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    Re: Le Grand Bal
    Sam 25 Avr - 12:26
    Aubépine
    Aubépine
    257
    Aubépine
    25 ans
    Intelligence
    Sang pur
    Animagus (chat du bengale)
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    Elle avait oublié qu'il parlait français. Peut-être ne l'avait-elle jamais su. Dans tous les cas, cela avait été une erreur, elle s'en rendait compte, maintenant. En parlant une langue étrangère que "l'ennemi" connaissait, elle allait attirer sur elle l'attention de Monsieur le Directeur. Elle rougit un peu, laissant Cormoran entraver l'instructeur, écoutant ce qu'il avait à dire, lui aussi. La foule. Elle ne l'aimait pas. Mais ils étaient en danger. Que le groupe croie Soumaworo coupable ou innocent, ils étaient l'épicentre d'une nouvelle explosion. Fuir. Fuir et Obéir. Faire profil bas. Attendre que la crise passe. Il n'y avait rien d'autre à faire quand la folie prenait les hommes. Elle le savait. C'était ancré en elle, à chaque coup qu'elle avait vu tomber sur son frère, sa mère, sa nourrice, tous ceux qui avaient une quelconque importance à ses yeux. Lancelot. C'était lui qui avait pris cette fois. Elle ne devait pas y penser. Elle devait continuer. Survivre. Tel était son Devoir. Ce qu'elle pouvait penser, ressentir, vouloir n'avait aucune importance devant la Cause.

    "Je crains que nous ne nous soyons mal compris," reprit-elle en anglais cette fois-ci. "mais ça n'a pas d'importance, vous avez probablement raison."

    Elle allait continuer en proposant qu'au moins ils se mettent dos à un mur - elle se sentait vraiment trop à découvert ici - lorsqu'une musique affreuse lui arracha les tympans. Comme beaucoup d'autres, elle avait oublié l'orchestre et il lui fallu toute sa volonté pour ne pas se couvrir les oreilles et continuer à se concentrer sur "son" prisonnier. Etait-ce suffisant comme diversion ? Elle regarda les portes. Peut-être pas. La voix de l'instructeur aux artefacts s'éleva soudain, froide, mécanique, grinçante comme un violon tzigane. Des ordres. D'autres ordres. Elle ne réagit pas. Pas tout de suite. Cormoran bouge. La foule bouge. Obéit. Certains veulent protester, leurs camarades les font taire. C'est une danse, mortelle qui se joue devant ses yeux. Sycomore doit gérer Corneille et cela l'aurait fait sourire, dans d'autres circonstances, d'imaginer son frère avec la métamorphomage. Chacun le sien.

    La voix de Brume la tire de ses pensées bien trop profonde. Elle hoche gravement la tête, son masque de petite poupée bien en place, léger sourire poli inclus. Doucement, elle baisse le poignet, ouvre le pompon pendant à sa dragonne et tend l'instrument, poignée la première, vers les deux Zouwu.

    "Faites attention."

    A lui. A eux-même. Au fait qu'ils soient en première ligne. Est-ce qu'Odysseus l'a mise sous la garde de l'homme-aux-bêtes parce qu'il doutait de sa sincérité ? Elle n'a aucun moyen de le savoir. Avec un dernier signe de tête à ses camarades, elle prend enfin congé, se glissant dans les courants mouvants, loin de Pivoine qui devait prendre sa place. Vraiment. Pivoine. Elle soupira, cachant cette nouvelle pensée tout au fond avec ce qu'elle pouvait bien ressentir à
    l'idée de savoir Lancelot mort. Ne pas y penser. Les gens vont et vienne dans les vies. Ils éclairent et disparaissent et c'est ainsi. La guerre n'est pas une promenade de santé.

    "A vos ordres." fait-elle donc poliment à son supérieur lorsqu'elle arrive à sa portée, sur le même ton qu'elle aurait utilisé pour lui proposer un petit four. Ortie est là qui fait la tronche. Jaguar a quelques mots. Elle doit se sentir coupable. Baguette en main mais toujours baissée, Aubépine lui adresse un sourire qu'elle veut rassurant mais qui n'est toujours que poli.

    "Ne t'en fait pas." Je ne t'en veux pas est ce qu'elle essaie de lui dire. Quand Lancelot a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs et ça fait partie de ce qu'elle aime. Aimait. Chez lui. Elle ne peut pas lui en vouloir. Bavarde a fait ce qu'elle a pu. Ca va aller.

    Elle reprend sa place. Calme, attentive, réactive. Les choses font moins peur, maintenant qu'elles sont rangées et elle apprécie qu'on lui ait tout de même donné une place. Odysseus, le nouveau "chef" de groupe est seul. Il a fait le vide autour de lui. Consciemment ? Difficile à dire. Prochaine étape, sortir de ce bordel vivante. Elle peut le faire. Elle s'occupera des conséquences après. Plus tard. Ou jamais.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 25 Avr - 18:44
    Arcturus
    Arcturus
    98
    Le Grand Bal - Page 9 Z9v8
    27
    Officier
    Sang mêlé
    Animagus - Phoque gris
    Officier
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    Les snidgets bougent. Pas tous, mais plusieurs et Arcturus s’estime quand même heureux d’arriver à obtenir ça simplement à la voix. Toutefois, il ne peut que constater qu’il doit travailler certaines choses, parvenir à faire un meilleur leader de lui, à susciter davantage de confiance auprès de ses pairs.  

    Et puis tout se passe toujours tellement vite. Un nouveau sort fuse, touche Lancelot.  

    Arcturus a presque du mal à comprendre ce qu’il vient de voir. Déclarer Soumaworo traître, tuer Lancelot... Les instructeurs ne sont-ils pas censés être particulièrement fiable ? Que faut-il penser d’une organisation qui soit ainsi gangréné à même ses racines qui alimentent le reste de la structure ? Ou alors ce n’est qu’une mise en scène particulièrement bien acté ?  

    Son regard croise un instant celui de Cassiopeia qui est revenue auprès de lui et il lui sourit. Pas un grand sourire qui ne serait pas de circonstance, mais quand même un sourire. À ses yeux, elle n’a rien à se faire pardonner.  

    Le blond ne peut pourtant guère s’y attarder ou le lui dire, sursautant au vacarme horrible de l’orchestre avec une grimace.  

    Odysseus.

    Le lien à faire entre Lancelot et lui est évident, sa peine pleinement perceptible à travers le vacarme qui s’arrête rapidement, mais qui semble faire perdre son souffle un instant à la foule.  

    Du haut de sa stature, il parvient à le repérer. Et l’entendre ainsi articuler des ordres le laisse une seconde décontenancer avant qu’il ne les reprenne. Protéger les corps de Muguet et Lancelot, mais aussi se protéger d’une trop grande proximité ou attention à leur égard. Jaguar a déjà commencé à opérer autour des corps quand l’officier la rejoint, prenant le relais.  

    Cormoran ne tarde guère à les rejoindre, en plus de Cendre et Arcturus interpelle plusieurs occamy et selkie pour venir leur prêter main forte, les faisant se disposer de façon à créer un périmètre de contrôle autour des corps.  

    ” D’accord, parfait, ” qu’il répond à l’information que lui fait parvenir Cormoran. Pour un peu plus de sécurité, et comme l’homme vient de le proposer, il agite la baguette et fait se matérialiser un fin cordon immatériel qui ondule pour faire le tour du périmètre et rendre d’autant plus évident l’interdiction d’approcher.

    L’animagus ne manque pas l’échange entre Cormoran et Cassiopeia, remercie intérieurement l’occamy.    

    ” Ça va bien aller. Personne ne passera et ne risquera de se prendre un sort pour ça.”

