Carte d'identité
Âge & Date de naissance • 40 ans - 07/01/1979
Pays d'origine • Colombie
Métiers & Formations • Médicomage & Botaniste
Statut Civil • Fiancé
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • Aubépine, crin de Licorne, 34cm. Flexible.
Patronus • Tête de peluche couronné
Avatar • Hugh Dancy
Âge & Date de naissance • 40 ans - 07/01/1979
Pays d'origine • Colombie
Métiers & Formations • Médicomage & Botaniste
Statut Civil • Fiancé
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • Aubépine, crin de Licorne, 34cm. Flexible.
Patronus • Tête de peluche couronné
Avatar • Hugh Dancy
Descriptions
• Physique •
Des cheveux bruns indisciplinés dont les longueurs bouclent quelque peu, un regard sombre et calculateur, une mâchoire affirmée recouverte d’une barbe entretenue et masquant quelques cicatrices. Au premier abord, Lancelot ne semble pas engageant, et on pourrait presque penser que son apparence a été planifiée au fil des années pour entretenir cette image et garder les gens à distance. Si sa carrure n’est pas impressionnante, il n’en reste pas moins un brun musclé au niveau du torse et des épaules, plutôt grand, sa posture souvent droite et carrée accentuant ce dernier trait. Seuls ses yeux trahissent parfois ses pensées: variant d’une nuance de bleu à un vert d’eau prononcé, ils s’assombrissent facilement lorsque la frustration ou la colère menace de l’emporter, sa mâchoire se contractant alors. Souvent, son expression reste cependant complètement impassible.
Les tenues qu’il porte sont rarement claires ou colorées, habitude gardée de son séjour dans les plaines et les jungles où se fondre avec la nature était nécessaire. Une chemise vient parfois rehausser son teint pâle malgré les heures passées en extérieur, mais elle est toujours recouverte d’un veston plus sombre. Certains de ces vestons sont d’ailleurs en matériaux plus épais, conçu spécifiquement pour travailler au contact de plantes dangereuses ou se protéger. Les manches relevées lorsqu’il travaille dans les serres peuvent parfois faire apparaître une série de tatouages, certains immobiles, certains magiques, mais il semble préférer ne pas les montrer lorsqu’il est en compagnie des autres et garde donc ses manches boutonnées jusqu’en bas.
• Caractère •
Taciturne, Lancelot peut se révéler être une mine d'or de conseils et d'information mais former une réelle conection avec lui semble difficile car il n'est pas facilement approchable. Il a tendance à placer l'honneur, l'honnêteté et la morale en premier plan et s’efforce de peser le pour et le contre dans la plupart des décisions qu’il prend. Sans se sentir supérieur, il se place tout de même un cran au-dessus des personnes capables de déloyauté, de tromperie ou de malhonnêteté. En tant de guerres, ces valeurs ne lui valent pas que des amis.
Il sait garder son sang-froid dans les situations difficiles. Il privilégiera souvent la réflexion à la force brute, car il sait que foncer tête baissée lui a joué des tours par le passé. Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne peut pas faire preuve de combativité: il le peut, mais choisit bien souvent de ne pas privilégier cette option. Comme il ne s'attache pas facilement, ses réactions sanguines et instinctives sont souvent gardées sous clé. Elles pourraient cependant resurfacer si les gens auxquels il tient, aussi rares fussent-ils, sont en danger.
Il a toujours privilégié l'apprentissage d'arts plus solitaires que les arts offensifs: il excelle en potions, botanique et médicomagie, des matières demandant une certaine rigueur et un travail d'apprentissage constant. Cela ne signifie pas qu’il a négligé son apprentissage des duels pour autant: Lancelot est parfaitement capable de se défendre et faire des dégâts s'il le faut, mais préférera bien souvent éviter le conflit avant d'en venir à ces méthodes. S'il peut éviter de blesser mortellement son adversaire, il le fera. Pour lui, la fin ne justifie pas les moyens, et il ne s'octroie pas le droit d'appliquer une forme de justice sur quelqu'un: il laisse ce rôle à d'autres et se contente donc d’incapaciter un maximum ses ennemis pour les rendre hors d'état de nuire.
Sa neutralité peut se montrer très frustrante pour les gens en face de lui, ne leur donnant pas beaucoup d'indications sur ce qu’il pense ou les positions qu’il peut adopter. Homme de peu de mots, il reste quelqu’un de très secret et discret, mais on gagne à le découvrir.
