Carte d'identité
Âge & Date de naissance • 23 février 1994
Pays d'origine • France
Métiers & Formations • Etudes en Magizoologie
Statut Civil • Célibataire
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • Bois de Pommier - Ventricule de Dragon - 30.5 cm - souple & flexible
Patronus • Cygne blanc
Avatar • Blanca Padilla
Âge & Date de naissance • 23 février 1994
Pays d'origine • France
Métiers & Formations • Etudes en Magizoologie
Statut Civil • Célibataire
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • Bois de Pommier - Ventricule de Dragon - 30.5 cm - souple & flexible
Patronus • Cygne blanc
Avatar • Blanca Padilla
Descriptions
• Physique •
Cendre, elle a cette gueule d’ange qui vous fait croire que tout va bien. Son visage est un masque, la perfection de l’après guerre, un sourire qui éclabousse les murs pour cacher un coeur en miette, un puzzle qu’elle a arrêté d’essayer de reconstruire. Il y a ses yeux, deux pépites d’un brun chocolat trop profond pour être terne, deux pépites qui vous dévorent, et sa mâchoire anguleuse qu’on a envie de croquer. Une crinière épaisse, d’un noir corbeau qui vient tomber jusque ses omoplates, qui chatouille son tatouage et mordille sa colonne trop saillante. Cendre, quand elle se penche, on peut compter ses vertèbres, il y a ses côtes qui tracent des sillons dans sa chair et ses hanches qui mordent son t-shirt, comme pour l’avaler. Cendre, elle est pâle, résidu volatile d’un feu depuis trop longtemps éteint, elle a des cernes qu’elle cache sous un maquillage discret, et des lèvres trop rouges, prêtes à prendre. Dans ses veines, il y a son sang qui bouillonne, le phoenix qui veut renaître s’enflamme, elle a le discours passionné et la force de ses convictions qui lui fait battre des ailes. Cendre, elle a toujours été un peu trop maigre, mais elle a toujours eu un peu trop d’énergie. Le besoin de se défouler pour hurler ce qui est enfoui. Ses bras savent frapper, et ses jambes la porter pour se surpasser. Il y a ses muscles qui se dessinent, discrets tout comme elle, et quand elle se dévoile, on peut dire qu’elle est jolie, malgré les cicatrices.
• Caractère •
Cendre, c’est le calme avant la tempête, c’est le tsunami et l’oeil du cyclone, tout à la fois la bise et la tornade.
Trop souvent, Cendre c’est celle qui se tient en retrait, au fond, qui joue avec un briquet. L’enfant muette, fluette, qui ne sait pas où se mettre. C’est la gamine qui écoute, silencieuse, qui observe, qu’on oublie. Cendre c’est une souris qui s’immisce et qui grignote, une ombre que l’on soupçonne une fois disparue, qui brille par son absence plus que par sa présence.
Cendre, c’est un mutisme certain, une méfiance avérée. Cendre, c’est un oisillon qui ne craint rien mais qui se protège de tout. Cendre c'est un masque poli et une attitude contrôlée, rien qui n'est laissé au hasard pour toujours ni repousser, ni s'attacher. Cendre c'est un oiseau qui imite pour s'intégrer, une part d'elle qui veut s'envoler et l'autre qui sait qu'elle va tomber.
Cendre, c’est une vie qui ne semble ne pas lui appartenir, des souvenirs volés et la sensation d’exister au travers des autres.
Cendre, elle n’aime pas tisser des liens, elle n’aime plus ça, parce qu’elle devient brasier alors, elle s’enflamme, elle s’anime, elle perd le contrôle et alors elle est vulnérable à la moindre averse, et quand il pleut, elle s’éteint, abruptement.
Parce que Cendre parfois, c’est un orage qui explose, des éclairs dans les yeux et des émotions qui dominent. Cendre, elle ne jure plus que par le contrôle de la moindre situation, parce que trop souvent lorsque les choses lui échappent, elle dérape. Cendre, ça devient une poussière fragile charriée par la moindre bourrasque, influençable, impulsive, sanguine. Cendre c’est des rires qui lézardent les murs et des larmes en guise d’oreiller, Cendre au fond, c’est une passionnée, un peu trop, qui protège une extrême sensibilité par une extrême impassibilité.
