
    98
    Le Grand Bal - Page 8 Z9v8
    27
    Officier
    Sang mêlé
    Animagus - Phoque gris
    Officier
    https://rementor.forumactif.com/t138-arcturus-enrole#426https://rementor.forumactif.com/t154-comme-une-bouteille-a-la-mer#546
    Ça va vite, presque trop vite. Les réponses du Directeur ont plus matière à t’inquiéter qu’autre chose. Soumaworo est déclaré comme étant un traître, Muguet se prend un sort qui évoque sans nul doute davantage les mages noirs que la résistance aux yeux des gens dans la salle. Deux traîtres parmi les snidget ? Des hommes que le norvégien estime ? Il ne sait qu’en penser, mais c’est Cassiopeia qui capture toute son attention quand elle quitte ses côtés pour se faufiler au-devant de la scène, où c’est si dangereux. Il n’a pas eu le temps de la rattraper, n’a pas voulu l’appeler et attirer l’attention sur eux, mais maintenant il regrette alors que la jeune femme s’exprime face au Directeur. Il a peur pour elle. Et peut-être que quelque part, il est impressionné par l’audace dont elle fait preuve. Arcturus sait ô combien ça lui demande de le faire, mais il ne peut s’empêcher d’être horrifié à l’idée que ça se retourne contre elle. Il s’avance pour la rejoindre, à défaut de vouloir la forcer à revenir, au moins pour se tenir près d’elle face à… Il ne saurait dire. Au monde entier, peut-être. Peu importe.

    Les mots de Cassiopeia sonnent juste pour l’Officier. Il est absolument d’accord avec elle, mais n’en demeure pas moins inquiet. Le Directeur à parfaitement fait montre de son impulsivité et il ne voudrait pas que la jeune femme en paie. Heureusement, une distraction pour le moins opportune survient en la personne de Vyāsa, pour le meilleur comme pour le pire, en fonction de ce que ça tirera du Directeur.

    Autant dire que ça pique, ses mots. Arcturus réalise désagréablement qu’il n’est présentement pas à la hauteur de ses responsabilités en tant qu’Officier et ça vient toucher où ça fait mal. Le jeune homme inspire lentement, fait signe à Cassiopeia de revenir, si elle le veut bien.

    Quoi qu’il en soit, il doit se bouger. Nouvelle inspiration.

    « Par ici, les snidget ! L’infanterie devant, l’Intel en soutien. Médics à l’arrière, voyez à vous organiser pour être efficace en cas de blessés. Hop, hop, hop !

    Pas besoin de crier. Ta voix porte, crée un peu plus de mouvement dans celui déjà provoqué par Vyāsa et les événements. Arcturus ne peut qu’espérer que sa brigade ne jouera pas les têtes brûlées en refusant de suivre ses instructions. Il faut remettre de l’ordre dans ce bordel, parvenir à satisfaire le Directeur pour qu’il ne se sente pas le besoin de… Potentiellement tuer quelqu’un d’autre.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 11 Avr - 15:56
    Brume
    Brume
    23
    à venir
    25
    Médic
    Sang pur
    Médic
    Le sort passe trop près de Brume pour ne pas le faire se figer net. Son exclamation reste étranglée dans sa gorge, ne s’attendant absolument pas à ce qu’on s’en prenne à Lancelot, et pourtant, c’est bien ce qui vient d’arriver. Le médic fixe son instructeur au sol, coupe net le petit geste inquiet vers lui quand il entend le Directeur leur interdire expressément d’approcher de Lancelot ou Muguet.

    Holy fucking shit.

    Il a tué Lancelot ?

    Il ne peut pas avoir tué Lancelot !

    Ce n’est PAS possible de former des médics sans cet homme.

    Brume n’ose pas bouger, n’en est peut-être plus capable non plus. Figé à l’idée que le moindre mouvement pourrait faire voler contre lui un sort, figé par la peur, l’angoisse, peut-être la colère.

    Merde, il n’a pas le droit ! Pas le droit de se pointer comme ça pour tuer des gens en se basant sur va savoir quels critères pour les déclarer coupable de traîtrise ou non ! C’est débile, ça ne marche pas ! Rien de ce foutu bordel ne fonctionne ! Un test ? Une illusion ? Il espère, parce que juste maintenant, il n’a que ça pour se raccrocher et ne pas juste avoir l’impression qu’il va crever dans les dix minutes.

    Le regard du jeune homme fini par se relever vers Jaguar qui ne semble pas non plus… beaucoup dans son assiette. Lui-même doit être terriblement pâle. Il préfère ne pas se voir, ne pas découvrir son regard hagard. Ne pas avoir sous les yeux l’image même de sa faiblesse qu’il laisse paraître malgré lui. Il inspire lentement, serre les doigts sur sa baguette résolument pointé vers le sol pour contrôler le léger tremblement qui fait frémir ses doigts.

    Il se sent inutile, démuni, inapte. Et il déteste ça.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 11 Avr - 17:38
    Aubépine
    Aubépine
    257
    Aubépine
    25 ans
    Intelligence
    Sang pur
    Animagus (chat du bengale)
    Intelligence
    https://rementor.forumactif.com/t108-aubepine-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t137-de-l-autre-cote-du-miroir
    Cela se passe comme dans un rêve. Soumaworo rend sa baguette sans discuter, sans chercher à se défiler ou se battre alors qu'il aurait facilement pu la vaincre et se perdre dans la foule. Soulagée, Aubépine range le précieux artefact dans le sac-pompon accroché à la dragonne de sa propre baguette. C'est encore plus en sécurité que contre son coeur, et bien moins gênant. Elle le fait avec respect, consciente de la confiance que lui accorde son instructeur en lui abandonnant l'une de ses dernières défenses contre la folie ambiante.

    C'est alors que tout s'enclenche, beaucoup trop vite. Le métamorphomage parle. Fort. Des mots que la jeune femme ne cautionne pas vraiment. Aurait-elle du le bâillonner ? Elle l'ignore, elle n'est pas un soldat, elle fait au mieux au vu des circonstances. Déjà, elle sait qu'elle ne l'a pas entravé comme on aurait pu s'y attendre. Seulement c'est réfléchi. Il est capable de changer à volonté la taille de ses poignets ou de ses mains, alors quel intérêt tant qu'il se rend sans discuter ? Si seulement il était resté docile. Sait-il seulement ce qu'il réclame à grands cris ? Les jugements populaires ne sont jamais de bonnes choses. Hystérie, mouvement de foule, prise de partie totalement illogiques, l'histoire regorge d'exemples où le peuple est conduit à des iniquités terribles, quand on lui laisse trop de liberté. La Terreur suite à la Révolution Française n'en est qu'un exemple parmi d'autres. Elle soupire et Vyasa reprend le flambeau. Lui aussi parle fort, trop, trop vite. Elle sait qu'elle a pâlit, que sa peur des hommes qui crie se sent derrière son masque pour qui sait regarder. Pour autant, elle ne baisse pas sa garde, ignore les compliments de l'occamy, reste concentrée sur son adversaire du jour. Un adversaire avec lequel elle jouait au go. Avec lequel elle partageait des cafés et des discussions philosophiques. Oh. Ce qu'elle espère que l'antipathique Directeur se trompe, qu'il soit pris d'une crise de paranoïa profonde ! En attendant il est leur supérieur et elle a été dressée à obéir.