Pourquoi, me demandez-vous? Et bien, il vous faudra l’amadouer pour le savoir.
• Physique •
Des cheveux bruns indisciplinés dont les longueurs bouclent quelque peu, un regard sombre et calculateur, une mâchoire affirmée recouverte d’une barbe entretenue et masquant quelques cicatrices. Au premier abord, Lancelot ne semble pas engageant, et on pourrait presque penser que son apparence a été planifiée au fil des années pour entretenir cette image et garder les gens à distance. Si sa carrure n’est pas impressionnante, il n’en reste pas moins un brun musclé au niveau du torse et des épaules, plutôt grand, sa posture souvent droite et carrée accentuant ce dernier trait. Seuls ses yeux trahissent parfois ses pensées: variant d’une nuance de bleu à un vert d’eau prononcé, ils s’assombrissent facilement lorsque la frustration ou la colère menace de l’emporter, sa mâchoire se contractant alors. Souvent, son expression reste cependant complètement impassible.
Les tenues qu’il porte sont rarement claires ou colorées, habitude gardée de son séjour dans les plaines et les jungles où se fondre avec la nature était nécessaire. Une chemise vient parfois rehausser son teint pâle malgré les heures passées en extérieur, mais elle est toujours recouverte d’un veston plus sombre. Certains de ces vestons sont d’ailleurs en matériaux plus épais, conçu spécifiquement pour travailler au contact de plantes dangereuses ou se protéger. Les manches relevées lorsqu’il travaille dans les serres peuvent parfois faire apparaître une série de tatouages, certains immobiles, certains magiques, mais il semble préférer ne pas les montrer lorsqu’il est en compagnie des autres et garde donc ses manches boutonnées jusqu’en bas.
• Caractère •
Taciturne, Lancelot peut se révéler être une mine d'or de conseils et d'information mais former une réelle conection avec lui semble difficile car il n'est pas facilement approchable. Il a tendance à placer l'honneur, l'honnêteté et la morale en premier plan et s’efforce de peser le pour et le contre dans la plupart des décisions qu’il prend. Sans se sentir supérieur, il se place tout de même un cran au-dessus des personnes capables de déloyauté, de tromperie ou de malhonnêteté. En tant de guerres, ces valeurs ne lui valent pas que des amis.
Il sait garder son sang-froid dans les situations difficiles. Il privilégiera souvent la réflexion à la force brute, car il sait que foncer tête baissée lui a joué des tours par le passé. Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne peut pas faire preuve de combativité: il le peut, mais choisit bien souvent de ne pas privilégier cette option. Comme il ne s'attache pas facilement, ses réactions sanguines et instinctives sont souvent gardées sous clé. Elles pourraient cependant resurfacer si les gens auxquels il tient, aussi rares fussent-ils, sont en danger.
Il a toujours privilégié l'apprentissage d'arts plus solitaires que les arts offensifs: il excelle en potions, botanique et médicomagie, des matières demandant une certaine rigueur et un travail d'apprentissage constant. Cela ne signifie pas qu’il a négligé son apprentissage des duels pour autant: Lancelot est parfaitement capable de se défendre et faire des dégâts s'il le faut, mais préférera bien souvent éviter le conflit avant d'en venir à ces méthodes. S'il peut éviter de blesser mortellement son adversaire, il le fera. Pour lui, la fin ne justifie pas les moyens, et il ne s'octroie pas le droit d'appliquer une forme de justice sur quelqu'un: il laisse ce rôle à d'autres et se contente donc d’incapaciter un maximum ses ennemis pour les rendre hors d'état de nuire.
Sa neutralité peut se montrer très frustrante pour les gens en face de lui, ne leur donnant pas beaucoup d'indications sur ce qu’il pense ou les positions qu’il peut adopter. Homme de peu de mots, il reste quelqu’un de très secret et discret, mais on gagne à le découvrir.
Pourquoi, me demandez-vous? Et bien, il vous faudra l’amadouer pour le savoir.
Chronologie
1979 - 1982 • Né d'une mère Colombienne médicomage et d'un père Anglais plutôt attiré par la pratique des potions et la botanique. Il a passé sa petite enfance en Colombie avant de partir pour l'Angleterre pendant quelques années, il sait donc apprécier particulièrement ces deux cultures. Ses parents ont alors déjà un enfant, une petite fille de 2 ans l’aînée de Lancelot.