    Encore faut-il éviter que Corneille ne se jette sur Muguet. Arcturus jette un coup d'oeil vers le groupe qui s'occupe d'elle, espère qu'ils ne failliront pas.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 25 Avr - 21:14
    Créature
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    4
    Grand Manitou
    Invisible, perché sur une poutre, en hauteur, qu'il avait regagnée dès son forfait accompli, Wooby regardait les sorciers se ranger aux ordres de celui qui ressemblait à un arbre mort. Il n'aimait pas ce qu'il avait fait. Attaquer un sorcier était profondément inscrit en lui comme interdit et il ressentait la profonde envie de se punir en se laissant tomber des meubles sur les orteils. Au moins, il ne lui avait pas fait mal. Cela le soulageait un peu. Il l'avait simplement fait tomber, l'empêchant de bouger, de respirer, lui donnant toutes les apparences de la mort tout en lui permettant d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Comme on le lui avait demandé, il avait lancé son sort au moment même ou le trait vert/argent devait toucher sa cible. Venant d'un autre angle, imprévu, invisible et surtout impensable, même le plus expérimenté des guerriers ne pouvait que se faire avoir.

    Les elfes n'étaient pas censés attaquer les sorciers.

    C'était interdit.

    Il avait dit que c'était pour le bien du Domaine. Il leur avait expliqué la veille. Qu'il avait besoin, parmi ceux qui allaient faire le service, d'un certain nombre d'entre eux pour lancer des sorts sur ceux désignés par la lumière qui ressemblait à un Avada.

    Beaucoup avaient dit non. Mal à l'aise. Mal à l'aise à cette idée. Mal à l'aise de dire non à ce qui n'était pas un ordre - ils étaient libres - mais une requête. Lui avait dit oui. Il n'aimait pas les sorciers. Les siens, ses maîtres, le faisaient se punir devant tout le monde lors de diners, juste pour faire rire les invités à le voir sautiller de douleur dans un mauvais costume.

    Ils faisaient ça pour montrer leur supériorité, leur puissance.

    Monsieur le Directeur avait d'autres motivations.

    C'était déjà ça.

    Et cela fonctionnait. La foule se rangeait un peu comme on avait dit qu'il allait devoir le faire. L'arbre et le dirigeant se regardaient droit dans les yeux. Il y avait comme une prière chez le blond et un profond mépris de la part du brun. Woody détourna la tête. Ses camarades étaient tous perchés, en sécurité. Ils auraient pu aider à déplacer les tables. Ils auraient dû aider. Les sorciers rayaient le parquet. Ca allait prendre des heures à poncer. Ils étaient vraiment mauvais. Finalement Monsieur le Directeur reprit la parole. Classieux dans ses habits. Bien plus que tous les autres dans leurs robes.

    " Ce n'est pas trop tôt ! Vous avez échoué. Tous. Instructeurs, j'attendais plus de vos leçons. Est-ce une armée ? Vous êtes les premiers à remettre en cause l'autorité, quel exemple leur donnez-vous ? Pensez-vous que l'ennemi ait la patience d'attendre une assemblée générale avec vote du quorum ? Pensez-vous vraiment que nous soyons à l'abri d'une quelconque traîtrise ? Ici, tant que Rementor le voudra, je SUIS la Cause. Je suis votre général. Que vous m'aimiez ou non, mes ordres sont irrévocables. Si je vous dis de sauter je ne veux même pas entendre "où", je veux vous voir sauter. Il ne peut y avoir aucune hésitation, aucune analyse. L'autre taré mégalomane n'attend pas. Il ne vous préviendra pas. Il ne vous frappera pas de face."

    Boogy, faisait en sorte que la voix du Maître résonne sans effort dans toute la salle, nuances comprises et celles-ci n'étaient pas agréables.

    "Enrôlés, quand le chaos frappe, il n'est pas question de savoir si c'est un exercice ou non. Vous n'êtes pas à l'école. Vous êtes ici pour devenir une arme. Vous n'existez pas en dehors de votre voisin. Laissez derrière vous vos affinités, obéissez à vos officiers, et vous officiers...donnez des ordres ! Ne regardez pas voler les mouches ! Vous avez échoué. Tous. En situation réelle, vous seriez morts. Tous autant que vous êtes. Et moi avec. A moins d'envoyer Cassiopea ici présente demander directement à Sans-Nez Premier Du Nom de bien vouloir être un peu moins méchant." L'ironie était mordante et l'attaque, nominative sur un des membres les plus appréciés du groupe, presque gratuite. Presque car Wooby savait que Monsieur le Directeur ne faisait jamais rien gratuitement.

    "Vous n'êtes pas prêts à partir en mission. Aucun de vous. Aubépine a montré qu'elle savait réagir mais s'est dévoilée comme traîtresse juste après. Jaguar a fait de son mieux mais l'a fait seule. Vyasa avait un bon discours, jusqu'au paragraphe de trop. Odysseus... n'a pas les bonnes motivations. Cormoran aurait du en faire plus, se mettre en avant. Brume et Scorpion penser à l'hôpital de campagne plutôt que de vouloir sauver les cadavres. Soumaworo a bien réagit sur le coup mais a trop réfléchi par la suite. Nous n'avons pas besoin de martyrs, nous avons besoin de soldats vivants, même s'ils sont temporairement infiltrés dans une prison ennemie. On peut s'échapper d'un centre de détention. Certains enrôlés ici le savent. Certains instructeurs feraient mieux d'apprendre de leurs propres erreurs. Cendre et Pivoine, il y avait mieux à faire qu'à vous disputer de l'attention. Arcturus...il faut réagir plus vite." Un soupir.

    "Je vais devoir m'en occuper moi-même. Il s'agissait d'un exercice, même si à ce stade j'ose espérer que vous n'êtes pas trop cons pour avoir compris. Au moins, vous n'avez pas terminé totalement minables et je n'ai pas à recruter une nouvelle fournée." Il fusilla la foule du regard.

    "Mais n'oubliez pas ce qu'il arrive lorsque l'on vous ordonne de ne pas aller voir quelque part. Je ne préviendrais pas deux fois." Et Granit resterait disparu, cela, les elfes le savaient.

    "Un dernier mot." Etonnant. Tous pensaient qu'il allait partir et non.

    "Vous n'êtes plus des adolescents dans la cour de l'école. Vous êtes des soldats dans une caserne. Arrêtez de vous tourner autour. Faites ce que vous avez à faire, saisissez le moment présent, assumez, bordel. Vous pouvez tous mourir demain. Je n'ai pas envie de gérer une montagne de regrets. Si vous laissez passer vos chances c'est votre problème mais arrêtez de laisser vos affinités se mettre en travers de vos chemins. On a autre chose à faire."

    Et, sur cette flèche du Parthe, il transplana.

    C'était le signal. Boogy désactiva les protections sur les portes et fit disparaître les restes fumant du faux cadavre de Granit en vrai bois. Wooby relâcha son sort sur Lancelot, tandis que Wisny faisait de même sur Muguet. Les deux hommes allaient avoir des contusions. Rien de plus. Ils devaient sentir le contrôle revenir sur leur corps dès maintenant. Pour autant, Wooby le savait, l'exercice n'était pas terminé. La retraite pouvait tout sauver ou confirmer le chaos. La balle était dans leur camps. Avaient-ils compris la leçon ?
    Re: Le Grand Bal
    Dim 26 Avr - 11:05
    Lancelot
    Lancelot
    153
    Le Grand Bal - Page 9 T8s9
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    Soins et survie en milieu naturel
    Sang mêlé
    Arcamagie
    Biomagie
    Instructeur
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    La colère, de façon prévisible, frappa en premier.

    Il n'avait pas vu le sort venir. Il aurait été stupide de prétendre que Lancelot n'était pas sur ses gardes, mais l'idée qu'on puisse l'empêcher de vérifier la santé et sécurité d'un patient était passée au-dessus de sa sécurité personnelle. Il se contrefichait des raisons pour lesquelles il était plus prudent de reculer. Granit avait été un effet de poudre aux yeux, peut-être le bon corps, peut-être que non, impossible de le dire à cette distance, mais Muguet était une variable différente. Jaguar avait tenté, de façon risible, de le retenir - le sarcasme était sur le bout de ses lèvres, l'insulte proche, les yeux plus qu'expressifs concernant son opinion de la jeune femme et ce qu'elle représentait. Circa, déjà, bondissait sur sa peau, prête à sortir.