    Cormoran vient la rejoindre, la soulageant d'un poids qu'elle n'avait pas conscience de ressentir. Le géant calme n'est pas vraiment un ami mais c'est une personne fiable, une épaule qu'Aubépine est heureuse de voir près d'elle, de son côté. Il saura réagir si leur prisonnier décide de se rebeller ou si la foule se met à crier haro sur le baudet. Elle ne s'est pas fait que des amis en agissant directement et les éloges de la hiérarchie n'arrangent rien.

    Finalement, Scorpion vient rejoindre le groupe, proposant de légilimencer le snidget. Si elle n'a aucune raison de ne pas avoir confiance en la jeune médic, Aubépine ne peut s'empêcher de grimacer. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Quoi qu'il en sorte, cela ne sera pas une preuve. Certains pourraient accuser l'enrôlée de mentir, de déformer les propos. Les autres diraient qu'elle est de mèche. D'autres encore auraient peur de son pouvoir, de sa jambe artificielle ou de son étrange tempérament et allaient l'utiliser contre elle, c'était certain. Non. Rien de public, elle en était certaine.

    D'autres mouvements se passaient presque simultanément à la limite de son champ de vision, la rendant nerveuse. Ne pouvant se permettre de tourner la tête, elle n'avait rien à en penser jusqu'à ce qu'un nouveau trait vert ne la fasse sursauter. Un autre mort ? Déjà ? Cela faisait trois décès, un prisonnier. Mais qui cela pouvait-il être ? La voix de Monsieur le Directeur ne tarda pas à lui donner la réponse à sa question. Ses yeux s'écarquillèrent l'espace d'une seconde, juste le temps que le masque ne retombe sur son visage, ne laissant que des yeux déterminés, un gentil sourire poli et la neutralité attendue d'une fille de bonne maison. Ses doigts n'étaient pas spécialement serrés sur sa baguette. Personne ne pouvait entendre les battements de son coeur. Il prit une légère inspiration.

    "Vous devriez venir avec nous, avant que la panique ne s'empare des autres et qu'il y ait encore plus de blessés. Peut-être que si nous changeons d'endroit, les autres se sentiront moins poussés à agir et nous pourrions sauver des vies. Dont la votre. Personne ne sait ce que peut faire une foule qui a peur."

    Elle est sincère, et sa voix sonne comme une invitation à prendre le thé. Pour le moment, elle n'a qu'une seule pensée en tête, sortir de ce piège mortel, si possible en réussissant la mission qu'elle s'est confiée, enlever le potentiel traître du groupe pour un interrogatoire qu'elle espère juste et pas (trop) mortel. Malgré tout, la pensée de son frère ne la quitte pas. Elle ne sait pas où il est. Elle le sait assez intelligent pour ne rien dire, pour se fondre dans la foule et se faire oublier. Mais elle le sait aussi instable, impulsif, prêt à tout pour protéger ceux qu'il aime. Et elle ne sait pas qui il aime. Il est resté souvent seul, à l'écart, observant. Cela ne veut pas dire qu'il ne s'est pas attaché. Sycomore est fait d'acide en dehors, mais, au fond, il est bien plus sociable qu'elle. D'un coup d'oeil, elle interroge Cormoran, en français, lui reconnaissant instinctivement plus d'expérience en gestion de crise musclée.

    "Que penses-tu qu'on doive faire pour sortir ? Quelle porte ? Vers quelle salle ? A quel rythme ? Crois-tu qu'il y a un danger ? Je ne crois pas que Monsieur le Directeur ait donné plus de consignes que "arrêtez-le". Tu connais la marche à suivre, toi ?"

    Elle est comme anesthésiée, son esprit concentré sur un seul objectif, sortir de là. Pas pour fuir. Même si elle aimerait bien, elle ne le peut plus maintenant, c'est impossible. Mais pour survivre un jour de plus, et puis un autre, et un autre, et, un jour, faire son Devoir envers son peuple. C'est tout ce qui lui reste. Elle regarde Scorpion et continue en gaélique.

    "Tu veux venir avec nous ? Tu pourrais nous aider à trouver des moyens pour que ça se passe le mieux possible..."
    Re: Le Grand Bal
    Dim 12 Avr - 13:04
    Soumaworo
    Soumaworo
    140
    Le Grand Bal - Page 8 V5pz
    42
    Moyens de communication
    Sang pur
    Métamorphomage
    Instructeur
    Coopérez au lieu d'essayer d'imposer vos conditions

    Coopérer? Mais n'était-ce pas ce qu'il faisait, en se mettant à la disposition d'une légilimencie? Qui se prêterait de bon coeur à une telle invasion de l'esprit? Mais la paranoïa du Directeur était telle qu'il ne croirait pas ce qu'un legilimens lui rapporterait quant au contenu de son esprit. Il parlait de chaîne de commandement, d'armée. Mais aucune armée ne fonctionnait si l'officier à sa tête n'accordait aucune confiance en ses sous officiers. Ce que le Directeur voulait, ce n'était pas une armée de soldats, mais une armée d'Inferi dont il serait le commandant.

    Faites ce qu'on vous dit

    Mais on ne lui avait rien demandé, rien dit d'autre qu'une question rhétorique chargée de soupçons! Qu'était-il supposé faire? Il se sentait comme pris dans des sables mouvants. S'il se débattait, il s'enfoncerait encore plus vite. S'il ne faisait rien, il serait enseveli tout de même. Son seul espoir était qu'on lui tende une main secourable. Et cela ne serait certainement pas suffisant: de nombreuses personnes qui voulaient secourir une victime d'un bourbier se faisaient aspirer avec elle, et au lieu de sauver une vie ajoutaient simplement un cadavre de plus à la liste.

    Soumaworo se résolut donc à obéir. On lui demandait de faire ce qu'on lui disait, et on ne lui disait rien? Eh bien, il ne ferait rien. Il ne proposerait pas son aide pour gérer ce désastre. C'est donc dans un silence têtu qu'il abaissa les bras et laissa l'Occamy l'immobiliser.

    Un nouveau sort toucha cette fois-ci Lancelot. Lancelot dont le seul crime semblait être d'avoir approché Muguet, celui qui avait reçu le premier sort du Directeur. Décidément, leur chef à tous ne voulait pas qu'on s'approche de ses cadavres. Pourtant, un ennemi mort ne présentait pas de danger, sauf dans le cas d'un piège très élaboré que Lancelot justement aurait pu détecter. Un médicomage pourrait découvrir beaucoup de choses en examinant un corps. Et le Directeur ne paraissait pas le souhaiter.

    Tandis qu'Aubépine parlait d'un plan insensé d'exfiltration, Soumaworo ruminait ses soupçons. Pourquoi le Directeur foudroyait ainsi certains d'entre eux d'un sort mystérieux, et pas d'autres qui l'avaient pourtant ouvertement défié? A commencer par lui-même. Il l'avait accusé de traîtrise, mais ordonnait juste qu'on l'immobilise. Lancelot, en revanche, approchait d'un peu trop près un enrôlé ensorcelé, et Odysseus "devenait veuf". La folie du Directeur n'avait aucun fil conducteur, autre que "n'examinez pas mes victimes".

    C'était une mascarade. Un test conçu par un esprit dérangé avide d'autorité pour tous les mettre à l'épreuve. Il n'y avait pas de traître. Quant à Muguet et Lancelot, ils étaient toujours vivants. C'est pour cela qu'il ne fallait pas s'approcher d'eux: pour que l'illusion perdure.

    Non, c'était trop insensé. C'était son espoir qui s'exprimait. L'espoir que personne ne soit mort, que tout finisse aussi bien que possible.