1982 • Ses parents divisent leur temps entre l'Angleterre et la Colombie, et naviguent pendant plusieurs années entre l'Europe et l’Amérique du Sud, visitant divers pays afin d'étudier un certain nombre de plantes spécifiques. C'est de là dont vient l'apprentissage de Lancelot: il ira à l'école en dilettante jusqu'au début de son adolescence, mais ses parents lui fourniront à côté une éducation libre et particulière, solide.
1988 • Naissance de sa seconde soeur.
1992 - 1995 • Pendant ses études à Castelobruxo, l’école magique d’Amérique du Sud, Lancelot est un élève studieux, mais réservé. Observateur, érudit, il a déjà des bases plus qu'impressionnantes en médecine, botanique, anatomie et potions. Il offre régulièrement son aide à l'infirmerie de l'école, avide d’en apprendre plus. Il se crée des liens, mais n'est pas un leader et a plutôt tendance à suivre le courant. Malgré son amour pour la médecine, il se destine à suivre les traces de son père et à devenir botaniste.
1996 • Les rumeurs sur la situation complexe de l’Europe grondent. L’Amérique du Sud fait face à de nombreux problèmes internes. Les voyages de la famille vers l'Angleterre, déjà rares, sont définitivement abandonnés. La mère de Lancelot commence à parfaire son apprentissage en médicomagie, souhaitant que son fils sache se défendre en cas de conflit. Son projet de métier change donc, à regret, même si le jeune homme souhaite de rendre utile.
1998 • Début de la guerre.
2001 • Le père de Lancelot meurt lors des révoltes contre le système actuel et la corruption des cartels. La famille s’exile pendant quelque temps dans la jungle. Lancelot fait ce qu’il peut pour continuer son apprentissage de médicomage, soutenir sa mère et protéger ses soeurs.
2002 • Rituel d’Arcamagie.
2003 • Fin de son apprentissage. Lancelot s'engage de plus en plus pour lutter contre les conflits qui opposent les activistes Sud-Américains aux cartels et à la corruption. Il s’engage dans la résistance. D’abord comme médecin, il y adopte un rôle plus prépondérant au fur et à mesure des années. C'est en leur sein qu'il parfait ses techniques de combat défensives et offensives. C'est là également qu'il découvre la dureté du combat, la mort, la douleur, les tortures.
2010 • Sa jeune soeur se marie avec un mangemort notoire, membre du gouvernement Colombien en place à l’époque. Elle coupe toute communication avec sa famille. Ce mariage est vécu comme une trahison.
2012 • Mort de son aînée lors d’une embuscade contre les cartels et un groupuscule de fanatiques du Mage-Noir. Lancelot est fait prisonnier pendant quelques mois.
2013 • Première tentative d'apprentissage de la biomagie. Échec.
2016 • Seconde tentative d'apprentissage de la biomagie. Réussite.
Il se retire dans un endroit reculé pendant les années précédant son ‘recrutement’ au Domaine. Solitaire et observateur, il passe de long mois à perfectionner son savoir en biomagie et à parcourir des endroits reculés pour étudier les plantes magiques qui pourraient être utiles lors de conflits. Jusqu'à cette dernière journée de son ancienne vie, et son dernier combat. Dans un sens, son arrivée au Domaine est vécu comme un choix qu’il n’aura plus à faire, le sortant de son exil: il sait qu’il apportera sa pierre à l’édifice pour faire bouger les lignes sur le terrain.
1979 - 1982 • Né d'une mère Colombienne médicomage et d'un père Anglais plutôt attiré par la pratique des potions et la botanique. Il a passé sa petite enfance en Colombie avant de partir pour l'Angleterre pendant quelques années, il sait donc apprécier particulièrement ces deux cultures. Ses parents ont alors déjà un enfant, une petite fille de 2 ans l’aînée de Lancelot.
1982 • Ses parents divisent leur temps entre l'Angleterre et la Colombie, et naviguent pendant plusieurs années entre l'Europe et l’Amérique du Sud, visitant divers pays afin d'étudier un certain nombre de plantes spécifiques. C'est de là dont vient l'apprentissage de Lancelot: il ira à l'école en dilettante jusqu'au début de son adolescence, mais ses parents lui fourniront à côté une éducation libre et particulière, solide.
1988 • Naissance de sa seconde soeur.