    Stoppée en plein vol, la rage de la créature se mêla à celle de son porteur.

    Elle l'aveugla pendant de longues minutes où son corps refusa de bouger, refusa même de permettre à ses poumons de fonctionner. Ses muscles se raidirent presque immédiatement, une tension supportable pour quelqu'un qui avait enduré pire, mais inconfortable, gênante, la douleur du sort maintenu diffuse et lancinante. Ne pas pouvoir respirer, mais sentir son corps continuer à vivre, par contre, était plus qu'insupportable.

    Colère, donc. Bien plus que l'agacement palpable donc Lancelot faisait preuve les trois-quarts du temps, qui l'accompagnait presque tous les jours. Colère de s'être fait prendre, colère de cette mascarade, colère qu'on exige de lui et de ses collègues une confiance aveugle sans contrepartie ou retour. Ce n'était pas la révolution à laquelle il était habitué, ce n'était pas les règles qu'il s'était fixées, et la laisse déjà bien trop courte qu'on lui avait vraisemblablement enroulé autour du cou le jour où il avait ouvert les yeux sur le Domaine venait de se resserrer une fois de trop.

    On ne gagnait pas la loyauté des autres de cette façon. Il l'avait expérimenté de nombreuses fois avant de comprendre cette leçon.

    Son sang battait dans ses veines, brûlant, prêt à se relever au moindre mouvement, bloqué dans cette position grotesque, conscient des autres autour de lui. Une colère trop aveuglante pour qu'elle lui permette d'analyser ce qui se passait autour - il entendait, il comprenait, mais son dialogue interne passait au-dessus. Il sentait la rage de Circa, l'impuissance de la créature qui se trouvait à nouveau dans l'incapacité de le protéger. Il chercha à l’apaiser, mais le lien était bien trop malmené par ses propres émotions.

    Bien entendu, la partie plus contrôlée et observatrice de son âme essayait de se rappeler à lui. Un sort maintenu de façon aussi extensive, sur la durée, ne pouvait provenir de Mr Le Directeur. Ses muscles étaient maintenus en place par quelque chose; aucun sort qu'il avait vu auparavant ne permettait d'empêcher une personne de respirer en la maintenant vivante. Sans oxygène, la personne suffoquait automatiquement. Il aurait fallu combiner deux sorts différents, un pour le maintenir en vie, un pour le maintenir au sol, mais même cette combinaison maîtrisée sur de longues minutes demandait bien plus que la baguette d'un sorcier.

    La colère subsistait. Il n'entendait rien de tout ça. Et il savait ce dont il était capable, si on lui permettait de bouger à nouveau.

    Tout s'arrêta au son de la musique.

    La plainte était atroce, dissonante, bien trop lisible. Il avait déjà entendu Odysseus jouer auparavant, de nombreuses fois. Il pouvait aisément deviner la douleur de son compagnon, qui avait laissé la musique se perdre ainsi. Elle lui vrilla les tympans, réussit presque à faire bouger ses muscles qui devinrent encore plus tendus.

    L'impuissance prit le relais.

    Il connaissait sa colère qui le suivait comme une ombre, il fuyait son impuissance et détestait la croiser. Elle était pire que tout alors que de longues minutes passèrent encore, d'autres conversations, d'autres mouvements. Ce cirque devrait prendre fin, et Lancelot aurait juré s'il avait pu pour que tout ce beau monde se dépêche. Lorsque le sort le relâcha enfin, son esprit ayant presque oblitéré l'intégralité du sermon dont ils venaient tous d'être arrosés, ce furent d'ailleurs ses premiers mots. S'il avait écouté, la colère aurait repris le dessus, et il ne pouvait se le permettre.

    Ses muscles se relâchèrent, son corps tomba contre celui d'un pantin. La douleur était présente, mais bien facilement ignorée alors qu'il se relevait en grognant, Circa bondissant de sa peau et l'encerclant, ne permettant à personne d’approcher. La mine du médicomage était sombre, celle du womatou visiblement prête à mordre tout ce qui lui passait sous les crocs. Il jeta un bref regard à Muguet, qui s'était retrouvé lui aussi relâché, et à Corneille qui se débattait toujours pour le rejoindre.

    "Relâchez-là. Et emmenez-le à l'infirmerie pour observation." Il lança à la ronde, sa voix portant dans la stupeur et le silence qui résonnaient encore après le discours de fin du Directeur, avant que ses pas rapides ne le dirigent vers Odysseus, sa seule préoccupation pour le moment.

    Il s'arrêta devant l'homme, Circa les protégeant tous les deux, effectuant les mêmes cercles empêchant quiconque de s'approcher de trop près. Son masque nonchalant était un mélange de peine, de lassitude, de cette tempête qui avait été repoussée uniquement parce qu'Odysseus avait besoin de lui, de cette rage contenue qui menaçait d'exploser, et d'inquiétude. Son visage était bien trop ouvert, bien trop vulnérable aussi.

    Les mots ne vinrent pas. Pas de réplique sarcastique, pas d'amusement, rien de particulièrement intelligent qui mettrait de côté cette impuissance qu'il n'arrivait pas à gérer. I'm not that easy to kill, ce genre d'idioties qu'il aurait dit si la situation était différente, il ne pouvait pas.

    À la place, sa main se posa doucement sur la nuque de l'autre homme, un geste simple qui se voulait rassurant, pour ramener Odysseus à lui, mais qui lui permettait également de sentir le pouls de l'homme sous ses doigts, pour se rassurer lui-même.
    Re: Le Grand Bal
    Ven 1 Mai - 14:26
    Odysseus
    Odysseus
    217
    Le Grand Bal - Page 9 X5ed
    43 ans
    Baguette, artefacts et enchantements
    Sang mêlé
    Nirimage
    Elemagie (Air)
    Instructeur
    https://rementor.forumactif.com/t109-odysseus-instructeurhttps://rementor.forumactif.com/t136-dans-la-pensine-d-odysseus
    Il était seul. Les filles étaient parties, obéissantes. Entre lui et Monsieur le Directeur, toute une salle. Quelques centimètres à peine. Un monde. Il ne prêtait pas attention à la foule qui bougeait selon ses recommandations, aux courants qui se créaient, aux questions silencieuses, au bruit des respirations oppressées ou au contraire pleines de colère contenue. Plus rien n'avait d'importance. Son univers était vide. Plus d'angoisse, plus de tristesse, plus de déchirure, plus rien, rien qu'une ambiance feutrée, un coton blanc qui lui serrait le coeur et l'âme. Il attendait. Quoi ? Il l'ignorait. Le trait vert qui le libérerait ? Il n'y croyait pas. Il n'avait plus la force d'espérer, de vouloir, de vivre. Oh, si on tirait les ficelles, il y avait bien des choses qu'il pouvait faire, encore. D'autres harmonies à trouver. Des instructions à énumérer. Des pouvoirs bruts à déchaîner. Pour quoi faire, là était la question. Celle que le vide abyssal de ses prunelles grises posait sans cesse au mépris boueux qui lui répondait.

    Monsieur le Directeur reprit la parole. Les mots lui parvenaient, sans réel sens. Exercice, échec, mauvaises motivations, rien ne l'atteignait vraiment. Le corps du traître disparu dans de dernières flammes, libérant une des chaînes qui blessaient l'instructeur depuis le début de... de quoi, il ne savait pas. Le dirigeant suivit et, cette fois, ce fut comme si la salle toute entière s'était libéré une main. Il y avait dans l'ambiance quelque chose d'immédiatement plus léger. Le grec n'était pas dupe. Ce n'était pas parce qu'on ne le voyait pas qu'il n'était pas là à les surveiller. Dans quel but, il s'en fichait. Réussir, échouer, gagner, perdre, la Cause, l'Ennemi, les mots n'avaient plus le moindre sens à ses yeux. Il ne bougea pas plus. Visiblement imité par un grand nombre d'enrôlés qui ne savaient pas sur quel pied danser. Ils n'avaient plus de chef d'orchestre. Partant plus de musique. Il allait falloir qu'un des premiers instruments se lance pour entraîner derrière lui le reste de l'orchestre. Là encore, il aurait pu le faire. Si seulement il en voyait l'intérêt.