    Et pourtant, c'était cohérent.

    Aussi cohérent qu'une théorie du complot. Et les théories du complot, c'était bon pour les idiots et les dérangés. Mieux valait ne rien dire et attendre.

    Aubépine s'exprimait en français à présent. Soumaworo décida d'employer cette langue pour briser son silence.

    C'est une très mauvaise idée. Au moindre geste brusque, nous serons ses prochaines cibles. Mieux vaut rester ici et laisser les officiers calmer le jeu. Dans le cas contraire...

    Le Sénégalais avait un fort accent de son pays lorsqu'il parlait Français. Il ne cherchait jamais à le cacher, par pur défi envers les Français qui aimaient se moquer de tous les accents Africains. C'est donc tout naturellement qu'il termina sa phrase par une expression typique du Français parlé au Sénégal:

    ...il n'y aura pas de problème
    Ce qui signifiait, en réalité, tout le contraire.
    Re: Le Grand Bal
    Dim 12 Avr - 15:33
    Cormoran
    Cormoran
    213
    Le Grand Bal - Page 8 8bji
    30
    Infanterie
    Sang mêlé
    animagus
    Infanterie
    https://rementor.forumactif.com/t219-cormoran-enrole
    Baissez vos bras, prof. S'il vous plaît. Encore désolé
    Soumaworo s'exécuta. A contrecoeur, Cormoran dégaina sa baguette.
    Incarcero

    Et voilà, le professeur est immobilisé. Il aurait préféré qu'il se batte, qu'il lui donne du fil à retordre. Ainsi, il aurait été certain que ce qu'il faisait était la chose à faire. Au lieu de cela, l'instructeur se laissait ficeler comme un vulgaire paquet prêt à expédier par la poste. Cela n'avait aucun sens. Rien de ce qui se passait n'avait de sens. Ni cet ordre qu'il avait reçu, ni le sort qui avait frappé Muguet, ni le nouveau sort qui frappa une nouvelle cible. Celui-là l'avait fait sursauter, et il avait bien failli laisser échapper un nouveau "putain" qu'il retint de justesse uniquement pour éviter que Soumaworo lui rétorque gravement, comme il l'avait déjà fait, que l'on dit "maman travaille".

    Lorsqu'il vit Lancelot recevoir de plein fouet le sort jeté par le Directeur, il se sentit d'abord soulagé que la victime ne soit pas Andromeda, puis coupable d'avoir ressenti cela alors que quelqu'un était grièvement blessé, peut-être mort. Et lorsque les propos du Directeur ne laissaient plus aucun doute sur la survie de Muguet et Lancelot, Cormoran serra les dents et les poings. Si l'on comptait Granit, ils en étaient à trois victimes, toutes de la main du Directeur. Il y avait forcément une bonne raison à cela. Peut-être une forme de magie qui liait Granit et ses complices à quelqu'un de l'extérieur, quelqu'un du camp ennemi. Une forme de magie qui faisait que si l'on s'approchait d'un des leurs tombés au combat, alors l'ennemi obtenait des informations comme à travers une légilimencie. Cela expliquerait pourquoi le Directeur tenait tant à ce que l'on ne s'approche pas des morts. Il devait aider les officiers à calmer les enrôlés, comme le faisait Arcturus. Il lui fallait aussi veiller à ce que les médics soient protégés. Mais il ne pouvait rien faire, il s'était sottement porté volontaire pour gérer celui qui avait été accusé de traîtrise. Et comme on le lui avait souvent dit, il ne pourrait sauver tout le monde.

    Cormoran inspira et expira lentement. Ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort. Il leur fallait garder la tête froide. Trois des leurs étaient morts, et il ne savait pas qui en était le responsable. Techniquement, Monsieur le Directeur en était responsable, mais il avait peut-être agi ainsi à cause de quelqu'un ou quelque chose d'autre. Ne pas savoir, c'était ne pas pouvoir se défendre efficacement. Et cela le mettait en colère. Mais si la situation continuait de dégénérer, il aurait une raison de libérer sa colère. En attendant, il lui fallait rester vigilant.

    Aubépine s'adressa à lui en Français. Il était toujours surpris d'entendre l'enrôlée et son jumeau s'exprimer aussi facilement dans de si nombreuses langues différentes. Il examina la salle de Bal, ses sorties possibles, les obstacles qui se dressaient devant eux. Soumaworo, toujours aussi résigné, leur déconseillait fortement de quitter la salle.

    Il n'a pas tort. On va pas faire long feu si le Directeur nous voit partir avec son suspect. Pour l'instant il vaut mieux se préparer à protéger le prof si jamais ça tourne au vinaigre.
    De plus, il était hors de question qu'il laisse Andromeda seule dans la même pièce que la foule à laquelle ils parlaient de soustraire Soumaworo. Même si, techniquement, elle n'était pas seule, et était plus que capable de se défendre. Même s'il ne pourrait certainement pas faire quoi que ce soit pour l'aider puisqu'il ne la voyait même pas, là où elle se trouvait. Il avait peut-être laissé tomber ses soeurs, mais il ne laisserait pas tomber les autres enrôlés.
    Ceci dit, s'entendit-il dire, si l'on s'assure que les sorties ne sont pas bloquées par quoi que ce soit de dangereux, on pourrait s'en sortir avec une diversion. Mais il nous faudrait quelque chose de balèze
    Comme les pierres du château qui se mettraient à bouger. Une invasion de dragons. Une explosion. Plusieurs explosions. Du feudeymon...
    Et je vois rien de balèze qui ne mette personne en danger.
    Le voilà donc qui travaillait sur une stratégie de sortie d'urgence. Après tout, cela leur serait peut-être utile...
    Re: Le Grand Bal
    Mar 14 Avr - 21:25
    Jaguar
    Jaguar
    56
    Le Grand Bal - Page 8 300x1513
    27 ans
    Infanterie
    Sang mêlé
    Félang
    Infanterie
    https://rementor.forumactif.com/t302-jaguar-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t307-poils-de-jaguar
    Il s'arrête. Il est pas content l'palouf, ça s'voit que j'l'emmerde, et j'le fixe, mais plan large, j'surveille ses mains qu'il aille pas choper sa baguette ou j'sais pas quoi et y a un truc qui bouge sur son poignet. Mais pas d'attaque encore, rien. Et pendant c'temps l'dirlo qui pourrit Grincheux et qu'explique comment ça marche une armée. "J'suis la Cause", et mon cul aussi non ? 'fin j'veux dire, j'm'attendais pas à un laïus sur la beauté du monde ou même à un truc argumenté, j'connais l'principe des ordres et du "l'chef il a dit, ta gueule", mais... "j'suis la Cause" putain.

    Vraiment.

    Il a peur, c'type. J'sais pas d'quoi, si c'est d'nous, si c'est d'dehors, si c'est des traîtres, si c'est d'lui... mais il a la trouille.

    Siffle.

    Et là j'fais un bond, mais un vrai putain d'bond en arrière, dans un flash vert dégueu. Ca m'a frôlée, ça m'a... putain !

    L'palouf.

    L'est par terre. Avec son air agacé et son "va t'faire foutre" qu'il a pas dit mais qu'il avait partout sur la gueule. Figé. Net. Plus rien qui bouge, plus rien, pas une mèche. Un seul tir, un seul, en pleine poire, comme un Stupéfix vert dégueu. Ou un Avada. Informulé. Sans baguette.

    Non.

    Non, un Avada on tombe pas comme ça. Pas encore !