1992 - 1995 • Pendant ses études à Castelobruxo, l’école magique d’Amérique du Sud, Lancelot est un élève studieux, mais réservé. Observateur, érudit, il a déjà des bases plus qu'impressionnantes en médecine, botanique, anatomie et potions. Il offre régulièrement son aide à l'infirmerie de l'école, avide d’en apprendre plus. Il se crée des liens, mais n'est pas un leader et a plutôt tendance à suivre le courant. Malgré son amour pour la médecine, il se destine à suivre les traces de son père et à devenir botaniste.
1996 • Les rumeurs sur la situation complexe de l’Europe grondent. L’Amérique du Sud fait face à de nombreux problèmes internes. Les voyages de la famille vers l'Angleterre, déjà rares, sont définitivement abandonnés. La mère de Lancelot commence à parfaire son apprentissage en médicomagie, souhaitant que son fils sache se défendre en cas de conflit. Son projet de métier change donc, à regret, même si le jeune homme souhaite de rendre utile.
1998 • Début de la guerre.
2001 • Le père de Lancelot meurt lors des révoltes contre le système actuel et la corruption des cartels. La famille s’exile pendant quelque temps dans la jungle. Lancelot fait ce qu’il peut pour continuer son apprentissage de médicomage, soutenir sa mère et protéger ses soeurs.
2002 • Rituel d’Arcamagie.
2003 • Fin de son apprentissage. Lancelot s'engage de plus en plus pour lutter contre les conflits qui opposent les activistes Sud-Américains aux cartels et à la corruption. Il s’engage dans la résistance. D’abord comme médecin, il y adopte un rôle plus prépondérant au fur et à mesure des années. C'est en leur sein qu'il parfait ses techniques de combat défensives et offensives. C'est là également qu'il découvre la dureté du combat, la mort, la douleur, les tortures.
2010 • Sa jeune soeur se marie avec un mangemort notoire, membre du gouvernement Colombien en place à l’époque. Elle coupe toute communication avec sa famille. Ce mariage est vécu comme une trahison.
2012 • Mort de son aînée lors d’une embuscade contre les cartels et un groupuscule de fanatiques du Mage-Noir. Lancelot est fait prisonnier pendant quelques mois.
2013 • Première tentative d'apprentissage de la biomagie. Échec.
2016 • Seconde tentative d'apprentissage de la biomagie. Réussite.
Il se retire dans un endroit reculé pendant les années précédant son ‘recrutement’ au Domaine. Solitaire et observateur, il passe de long mois à perfectionner son savoir en biomagie et à parcourir des endroits reculés pour étudier les plantes magiques qui pourraient être utiles lors de conflits. Jusqu'à cette dernière journée de son ancienne vie, et son dernier combat. Dans un sens, son arrivée au Domaine est vécu comme un choix qu’il n’aura plus à faire, le sortant de son exil: il sait qu’il apportera sa pierre à l’édifice pour faire bouger les lignes sur le terrain.
Pouvoirs spéciaux
• Arcamagie •
Elle avait été celle qui avait tracé pour la première fois les traits du félin sur une feuille de papier, presque trop similaires à la forme que prenait le patronus de Lancelot. Une silhouette élancée, des yeux vifs et perçants, des muscles dessinés prêt à bondir, les crocs acérés. Elle avait voulu que l’animal représente toute la protection dont son frère pouvait bénéficier. Ils en avaient longuement discuté le soir, quand la maison perdue au milieu de nul part était silencieuse et que seuls les bruits de la jungle ambiante leur parvenaient encore. Assis sur le perron, les yeux rivés sur le ciel et le sommeil leur échappant, elle avait doucement insisté pour qu’il soit celui qui bénéficie du rituel.
Le vieil homme avait été clair: il n’aurait pas la patience ni l’énergie pour leur apprendre à tous les deux. Il fallait choisir.
Lancelot fut donc choisi. À contrecœur. Contre maintes protestations où le jeune homme argumentait que son aînée était bien plus méritante d’un tel cadeau, d’une telle puissance. Entremêlé de la douleur du deuil encore présente dans leurs poitrines, des pleurs de leur mère qu’ils entendaient la nuit lorsqu’ils ne pouvaient pas dormir, des pas de loup de la petite dernière qui venait se nicher entre ses deux aînés dans la chambre qu’il partageait alors, par manque de place et par sécurité.
Bien avant l’entraînement au plus profond de la selva amazonica, il y avait eu les longs jours passés à retracer le dessin, encore, et encore, et encore. Lancelot n’avait jamais été un très bon dessinateur. Il savait cuisiner comme personne, régalait souvent sa famille les soirs où l'appétit s’invitait encore à leur table, pouvait passer des heures à soigner les fleurs et plantes les plus délicates, ses doigts étaient doués pour toutes ces petites taches infimes, mais pas le dessin. Heureusement pour lui, sa mémoire était assez loyale pour forcer ses mains à apprendre à sa place.
