Descriptions
• Physique •
Blanc, blanc, blanc. C’est un bon résumé. Avant j’essayais de bronzer un peu mais rien, jamais. Que des coups de soleil. Dommage que maman m’ait jamais emmenée en Norvège ou je ne sais quel pays où j’aurais au moins pu avoir l’air normale. Me teindre je l’ai souvent fait en vrai, j’ai testé le blond et le châtain pour être un peu plus discrète. J’ai arrêté. Quand on a le choix, du Polynectar est tellement plus efficace. Et j’en ai marre de devoir renier maman jusqu’au miroir simplement pour pouvoir vivre.

J’ai de beaux yeux bleus, très clairs, paraît qu’ils ont la forme de ceux de mon père, tout le reste c’est un calque de maman mais en moins bien. Peau de neige que même Blanche en serait jalouse si elle existait, lèvres vaguement roses si on y regarde d’assez près, cheveux tellement platine qu’ils en sont blancs. Même mes ombres ont l’air blanches.

Heureusement que j’ai une taille à peu près moyenne tendance petite, je crois que j’aurais pas supporté d’être plus grande. On me voit bien assez comme ça, on me regarde beaucoup trop. Je suis toute fine aussi, vraiment. Une vraie brindille, à tous les niveaux, aussi fragile qu’elle en a l’air. Un rhume qui passe, c’est pour moi. Lève les yeux, toi.

J’ai longtemps eu du mal avec mon physique. Compliqué quand longtemps le seul point de comparaison c’est maman, et des gens de l’autre côté du spectre qui me traitaient beaucoup trop de colonisatrice ou de fantôme. Quand je pense qu’en Tanzanie c’est encore pire, on aurait pu essayer de faire des potions avec mes organes. N’importe quoi.

Remarque, les cheveux de maman servaient bien à faire des baguettes de contrebande, alors d’ici à ce que les miens puissent servir à quelque chose…

• Caractère •
J’ai longtemps vécu dans l’ombre de maman. Elle était tellement mieux. Tellement plus belle, tellement plus gentille, tellement plus terrible, tellement plus tout. J’ai étouffé vingt ans sans m’en rendre compte, à n’être qu’une extension d’elle. Et pourtant ça m’allait très bien. Elle me protégeait. Elle m’a tout appris. Elle m’aimait. Elle était mon monde. Elle l’est encore un peu.

J’ai longtemps vécu dans l’ombre tout court. Déjà bêtement pour le soleil, puis ensuite pour ma sécurité. Un cachet d’aspirine au Congo, une hybride par les temps qui courent, je te laisse imaginer les deux combinés, avec le bonus gamine. J’ai pas beaucoup côtoyé les gens du coup. Je les aime pas beaucoup. Ils m’ont jamais beaucoup aimée. Même les autres résistants… ils me trouvent bizarre. Même ceux qui savent. Sauf Aurèle. Aurèle je crois qu’il m’aimait bien, il m’a connue quand j’étais bébé. Paraît que quand on a connu les gens au berceau ça crée des liens, pas du genre de ceux qu’il avait avec ma mère, quelque chose de moins… intéressé. Ca ou alors c’était juste pour la manipuler elle. Mais je crois pas. Il a risqué gros plusieurs fois pour nous couvrir, surtout moi.

A la maison j’étais souriante, curieuse, studieuse, taquine. J’aimais rire. J’aimais qu’on s’occupe de moi. J’aimais quand maman me faisait cours – à la maison, parce que j’allais pas à l’école. Officiellement le soleil m’aurait tuée, officieusement c’est pas le soleil qui m’aurait tuée c’est les parents des autres gamins. On sortait bien sûr, on allait faire des courses tout ça, mais les regards, les gens qui faisaient des signes pour éloigner le mauvais œil ou qui nous regardaient comme s’ils allaient nous égorger sur place… non. Je les aimais pas. Qui les aurait aimés, franchement ? Maman avait le charisme de les éloigner, moi je me cachais dans ses jupes.

J’aurais voulu être comme tout le monde.

Maintenant Maman et Aurèle sont morts tous les deux. Un temps j’ai avancé comme une machine, sans réfléchir, parce que c’était ça ou sauter par la fenêtre.