    Si ?

    Informulé.

    Sans baguette.


    J'relève les yeux, vite, j'recule encore, deux bons pas. Quoi qu'ça puisse être hein ! Qui y a autour ? Qui ? Pschitt et sa tête de con, verts aussi, presque comme la lumière. Pas b'soin des ordres là, qu'j'entends encore en fond pourtant. J'fais un grand détour, j'fais r'culer les gens d'vant qui j'passe, j'vais choper Pschitt par son col et j'le tire en arrière lui aussi.

    "R'cule putain, t'as envie qu'ça t'arrive à toi aussi ?" j'siffle.

    Allez, à l'abri, j'le colle derrière moi, loin du type par terre. Pis comme les Off' Zouwu ils ont piscine ou j'sais pas quoi, j'prends sur moi d'beugler avec ma plus belle voix de "j'sais c'que j'fais, ta gueule" :

    "J'veux personne à moins d'trois mètres des macchabées, c'est vu ? On va arrêter les frais tant qu'on peut encore !"

    Si on peut encore, surtout.

    "Et on parle anglais bordel, elles servaient à quoi vous croyez ces putains d'pâtes de fruits ?!"

    Pschitt:
    Re: Le Grand Bal
    Mar 14 Avr - 22:55
    Pivoine
    Pivoine
    246
    Le Grand Bal - Page 8 Badge_noir
    23 ans
    Intelligence
    Sang mêlé
    Demi-Vélane
    Intelligence
    https://rementor.forumactif.com/t182-pivoine-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t185-bouquet-de-pivoines
    Du coin de l'oeil je vois un petit machin disparaître entre les pieds des gens. Ca m'enlève un poids, et je me sens encore plus seule. C'est bête. Je l'ai plus dans les jambes, et puis il entendra mieux et il verra mieux sûrement, et puis si le prochain c'est lui au moins je serai pas en ligne de mire et... ah qu'il m'énerve celui-là ! Quand il est là il me gonfle, quand il est pas là je flippe, va falloir décider un jour ! Mais après. Pour l'instant on reste ici avec m'sieur Odysseus, au calme ou autant au calme qu'on peut l'être dans cette situation, un peu protégés par la foule, juste un peu, le temps qu'il se calme et qu'il reprenne ses esprits. Ardoise peut bien faire ce qu'il veut, il est grand et il se débrouille très bien tout seul.

    Et là encore un flash. Je sursaute, je jette un regard inquiet à Cendre et je tends l'oreille encore, inquiète. Pas longtemps avant de me décomposer.

    ...quelqu'un exp... otre artisan qu... veuf...

    Nouveau coup d'oeil à Cendre. Je crois qu'elle a compris comme moi.

    Non.

    ...seule personne... soin... sieurs babysit..., continue impitoyablement le Directeur.

    Non pas que j'aie particulièrement d'affection pour Lancelot mais... le médic en chef ? Pourquoi ? Qui ? Une attaque d'un supposé traître ? Le Directeur ? Oh là là, il va pas s'en remettre, m'sieur Odysseus. Il peut pas... y a bien que son fiancé qu'il regardait comme ça... et lui enlever...

    La place est libre, constate une horrible petite voix. Je la repousse, violemment, dans un hoquet physique, et je me reconcentre sur l'important, l'urgent.

    Obéir.

    Lui.

    "Asseyez-vous, m'sieur Odysseus. Asseyez-vous, s'il vous plaît."

    L'estrade est tout près, je prends son bras pour le faire reculer, gentiment mais fermement. Quand il se pose, je vois que ses pieds ont disparu. C'était ça le son étouffé ? Son pouvoir ? Oh non non non, je vais pas lui dire une chose pareille avec son pouvoir actif, qui sait comment il va réagir ! Si son pouvoir s'éteint c'est un compte, mais s'il pète un câble il risque de blesser quelqu'un ou... ou pire. On n'a pas besoin d'encore plus de chaos et de douleur et de tout ça.

    "Arrêtez l'élémagie aussi monsieur s'il vous plaît." je le presse, et je lui prends sa grande main dans les deux miennes jusqu'à ce qu'il arrête.

    Et puis je le regarde. Je le regarde dans les yeux, parce qu'avoir le regard fuyant ça va pas l'aider. Parce qu'on peut pas dire ce genre de choses en ayant les yeux baissés sur les pieds des gens. Parce que si je pouvais prendre un peu de sa douleur, lui donner un peu de courage en échange, rien qu'un peu, alors ça serait ça de pris.

    Mais si c'était si facile...

    "Cet éclair-là je... je suis désolée. C'était m'sieur... c'était votre fiancé."
    Re: Le Grand Bal
    Mar 14 Avr - 23:40
    Odysseus
    Odysseus
    217
    Le Grand Bal - Page 8 X5ed
    43 ans
    Baguette, artefacts et enchantements
    Sang mêlé
    Nirimage
    Elemagie (Air)
    Instructeur
    https://rementor.forumactif.com/t109-odysseus-instructeurhttps://rementor.forumactif.com/t136-dans-la-pensine-d-odysseus
    C'est Pivoine qui prend la parole et ses mots sont presque aussi blanc que le monde autour de lui. Des mots hachés, incompréhensibles d'éclairs verts et de malentendus. De Soumaworo, de Vyasa, de Monsieur le Directeur. Pas un mot sur Granit. Rien sur de possibles traîtres. Il est perdu, dans un océan de silence balloté par le chaos ambiant. Il ne dit rien. Doucement, ses mains retombent le long de son corps. Il n'a pas envie de se battre. Tant pis. Ici, il est en sécurité. Plus important, elles aussi. Il n'a pas le pouvoir pour les protéger tous où il le ferait. Il doit faire confiance. Avoir foi en ses collègues pour gérer. Lui n'a jamais été un combattant et sa propre mort n'était rien que le reflet de l'abandon qu'il ressent encore. Des sons filtrent au travers de la bulle d'air. Il n'écoute pas. Il veut juste sombrer, oublier la vie, l'honneur, le reste. Elle reprend sa main, il obéit, ses pieds frôlant le sol au bas de l'estrade lorsqu'il s'assied. Autour d'eux, comme un tympan se libère d'une pression après une gorgée de salive, la salle reprend sa place bruyante, affolant les battements de son coeur. Il se passe quelque chose. Il le sent. Il a toujours su lire une audience. Et les sons de Pivoine arrivent jusqu'à son oreille. Et le sens se fraie un chemin jusqu'à son cerveau. Jusqu'à son coeur. Et quelque chose se brise, là, tout au fond, en silence.

    Une cacophonie grinçante remplit l'espace. Chaque instrument hurlant la douleur du musicien qui n'avait pas encore réalisé qu'il était toujours lié à l'orchestre sur l'estrade. Les mots n'avaient plus aucun sens et sa peine, immense, semblait trop forte pour qu'il puisse y survivre une nouvelle fois. Autour de lui, surpris par la violence du bruit soudain, beaucoup de bavardages s'étaient soudain interrompu. Des regards les fixaient, lui, son deuil, et les deux femmes qui l'accompagnaient. D'invisible, il était devenu soliste. Soit. Il avait l'habitude d'être vu, regardé. Et, en examinant la foule face à lui, il eut une sorte de révélation brumeuse. Une armée n'était rien d'autre qu'un groupe d'instruments à placer de façon à avoir une harmonie. Ce n'était pas très différent de diriger un orchestre, finalement. Et ça, il savait le faire les yeux fermés. La musique se tût.