    Le coton monta d'un cran dans son crâne, chauffant son front, embrouillant son audition. Il se sentait léger, prêt à s'envoler, inconscient de ses jambes qui n'étaient devenues qu'air. Le parquet dansait à son tour au rythme irrégulier de son coeur. Il ne ferma pas les yeux, continuant à supplier l'absence là où s'était tenu celui qui aurait pu l'exaucer.

    Une silhouette s'approcha de lui, entourée par quelque chose de plus bas. Il baissa le regard, rencontrant celui plein d'émotions de son compagnon. Dites au musicien qu'il est veuf avait-il dit. Et c'était vrai. Il l'était. Et le rappel de ce qu'il avait perdu était tout aussi douloureux que l'idée de perdre à nouveau un lien. Vivre est souffrir. Car l'homme n'est pas fait pour vivre seul alors il a le choix entre mourir de solitude ou mourir de chagrin. Ce n'est pas grave, tentait-il de faire passer sans mot. Ce n'est pas important. Rien ne l'est. Il se laissa attirer vers cet homme, ses pieds de vent descendant sans peine à sa hauteur jusqu'à ce que leurs oreilles se touchent. Son coeur, malgré sa façade de marbre, continuait à danser la carioca. Il y eut encore un balancement, plus fort, du sol sous lui. Le plafond devint le parquet, la gauche se transforma en bas, plus rien n'eut de sens et il s'effondra, marionnette dont tous les fils auraient été brûlés d'un coup sous le flot d'une émotion trop forte.
    Re: Le Grand Bal
    Ven 1 Mai - 16:45
    Aubépine
    Aubépine
    257
    Aubépine
    25 ans
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    Il n'y eut pas besoin d'attendre bien longtemps avant que la voix de Monsieur le Directeur ne s'élève à nouveau, parfaitement audible a chaque coin de la salle, par un sort qui ne ressemblait pas à un sonorus. Combien de magies connaissait cet homme qui lançait des avada informulés avec la même nonchalance qu'un accio ? Il allait être temps de s'intéresser de plus près à la personnalité complexe de leur nouveau leader. Elle nota à part elle d'en parler à son frère. Après. Car il y aurait un après. S'ils avaient échoué, c'est qu'il s'agissait d'un test. On échouait pas une mission. On survivait ou non. Et ils étaient vivants. Pour la plupart, en tout cas. Curieusement, pour insultant qu'il soit, le discours de l'homme en tenue germanique lui ôtait une chape de plomb de la poitrine et des épaules. Oui, elle n'avait pas été intelligente sur la fin. Elle le reconnaissait tout à fait et s'en voulait bien assez. D'avoir parlé français, mais aussi de la confusion qui l'avait surprise par la suite. Pourquoi ? Elle n'était pas comme ça d'habitude. Elle était heureuse d'arriver à se reprendre, au moins vaguement. Comme ci, soudain, elle avait réussi à ouvrir les yeux de nouveau.

    Soumaworo avait-il été connivent à son arrestation ? Etait-ce la raison de sa docilité ? Il avait beau avoir crié son innocence, il aurait pu faire bien plus de mal, Aubépine n'en doutait pas une seule seconde. Depuis le temps qu'elle cotôyait Lancelot, elle était arrivée à la conclusion qu'ils avaient beau être tous doués, leurs instructeurs avaient des ressources dont ils ne soupçonnaient pas jusqu'à l'existence.

    Savaient-ils tous que c'était un exercice ? Etait-ce pour cela qu'il n'y avait eu que les plus impulsifs pour réagir réellement ? Elle pouvait sans peine imaginer le diplomate métamorphomage se montrer bon comédien mais Vyasa... tout le monde savait que l'homme-aux-bêtes surjouait sa bougonnerie. Ou alors ses camarades étaient encore plus aveugle qu'elle ne le craignait.

    L'espoir montait en elle tandis qu'elle le repoussait sans cesse. Et si. Et si ça n'avait été qu'un jeu. Et si Lancelot ne s'était précipité que pour empêcher, par son exécution aux autres de... elle ne voulait pas y penser. Elle ne savait pas quoi penser. Elle ne devait pas s'attarder là dessus. Ce n'était pas la priorité. S'il était mort, il le resterait quoi qu'elle fasse. S'il était vivant, d'autres sauraient mieux qu'elle le ramener à la conscience. S'il jouait un rôle, elle ne devait pas le dénoncer. Il fallait se taire, réfléchir. Ils avaient échoués. Y avait-il un moyen de tourner cette débâcle en victoire ? Qu'y avait-il de pire qu'une défaite ? Une retraite désorganisée. Il ne fallait pas permettre à l'ennemi invisible de frapper sur les vulnérables et de profiter de la confusion.

    Un mouvement a la limite de son champ de vision attira son regard. Circa. Qui disait Circa disait...non ? Le contenu de ses recherches sur l'arcamagie lui échappa soudain. Elle du se rappeler son propre raisonnement. Pas ses oignons. Son coeur s'emballa cependant en entendant sa voix donner des ordres. Surtout s'il s'agissait de libérer son frangin de cette furie de Corneille. Un peu de rouge trouva son chemin à travers son masque pour colorer ses joues pâles. Une onde de soulagement et de bonheur. Et tant pis s'il n'allait pas vers elle. Tant pis s'il lui en voulait probablement. Elle se sentit d'un coup en paix avec elle-même, ce qu'elle devait faire, ce qu'elle allait faire. Elle s'approcha de l'instructeur qu'on lui avait donné comme officier supérieur.

    "Je suppose que l'exercice n'est pas fini, Instructeur ? Est ce que notre unité peut être d'une utilité quelconque pour organiser la retraite ?"

    Après tout, il suffisait de dire aux Snidget qui gardaient..bah plus rien, de sortir en ordre de bataille, d'envoyer le renfort Corneille machin vérifier l'infirmerie... de euh...convaincre Lancelot de laisser Odysseus qui n'avait pas l'air bien se laisser soigner sur l'hôpital de campagne... elle n'enviait pas celui qui allait devoir s'y coller, et, pour le reste...de donner des ordres quoi.

    Re: Le Grand Bal
    Ven 1 Mai - 17:17
    Cendre
    Cendre
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    Au milieu de ce bruissement d’étoffes muet et docile, sa voix s’élève une nouvelle fois, plus efficace qu’un immobulus.
    Tout se fige.
    Elle s’attend à tout. Au pire certainement. Elle s’est raidie imperceptiblement, presque convaincue que la prochaine victime sera celle qui a alors attiré le plus l’attention sur elle, le chef d’un orchestre cacophonique reconverti en général d’une armée boiteuse. Elle n’a pas le temps de lui adresser un regard.


    Ce sont des leçons qui tombent.
    Les unes après les autres.
    Rien que des leçons.
    Elles sont plus tranchantes que des poignards. Elles frappent dans le vif, assommantes de reproches.
    Aubépine. Vyãsa. Cormoran. Brume.
    Que des échecs.
    Et encore cette histoire d'hôpital. Elle tique brièvement. Cette sensation de malentendu persiste, d’incompréhension des partis, des enjeux ou des objectifs. Une dissonance qui lui écorche les oreilles et interdit sa culpabilité, jusqu’à l’instant où M. le Directeur l’interpelle, elle.