Cendre, c'est un étrange paradoxe. Une beauté fragile pour un goût du risque inconsidéré. Cendre, quand elle était gamine, elle était fascinée par des trucs qui auraient du l’écœurer. Le sang, le feu. Elle a ce petit côté taré, un peu malsain, qui aime bien regarder son doigt saigner si elle se coupe, plutôt que de se soigner, et puis qui aime faire cramer des trucs. Du papier, des pétards, des bouquins, des voitures ...
Cendre, elle a ce côté renfermé, qui s'interdit de vivre. Mais dehors, si une tempête éclate, elle se sent vivante, comme si seuls les éléments pouvaient faire battre son coeur. Elle se sent entière.
Cendre, elle aime la pluie et le vent, un peu moins la neige car c'est trop blanc, elle aime de voir les éclairs qui déchirent la nuit. Des fois, elle se dit qu'il n'y a que la nature qui sera assez puissante pour rétablir l'équilibre.
Cendre, c’est une flamme qui brûle à l’abri dans une cage, et puis ce sont les cendres, grises et tristes, qui s’échouent comme des flocons de neige quand on la libère de sa prison.
• Physique •
Cendre, elle a cette gueule d’ange qui vous fait croire que tout va bien. Son visage est un masque, la perfection de l’après guerre, un sourire qui éclabousse les murs pour cacher un coeur en miette, un puzzle qu’elle a arrêté d’essayer de reconstruire. Il y a ses yeux, deux pépites d’un brun chocolat trop profond pour être terne, deux pépites qui vous dévorent, et sa mâchoire anguleuse qu’on a envie de croquer. Une crinière épaisse, d’un noir corbeau qui vient tomber jusque ses omoplates, qui chatouille son tatouage et mordille sa colonne trop saillante. Cendre, quand elle se penche, on peut compter ses vertèbres, il y a ses côtes qui tracent des sillons dans sa chair et ses hanches qui mordent son t-shirt, comme pour l’avaler. Cendre, elle est pâle, résidu volatile d’un feu depuis trop longtemps éteint, elle a des cernes qu’elle cache sous un maquillage discret, et des lèvres trop rouges, prêtes à prendre. Dans ses veines, il y a son sang qui bouillonne, le phoenix qui veut renaître s’enflamme, elle a le discours passionné et la force de ses convictions qui lui fait battre des ailes. Cendre, elle a toujours été un peu trop maigre, mais elle a toujours eu un peu trop d’énergie. Le besoin de se défouler pour hurler ce qui est enfoui. Ses bras savent frapper, et ses jambes la porter pour se surpasser. Il y a ses muscles qui se dessinent, discrets tout comme elle, et quand elle se dévoile, on peut dire qu’elle est jolie, malgré les cicatrices.
• Caractère •
Cendre, c’est le calme avant la tempête, c’est le tsunami et l’oeil du cyclone, tout à la fois la bise et la tornade.
Trop souvent, Cendre c’est celle qui se tient en retrait, au fond, qui joue avec un briquet. L’enfant muette, fluette, qui ne sait pas où se mettre. C’est la gamine qui écoute, silencieuse, qui observe, qu’on oublie. Cendre c’est une souris qui s’immisce et qui grignote, une ombre que l’on soupçonne une fois disparue, qui brille par son absence plus que par sa présence.
Cendre, c’est un mutisme certain, une méfiance avérée. Cendre, c’est un oisillon qui ne craint rien mais qui se protège de tout. Cendre c'est un masque poli et une attitude contrôlée, rien qui n'est laissé au hasard pour toujours ni repousser, ni s'attacher. Cendre c'est un oiseau qui imite pour s'intégrer, une part d'elle qui veut s'envoler et l'autre qui sait qu'elle va tomber.
Cendre, c’est une vie qui ne semble ne pas lui appartenir, des souvenirs volés et la sensation d’exister au travers des autres.
Cendre, elle n’aime pas tisser des liens, elle n’aime plus ça, parce qu’elle devient brasier alors, elle s’enflamme, elle s’anime, elle perd le contrôle et alors elle est vulnérable à la moindre averse, et quand il pleut, elle s’éteint, abruptement.