    Il baissa les paupières, doucement, pour se placer mentalement dans la configuration des lieux. Trois points importants. Non. Quatre. Cinq si l'on comptait Corneille qui était un quintet un peu à part, pour jouer avec l'orchestre dans certains morceaux. Un petit contre-point.

    Certains avaient déjà commencé à bouger, sous les ordres de Vyasa et d'Arcturus. Ceux-ci étaient bons, d'un point de vue uniquement pratique mais il n'y aurait pas d'harmonie car il faut du mélange et de la variété dans chaque groupe, sans parler d'un leader, d'un premier violon.

    Tout d'abord, au fond, les choeurs.

    "Les médics, prenez les tables et tout le matériel que vous trouverez, et installez un hôpital de campagne au fond à droite de l'estrade. Vous cinq" fit-il en désignant cinq infanterie Selkie qui traînaient non loin "vous êtes leur protection et leurs bras. Caldeira vous serez aux commandes. Surveillez votre frère. Andromeda, rejoignez les."

    Ensuite, non loin, les percussions.

    "Aubépine, Jaguar, Ortie, vous êtes sous les ordres de Vyasa. Je veux aussi une dizaine d'infanterie autour de lui et quiconque il jugera utile. "

    Les cuivres devant.

    "Scorpion, restez avec Soumaworo, vos talents y seront utiles par la suite. Brume, rejoignez là. Pivoine, avec eux." Il tenait à son collègue instructeur, traître ou pas alors il préférait lui envoyer un groupe de gardes en qui il avait confiance. Quelques infanteries (mais aucun snidget) rejoignirent l'ensemble sous les ordres d'un officier compétent. Certes, Scorpion et Brumes étaient officiellement médic mais ils avaient, l'un comme l'autre, des capacités qui seraient utiles. Et puis on retenait mieux le métamorphomage avec de l'intelligence que de la force, Aubépine l'avait prouvé.

    A droite, les bois. A côté des cordes, ils étaient au moins aussi importants, leur donnant la réplique, menant le son jusqu'à l'harmonie parfaite. Il retint un soupir douloureux. Il devait y passer. On ne le laisserait de toute façon ni mourir, ni boire.

    "Arcturus, je vous charge de gérer la brigade qui protégera les corps de Lancelot et… de votre camarade. Faites un cordon autour. Ne vous approchez pas et n'essayez pas de les examiner en douce. Interdisez à quiconque de désobéir aux ordres. Il y a déjà eu assez de gâchis. Prenez une quinzaine de personnes mais ni zouwu, ni médics. Il ne faut pas de conflit de loyauté. Cormoran et Cendre, vous le seconderez. Cassiopea sera également de la partie."

    Le contre-chant maintenant. Corneille voulait à tout prix rejoindre son époux et était maintenue avec difficultés par quelques camarades voulant la sauver d'elle-même. Il comprenait sa peine, son envie d'en finir. Il l'enviait même un peu mais, sans ordre, ne pouvait pas la laisser faire. Quelque part, si lui n'avait pas le droit à Oblivion, alors il semblait logique que la jeune femme non plus. Il nomma donc une dizaine d'infanterie snidget pour la maintenir et ordonna à Sycomore de les diriger.

    Enfin, les cordes. Les rois de l'orchestre, ceux que l'on entendait le plus. Que l'on voyait aussi.

    "Les snidget restant, montrez votre loyauté, protégez Monsieur le Directeur. Les zouwu, respectez la mémoire de Lancelot, ralliez-vous à la Cause. Les selkie, les occamy, soyez un soutien pour vos camarades."

    Il cilla. Toutes ces paroles. Tous ces mots. Tous ces gens, ces corps encore en vie quand ceux qu'il aimait ne l'étaient plus, qui bougeaient, obéissaient ou non à ses ordres. Il se retrouva seul, devant son estrade, face à l'assassin du premier visage qu'il avait vu sur le Domaine, de la première personne à laquelle il avait osé s'attacher depuis le décès de sa femme. Il n'osait croire qu'il pouvait être, lui, traître à la Cause. Rementor l'aurait renié, c'est évident. Mais Lancelot n'avait pas pensé à mal et encore moins trahi, de cela il était sûr. Dans le chaos, il avait choisi l'ordre et l'harmonie, parce qu'il n'avait pas le droit de choisir la destruction pure et simple. Parce que Lancelot lui en aurait voulu de se détruire délibérément. Cela ne rendait pas respirer plus facile...

    Rendez-le moi - suppliait-il en silence.
    Re: Le Grand Bal
    Jeu 16 Avr - 20:02
    Cendre
    Cendre
    135
    Cendre
    25 ans
    Infanterie
    Sang mêlé
    Nirimage
    Infanterie
    https://rementor.forumactif.com/t277-cendre-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t317-le-feu-sous-les-cendres


    Les sons lui arrivent au compte goutte. Elle devine parfois plus qu'elle entend, dans ce brouillard fait de vent, fait de rien, les tenants et aboutissants de morceaux de phrases trouées. Les uns après les autres, acteurs de cette pièce tendue, ils parlent, alors qu'elle l'a pensé si fort : il ne faudrait plus faire un geste, pas dire un mot. Qu'ils se taisent, tous, qu'ils s'exécutent, s'ils veulent vivre.
    Mais personne ne l'écoute. C'est comme si elle n'y croyait pas assez fort. Un éclair gris-vert jaillit encore, pour les punir de cette indiscipline qu'elle se tue à remarquer.
    Elle l'a vu distinctement cette fois, fuser plus rapide que la lumière pour fendre la foule faite plus de couleurs que de visages. L'orage frappe encore, dans un silence terrifiant, exactement comme elle l'avait prédit.
    Et la pile de victimes grossit.
    Comme elle l'avait prédit.
    Entre deux commentaires acerbes, la rogue du directeur tue, sans formule ni baguette, avec la folie du traumatisme.

    Ça la frappe soudainement.

    Elle décalque sur le visage austère du directeur les traits avachis d'un soldat anonyme rendu malade de paranoïa. Entre deux fou-rire, l'élan de lucidité qui se brise en un impardonnable à la couleur chimique, les larmes puis les révélations, d'une folie clairvoyante. La ressemblance la frappe aussi soudainement que l'image se dilue. C'est à elle que le soldat parle, à elle, à Pivoine, à Odysseus. Ils les a vus, elle qui espérait ne pas avoir attiré l'attention.

    « .. que .. un expli.. à not.. rtisan qu'il est veuf, ... oup. Une s.. personne, il ... de plusi... baby-sitters. »

    Un mouvement. Elle croise le regard si clair, presque métallique, de la selkie, ça lui confirme ce qu'elle a compris.
    Le cadavre cette fois-ci n'est pas anonyme. Il a un nom de code, un visage, une relation.
    Coup d'oeil au veuf. Elle se demande brièvement comment il pourra encaisser le choc.
    Pivoine prend les choses en main, et c'est certainement mieux. Cendre n'aurait pas eu les mots, ni les gestes.
    Ça ne la protège pas.

    Ils sont un instant en suspension, puis c'est comme si la bulle éclatait. La musique déraille, le bruit lui coupe le souffle. C'est un hurlement de douleur qui leur déchire les tympans, la souffrance au coeur à coeur. Quand les instruments se figent, la plainte résonne encore dans ses oreilles, comme si l'air lui même avait mal.
    Il ferme les yeux. Elle se souvient qu'il faut qu'elle s'éloigne, mais elle n'esquisse pas un geste.