    « Se disputer de l’attention » ? Vraiment ?
    L’occamy laisse ses sourcils se joindre en un froncement univoque. A-t-elle jamais été aussi superficielle ?
    Elle avait juste cette putain d’impression, que si le baguettier attirait l’attention, lui aussi, il sentirait le cramé.
    Être souhaitait uniquement qu’il se remette sur pieds discrètement.
    Elle avait bien foiré.

    Tout ça pour un exercice.
    Cendre ne saurait dire ce qui est le pire. Avoir discuté d’une telle menace à peine dix minutes plus tôt -ça n’a pas dû durer plus longtemps, si ?- d’avoir foncé dedans comme une bleue ou de s’être pris le mur.
    Les trois certainement.


    Tu l’as fait exprès ou quoi ?

    Bonne question. Difficile de fournir plus pathétique prestation involontairement.

    Leur hôte continue de parler. Cendre a du mal à écouter et penser en même temps, trop d’idées se bousculent dans son esprit pour réagir à ces critiques, trop de voix, d’émotions même qui chahutent son raisonnement.
    Elle n’aime pas avoir tort quand elle est certaine d’avoir raison. Elle n’aime pas ne pas comprendre pourquoi elle a tort. Pourquoi elle a merdé. Pourquoi est-ce que ce ne serait pas lui qui aurait foiré ? Après tout, c’était lui contre eux, 1 contre 100. 130. À une marmite près.  

    Il continue. Les reproches laissent place aux avertissements, ça sonne davantage comme des menaces que des conseils. Et puis plus rien. Ni un au revoir, ni un merci de votre attention, ni un bon courage, encore moins un désolé.
    Juste du rien.
    Il est là, puis il est plus là.

    L’absurdité de la situation ne la fait pas rire. Un bal. Musiques, danses et sourires. Des morts, des fausses morts mais de vraies douleurs, un « vous êtes tous nuls » et ciao.
    Elle est étonnée qu’il n’ai pas poussé l’insulte à prendre une verre de champagne avant de transplaner.


    Un geste s’esquisse, la tire de ses pensées. Lancelot bouge. Elle tourne la tête vers lui. Il bouge, se lève. Vivant. Légèrement grognon.
    Il y a de quoi.
    « Plus de peur que de mal ». C’est d’abord la pensée qui lui traverse l’esprit. Le souvenir d’Odysseus, de l’orchestre qui lui a brisé les tympans et de la douleur qui a vrillé sa poitrine à l’unisson dément cette certitude.
    Il y a eu ‘du mal’. Odysseus, Corneille. Aubépine en principe aussi, n’importe qui qui tienne aux désignés traîtres, plus victimes encore que les victimes. Au moins le directeur avait raison sur un point.
    Les affinités, c’est destructeur.
    Et pourtant ils en ont besoin. Car l’occamy doute de l’efficacité d’une armée qui n’a rien à défendre, rien à protéger. Le patriotisme à ses limites. Un soldat qui n’a rien à perdre est un soldat brièvement efficace, suicidaire. Tandis qu’un soldat qui se bat par amour, c’est la promesse d’une rage de vaincre obstinée, d’une dévotion fanatique et absolue.
    Ils ont tous besoin d’une carotte. Certains ont choisi de rejoindre Rementor en hommage aux disparus, fous d’amour et de chagrin. Mais que restera-t-il quand le temps aura apaisé leur peine, érodé leur émotions pour ne laisser que les souvenirs ?
    Un contrat obligé, une dette.
    La Cause ne gagnera jamais dans ces conditions. Qu’ils soient libres de s’aimer, que chacun -sauf elle- s’entiche d’un autre, qu’ils se désirent et se marient, elle n’en a rien à foutre des détails. Mais que chacun ai un trésor pour lequel il soit prêt à se battre, à se sacrifier.
    Parce que les sacrifices, ce sont eux qui devront les faire pour l’humanité.
    Mais le directeur l’a démontré, pour le moment, ils ne sont pas capable de les faire.

    Et maintenant ?

    Et maintenant ?
    Le savon essuyé, le directeur disparu, les morts relevés, elle se sent idiote, seule et sur le cul. Elle a besoin de digérer, comprendre, et la furieuse envie de transplaner lui tord le ventre. Retrouver les bras protecteur d’un drap trop froid, au couvert de la lune. Non. Prendre l’air. Elle préférerait prendre l’air. Boire un verre. Les deux.
    La brune jette un coup d’oeil à Odysseus. Lui aussi il est là, puis il n'est plus là. Elle ne comprend pas, encore une fois, mais il est entre de bonnes mains. Elle ne sert à rien, encore une fois. Ni auprès de lui, ni auprès de personne.

    Partir.
    Elle aimerait juste partir.
    Et pourtant elle ne fait rien.
    Elle attend, comme n’importe qui, l’ordre de disposer, d'agir. Elle attend peut-etre une autre leçon, une nouvelle apparition, un coup de gueule, quelque chose. Le grognement d’un instructeur, qui aurait son mot à dire sur la stratégie appliquée, celle d’un officier qui essaierait, un peu tardivement, de montrer l’exemple, la réaction d’un enrôlé, la colère d’une victime. Quelque chose, ou quelqu’un, qui la libérerait de ses fonctions de soldat inutile, planté là debout à côté du vide laissé par l’absence d’un faux cadavre.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 2 Mai - 15:23
    Soumaworo
    Soumaworo
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    Tout le monde s'affairait autour de lui, toujours privé de sa baguette et enserré dans des liens magiques qui le privaient de la possibilité d'user de métamorphomagie pour se tirer de là. De toute façon, il n'en ferait rien. Il attendait toujours. Comment cette situation explosive allait-elle évoluer?

    Ses "gardiens" changèrent.  Brume, Scorpion et Pivoine remplacèrent Cormoran et Aubépine. Scorpion était legilimens. Pivoine n'avait jamais paru l'apprécier. Quant à Brume, il avait insisté pour récupérer sa baguette. Rien de tout cela ne le rassurait. Il se prit à regretter d'avoir balayé les plans d'exfiltration d'Aubépine. Et Vyasa continuait de dire toutes ces choses qu'il aurait aimé dire lui-même. S'il sortait indemne de cette situation, il offrirait un whisky à l'instructeur en créatures magiques. Ou un café, ou quoi que ce soit qui lui montrerait son soutien et sa gratitude. Et enfin, le Directeur déploya son dénouement.

    Son hypothèse démente se révélait vérifiée. Il écouta l'homme les invectiver, le regard toujours aussi noir et la tête dessinant les ébauches de "non" qui montraient l'incrédulité face à des propos aussi aberrants que stupides. S'il souhaitait être considéré comme un général, il devait se comporter en tant que tel. Un général consulte ses officiers avant de prendre une décision. Un général inspire la confiance et ne donne aucun doute sur sa santé mentale ou ses desseins. Un général ne vient pas au combat déguisé en ce que la culture moldue peut produire de pire.

    Ainsi, il avait bien réagi, mais avait "trop réfléchi par la suite"? Quoi que cela puisse signifier, il avait réagi comme quelqu'un qu'on accuse à tort. Et visiblement, c'était le rôle qu'on lui avait assigné. Il n'avait donc rien à se reprocher. Et pourquoi prendre ainsi Cassiopeia à parti? C'était inutile et peut-être destructeur pour la jeune femme à la confiance si fragile.

    Mais même s'il répugnait à l'admettre, il y avait du vrai dans ce que le Directeur disait. Les officiers s'étaient laissés surprendre. La situation avait aussi peu de sens qu'un serpent avait de pattes, mais une mauvaise réaction aurait mieux valu que pas de réaction du tout. Et s'il avait vraiment été un traitre, le temps que les enrôlés avaient mis à l'immobiliser lui auraient permis de s'échapper tout en causant quelques morts, réelles cette fois-ci. Et ses dernières paroles avant la fuite, il ne pouvait que les approuver, même s'il ne comprenait pas ce qu'elles venaient faire dans ce discours. Mais aussi juste qu'elles puissent être, elles ne rachetaient pas le mal que son plan avait causé. Sa mascarade avait ébranlé la confiance des enrôlés envers leur hiérarchie. Désormais, ils croiraient leurs officiers incapables, leurs instructeurs complices de cette farce,...