Parce que Cendre parfois, c’est un orage qui explose, des éclairs dans les yeux et des émotions qui dominent. Cendre, elle ne jure plus que par le contrôle de la moindre situation, parce que trop souvent lorsque les choses lui échappent, elle dérape. Cendre, ça devient une poussière fragile charriée par la moindre bourrasque, influençable, impulsive, sanguine. Cendre c’est des rires qui lézardent les murs et des larmes en guise d’oreiller, Cendre au fond, c’est une passionnée, un peu trop, qui protège une extrême sensibilité par une extrême impassibilité.
Cendre, c'est un étrange paradoxe. Une beauté fragile pour un goût du risque inconsidéré. Cendre, quand elle était gamine, elle était fascinée par des trucs qui auraient du l’écœurer. Le sang, le feu. Elle a ce petit côté taré, un peu malsain, qui aime bien regarder son doigt saigner si elle se coupe, plutôt que de se soigner, et puis qui aime faire cramer des trucs. Du papier, des pétards, des bouquins, des voitures ...
Cendre, elle a ce côté renfermé, qui s'interdit de vivre. Mais dehors, si une tempête éclate, elle se sent vivante, comme si seuls les éléments pouvaient faire battre son coeur. Elle se sent entière.
Cendre, elle aime la pluie et le vent, un peu moins la neige car c'est trop blanc, elle aime de voir les éclairs qui déchirent la nuit. Des fois, elle se dit qu'il n'y a que la nature qui sera assez puissante pour rétablir l'équilibre.
Cendre, c’est une flamme qui brûle à l’abri dans une cage, et puis ce sont les cendres, grises et tristes, qui s’échouent comme des flocons de neige quand on la libère de sa prison.
Chronologie
« On est de cette génération, celle qui a subit plus qu’elle n’a vécu, la progéniture du chaos élevée au milieu des ruines. »
23 février 1994 • il y a un cri qui déchire la nuit. Elle hurle la douleur d’un souffle qui lui brûle les poumons. Les draps sont rouges, dehors, le monde est en noir et blanc.
Son père n’est pas là, on la dépose contre le sein de sa mère. Elle a les même yeux bruns que son enfant, ils n'éprouvent aucune tendresse à son égard. Elle est le fruit d'un accident, indésirable, mais ils ne peuvent se résoudre à la confier à quelqu'un qui saurait l'aimer plus qu'eux. Dans cette famille, on est fier, on ne s'abaisse pas à demander de l'aide, ou à baisser les bras.
3 mars 1994 • son berceau quitte la suite parentale. Dorénavant, elle ira dormir avec son frère de 8 ans son aîné, chargé de prendre soin d’elle quand elle se réveille. Il est assez grand pour ça, et plus impliqué.
4 juillet 1997 • il fait une chaleur à crever. Elle déborde d’énergie mais manque d’amour, pour attirer l’attention, elle fait preuve chaque jour de plus d’imagination, sans succès. En jouant avec le maquillage de sa maman, elle fait tomber le miroir mobile. Il y a des éclats de verre partout, du carmin étalé maladroitement sur ses lèvres et de l’écarlate qui suinte de son crâne, coule de son bras. On la dispute avant de la soigner.
18 octobre 1997 • elle a fini par user la patience de ses deux parents. Ils justifient ses bêtises par une surexcitation juvénile, pour brider ses débordement on lui fait prendre des leçons de piano. Le professeur est un collègue de papa, il est autoritaire, dur, effrayant, et jamais il ne remonte ses manches sur son avant-bras droit. Il la terrifie, bientôt, l’idée même d’y aller l’angoisse. Elle regrette d'avoir cherché de l'affection.
8 septembre 1998 • C'est partout. Dans les journaux, à la télévision. Elle ne comprend pas tout mais ça semble grave. Papa passe des heures au téléphone, sa soeur vit dans un petit village proche de Londres et il n'a plus de nouvelle d'elle. D'elle, ni de sa mère, ni d'une cousine.
25 décembre 1998 • il y a un sapin, des guirlandes, des bougies. On essaie de fêter Noêl, comme si tout allait bien. Elle voulait un arc, pour pouvoir aider les grands en attendant d’avoir sa baguette ; du haut de ses quatre ans elle croit que son implication changera le monde. Dissimulé par un emballage criard, elle découvre des collants roses, pour danser.
Comme si tout allait bien.