L’homme, à nouveau, avait été clair. Il n’y aurait qu’un essai.
Se séparer de sa famille pendant quatre mois, isolé de tout, isolé de tous, au milieu d’une guerre qui ne se montrait pas comme telle, c’était la pire chose qu’on aurait pu demander de lui. Le jeûne, le sang prélevé, l’immobilité demandée par le vieillard afin de diriger toute sa force magique pour invoquer l’esprit qui deviendrait son compagnon… Tout ça, il aurait pu le supporter. Mais la peur? Cette peur insidieuse au creux de son estomac, la même idée incessante qui s'imprimait dans son cerveau dès que ses yeux s’ouvraient sur un jour nouveau, cette idée qu’il pourrait ne jamais les revoir toutes les trois, qu’ils avaient déjà trop perdu, qu’il ne pouvait pas supporter plus de peine, plus de deuil, ce manque qu’il ressentait au plus profond de sa poitrine, le rendant presque malade… Il crut devenir fou.
Peut-être était-ce le cas.
Peut-être que son âme avait dû être brisée pour pouvoir accueillir l’animal qu’il avait si soigneusement tracé sur sa peau.
Une sensation de picotement et de chaleur indescriptible, puissant comme le courant d’une rivière: d’abord un ruissellement timide, et puis une poussée soudaine, une frénésie. L’animal se mit en mouvement, chaque tressaillement des muscles de ses six pattes faisant trembler la peau du jeune Colombien. Il lui fallut de longues semaines avant de s’habituer à cette sensation. Des mois avant de faire complètement confiance à cette magie étrangère qui fonctionnait si bien avec la sienne.
• Biomagie •
TW: mention d’épisodes de torture et de blessures.
2012.
Crac.
L’os s’était brisé. Sa vision était devenue floue. Il savait qu’il avait perdu beaucoup de sang. Trois faits auxquels il ne pouvait absolument rien: ses mains avaient été immobilisées. Elle était morte. Il n’avait pas pu la sauver. Un autre fait - il ne pouvait y penser sans avoir envie de mourir. Pas elle. Pas les siens. Il n’avait rien pu faire pour la sauver, pour la soigner. Sa baguette avait été jetée dans un coin, abandonnée. C’était à ce détail qu’il avait su qu’il ne s’agissait pas de professionnels, qu’il n’avait sans doute pas à faire à des sous-fifres du Mage-Noir. Les méthodes qu’ils avaient utilisées jusqu’alors étaient d’ailleurs moldues, à l’exception du seul et unique sort qu’elle n’avait pu éviter. Un sorcier, donc, un seul. Les autres étaient armés de couteaux ou d’armes à feu. La douleur reprit. Blanche, brûlante, immuable.
Elle était morte, et il n’avait rien pu faire.
2016.
Chaque nuit, il se réveillant en sursaut. L’ironie des années passées et de ce qu’il avait fait, des horreurs qu’il avait accompli au nom du combat, au nom de la résistance, et pourtant ces fantômes-là ne venaient pas le hanter. Les cauchemars montraient seulement la mort de sa soeur et la douleur des mois passés en captivité. Maintenant isolé à nouveau au milieu de nul part, dans la maison qu’ils avaient habités tous ensemble après la mort de leur père et qu’il occupait désormais seul, le temps semblait s’être arrêté autour de lui. Il savait qu’il s’agissait d’une illusion. Que la guerre grondait toujours au pas de sa porte et dans la jungle environnante. Il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit retrouvé. Il ne se laisserait pas capturer une deuxième fois, cependant. Il était résigné. Il était épuisé. Il survivait sans vraiment savoir pourquoi.
La jungle l’occupait. Les plantes demandaient son attention. S’il devait laisser un héritage avant de mourir, il souhaitait qu’il soit utile aux générations futures. De nouveaux remèdes, de nouveaux moyens de guérir les blessures, les chairs, les âmes s’il le pouvait.
Et puis il y avait les autres. Ceux qu’il savait innocents, les peuplades qui vivaient encore dans la jungle, souvent moldues, parfois sorcières, coupées du reste du monde. Les trouver n’était pas facile et il ne le faisait jamais volontairement, mais elles savaient où il était. Et elles savaient, sans doute parce que sa mère l’avait fait avant lui, toutes ces années auparavant, qu’il pouvait guérir les maux. Il trouva des offrandes sur le pas de sa porte en échange de services, en échange d’un onguent, d’une visite.