    Elle ne sait pas ce qui aurait été le mieux. Du vide pour bercer la douleur, du silence pour accuser le choc, de la colère pour se révolter contre ce crime inqualifiable, des larmes ou la gerbe comme trop-plein. N'importe lequel plutôt que ce calme glacial et tranchant, pas même vibrant d'émotions, mécanique, qui résonne alors.

    « Les médics, prenez les tables et tout le matériel que vous trouverez, et installez un hôpital de campagne au fond à droite de l'estrade. Vous cinq. »

    Pourquoi ?

    « Je veux aussi une dizaine d'infanterie autour de lui et quiconque il jugera utile.  »

    Pourquoi ?

    « Les snidget restant, montrez votre loyauté, protégez Monsieur le Directeur. »

    Pourquoi ?

    Ça tourne dans sa tête, comme un disque rayé qui répète les deux mêmes notes douloureusement. Les battements de son cœur se sont accélérés.
    Elle a un mauvais pressentiment.
    Un très mauvais.
    C'est comme si le tempo changeait. L'introduction des cuivres, qui, subrepticement, allonge le rythme de la symphonie introduit la menace d'un changement de mouvement.
    D'allégeance.

    Pourquoi des blessés ? Pourquoi y en aurait-il ? Pourquoi Odysseus pense-t-il qu'ils puissent être soignés ? Et Arcturus ?
    Le directeur ne l'autorisera jamais, il vient d'en donner la preuve en mettant hors d'état de nuire le plus compétent des médics, le premier. Si deux camps s'affrontent, la suspicion de traîtrise primera sur la le bénéfice du doute, sans preuve, les blessés seront sacrifiés, pas pansés. Trois viennent déjà d'y passer sans explication aucune, il ne faut pas être officier pour le déduire.
    C'est s'opposer ouvertement au maître des lieux que d'organiser un hôpital de fortune, le provoquer. Il ne le tolérera pas, à moins de ne plus pouvoir être en mesure de donner son avis. Et Odysseus vient de placer tous les pions nécessaires pour s'en assurer.
    Est-ce vraiment le moment pour une mutinerie ?

    Dans le dos de l'occamy, la foule se meut, docile. Elle plante ses yeux dans ceux du baguettier. Une part d'elle espère y retrouver cette sagesse qu'il a déjà su lui partager.
    Elle avertit dans un chuchotement.

    « C'est pas le moment pour les initiatives inconsidérées.»

    Elle n'aime pas accuser sans preuve. Son instinct n'est pas fiable, pas assez, et son expérience passée l'induit peut-être en erreur. Elle en a conscience, sa méfiance restera de la méfiance -paranoïa?- sans rien d'autre pour attester ses hypothèses.
    Mais dans le doute ...

    Après un regard regard, Cendre pivote enfin. Ses pas la mènent jusqu'à son objectif, celui déterminé par un compositeur qui, elle l'espère, n'arrive pas encore à sa neuvième symphonie.

    Re: Le Grand Bal
    Sam 18 Avr - 17:11
    Vyāsa
    Vyāsa
    137
    Le Grand Bal - Page 8 Uq87
    41 ans
    Utilisation et soin des bêtes et créatures
    Sang mêlé
    Arcamagie
    Fourchelang
    Instructeur
    https://rementor.forumactif.com/t107-vyasa-instructeurhttps://rementor.forumactif.com/t125-petits-papiers-de-vyasa
    Vyāsa ne retient pas un court rire alors que l’homme en face de lui affirme être la Cause. Avec une majuscule, son intonation suffit à le sentir et hérisse le petit instructeur. Voilà longtemps que la cause influe sur ton existence et autant dire qu’elle n’a jamais été de prêt ou de loin attaché aux bottines d’un détestable sorcier imbu de lui-même. L’imbu est de l’autre côté et on cherche déjà à le faire descendre de son piédestal, ce n’est certainement pas pour en installer un nouveau à sa place.

    Le court instant d’hilarité de Vyāsa est toutefois de courte durée, surtout un nouveau sort indéfinissable s’échappe des doigts. Lancelot.

    Le regard du soigneur de dragon se durci. Il n’a pas besoin de regarder, pas besoin de se précipiter vers Lancelot qu’il apprécie particulièrement, mais ses doigts se sont crispés sur sa baguette, un sort valsant sur sa langue.

    « Nous ne passerons pas d’un tyran à un autre, Monsieur le Directeur. » qu’il crache presque ces trois derniers mots, en faisant davantage une insulte qu’une marque de respect et il est sans aucun doute opportun qu’Odysseus se décide à intervenir, semblant avoir retrouver ses esprits. Enfin, Vyāsa l’espère, sinon ils suivent les indications d’un homme fou et courent à la catastrophe.

    S’il se détourne et s’éloigne, Achir veille à ses arrières, plus tangible que jamais, alors que son sorcier pourrait presque se surprendre à espérer quelque chose pour mieux y réagir de façon justifiée. Le regard noisette de l’instructeur passe rapidement d’Aubépine à Jaguar, puis à Ortie. Puis glisses sur plusieurs enrôlés d’infanterie, leur faisant signe de le rejoindre. L’instructeur n’est pas sans remarquer que son « unité » représente le groupe de frappe du lot, celui le plus apte à agir et réagir. La présence d’Aubépine est sans aucun doute liée à son esprit vif et logique, Jaguar n’est pas sans démontrer des capacités en tant qu’infanterie que Vyāsa ne peut qu’approuver. Et Ortie. Sans aucun doute le pourcentage de perte qu’ils peuvent se permettre. Enfin, peut-être que les conneries de l’enrôlé permettront une diversion bienvenue au passage.

    « Venez là. Si quelqu’un à eu la connerie de ne toujours pas avoir sorti sa baguette, il serait clairement le temps de le faire. Je ne veux pas de sorts injustifiés à tout va. Calme, attentif et réactif. »
    Re: Le Grand Bal
    Dim 19 Avr - 15:15
    Cassiopeia
    Cassiopeia
    72
    Le Grand Bal - Page 8 Xln3
    24
    Intelligence
    Sang pur
    Animagus
    Intelligence
    https://rementor.forumactif.com/t115-cassiopeia-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t143-carnets-de-cassiopeia
    Absence.

    Des voix fusent au-dessus de sa tête, on s'adresse à elle, elle n'entend pas. Il y a du mouvement, une silhouette non loin d'elle qu'elle pense reconnaître avant que le sentiment se dissipe dans ce qu'elle reconnaît être le début d'une crise de panique. Sa respiration est presque inexistante, trop ténue, trop légère, comme trop anxieuse du bruit qu'elle pourrait faire. Son cœur s'est emballé depuis bien longtemps déjà, depuis qu'elle a décidé de s'avancer, qu'elle a parlé. Les minutes passent, et Cassiopeia n'est pas vraiment là. Sa tête tourne. Le bruissement d'un sort lui parvient comme dans une bulle cotonneuse, et son cœur se serre un peu plus - y'avait-il des Selkies, là-bas? Et Arcturus? Il était de l'autre côté, mais elle est incapable de dire s'il l'a suivi, s'il s'agit même du bon côté.

    La pièce tourne, et tout s'arrête dans un crissement insupportable. Elle en ressent la douleur comme si un sort l'avait frappé, elle aussi, et sa torpeur s'arrête brusquement pour laisser place à un sentiment de malaise profond.

    Quelqu'un d'autre est mort. Odysseus parle.