14 octobre 2000 • elle s’égare, elle tremble. Absente, éveillée, lunatique, distraite, elle a six ans et son état inquiète son professeur, inquiète son frère, énerve ses parents à défaut de les alerter. Dans l’espoir de l’enjoindre à se concentrer, on cherche à l’occuper davantage. Ses leçons de piano se font journalières, on lui interdit la danse qui la défoulait. Elle apprend à se taire, à se protéger.
12 juillet 2004 • ses pas se font lourds, curieuse elle pousse une porte, ses yeux d’enfant découvrent des scènes qui ne sont pas de son âge, des scènes rêvées dans des détails non censurés.
3 novembre 2004 • deux mois que ses rêves ne sont plus que des couloirs sans fin, des portes closes qu’elle ne peut s’empêcher d’ouvrir. Chaque nuit son esprit s’évade, à cette période de l’année les songes des enfants sont peuplés de monstres, elle vit chaque cauchemar comme s’il était le sien, elle le subit. Vivre en communauté la détruit.
12 décembre 2004 • étant dans l’incapacité de contrôler l’orientation de son esprit lorsqu’elle ferme les yeux, on la sépare de ses camarades. Elle a droit à une chambre seule, on la pointe du doigt, elle panse son coeur blessé.
1 janvier 2005 • elle est seule assise à une table dans la salle commune. Elle n’est pas rentrée pour les vacances, et elle ne le fera pas de toute sa scolarité.
25 mars 2013 • elle n’a pas revu son frère depuis 4 ans, depuis qu’il a quitté la France et coupé les ponts avec ses parents. Elle apprend sa mort avant d’apprendre comment il a vécu. On lui décrit son exécution avant de lui parler de ses exploits, lui qui avait rejoint le parti rebelle pour rétablir un ordre que ni lui ni elle n’a jamais vraiment connu.
Elle décide de suivre son exemple, d'agir plutôt que de rester passive.
29 juin 2019 • elle rêve, d’un rêve sans couloir, et elle fait un choix.
« On est de cette génération, celle qui a subit plus qu’elle n’a vécu, la progéniture du chaos élevée au milieu des ruines. »
23 février 1994 • il y a un cri qui déchire la nuit. Elle hurle la douleur d’un souffle qui lui brûle les poumons. Les draps sont rouges, dehors, le monde est en noir et blanc.
Son père n’est pas là, on la dépose contre le sein de sa mère. Elle a les même yeux bruns que son enfant, ils n'éprouvent aucune tendresse à son égard. Elle est le fruit d'un accident, indésirable, mais ils ne peuvent se résoudre à la confier à quelqu'un qui saurait l'aimer plus qu'eux. Dans cette famille, on est fier, on ne s'abaisse pas à demander de l'aide, ou à baisser les bras.
3 mars 1994 • son berceau quitte la suite parentale. Dorénavant, elle ira dormir avec son frère de 8 ans son aîné, chargé de prendre soin d’elle quand elle se réveille. Il est assez grand pour ça, et plus impliqué.
4 juillet 1997 • il fait une chaleur à crever. Elle déborde d’énergie mais manque d’amour, pour attirer l’attention, elle fait preuve chaque jour de plus d’imagination, sans succès. En jouant avec le maquillage de sa maman, elle fait tomber le miroir mobile. Il y a des éclats de verre partout, du carmin étalé maladroitement sur ses lèvres et de l’écarlate qui suinte de son crâne, coule de son bras. On la dispute avant de la soigner.
18 octobre 1997 • elle a fini par user la patience de ses deux parents. Ils justifient ses bêtises par une surexcitation juvénile, pour brider ses débordement on lui fait prendre des leçons de piano. Le professeur est un collègue de papa, il est autoritaire, dur, effrayant, et jamais il ne remonte ses manches sur son avant-bras droit. Il la terrifie, bientôt, l’idée même d’y aller l’angoisse. Elle regrette d'avoir cherché de l'affection.
8 septembre 1998 • C'est partout. Dans les journaux, à la télévision. Elle ne comprend pas tout mais ça semble grave. Papa passe des heures au téléphone, sa soeur vit dans un petit village proche de Londres et il n'a plus de nouvelle d'elle. D'elle, ni de sa mère, ni d'une cousine.