Maintenant j’essaie de rester neutre. De pas trop me rapprocher. Quelque part on est tous des pions sur un jeu d’échecs, alliés, ennemis, moi. Penser autrement ça fait trop mal, ça fait faire des erreurs, ça peut tuer. Salement. Qu’on les aime ou qu’on les déteste. J’ai du mal des fois. C’est vide, une vie sans maman.

Maintenant j’étouffe plus. Je suis plus protégée. Je dois me démerder. Je me démerde comme je peux, j’aide la Résistance, je traduis des textes comme une Moldue, je suis payée au lance-pierre mais ça me rapporte assez pour manger. Maintenant, je suis plus l’extension ratée de maman. Je suis plus la "jolie princesse" d’Aurèle. Je suis moi. Je vis pour moi. J’emmerde ce monde qui est pas comme moi. Et mes pouvoirs, qui évidemment valent pas le quart des siens, j’ai plus honte de m’en servir. Pour moi, pour survivre, et pour la Cause qui me l’a volée.

Chronologie
07/1995 • Nedelya Hadzhieva, Vélane d’origine bulgare, s’installe à Lubumbashi, Zaïre (future République Démocratique du Congo), probablement pour fuir quelqu’un qui, pensait-elle, n’irait pas la chercher là. Elle se rapproche très rapidement de sorciers anti-Voldemort sur place, n’hésitant pas à leur fournir renseignements et cheveux pour la fabrication de baguettes.

09/06/1996 • Nedelya accouche d’une fille conçue avec un père inconnu, probablement sorcier.

1997 • Sans cesser d’œuvrer aux côtés des résistants, Nedelya se rapproche des milices locales pour assurer sa protection et celle de sa fille, se liant notamment avec Aurèle Luyindama, sorcier influent au sein de l’une d’entre elles, qui prend la fillette en sympathie et ferme les yeux sur la nature du duo.

1998 • Victoire du Seigneur des Ténèbres.

2001 • L’Odyssée. Les soulèvements se multiplient, y compris en RDC qui n’a jamais été un pays très calme de toute façon. Cette même année, un individu non identifié s’introduit chez la famille dans l’intention probable de les utiliser dans diverses potions respirant la magie noire – ou la charlatanerie, on ne saura jamais. Nedelya le charme et profite de sa confusion pour le tuer.

2005 • Malgré son jeune âge, en raison de quelques incidents magiques Nedelya commence l’éducation magique de sa fille, avec l’aide de livres obtenus de façon plus ou moins légale. Hors de question d’envoyer la fille hybride d’une créature résistante dans une école magique par les temps qui courent. Sa première baguette, de contrebande, comme d’ailleurs la plupart des suivantes, renferme un des cheveux de sa propre mère, qu’elle vend régulièrement à des contrefacteurs ou à des vendeurs du marché noir. Les disciplines nécessitant des matériaux spécifiques en trop grande quantité, telles que la fabrication de potions, les créatures magiques ou encore la botanique, ne sont malheureusement étudiées que sur le plan théorique à l’exception de trop rares séances pratiques auprès d’autres résistants.

2012 • Elève très curieuse et sérieuse sans être brillante pour autant, l’adolescente termine ses études de magie. Quelques battements de cils judicieusement distribués par sa mère et quelques dossiers mystérieusement réglés par Aurèle permettent de la faire passer pour une Moldue auprès des autorités, ce qui lui donne de meilleures chances de survie que d’être reconnue comme hybride.

2014 • L’adolescente commence à travailler comme traductrice à distance. Sa mère parle russe et bulgare, en RDC on parle français, il faut parler anglais avec certains résistants et autres expatriés de retour au pays. Elle maîtrise à présent suffisamment les quatre langues (et les technologies moldues telles qu’Internet) pour parvenir à se faire un peu d’argent. A sa demande, pour se sentir utile et pour aider sa mère, elle commence à aider plus activement la Résistance.

03/2015 • La jeune femme découvre qu’être dans la Résistance implique d’avoir parfois du sang sur les mains, même quand on se contente de pêcher des informations. La pilule est difficile à avaler, mais elle finit par passer.

07/2018 • Aurèle est tué lors d’un affrontement entre milices.

11/2018 • Nedelya élimine un partisan relativement influent de Nzinga qui avait malmené sa fille quelques mois plus tôt. Si elle n’est pas découverte tout de suite, nul doute que les milices recherchent activement le responsable de cet assassinat.

02/2018 • Désormais sans protection sérieuse, et probablement en représailles pour la mort du sbire de Nzinga tué quelques mois plus tôt, la famille est attaquée. La mère perd la vie au cours de l’affrontement, sa fille s’enfuit et rejoint un résistant qui lui avait été désigné comme refuge "au cas où". La perte de sa mère (et de ses cheveux, source de revenus non négligeable et important matériau magique) est un coup dur pour le petit groupe de résistants qui se dissout rapidement. Certains disparaissent de la circulation, d’autres comme elle rejoignent des groupes plus importants, souvent situés ailleurs – dans son cas, Kinshasa, la capitale, à l’autre bout du pays.

03/2018 • La demoiselle, désormais en mesure d’utiliser du Polynectar car faisant partie d’un groupe mieux pourvu que le précédent, se rapproche des cercles fidèles au Seigneur des Ténèbres afin de récolter des informations auprès de leurs membres les plus vulnérables à son charme. Il est délicat pour elle de bien se comporter dans cette société somme toute peu côtoyée et de trouver le juste dosage, elle manque se faire prendre plusieurs fois.

27/04/2019 • Appelée en rêve, elle répond favorablement et commence ses préparatifs.

18/05/2019 • Le Portoloin est rejoint et utilisé.

Pouvoirs spéciaux
• Demi-Vélane •
J’ai toujours été comme ça. Blanche, blanche, blanche. Merci maman merci papa. Merci maman d’avoir été une Vélane, merci papa d’avoir oublié la capote. J’imagine, vu qu’il s’est barré. Enfin c’est ce qu’elle m’a dit. Elle disait un peu ce qui l’arrangeait, maman. Si ça se trouve c’est elle qui l’a jeté, le type. Pour ce que j’en sais c’était ptet un connard de sang-pur qui a eu une sale surprise au réveil, ou peut-être que c’était un pur Moldu. J’aime bien imaginer le sang-pur terrifié d’avoir trempé sa madeleine dans le mauvais thé. Rien que pour l’emmerder.

J’ai toujours été comme ça. Belle, belle, belle. Comme la lune. On m’a jamais comparée au jour je crois, dommage pour la chanson. Je suis pas solaire. J’ai pas cette brillance éclatante, ce charisme qui déchaîne les foules, qui traîne les admirateurs. J’ai trop renvoyé la lumière de maman. Elle était belle à faire mal. Je lui ressemble, en moins bien. On a presque le même visage, presque la même peau, mes colères vaudraient presque les siennes. Presque. Elle était tellement mieux.

Parlant des colères, ça me rend hideuse. Moins qu’elle toujours, mais plus qu’un humain pur jus. On oublie souvent cet aspect des vélanes. Maman ressemblait à une harpie lanceuse de feu, moi je ressemble à… je sais pas. Peut-être à une harpie sans ailes. Et j’ai jamais lancé de feu ou déclenché de tempête. En gros ça sert juste à me rendre moche et à faire sauter ma couverture. Peut-être que ça pourrait me donner des facilités en élémagie de feu ou d’air. Je sais pas, j’ai jamais essayé.

Longtemps, j’ai pas osé sourire aux gens. Dès l’adolescence, quand j’ai vu que les hommes me regardaient différemment, quand j’ai compris que j’aurais pu les tuer rien qu’en demandant gentiment. Maman l’a fait, une fois. Moi j’avais cinq ans ce jour-là. Je crois qu’on m’avait prise pour une albinos.

Longtemps, j’ai pas souri de ces grands sourires francs des extravertis, j’ai jamais eu cette allure victorieuse, cette fierté d’être qui j’étais. Parce qu’être blanche, être demi-Vélane, être la fille de ma mère, dans un Congo moldu qui n’a jamais réussi à se remettre de la colonisation, dans un Congo sorcier qui n’aimait ni maman ni moi et sans doute même pas mon père, c’était pas quelque chose dont on pouvait être fière.

Mais ça, ça a changé.

Ca a changé quand ils ont tué maman.

Et le fardeau, le poids, c’est devenu ma raison d’être.

Je suis qui je suis. Je pourrai jamais changer mon sang.

J’ai plus envie.

Maintenant, c’est moi qui souris, qui charme, c’est moi la trop blanche qui bois des vins trop rouges avec des hommes trop noirs.

Oh bien sûr j’ai commencé avant qu’ils tuent maman, mais maintenant elle est plus là pour le faire, plus là pour m’en protéger et insister pour des missions plus anodines. Ca m’a dérangée au début, de charmer des hommes pour leur arracher des informations, copier ou voler des documents, des petits objets. Mon premier était presque gentil, en grattant assez. Un pauvre gars quelque part, tombé sur la mauvaise fille au mauvais moment. J’ai hésité à livrer l’info quand je l’ai eue, mais je l’ai fait. Par loyauté, pour être payée, par défi un peu. J’avais quelque chose à prouver, mon utilité, ma fidélité, prouver que moi aussi je pouvais faire quelque chose et que maman pouvait être fière de moi. Je me suis sentie un peu mal, mais c’est vite passé. Un peu après, les types de Nzinga s’en sont rendu compte, ils l’ont torturé à mort. Moi je risquais rien, ou pas assez en tout cas pour m’inquiéter tout de suite. Lui il était mort, et salement. J’en ai vomi, j’en ai été mal pendant des jours quand j’ai réalisé que comme maman je pouvais tuer. Salement.

Quelque part, c’était lui ou moi, et je me préfère en vie.

Alors on digère, et la vie continue, les traductions aussi. Quelques temps plus tard il a fallu coucher avec un type. J’ai beaucoup bu avant pour pas m’enfuir en route, hurlé pour pas l’étouffer sous l’oreiller. Il paraît que la première fois c’est jamais folichon, j’aurais au moins aimé pouvoir la choisir. Je suppose qu’il fallait y penser avant de m’engager dans la Résistance. Ou peut-être penser à en parler avant pour découvrir avec quelqu’un de mieux. Moi je voulais plus qu’on m’approche, qu’on me touche, même mes habits sur moi c’était insupportable. Maman était encore là, on en a parlé, longtemps, beaucoup. Je crois que je l’ai jamais vue autant en colère, elle était vraiment hideuse. Pas contre moi, contre le type, contre les mecs du réseau qui avaient pas réfléchi un peu avant de m’envoyer faire ça. Les mecs du réseau je les ai plus entendus pendant trois mois, et un jour elle est revenue en me disant "ça y est". Juste ça. Je crois que j’ai jamais autant pleuré.

Quand j’ai réussi à supporter l’idée que quelqu’un d’autre qu’elle me touche encore, et vu que ça risquait d’arriver souvent avec mon boulot j’ai pas eu trois ans pour faire ma psychothérapie, c’est ce que j’ai fait. Chercher quelqu’un de mieux. Elle m’a conseillée. Et c’était mieux. Vraiment mieux. Du coup j’ai mieux vécu les fois d’après. J’ai plus honte des mains sur moi. J’ai plus honte de grand-chose. Des fois mon pouvoir je m’en sers même pour m’amuser, quand j’ai plus envie de réfléchir, juste d’oublier un peu que demain, qui sait.

Je vis pour moi. En traînant les casseroles de maman, le souvenir de ce qui l’a tuée, de ceux qui l’ont tuée, et que je tuerai moi. En traînant l’espoir d’un monde où j’aurai plus besoin de me cacher, de me teindre les cheveux pour passer pour une humaine. Je ferai changer ce monde qui veut pas de moi.

Et eux, tous, les noirs, les blancs, les verts, les sangs-purs et les Mangemorts, je les emmerde.