Pour les blessures les plus simples, les plantes lui suffisaient bien souvent. Mais pour les plus graves, les blessures qui risquaient de s’infecter, il devait utiliser la magie. Et sa baguette n’était pas fiable ces derniers temps. Elle ne lui obéissait plus comme il le voulait, trop impulsive, trop noircie par les sorts qu’il avait lancé avant son exil. Elle faisait peur, aussi, ses patients devenaient plus méfiants lorsqu’il l’utilisait. Il ne pouvait les blâmer.
La solution lui vint facilement, même si sa volonté et sa fierté protestèrent avec véhémence. Il avait déjà échoué une fois, après la mort de sa soeur, lorsque sa mère avait tenté de lui apprendre ce pouvoir si utile et si fuyant. Elle même n’en maîtrisait pas toutes les nuances, juste assez pour pouvoir l’utiliser en cas d’urgence, lorsque sa concentration était optimale. Qui était-il pour penser qu’il réussirait maintenant, encore plus brisé, encore plus résigné qu’il était? Sans sa mère pour le guider, sans sa connaissance et ses encouragements?
Oui, mais voilà. Il n’avait pas le choix. S’il voulait continuer à guérir, s’il voulait continuer à être utile, il devait apprendre.
Il ressorti les vieux volumes poussiéreux encore présent dans la maison. Ses yeux s'abîmèrent sur les nombreux schémas qu’il pensait déjà connaître. Il passa de longues heures à méditer, tentant tant bien que mal de visualiser le flux magique qui parcourait son corps, les nuances de tissus, de nerfs, de vaisseaux qui formaient son enveloppe corporelle. De nombreuses fois, il s’infligea des coupures, des blessures, se forçant à ne pas utiliser sa baguette et à ressentir la douleur au plus profond de ses chairs, tentant de les réparer.
Il échoua.
Il recommença.
Échoua à nouveau.
Hurla. Tempêta. Frappa le mur de ses points, s’ouvrit la peau.
Ne réussis pas à la soigner.
Ré-essaya tout de même.
S’évanouit.
Donna trop d’énergie, puis pas assez.
Se réveilla après plusieurs heures passées au sol, vulnérable, presque sans vie.
Recommença.
Les chairs se rapprochèrent sans pour autant se refermer complètement. Ce n’était qu’une coupure. Le processus de cicatrisation devint plus familier. Ce n’était pas suffisant. La douleur devint une compagnonne presque aussi familière que l’ombre du félin qui courait sur sa peau, désapprobateur mais impuissant, ne pouvant se retourner contre son maître et hôte. Il était toujours prudent d’éviter de blesser le dessin apposé sur sa peau.
Il était résigné, et c’était précisément la raison pour laquelle il n’abandonna pas, la raison pour laquelle son don se développa, petit à petit. De coupures en blessures plus profondes, d’erreurs et d’évanouissement en un contrôle ténu mais existant. Plus rien n’avait d’importance. Être en vie était un état de fait.
Il se devait de réussir - pas pour lui, mais parce que s’il devait vivre encore un peu, il devait soigner, et de s’améliorer. C’était la règle. C’était ce pour quoi il était encore là, ce pourquoi il avait été épargné alors que ceux qu’il aimait étaient morts.
• Arcamagie •
Elle avait été celle qui avait tracé pour la première fois les traits du félin sur une feuille de papier, presque trop similaires à la forme que prenait le patronus de Lancelot. Une silhouette élancée, des yeux vifs et perçants, des muscles dessinés prêt à bondir, les crocs acérés. Elle avait voulu que l’animal représente toute la protection dont son frère pouvait bénéficier. Ils en avaient longuement discuté le soir, quand la maison perdue au milieu de nul part était silencieuse et que seuls les bruits de la jungle ambiante leur parvenaient encore. Assis sur le perron, les yeux rivés sur le ciel et le sommeil leur échappant, elle avait doucement insisté pour qu’il soit celui qui bénéficie du rituel.
Le vieil homme avait été clair: il n’aurait pas la patience ni l’énergie pour leur apprendre à tous les deux. Il fallait choisir.