25 décembre 1998 • il y a un sapin, des guirlandes, des bougies. On essaie de fêter Noêl, comme si tout allait bien. Elle voulait un arc, pour pouvoir aider les grands en attendant d’avoir sa baguette ; du haut de ses quatre ans elle croit que son implication changera le monde. Dissimulé par un emballage criard, elle découvre des collants roses, pour danser.
Comme si tout allait bien.
14 octobre 2000 • elle s’égare, elle tremble. Absente, éveillée, lunatique, distraite, elle a six ans et son état inquiète son professeur, inquiète son frère, énerve ses parents à défaut de les alerter. Dans l’espoir de l’enjoindre à se concentrer, on cherche à l’occuper davantage. Ses leçons de piano se font journalières, on lui interdit la danse qui la défoulait. Elle apprend à se taire, à se protéger.
12 juillet 2004 • ses pas se font lourds, curieuse elle pousse une porte, ses yeux d’enfant découvrent des scènes qui ne sont pas de son âge, des scènes rêvées dans des détails non censurés.
3 novembre 2004 • deux mois que ses rêves ne sont plus que des couloirs sans fin, des portes closes qu’elle ne peut s’empêcher d’ouvrir. Chaque nuit son esprit s’évade, à cette période de l’année les songes des enfants sont peuplés de monstres, elle vit chaque cauchemar comme s’il était le sien, elle le subit. Vivre en communauté la détruit.
12 décembre 2004 • étant dans l’incapacité de contrôler l’orientation de son esprit lorsqu’elle ferme les yeux, on la sépare de ses camarades. Elle a droit à une chambre seule, on la pointe du doigt, elle panse son coeur blessé.
1 janvier 2005 • elle est seule assise à une table dans la salle commune. Elle n’est pas rentrée pour les vacances, et elle ne le fera pas de toute sa scolarité.
25 mars 2013 • elle n’a pas revu son frère depuis 4 ans, depuis qu’il a quitté la France et coupé les ponts avec ses parents. Elle apprend sa mort avant d’apprendre comment il a vécu. On lui décrit son exécution avant de lui parler de ses exploits, lui qui avait rejoint le parti rebelle pour rétablir un ordre que ni lui ni elle n’a jamais vraiment connu.
Elle décide de suivre son exemple, d'agir plutôt que de rester passive.
29 juin 2019 • elle rêve, d’un rêve sans couloir, et elle fait un choix.
Pouvoirs spéciaux
• Onirimagie •
Je l’ai toujours eu. Enfin … du plus loin que je me souvienne. C’était comme chez moi, tu sais, ce couloir il était comme celui de la maison, celui de l’étage pour rejoindre les chambres. Avec un parquet en bois sombre qui craque lorsque je marche sur la troisième latte, avec les portes qui grincent et, au plafond, une lampe qui pendouille au bout d’un fil, misérable. L’ampoule parfois clignote, comme une bougie qui s’affaisse sous la force d’un souffle mais qui subsiste, malgré tout, infime le temps d’une seconde, puis de nouveau inaltérable. L’éclat qui en émane est pâle, il y a des ombres qui s’étendent jusque mes pieds, comme les tentacules malignes d’un filet du diable. Je ne peux pas voir le bout du couloir, il semble courir jusque jamais, une porte après l’autre à l’infini. Adolescente, j’ai passé des nuits entières à essayer d’atteindre l’extrémité, je n’ai fait que m'essouffler à courir dans mes limbes.
Tu sais, c’est commun, les “rêves récurrents”. Tu en as qui tombent, une nuit durant ils chutent sans impact, tu as ceux qui revivent leurs exam’ ou qui imaginent leur trépas. Je devais avoir cinq ou six ans je crois quand j’ai compris que mes rêves ne faisaient pas partie de ceux là. Ils étaient trop récurrents. Toujours identiques dans la forme, mais jamais dans le fond, car derrière chacune des portes se dissimulait des songes distincts.
À cet âge, je ne contrôlais rien. Pas même ma propre curiosité. J’étais de ceux qui subissent leur imaginaire plutôt qu’ils le manipulent, et chaque fois, je poussais l’un des battants pour découvrir ce qu’il y avait au delà. Je m’évervellais des idées fabuleuses de mon frère, peuplées d’immenses dragons aux écailles irisées, de majestueux abraxans et d’envoûtants focifères. À y réfléchir, c’est certainement lui qui m’a donné le goût d’étudier toutes les créatures de ce monde.
Parfois, trop souvent en réalité, je découvrais des choses moins belles. Mes parents avaient depuis longtemps perdu la naïveté de mon aîné. Leur esprit était, la majeure partie du temps, vide de souhaits concrets, et ma mère avait tendance à être hantée par ses préoccupations diurnes. Je m’imprégnais de l’inquiétude qu’elle enfouissait qui, une fois ses boucliers endormis, la submergeait, j’en ressortais épuisée et angoissée. Ces rêves-ci ne me plaisaient pas, pas plus que ceux de mon paternel qui, parfois, trahissaient des pulsions que je n’étais pas encore prête à découvrir. Ceux là, puis tous les autres.
J’ai toujours été, dans certains domaines je veux dire, ce genre de nana toujours un peu longue à la rallonge. Qui comprends vite si on lui explique longtemps. Que ce soit pour comprendre une notion ou assimiler une méthode. J’ai de particulières difficultés en potions par exemple, et pour discipliner mon esprit.
Ma première année à l’école a certainement été la pire de toutes. Endormie, mon esprit s’égarait. Le couloir n’a jamais été si long, les portes si nombreuses. Je les visitais toutes, inconsciemment, l’une après l’autre dans une même nuit, je faisais la souris qui se nourrissait de l’imaginaire des autres, mon propre subconscient vraisemblablement de plus en plus incapable de se charger lui même de l’alimenter. Je buvais ce qu’il s’y passait comme si c’étaient les miens et en moi se trouvait l’écho de chacune des émotions d’un visité. Passion, fascination, curiosité, espoir, peine et douleur, les peurs plus que tout me frappaient, je me réveillais comme marquée au fer rouge de terreurs qui ne m’appartenaient pas.
Je n’avais plus mes rêves, mais uniquement ceux des autres. Et j’en suis venue à haïr ce couloir qui m’apparaissait dès lors que j’abaissais les paupières, tant il me retournait chaque nuit. Il me retournait, et puis il y avait la culpabilité. J'avais la sensation de violer l'intimité de chacun des gosses que je rejoignais en rêve. L'impression de m'approprier une part d'eux dont, parfois, ils n'avaient pas même conscience. Tu imagines ? Que je puisse garder plus de souvenirs que toi de tes propres rêves ? Tu ne te sentirais pas floué ?
Il m'a fallu longtemps pour réussir à discipliner mon esprit. Pouvoir contrôler mes pas, savoir refermer une porte si, dans l’entrebâillement, ce que je voyais ne me plaisait pas ou au contraire, m'immiscer. Quand j'ai su un peu plus ce que je faisais, j'ai même essayé de manipuler le décor. Je l'avais déjà fait, sans le vouloir, il y a eu quelques ratés, rien de très grave bien sûr, mais les conséquences n'ont pas été celles que je souhaitais. Et puis j'ai fini par y arriver. Et pour le coup, je me suis sentie enfin utile, à pouvoir intervenir dans les cauchemars des gamines pour pouvoir les aider à y faire face.
• Onirimagie •
Je l’ai toujours eu. Enfin … du plus loin que je me souvienne. C’était comme chez moi, tu sais, ce couloir il était comme celui de la maison, celui de l’étage pour rejoindre les chambres. Avec un parquet en bois sombre qui craque lorsque je marche sur la troisième latte, avec les portes qui grincent et, au plafond, une lampe qui pendouille au bout d’un fil, misérable. L’ampoule parfois clignote, comme une bougie qui s’affaisse sous la force d’un souffle mais qui subsiste, malgré tout, infime le temps d’une seconde, puis de nouveau inaltérable. L’éclat qui en émane est pâle, il y a des ombres qui s’étendent jusque mes pieds, comme les tentacules malignes d’un filet du diable. Je ne peux pas voir le bout du couloir, il semble courir jusque jamais, une porte après l’autre à l’infini. Adolescente, j’ai passé des nuits entières à essayer d’atteindre l’extrémité, je n’ai fait que m'essouffler à courir dans mes limbes.
Tu sais, c’est commun, les “rêves récurrents”. Tu en as qui tombent, une nuit durant ils chutent sans impact, tu as ceux qui revivent leurs exam’ ou qui imaginent leur trépas. Je devais avoir cinq ou six ans je crois quand j’ai compris que mes rêves ne faisaient pas partie de ceux là. Ils étaient trop récurrents. Toujours identiques dans la forme, mais jamais dans le fond, car derrière chacune des portes se dissimulait des songes distincts.
À cet âge, je ne contrôlais rien. Pas même ma propre curiosité. J’étais de ceux qui subissent leur imaginaire plutôt qu’ils le manipulent, et chaque fois, je poussais l’un des battants pour découvrir ce qu’il y avait au delà. Je m’évervellais des idées fabuleuses de mon frère, peuplées d’immenses dragons aux écailles irisées, de majestueux abraxans et d’envoûtants focifères. À y réfléchir, c’est certainement lui qui m’a donné le goût d’étudier toutes les créatures de ce monde.
Parfois, trop souvent en réalité, je découvrais des choses moins belles. Mes parents avaient depuis longtemps perdu la naïveté de mon aîné. Leur esprit était, la majeure partie du temps, vide de souhaits concrets, et ma mère avait tendance à être hantée par ses préoccupations diurnes. Je m’imprégnais de l’inquiétude qu’elle enfouissait qui, une fois ses boucliers endormis, la submergeait, j’en ressortais épuisée et angoissée. Ces rêves-ci ne me plaisaient pas, pas plus que ceux de mon paternel qui, parfois, trahissaient des pulsions que je n’étais pas encore prête à découvrir. Ceux là, puis tous les autres.
J’ai toujours été, dans certains domaines je veux dire, ce genre de nana toujours un peu longue à la rallonge. Qui comprends vite si on lui explique longtemps. Que ce soit pour comprendre une notion ou assimiler une méthode. J’ai de particulières difficultés en potions par exemple, et pour discipliner mon esprit.
Ma première année à l’école a certainement été la pire de toutes. Endormie, mon esprit s’égarait. Le couloir n’a jamais été si long, les portes si nombreuses. Je les visitais toutes, inconsciemment, l’une après l’autre dans une même nuit, je faisais la souris qui se nourrissait de l’imaginaire des autres, mon propre subconscient vraisemblablement de plus en plus incapable de se charger lui même de l’alimenter. Je buvais ce qu’il s’y passait comme si c’étaient les miens et en moi se trouvait l’écho de chacune des émotions d’un visité. Passion, fascination, curiosité, espoir, peine et douleur, les peurs plus que tout me frappaient, je me réveillais comme marquée au fer rouge de terreurs qui ne m’appartenaient pas.
Je n’avais plus mes rêves, mais uniquement ceux des autres. Et j’en suis venue à haïr ce couloir qui m’apparaissait dès lors que j’abaissais les paupières, tant il me retournait chaque nuit. Il me retournait, et puis il y avait la culpabilité. J'avais la sensation de violer l'intimité de chacun des gosses que je rejoignais en rêve. L'impression de m'approprier une part d'eux dont, parfois, ils n'avaient pas même conscience. Tu imagines ? Que je puisse garder plus de souvenirs que toi de tes propres rêves ? Tu ne te sentirais pas floué ?
Il m'a fallu longtemps pour réussir à discipliner mon esprit. Pouvoir contrôler mes pas, savoir refermer une porte si, dans l’entrebâillement, ce que je voyais ne me plaisait pas ou au contraire, m'immiscer. Quand j'ai su un peu plus ce que je faisais, j'ai même essayé de manipuler le décor. Je l'avais déjà fait, sans le vouloir, il y a eu quelques ratés, rien de très grave bien sûr, mais les conséquences n'ont pas été celles que je souhaitais. Et puis j'ai fini par y arriver. Et pour le coup, je me suis sentie enfin utile, à pouvoir intervenir dans les cauchemars des gamines pour pouvoir les aider à y faire face.
Joueur
Pseudo • K'Howl
Commentaires & suggestions • heu .. vous êtes beau, vous voulez un cookie ?
Comment nous avez-vous trouvés ? • J'ai checké 15 forums HP en top site / partenaires et go
Si je disparais, je souhaite que mon personnage... • Devienne un PNJ pour le staff ( et du coup il peut aussi mourir dis comme ça ? )
Pseudo • K'Howl
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