    Comment réussit-il à dire quoi que ce soit, avec la peine qu'il vient juste d'exprimer? C'est comme si le cri des instruments résonnait encore dans sa tête. Elle entend son nom, et elle fait quelques pas en arrière, par réflexe, pour se fondre dans la masse. Encore bien trop loin du cercle des enrôlés qui pourrait faire en sorte qu'elle redevienne invisible, mais le mouvement de foule commence à se propager sous les ordres conjoints d'Odysseus et de Vyasa. Elle entend d'ailleurs les paroles de ce dernier lorsque ses pieds se décident enfin à bouger. Les paroles des divers Officiers fusent pour aider à l'organisation qui semble se mettre en place.

    Calme, attentif et réactif.

    Elle recule finalement, voit la silhouette d'Arcturus - Lancelot, Lancelot a été touché, ni l'Officier ni aucun des Selkies, et elle se sent horriblement coupable de penser ainsi, mais le soulagement est palpable alors que le poids qui pesait dans sa poitrine s'amenuise, et qu'elle rejoint son cavalier. Son regard est désolé alors qu'elle croise celui du jeune homme, et elle voudrait s'excuser d'avoir été aussi idiote, d'être partie comme ça en avant, mais les mots restent bloqués dans sa gorge. Plus tard. Elle s'excusera plus tard. S'il veut bien encore lui parler.

    Elle se fait toute petite en passant derrière les rangs pour rejoindre le 'poste' qu'on lui a assigné. Elle n'a même pas sorti sa baguette alors qu'elle s'est approchée tout à l'heure, et sentir le bois dans sa main la surprend, mais elle la garde là, sans regarder les cadavres, les yeux rivés sur le reste de la salle.
    Re: Le Grand Bal
    Dim 19 Avr - 23:53
    Cormoran
    Cormoran
    213
    Le Grand Bal - Page 8 8bji
    30
    Infanterie
    Sang mêlé
    animagus
    Infanterie
    https://rementor.forumactif.com/t219-cormoran-enrole
    Odysseus ressemblait à un phenix. Un phenix à deux doigts de se transformer en tas de cendres, et qui lâchait son dernier cri en guise de baroud d'honneur. C'était compréhensible, après tout. Lancelot venait de se faire tuer sous leurs yeux. Cormoran n'aurait pas fait le fier si le sort s'était abattu sur quelqu'un qui lui était cher. Il ne serait sans doute pas en état de faire quoi que ce soit. L'enrôlé fut soudain pris d'admiration pour Odysseus, capable de braver ses sentiments et de rester fort malgré tout. Il lui fallait suivre cet exemple, et ne pas se laisser aller si jamais il perdait à nouveau quelqu'un. S'il ignorait comment il pourrait en être capable, il avait la conviction que c'était l'attitude à adopter.

    Il laissa Soumaworo sous la garde de Scorpion. Le professeur restait obstinément muet et immobile. Si la legilimens pouvait fouiller son esprit et trouver le fin mot de cette histoire, Cormoran lui en serait reconnaissant. En attendant, il rejoignit Arcturus et les cadavres. Il risqua un regard sur le médicomage, ainsi que sur Muguet. Cormoran n'avait jamais vu de cadavre auparavant. Il avait toujours voulu pouvoir être capable de voir les sombrals, dont il n'avait vu que des illustrations dans des livres sur les animaux magiques. A présent, il pourrait les voir. Et ces créatures majestueuses lui rappelleraient à tout jamais ces deux hommes, et le sort qui les avait touchés. Elles lui rappelleraient ce bal où tout était allé de travers, cette soirée qui avait commencé par des blagues puériles sur des macarons au vomi et s'était terminée par deux morts absurdes.

    Il se ressaisit et tourna le dos aux corps. Il n'était pas là pour les admirer, mais pour empêcher qu'on les admire de trop près. Tandis que Cendre les rejoignait, il appliqua un charme suprasensoriel sur lui-même. Ainsi, aucun curieux n'échapperait à sa vigilance. Il salua d'un hochement de tête sa collègue d'infanterie, qu'il aurait préféré savoir près d'Andromeda comme ce qu'il avait suggéré lorsqu'il avait été rejoindre Aubépine pour s'occuper de Soumaworo. Il y avait des bavardages, des cris lointains, d'autres plus proches. Le charme amplifiait tous les sons, ainsi que sa vue qui lui offrait un panorama intégral de la salle. Il se tint près d'Arcturus, les faisant passer pour deux sentinelles géantes, et lui adressa son rapport de situation:

    Pour l'instant, personne ne force le passage. On pourrait tenter d'amplifier nos voix pour avertir, ou délimiter la zone à ne pas franchir en traçant un truc au sol. Et...oh, voilà Cassie!

    La jeune femme n'allait pas bien. Elle n'osait même pas sortir sa baguette. Cormoran se souvint du manque de confiance qui plombait l'enrôlée. Ce n'était pas le moment pour elle de se laisser aller. La situation était trop critique pour ça.

    Hey, Cassiopeia!

    Elle était de l'autre côté d'Arcturus. Il se pencha en avant pour regarder derrière l'officier.

    T'as eu un sacré courage en allant répondre au Directeur tout à l'heure! lui dit-il le pouce levé en lui adressant un clin d'oeil. Maintenant, on va avoir besoin que tu nous ressorte ton courage et que tu te prépares à nous aider. Allez, si t'as pu faire ce que t'as fait tout à l'heure, tu peux tout faire!

    Il se redressa, espérant que ses mots soient suffisants, et se remit à l'affût du moindre gêneur...
    Re: Le Grand Bal
    Jeu 23 Avr - 0:33
    Pivoine
    Pivoine
    246
    Le Grand Bal - Page 8 Badge_noir
    23 ans
    Intelligence
    Sang mêlé
    Demi-Vélane
    Intelligence
    https://rementor.forumactif.com/t182-pivoine-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t185-bouquet-de-pivoines
    Et le monde explose.

    Je le lâche et je me protège les oreilles, comme je peux, désespérément, et j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal ! Je crois que j'ai crié, j'avais oublié l'orchestre, ça fait mal, les oreilles, le coeur ! Mais lui, lui, il a les yeux qu'il avait dans la salle de musique l'autre jour, mais dix fois, cent fois, et une fois encore c'est moi, c'est ma faute s'il est dans cet état, et j'aurais voulu pouvoir lui dire autre chose, trouver d'autres mots, et quand la musique se tait j'ai les yeux pleins de larmes. J'ai mal. J'ai mal pour lui, j'ai mal pour moi. J'ai l'impression qu'on m'a enfoncé des clous dans les oreilles, une massue qui cogne dans la tête, ou l'inverse, mais quand j'enlève les mains de mes oreilles je vois pas de sang dessus. C'était un pauvre orchestre, qui pleurait, pas un Doloris. Ca va aller.

    Ca doit aller.

    Et il commence à donner des ordres. Plein. Clairs. Concis. Que j'aurais pas attendus de lui, mais pas du tout. Et il nous éloigne. Et j'ai pas envie. Je peux pas le laisser seul. Je peux pas. Je veux pas. Pas après ça, encore. Je vais pas toujours, toujours l'abandonner et le laisser fuir après lui avoir arraché un morceau de coeur ! Et pourtant je me souviens, je sais dans chaque fibre de mon corps que j'ai signé ce pacte avec plus que du sang et que face à un ordre direct, il n'y a pas d'alternative à l'obéissance.

    Alors j'obéis.