    Quelqu'un leva le sort qui le maintenait immobile. Il étendit ses bras et serra et desserra ses poings, réactivant la circulation du sang dans les veines de ses membres qui n'étaient plus comprimés. Il leur fallait à présent tirer le meilleur parti de ce fiasco. Que pouvait-il faire? Tout en y réfléchissant, il observa les enrôlés dépités, les instructeurs aussi déconfits que lui.

    Le sinistre personnage que nous aimons tous détester...

    Sa voix s'était élevée à un volume suffisant pour que de nombreux enrôlés autour de lui l'entendent. Il vit Cormoran, plus loin, tourner la tête vers lui avant de reporter son attention sur ce qui le préoccupait. Puis, sa peau s'éclaircit et ses cheveux se lissèrent jusqu'à ce que son visage soit la réplique de celui du Directeur. Il le garda l'espace d'une demi seconde, avant de récupérer son propre aspect.

    ...a tout de même permis de voir un problème auquel il faudra remédier. Nyamata devra vous apprendre comment mettre rapidement quelqu'un aux arrêts. Car si je n'avais pas été accusé à tort, ou si j'avais été complice et joué mon rôle à fond, j'aurais pu faire bien des dégâts. Quant à moi...

    Il baissa les yeux, se sentant soudain inutile. Il n'était pas un homme de terrain. Il était celui qui agissait en coulisses quand d'autres prenaient des risques. Mais il ne pouvait plus se contenter de cela à présent. Il avait intégré une armée.

    ...eh bien, j'ai également beaucoup de choses à améliorer dans ce que je tente de vous enseigner. Mais je ne vous laisserai pas tomber.

    Et c'est la mine grave et le cerveau foisonnant d'ébauches de plans irréalistes qu'il alla tapoter sur l'épaule de Brume pour lui faire signe de lui rendre sa baguette.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 2 Mai - 16:05
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    Cormoran faisait partie de la brigade de Vyasa. Il avait donc l'habitude de recevoir des savons et des remarques désobligeantes. Mais celles que le Directeur leur asséna lui firent l'effet d'une veracrasse qui se serait infiltrée dans son oesophage et essaierait d'en sortir par le haut. Pourquoi vivait-il les deux situations d'une manière aussi différente? Cela n'avait pas de sens. Le fond était la même. La forme, on s'en fichait. Il s'efforça donc de contenir la colère qui grondait en lui et serra les poings. Il avait envie de se transformer et de partir au galop, en piétinant le joli parquet de danse, les tables du buffet, en ruant au passage dans la partie fragile des shorts du Directeur. Mais ce n'était pas le moment. Il lui fallait écouter en quoi ils avaient tous échoué.

    Il ne s'était pas assez mis en avant? N'était-ce pas lui qui avait été immobiliser Soumaworo? Oui, il l'avait fait. Après qu'Aubépine, armée de sa seule baguette et de sa peau sur les os, y soit allée la première. Il avait hésité. Et si tout cela n'avait pas été une mise en scène, Aubépine serait peut-être morte. Il n'avait pensé qu'à protéger Andromeda. Il aurait dû lui faire confiance pour gérer les dangers immédiats. Il comprit alors qu'il fallait vraiment qu'il cesse de considérer les femmes de son entourage comme des Chloé à protéger. Chloé était passée à l'ennemi, il n'y avait plus rien à faire. Son travail, c'était d'aller au devant du danger pour que les autres puissent agir en paix. Pas de servir de garde du corps à tout le monde.

    Merde, murmura-t-il en français. Merde, merde, merde...

    Puis le Directeur leur adressa un dernier conseil avant de partir. Un conseil qui sembla s'adresser à lui en particulier. Toute sa vie, il avait attendu un moment propice qui ne viendrait jamais. Il avait été patient, et entassé les regrets. Il aurait pu faire tant de chose, au lieu de se terrer dans un appartement moldu comme il l'avait fait. Il réfléchissait trop. On le lui avait souvent dit, lorsqu'il jouait au quidditch et qu'il perdait du temps à choisir la meilleure cible pour ses cognards au lieu de laisser agir son instinct. Il avait eu le toupet d'expliquer à ses joueurs qu'il fallait parfois s'arrêter de réfléchir à temps pour agir. Tout en passant toute sa vie à faire exactement le contraire.

    Et malgré cela, il en voulait toujours au Directeur. Il détestait les mensonges, les pièges. Et lorsque l'homme disparut, il comprit ce qui différenciait les gueulantes du Directeur de celles de Vyasa. L'instructeur était franc et direct. Le Directeur était tout l'inverse. Près de lui, Cendre ne disait plus rien. Et Cassiopeia...Il frappa du pied, et jura. A quoi cela servait-il qu'il encourage ses collègues si on les démolissait par la suite? Soumaworo semblait partager son sentiment. Il le vit brièvement prendre le visage du Directeur, sans percevoir distinctement tout ce qu'il disait. Juste qu'ils avaient tous besoin de cours en magie offensive. Il allait suivre ce conseil. Il avait d'ailleurs envie de le suivre tout de suite, en lançant quelques sorts sur quoi que ce soit de destructible. Juste histoire de se sentir moins bon à rien...

    Bon, on n'a plus rien à protéger, maintenant. On fait quoi? demanda-t-il à Arcturus, qu'en théorie il devait toujours seconder. Car personne ne leur avait dit que l'"opération fausse trahison" était terminée.
    Re: Le Grand Bal
    Dim 10 Mai - 14:35
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    Est-ce que je devrais m'inquiéter autant ? M'sieur Odysseus est grand, il est capable de donner des ordres, il devrait pouvoir se gérer, mais... j'entends encore l'orchestre qui résonne dans mon cœur, dans mes oreilles, dans mes dents, et ça fait mal. Peut-être que j'ai encore trop d'empathie. Peut-être que je suis vraiment pas faite pour ça. Peut-être que c'est pour ça qu'il m'a envoyée vers m'sieur Soumaworo, parce que c'est là qu'il y avait le moins de risque pour tout le monde. Je sais pas. Je l'ai déjà fait pourtant, aller à des bals, tendre l'oreille, chercher des choses, trouver des gens... et je risquais nettement plus qu'ici où normalement... mais je le savais, je le savais que ça allait mal tourner ce bal, mais... pas à ce point. Non, pas à ce point. D'habitude je suis seule dans la salle, j'ai que moi à gérer, à m'inquiéter. D'habitude il y a toujours au moins une deuxième sortie. D'habitude personne ne débarque dans cet état... avec des signaux aussi contradictoires. J'aurais bien aimé pouvoir être une souris moi aussi, il doit bien y avoir un endroit quelque part où j'aurais pu...

    Je suis devant. Devant lui. J'ignore Brume, je prends juste note de sa présence, je fais confiance à Cormoran pour être efficace s'il le faut. Je fais confiance aux entraves de l'instructeur.

    Echoué.

    Pardon ?

    Je me prends chaque mot, chaque attaque comme s'ils étaient pour moi. Juste pour moi. Comme si j'étais une gamine incompétente, comme si tout était de ma faute, comme si j'étais la seule à me faire pourrir, la seule à avoir mal fait, la seule à avoir tout gâché. On en prend tous plein la gueule pourtant. J'ai l'impression que le seul à pas être cité c'est Ardoise, alors que non, y a plein de gens qu'il cite pas. Mais je sais p...

    PARDON ?!

    Chercher de l'attention ? Moi ? Moi ?! J'ai l'impression de plus avoir d'air, d'un coup, d'avoir un trou dans la poitrine. Chercher de l'attention, moi ?! Qu'est-ce que j'y peux moi s'il avait besoin d'aide m'sieur Odysseus ? De l'attention. Mais il s'est vu lui dernièrement avec sa gueule de con et de sanguin et sa mise en scène minable ?! Qui c'est qui cherche de l'attention là hein ?!

    Du calme. Du. Calme. Inspire. Tu vas pas lui donner raison en plus non ?

    Je dois prendre sur moi si fort, si fort, mais je crois que j'y arrive. Je crois qu'on voit rien. Pas de plumes, pas de bec. Même pas le meurtre dans mes yeux, je crois. Ils sont baissés.

    Je vais le tuer.

    L'avertissement pour les fouineurs me passe au-dessus. Bien sûr. J'avais compris depuis longtemps. En vrai ça me soulage presque qu'il y ait ce message. Et puis c'est pas comme si j'avais vraiment cherché quelque chose. C'est pas non plus comme si ça allait dissuader qui que ce soit de continuer à mener un héroïque travail de recherche et d'invention de potins. C'est dit, oui. Mais ça a toujours été comme ça, non ?

    Ou alors Ardoise approche de quelque chose. Oui. Ses dernières rumeurs m'ont inquiétée. On en a parlé, un peu. Lundi. Ou mardi.

    Et il le laisserait courir avec juste un avertissement ? Oui, bien sûr, c'est totalement cohérent avec le personnage.

    On verra plus tard. Il va partir. Il va...

    ...

    ...

    ...mais de quoi - de quoi ?! De quoi je me mêle ?! Je bronche pas, je sais pas par quel prodige j'arrive encore à garder figure humaine, sans chair de poule, sans hérissement, sans bec qui me défigure. Si Choupette était moins en bois et plus en chair, je crois qu'elle couinerait de protestation tellement je la serre fort. Donne-moi la force, aide-moi à faire comme si c'était pas pour moi. Je pourrais lui sauter à la gorge. Je crois. Et mourir, aussi. Mais j'ai besoin de faire un effort pour me rappeler que mourir c'est pas une bonne idée.

    En fait je sais pourquoi je me transforme pas.

    J'ai même pas eu le temps d'être vraiment en colère.

    Je le hais.

    En cet instant, je le hais comme je crois que j'ai jamais haï personne.

    Et il part. Comme ça, pouf. Transplané j'imagine. On peut pas, nous. Lui oui, donc. Mais il est pas... parti. Pas vraiment. Je fixe la porte rouverte comme si je pouvais la tuer, elle, faute de lui.

    Et m'sieur Lancelot qui se relève. Ca me rassure tellement ça. L'air prêt à bouffer tout ce qui passe à portée de dents. Avec son womatou dans le même état.

    Je m'en fiche.

    Il sera temps plus tard de tuer la petite voix déçue, de me sentir coupable et de faire mon introspection.

    Tant qu'ils vont s'occuper de...

    Les ordres.

    Oui. Bien sûr. Ils tiennent toujours, les ordres, exercice abrégé ou pas. Je suppose. Alors je bronche pas. J'attends. Je prends sur moi pour pas me retourner, pour pas chercher m'sieur Odysseus, pour pas lui dire que ça y est, que pardon, pour pas enfoncer encore une porte ouverte.

    "Y a du boulot." je marmonne quand m'sieur Soumaworo fait remarquer que oui, bon, c’est vrai qu’il y a quelques lacunes.

    Parce que c’est peut-être ça le pire. C’est que le "sinistre personnage", il a pas tort sur toute la ligne.

    Comment on a pu se viander à ce point ?

    Je bronche pas. J’ai mal à la gorge alors que j’ai pas ouvert la bouche depuis tout à l’heure. Je bronche pas. Même quand j'entends des bruits qui sont certainement pas un câlin de retrouvailles au fond de la salle. Aux médics de soigner, il y a un hôpital de campagne et le Médicomage sur place. Moi je veux même pas savoir qui c’est qui est en train de faire un malaise.

    Je le sais très bien. Et si j'étais pas aussi en rage, je me retournerais, je courrais le rattraper, aider le fiancé à la noix qui a certainement pas besoin de mon aide.

    Je cherche pas d'attention.

    J'ai des ordres.

    Et puisque je suis trop minable pour être sortable en mission, personne me dit avec qui je dois coucher.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 23 Mai - 12:15
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    Il y avait en arrière-plan des mouvements et des mots encore échangés, la poursuite sans nul doute de l'exercice qui avait été révélé, des questions sur les visages de ceux, encore indécis, qui attendaient qu'on leur donne des ordres. L'attention de Lancelot était entièrement sur Odysseus, sur ses réactions, sur la liste de symptômes qu'il gardait toujours en tête d'une façon ou d'une autre, et sur l'inquiétude profonde qui lui rongeait la poitrine. Pour une fois, il ne pestait pas outre mesure contre ce sentiment, puisque cette inquiétude lui permettait de garder la colère et la rancœur de côté. Pour le moment. La sensation était presque familière, ce contrôle qu'il se forçait à garder sur ses actions, ses pensées, la façon dont cela transparaissait sur son visage, la tension de ses muscles. Comme si à tout moment, le masque pouvait tomber. Depuis ces quelques mois passés au Domaine, cette sensation s'était atténuée, mais elle était de nouveau bien présente. Il connaissait que trop bien les conséquences, s'il ne se contrôlait pas.

    Une bonne chose que le Directeur soit parti. La donne aurait été grandement différente.

    Lorsque son compagnon s'écroula en avant, Lancelot le rattrapa aisément pour l'empêcher de finir au sol. Circa agrandit son cercle pour permettre au médicomage de soulever Odysseus sans peine, passant un bras sous sa nuque et l'autre sous ses genoux. Ses muscles protestèrent, non pas à cause du poids de l'homme mais à cause du sort qui l'avait maintenu immobile et dont les légères séquelles prendraient quelques heures à disparaître. Son visage n'exprimait rien, ne s'intéressa à rien autour de lui, ni à l'hôpital de campagne qui avait été mis en place, ni aux murmures des enrôlés indécis qui se demandaient s'il fallait rester ou partir, ni à ses collègues instructeurs. Son indifférence face aux courants et paroles de la pièce était plus que visible, il ne cherchait pas à s'en cacher.

    Circa leur créa facilement un chemin, ses mâchoires claquant de façon menaçante dès qu'elle jugeait une personne trop proche. Elle passa la porte en première, pour s'assurer que rien ne devait se produire, et Lancelot continua après elle, quittant la salle de réception sans un mot.
    Re: Le Grand Bal
    Sam 23 Mai - 12:24
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    J'attends. Aux ordres, comme y disent. J'suis bête et disciplinée. J'sais faire. 

    Et en vrai quand ça tombe enfin j'suis presque contente d'me faire pourrir et traiter d'nulle. 

    Parce que ça voulait dire qu'c'était pas des putains d'Avada informulés sans baguette.

    Pis c'est même pas vraiment une critique que j'me prends dans la gueule moi en vrai. Limite mon seul problème c'est qu'j'étais mal entourée. Ou alors mon mieux c'est pas encore assez, c'qu'est très vrai j'ai pas réagi assez vite. Me suis posé trop d'questions. Pas des masses par rapport aux autres, mais trop. Trop lente. Ca s'corrige. Ca s'réapprend, la discipline. Fini les vacances, on est plus chez papa-maman. J'hoche la tête pour moi.

    Et y s'en va. 

    Et les aut' y s'relèvent.

    J'suis beaucoup trop contente que l'palouf y s'remette en marche. L'a un gros chat ma-gni-fique qu'a poppé d'un coup. Un womatou. Trop beau. Trop belle même. J'la r'garde pas dans les yeux. Jamais les womatous. Y m'ignore, elle m'ignore, y vont au fond d'la salle avec leur sale gueule pas contente. Plus mes oignons mais j'surveille quand même, faute d'un danger plus immédiat. On est jamais à l'abri d'une connerie avec c'type-là... la preuve.