Lancelot fut donc choisi. À contrecœur. Contre maintes protestations où le jeune homme argumentait que son aînée était bien plus méritante d’un tel cadeau, d’une telle puissance. Entremêlé de la douleur du deuil encore présente dans leurs poitrines, des pleurs de leur mère qu’ils entendaient la nuit lorsqu’ils ne pouvaient pas dormir, des pas de loup de la petite dernière qui venait se nicher entre ses deux aînés dans la chambre qu’il partageait alors, par manque de place et par sécurité.
Bien avant l’entraînement au plus profond de la selva amazonica, il y avait eu les longs jours passés à retracer le dessin, encore, et encore, et encore. Lancelot n’avait jamais été un très bon dessinateur. Il savait cuisiner comme personne, régalait souvent sa famille les soirs où l'appétit s’invitait encore à leur table, pouvait passer des heures à soigner les fleurs et plantes les plus délicates, ses doigts étaient doués pour toutes ces petites taches infimes, mais pas le dessin. Heureusement pour lui, sa mémoire était assez loyale pour forcer ses mains à apprendre à sa place.
L’homme, à nouveau, avait été clair. Il n’y aurait qu’un essai.
Se séparer de sa famille pendant quatre mois, isolé de tout, isolé de tous, au milieu d’une guerre qui ne se montrait pas comme telle, c’était la pire chose qu’on aurait pu demander de lui. Le jeûne, le sang prélevé, l’immobilité demandée par le vieillard afin de diriger toute sa force magique pour invoquer l’esprit qui deviendrait son compagnon… Tout ça, il aurait pu le supporter. Mais la peur? Cette peur insidieuse au creux de son estomac, la même idée incessante qui s'imprimait dans son cerveau dès que ses yeux s’ouvraient sur un jour nouveau, cette idée qu’il pourrait ne jamais les revoir toutes les trois, qu’ils avaient déjà trop perdu, qu’il ne pouvait pas supporter plus de peine, plus de deuil, ce manque qu’il ressentait au plus profond de sa poitrine, le rendant presque malade… Il crut devenir fou.
Peut-être était-ce le cas.
Peut-être que son âme avait dû être brisée pour pouvoir accueillir l’animal qu’il avait si soigneusement tracé sur sa peau.
Une sensation de picotement et de chaleur indescriptible, puissant comme le courant d’une rivière: d’abord un ruissellement timide, et puis une poussée soudaine, une frénésie. L’animal se mit en mouvement, chaque tressaillement des muscles de ses six pattes faisant trembler la peau du jeune Colombien. Il lui fallut de longues semaines avant de s’habituer à cette sensation. Des mois avant de faire complètement confiance à cette magie étrangère qui fonctionnait si bien avec la sienne.
• Biomagie •
TW: mention d’épisodes de torture et de blessures.
2012.
Crac.
L’os s’était brisé. Sa vision était devenue floue. Il savait qu’il avait perdu beaucoup de sang. Trois faits auxquels il ne pouvait absolument rien: ses mains avaient été immobilisées. Elle était morte. Il n’avait pas pu la sauver. Un autre fait - il ne pouvait y penser sans avoir envie de mourir. Pas elle. Pas les siens. Il n’avait rien pu faire pour la sauver, pour la soigner. Sa baguette avait été jetée dans un coin, abandonnée. C’était à ce détail qu’il avait su qu’il ne s’agissait pas de professionnels, qu’il n’avait sans doute pas à faire à des sous-fifres du Mage-Noir. Les méthodes qu’ils avaient utilisées jusqu’alors étaient d’ailleurs moldues, à l’exception du seul et unique sort qu’elle n’avait pu éviter. Un sorcier, donc, un seul. Les autres étaient armés de couteaux ou d’armes à feu. La douleur reprit. Blanche, brûlante, immuable.
Elle était morte, et il n’avait rien pu faire.
2016.
Chaque nuit, il se réveillant en sursaut. L’ironie des années passées et de ce qu’il avait fait, des horreurs qu’il avait accompli au nom du combat, au nom de la résistance, et pourtant ces fantômes-là ne venaient pas le hanter. Les cauchemars montraient seulement la mort de sa soeur et la douleur des mois passés en captivité. Maintenant isolé à nouveau au milieu de nul part, dans la maison qu’ils avaient habités tous ensemble après la mort de leur père et qu’il occupait désormais seul, le temps semblait s’être arrêté autour de lui. Il savait qu’il s’agissait d’une illusion. Que la guerre grondait toujours au pas de sa porte et dans la jungle environnante. Il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit retrouvé. Il ne se laisserait pas capturer une deuxième fois, cependant. Il était résigné. Il était épuisé. Il survivait sans vraiment savoir pourquoi.