Premières impressions
• Choisir la résistance •
Rester vivoter à Kinshasa et chasser les mouches à merde de Nzinga quand on pourrait faire quelque chose de mieux ailleurs ? Être dans quelque chose de plus grand ? De plus efficace ? Qui pourrait peut-être, peut-être, me permettre de vivre et pas juste de survivre ? Ben tiens. Tu penses. C’est où qu’on signe ?

Alors oui bien sûr, ça aurait pu être un piège. Mais j’y ai réfléchi, et franchement, vu mon pedigree, je pense que si des Mangemorts avaient pu me trouver, ils m’auraient tuée. Salement. Ils se seraient pas emmerdés à imaginer tout ça.

De toute façon j’en ai parlé à personne. J’ai même pas essayé. J’ai préparé un baluchon avec les trois affaires qui me restaient, je l’ai foutu dans une planque en attendant d’avoir bouclé la dernière mission importante du planning. Après j’ai sauté dans ma planque, mis mon sac sur l’épaule, laissé un code sur le mur que j’avais des trucs à régler à Lubumbashi, des bisous, pris la dose de Polynectar que j’avais prévue pour avoir la paix, et pris mon Portoloin. Quand ils trouveront le mot, j’aurai disparu de la circulation depuis longtemps, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare en français dans le texte.

Par contre moi je suis là surtout pour ma gueule. Je pense que ça risque de poser un peu problème. L’esprit de groupe tout ça, c’est pas trop mon dada. J’ai pas été très habituée. Je bossais en solo. Le chef décidait, j’exécutais. Point. Mais je vais m’accrocher. Au moins je suppose que le respect de la hiérarchie sera pas un problème. Je sais pas. Je l’ai pas encore vue, la hiérarchie.

• Les instructeurs de ma brigade •
Boudica. On va passer pas mal de temps ensemble je pense vu sa matière. Elle est austère. Lisse. Têtue et détachée. Elle se cache. Elle a bien raison. Vu sa matière. C’est à moi d’en penser quelque chose ? Elle a raison. Surtout d’être détachée. Faudra qu’elle m’apprenne. J’ai encore un peu du mal des fois. Je sais qu’il faudrait, vraiment, mais j’ai du mal.

Odysseus. Il est pas dans ma brigade mais c’est lui le premier que j’ai vu. Il fait des baguettes. Il m’a piqué ma baguette. Je suis sûre que c’est lui. Ou un des elfes. Il est souvent fermé lui aussi mais pas comme Boudica. Boudica c’est un mur, lui c’est… je sais pas comment dire. Quelque chose de moins rigide, de moins impénétrable. Des fois quelque chose passe, quelque chose qui le rend beaucoup trop humain.

• Les enrôlés de ma brigade •
Moineau. Il est mignon, gentil, un genre de gamin. Il pourrait presque être charmant. Quand il a une idée dans la tête j’ai l’impression qu’il l’a pas ailleurs. Même quand il vaudrait mieux qu’il se la mette où le soleil brille jamais. M’énerve avec sa soi-disant nullité. J’ai dû faire trois potions avant d’arriver ici, bien sûr je suis nulle en potions, est-ce que j’en déduis que je serai toujours nulle ? Ben non. Je m’accroche. Non mais oh.

Ortie. Tête de bois. Un peu tête de con aussi je crois, ou il fait bien semblant. Esprit de contradiction ambulant. Fouteur de merde. Et sang-pur. J’aime pas les sangs-purs. En général ils m’aiment pas non plus, même sans me connaître. Bizarre hm. Pourtant je suis sûre que si on trouvait un moyen de mesurer, j’aurais plus de magie en moi que pas mal de ces consanguins. Merci maman. Oui je juge bêtement. J’ai le droit, c’est eux qui ont commencé.

Cassiopeia… Petite fille de bonne famille, insignifiante. Ca c’est ce que tout le monde voit, ce qu’elle veut qu’on voie dans une certaine mesure. En vrai je suis sûre qu’elle a des paraboles à la place des oreilles, et un ordinateur dans la tête. Mais elle est sang-pur, et j’aime pas ça, je me demande dans quelle mesure tout ce qu’elle entend elle le garde dans sa tête. Et je me demande si un jour on aurait pas bossé ensemble sur un manuscrit ou deux, d’ailleurs. Faudrait ptet lui demander.