    C'pas tout ça par contre mais... on fait quoi maint'nant ? On s'casse ? On finit l'exo parce que quitte à s'entraîner autant aller au bout, la coupe la lie tout ça ? J'attends mes ordres. J'ai un chef désigné maint'nant, j'prends plus d'initiative.

    Faut pas longtemps avant qu'le palouf y r'passe d'vant nous avec Princesse Limace... et qu'y s'barre comme ça pouf. J'suis blasée. J'aurais pensé qu'il allait au moins m'pourrir, vu comment y me r'gardait avant d'se prendre son éclair dans la gueule. Soit ça urge, soit il est vraiment super important, l'fiancé visqueux. 

    Qu'est-ce qu'y peut bien y trouver...

    J'dis rien. J'surveille toujours la salle et la sortie qu'a pas explosé. J'attends les ordres de Vyasa, j'bronche pas sans consigne. Qu'y décide d'arrêter l'esbrouffe ou d'aller au bout du jeu. Dans tous les cas, en gueulant comme un putois...
    Re: Le Grand Bal
    Sam 13 Juin - 18:06
    Vyāsa
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    Vous avez échoué.

    Ça pique l’instructeur au plus au point.

    Autant parce qu’il n’a en effet pas l’impression d’avoir été particulièrement brillant, que parce que l’homme, ses mots et son comportement lui déplaisent au plus au point… Et que globalement, les réactions ont été… peu convaincante du côté de ses collègues et enrôlés.

    Beau gâchis.

    Mais il peut quand même aller se mettre son paragraphe de trop où il le pense, le Directeur !

    Vyāsa n’en démord pas, toujours du même avis, profondément agacé quand l’homme disparaît pour les laisser en plan de la sorte. Son regard se porte rapidement sur les jeunes gens à ses côtés. L’envie de transplaner dans sa chambre directement et de poser un troll aux enrôlés pour une bonne semaine. Sauf que ça ne serait pas constructif et que si ça pique autant, c’est bien parce que l’instructeur SAIT qu’il n’a pas rien à se reprocher. Tout comme qu’ils se doivent, les autres instructeurs et lui-même, de faire en sorte que les enrôlés soient prêt pour ce type de situations, entre autres.

    Vyāsa inspire, expire lentement.

    Autant il n’apprécie guère son rôle, autant il n’aime pas l’idée que tout ce petit monde crève parce qu’il ne remplit pas ses responsabilités.

    Bon. Les mots d’Aubépine ne manquent pas d’atteindre ses oreilles. Il est temps de se secouer.

    « Bon ! On se replis proprement. Vous, escortez Lancelot et Odysseus. Je veux de vos nouvelles quand vous serez arrivé. Vous ne bougez pas sans instructions contraire, » qu’il lance aux snidgets démunis, avant que son attention ne revienne sur son propre groupe : « En effet, mademoiselle Aubépine. Nous allons nous replier. »

    L’instructeur hausse la voix pour se faire entendre du reste de la salle, sans grande difficulté.

    « Retraite, tout le monde. Les officiers, organisez vos troupes. Je veux que ça soit faire dans le calme ! Nous pouvons finir sur une bonne note, alors concentrez vous là-dessus ! Les medics, il faut vous rapatrier à l’infirmerie avec vos blessés. Je veux qu’ils soient escortés ! Et je veux avoir un rapport quand vous arrivez là-bas ! »

    Re: Le Grand Bal
    Dim 14 Juin - 16:30
    Arcturus
    Arcturus
    98
    Le Grand Bal - Page 9 Z9v8
    27
    Officier
    Sang mêlé
    Animagus - Phoque gris
    Officier
    https://rementor.forumactif.com/t138-arcturus-enrole#426https://rementor.forumactif.com/t154-comme-une-bouteille-a-la-mer#546
    Réagir plus vite. Soupire.

    Arcturus encaisse sans broncher. Ça le secoue, mais il a conscience qu’il ne doit surtout pas faillir maintenant, peut importe les récriminations qu’il s’adresse à lui-même. Il entend Cormoran à ses côtés qui murmure dans une langue qu’il ne connaît pas.

    Le directeur disparaît sur de dernières paroles qui laissent le jeune homme perplexe. Les encourage-t-il vraiment à…?

    Ce n’est pas le moment de s’attarder sur ça.

    Entre autre parce que Lancelot semble à nouveau en mesure de bouger et que Circea bondit, furieux. Le Norvégien s'écarte vivement, dans le doute, éloigne Cassiopeia au passage pour qu'elle ne soit pas blessé par le félin. L'instructeur s'éloigne vite, visiblement d'humeur aussi commode que celle du womatou.

    Arcturus s’approche de Muguet pour l’aider à se relever, soulagé qu’il ne soit pas mort et lui souffle quelques mots dans ce sens avant de laisser Corneille lui sauter dessus. Les médics ne tardent guère à venir récupérer le jeune homme et comme le dit si bien Cormoran, ils n’ont plus rien à garder.

    Le regard bleu de l’Officier se porte un instant sur Vyāsa qui les incites à se replier dans les règles. Des snidgets partent pour escorter Lancelot et Odysseus et Arcturus est soulagé qu’ils le fassent. Toutefois, cela signifie aussi que sa brigade doit fonctionner avec des effectifs diminués pour se replier, ce qui exclu derechef qu’il se porte volontaire pour escorter les médics vers l’infirmerie. D’autres devront s’y coller.

    L’homme hésite un instant…

    « Il me semble plus sage à ce stade de fonctionner en brigades pour le replis. »  

    Même s’il rechigne à briser l’ordre instauré par Odysseus, il semble à présent plus logique à ses yeux de fonctionner de cette façon afin de pouvoir ramener tout le monde à son dortoir.

    En fait, il ne cracherait pas sur l’idée de faire quadriller la zone pour s’assurer que tout est en ordre, instaurer des tours de garde…

    Bon sang, il a du chemin à faire.
    Re: Le Grand Bal
    Dim 14 Juin - 16:57
    Brume
    Brume
    23
    à venir
    25
    Médic
    Sang pur
    Médic
    Aubépine lui confit la baguette de l’instructeur et il hoche la tête à ses mots.

    « Toi aussi. »

    Ils ne peuvent pas perdre Aubépine. Pour Brume, c’est clair et net, mais il ne rajoute rien en ce sens, garde ses pensées pour lui-même et laisse la jeune femme partir auprès de sa nouvelle affectation.

    Maintenant, il faut s’occuper de Soumaworo. Traître ou non, peu importe.

    Enfin, ça c’est jusqu’au moment où le Directeur leur balance qu’ils ont échoué, en profitant pour les caller allègrement.

    Brume reste muet, bouillant de colère à l’intérieur. Ils ont peut-être merdé, mais ils pourront toujours s’améliorer -Pivoine excepté, bien entendu-, contrairement au Directeur qui, à ce stade, resteraient un sale con toute sa foutue vie.

    Par réflexe, il cherche Scorpion du regard, pour voir ce qu’elle en pense. Le Directeur disparaît et une bonne partie de la pression aussi. Son attention se tourne sur l’instructeur qui n’est à présent plus aux arrêts. Il l’écoute… Et hoche doucement la tête. Il est clair qu’ils ont du travail à faire. Tous.

    Et il ne peut tout simplement pas l’ignorer, se voiler les yeux, persifler contre le Directeur qui dans sa désagréable approche, à tout de même mit cela en évidence. Encore heureux que ce ne soit qu’un… Exercice.

    Encore heureux que Lancelot ne soit que furieux et non mort. Brume le regardes rejoindre Odysseus, Circea veillant furieusement sur sa sécurité. Il part et le médic résiste à l’envie de lui emboîter le pas.

    À la place, il n’hésite pas à rendre sa baguette à Soumaworo quand il tapote son épaule.

    Il inspire lentement…

    « Je vais rejoindre l’infirmerie. »

    Et le zowou se détourne pour rejoindre l’infirmerie de fortune que ses collègues ont vaguement pu monter.
    Re: Le Grand Bal
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