La jungle l’occupait. Les plantes demandaient son attention. S’il devait laisser un héritage avant de mourir, il souhaitait qu’il soit utile aux générations futures. De nouveaux remèdes, de nouveaux moyens de guérir les blessures, les chairs, les âmes s’il le pouvait.
Et puis il y avait les autres. Ceux qu’il savait innocents, les peuplades qui vivaient encore dans la jungle, souvent moldues, parfois sorcières, coupées du reste du monde. Les trouver n’était pas facile et il ne le faisait jamais volontairement, mais elles savaient où il était. Et elles savaient, sans doute parce que sa mère l’avait fait avant lui, toutes ces années auparavant, qu’il pouvait guérir les maux. Il trouva des offrandes sur le pas de sa porte en échange de services, en échange d’un onguent, d’une visite.
Pour les blessures les plus simples, les plantes lui suffisaient bien souvent. Mais pour les plus graves, les blessures qui risquaient de s’infecter, il devait utiliser la magie. Et sa baguette n’était pas fiable ces derniers temps. Elle ne lui obéissait plus comme il le voulait, trop impulsive, trop noircie par les sorts qu’il avait lancé avant son exil. Elle faisait peur, aussi, ses patients devenaient plus méfiants lorsqu’il l’utilisait. Il ne pouvait les blâmer.
La solution lui vint facilement, même si sa volonté et sa fierté protestèrent avec véhémence. Il avait déjà échoué une fois, après la mort de sa soeur, lorsque sa mère avait tenté de lui apprendre ce pouvoir si utile et si fuyant. Elle même n’en maîtrisait pas toutes les nuances, juste assez pour pouvoir l’utiliser en cas d’urgence, lorsque sa concentration était optimale. Qui était-il pour penser qu’il réussirait maintenant, encore plus brisé, encore plus résigné qu’il était? Sans sa mère pour le guider, sans sa connaissance et ses encouragements?
Oui, mais voilà. Il n’avait pas le choix. S’il voulait continuer à guérir, s’il voulait continuer à être utile, il devait apprendre.
Il ressorti les vieux volumes poussiéreux encore présent dans la maison. Ses yeux s'abîmèrent sur les nombreux schémas qu’il pensait déjà connaître. Il passa de longues heures à méditer, tentant tant bien que mal de visualiser le flux magique qui parcourait son corps, les nuances de tissus, de nerfs, de vaisseaux qui formaient son enveloppe corporelle. De nombreuses fois, il s’infligea des coupures, des blessures, se forçant à ne pas utiliser sa baguette et à ressentir la douleur au plus profond de ses chairs, tentant de les réparer.
Il échoua.
Il recommença.
Échoua à nouveau.
Hurla. Tempêta. Frappa le mur de ses points, s’ouvrit la peau.
Ne réussis pas à la soigner.
Ré-essaya tout de même.
S’évanouit.
Donna trop d’énergie, puis pas assez.
Se réveilla après plusieurs heures passées au sol, vulnérable, presque sans vie.
Recommença.
Les chairs se rapprochèrent sans pour autant se refermer complètement. Ce n’était qu’une coupure. Le processus de cicatrisation devint plus familier. Ce n’était pas suffisant. La douleur devint une compagnonne presque aussi familière que l’ombre du félin qui courait sur sa peau, désapprobateur mais impuissant, ne pouvant se retourner contre son maître et hôte. Il était toujours prudent d’éviter de blesser le dessin apposé sur sa peau.
Il était résigné, et c’était précisément la raison pour laquelle il n’abandonna pas, la raison pour laquelle son don se développa, petit à petit. De coupures en blessures plus profondes, d’erreurs et d’évanouissement en un contrôle ténu mais existant. Plus rien n’avait d’importance. Être en vie était un état de fait.
Il se devait de réussir - pas pour lui, mais parce que s’il devait vivre encore un peu, il devait soigner, et de s’améliorer. C’était la règle. C’était ce pour quoi il était encore là, ce pourquoi il avait été épargné alors que ceux qu’il aimait étaient morts.
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Pseudo • Lenny
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Comment nous avez-vous trouvés ? • Une pie m'a embarquée avec elle.
Si je disparais, je souhaite que mon personnage... • Meurt ou devienne un PNJ pour le staff, au besoin. Que ma belle plante soit utile o/
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Halloween & aki the space corgi