    Mais avant d'obéir, je laisse Cendre partir, et lui je cherche ses yeux, je cherche l'étincelle de vie que j'y ai parfois vue.

    Rien.

    J'ai mal de le voir avoir si mal.

    "Faites attention à vous, m'sieur Odysseus." je murmure.

    Mais ça, Cendre l'a déjà dit. J'ai juste pas mieux à dire, alors je répète avec d'autres mots. Et ça sonne creux. Et ça m'énerve, et je sens ma peau qui tire encore aux bras et aux joues, et j'inspire un grand coup pour la calmer. Et puis comme il y a encore des gens qui ont pas eu d'ordre, je fixe la personne la plus fréquentable de nos environs immédiats et je lui souffle :

    "Surveille-le qu'il fasse pas de bêtise."

    Et je rejoins mon poste. Soumaworo. Il est immobilisé, et il a l'air... je sais même pas comment le décrire. Je crois que j'aurais pas une tête plus aimable si j'étais à sa place en même temps. Soumaworo, un traître. Je peux pas croire un truc pareil, mais est-ce que j'ai des preuves ? Bien sûr que non. Alors je réserve mon jugement et en attendant j'obéis.

    C'est seulement une fois sur place que je me demande ce qui lui a pris, à m'sieur Odysseus, de m'affecter à la même tâche que Brume.
    Re: Le Grand Bal
    Ven 24 Avr - 13:52
    Jaguar
    Jaguar
    56
    Le Grand Bal - Page 8 300x1513
    27 ans
    Infanterie
    Sang mêlé
    Félang
    Infanterie
    https://rementor.forumactif.com/t302-jaguar-enroleehttps://rementor.forumactif.com/t307-poils-de-jaguar
    J'ai mon périmètre. Bien. Y en a qu'ont fini par piger qu'y valait mieux écouter. Ou alors j'ai trop l'air d'avoir les miquettes et ça leur fout les j'tons aussi ? Nah. J'ai pas peur à c'point. On dirait qu'j'suis une des seules à avoir l'habitude d'obéir à des ordres débiles sans chercher à comprendre. Pas trop.

    Des informulés sans baguette putain.

    A avoir connu un arbitraire du côté où faut y obéir et pas l'mordre. A avoir l'habitude de ce genre de situations, de... tout ça.

    Eh bah on est pas dans la merde.

    Et des ordres. Des ordres de qui ?! La limace ? Bah merde alors, y sait causer d'aut' chose que d'ses baguettes à la con ? Et faut obéir en plus ? Genre j'étais là à gérer mon macchabée et l'autre plus loin où ça s'gère un peu tout seul quand même, et là d'un coup faut qu'je change de truc pour aller avec Grincheux et les filer à quelqu'un d'autre ?

    Bah ouais. Tant pis pour l'ébauche d'organisation qu'on avait un peu réussi à s'mettre, y en a une autre et c'est pas une option. C't'un ordre pas plus con qu'un autre hein, ça m'surprend même un peu d'sa part j'avoue. J'serre les doigts sur ma baguette et j'vais donc avec Grincheux qui... a des couilles. Ou pas d'instinct d'survie, j'sais pas. Ptet les deux. Là j'avoue j'l'admire presque autant qu'j'ai peur pour lui. Et pour moi aussi un peu, parce que deux fois à portée d'une cible d'informulé sans baguette bordel c'pas dit qu'ça m'frôle juste c'te fois-ci encore.

    Faudrait ptet que j'dise un truc à Aubépine quand même. Elle a pas l'air... 'fin elle a pas l'air d'grand-chose en fait. Pas explosée, pas à hurler comme euh... l'aut' là-bas avec l'premier macchabée, mais pas normale non plus. A croire qu'elle aussi elle a l'habitude. Ou qu'elle essaie d'faire croire qu'elle a l'habitude. L'en faut pas beaucoup. Vraiment pas beaucoup. J'ai pas envie qu'elle pète une durite. J'ai fait... c'que j'ai pu, j'suppose. Pour c'que ça a servi. J'ai pas merdé en tout cas ça j'suis sûre. S'il avait fallu y balancer un Stupéfix pour êt' certains qu'y aurait pas d'conn'rie, elle avait qu'à l'faire elle.

    Hors de question d'y dire qu'il est ptet pas mort. Hors de question d'aller cont' la mascarade. Parce que c'est forcément une mascarade. Un Avada. Informulé. Sans baguette. Et lui.

    Pas de face.

    Non.

    Elle va avoir b'soin d'un truc la pauvre. Son frère. D'la gnôle. Lulu. J'sais pas. On va pas m'faire croire qu'elle a pas b'soin d'un truc.

    "On débrief'ra après." j'y dis juste, à mi-voix.

    C'est c'que j'peux proposer d'mieux. Une question elle répondra à côté, si elle répond, des excuses ça servira à rien et ça risque d'y faire péter son câble. Y aura un après. J'suis là.

    Pour c'que ça sert.

    Et mon Titi bon... l'a sa gueule de Titi quoi hein. Quoique. J'crois pas qu'il ait d'jà eu l'air aussi fermé, même en duel, même quand y prend son air concentré avec la limace et leurs baguettes à la con. Mais il a l'air prêt, j'le vois dans sa posture, dans ses gestes. L'a d'bons réflexes, lui aussi. Ca va l'faire.

    M'enfin si on pouvait arrêter les frais...
    Re: Le Grand Bal
    Ven 24 Avr - 16:45
    Brume
    Brume
    23
    à venir
    25
    Médic
    Sang pur
    Médic
    Jaguar tire Brume par le col, l’éloigne de la dépouille comme du brouillard - oui, c’est un comble ! - qui avalait rond ses méninges. Le médic inspire un coup, inconscient jusque-là d’avoir retenu son souffle.

    Bien sûr, qu’il n’a pas envie de subir le même sort. Il ne veut pas subir de sort tout court, même ! Mais il garde sa réplique pour lui, cherche à se reprendre, parce que tout d’infanterie qu’est sa compagne de brigade, le jeune homme n’est certainement pas là pour se cacher derrière qui que ce soit, quand bien même il ne serait pas particulièrement doué pour faire face à un adversaire. Encore moins un adversaire du calibre du Directeur, de toute évidence.

    Rapidement, les gens s’éloignent des corps, certains retenant même une femme qui tente par tous les moyens de se rapprocher du corps de Muguet. Corneille, son pseudonyme. Franchement, Brume aurait préféré que ce soit elle qui soit touché plutôt que Lancelot. Un avis qui ne franchira pas les lèvres de l’enrôlé. Le vacarme des instruments de musique le fait sursauter, serre sa gorge alors qu’il en comprend l’origine, qu’il en interprète l’émotion. Il n’est certainement pas le seul à accuser le coup, mais c’est sans un regard en arrière qu’il obéit et se dirige vers Soumaworo.

    Il adresse un léger hochement de tête à Aubépine et Cormoran. Il s’attarde auprès d’Aubépine.

    « Puis-je avoir sa baguette ? » qu’il demande, après une hésitation. Il ne sait pas qu’elle l’a rangé dans son sac, mais il imagine qu’elle l’aura prise.

    Du coin de l’œil, Brume perçoit l’approche de Pivoine. Comme s’il ne suffisait pas comme ça qu’ils doivent gérer leur instructeur, Odysseus leur met dans les pattes une vile demi-créature. De toute évidence, l’artisan n’est pas dans son assiette et ils devront faire avec.
    Re: Le Grand Bal
    Contenu sponsorisé

    Sauter vers: