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Vent d'automne
Mar 21 Juil - 2:10
Mr le Doyen
Mr le Doyen
3
Vent d'automne V52o
147 ans
Doyenne
Sang mêlé
Grand Manitou
Samedi 26 octobre 2019

Smeagol, l’elfe qui s'occupait le plus de Monsieur le Directeur, avait porté un message. Tous étaient attendus dans la Grande Salle, celle-là même qui avait vu le bal et avait été décorée de façon à effacer tout souvenir de la malheureuse soirée. Sur l’estrade, des tentures violettes, le deuil des rois. Devant, rien. Pas un tapis, pas une table croulant sous des mets goûteux, pas une lumière. La clarté venait de partout et de nulle part. On y voyait comme en plein jour. De l’intérieur.

Il était l’heure du dîner lorsqu’entra dans la pièce la silhouette mince d'une femme d’âge mûr. Ses cheveux blancs, coupés courts, formaient un casque de boucles autour de son visage carré et parcheminé, aux lèvres fines et aux yeux sombres. Elle semblait menue, fondue dans sa longue robe grise dont l’ourlet cousu de guingois (et visiblement à la main) frôlait, frottait le sol. Sa baguette même, de pin, avait grisé sous le poids des ans et la main qui la tenait se fondait comme cinq pousses verticales. Elle monta sur l’estrade et invoqua un inconnu en fauteuil roulant.

Petit à petit, tout un chacun entra. Elle ne dit rien. Dans cette salle immense, elle paraissait plus petite encore même si elle devait être, finalement, de taille moyenne. C’est l’immensité des lieux qui la rendait fragile. Et ma tâche l’est encore plus, pensa-t-elle sans que son visage ne montre les possibles doutes qui l’assaillaient peut-être tandis que les sorciers du Domaine, tous sangs, toutes origines et toutes brigades confondus entraient et se mêlaient.

Personne cette fois ne contrôlait l’absence de potentiels retardataires. Les portes et les fenêtres restèrent ouvertes. La volonté de rassurer était évidente pour ceux qui savaient regarder. On attendit et, petit à petit, le son baissa. Un sort subtil avait fait baisser les voix des bavards pour rendre la foule muette.

« Merci. »

Le ton de l’inconnue était doux, tinté d’un accent chantant d’Amérique du Sud. Les natifs reconnurent celui du Suriname mais dans un contexte où une pâte de fruit ôtait tout signe distinctif, qui pouvait savoir si ça n’avait pas été délibéré. Le sort se leva et ceux qui continuaient à tenter de parler s’entendirent jusqu’à la Forêt. Elle reprit.

« Veuillez m’excuser pour cette entrée, je voulais que vous puissiez m’écouter. Voilà. Monsieur le Directeur n’est plus. »

Elle regarda la foule agglutinée, attentive aux réactions de chacun. A part le message de l’elfe, vecteur maintenant habituel des ordres du dirigeant du Domaine, personne ne savait rien, pas même les instructeurs.

« Je serai celle qui va prendre sa suite. Vous m’appellerez Monsieur le Doyen. Monsieur. Le. C’est mon nom de code, comme le sont les vôtres, aussi je vous remercierai de l’utiliser en entier pour parler de moi ou vous adresser à ma personne. »

On sentait l’autorité naturelle percer dans la voix toujours modulée, grave et posée. Une voix de chanteuse.

« Monsieur le Directeur a disparu en mission. Celle qu’il s’était lui-même donnée. Ce malheur n’est donc pas une quelconque punition, ni une critique de ses méthodes, bien que, puisque je ne suis pas lui, les choses vont être amenées à changer ici. »

Elle espérait être claire. Son prédécesseur avait eu beaucoup de qualités et quelques défauts qui, malheureusement, semblaient bien plus brillants. Elle avait repris ses dossiers, ses rapports, avait l’intention certaine de le suivre sur quelques points (le respect aux habitants du Domaine en premier lieu) mais avait l’intention d’améliorer au moins la communication.

« Aussi, pour commencer, j’aimerais que nous observions tous cinq minutes de silence en sa mémoire. Cela aura lieu demain, au tintement de cette cloche. » un bruit cristallin se fera entendre. « Tout le Domaine participera. Vous continuerez vos tâches mais en silence. La même cloche sonnera la fin de l’exercice. Ce sera tout ce que je dirai sur mon prédécesseur. Je vous prierais d’honorer sa mémoire en étant honnêtes lorsque vous vous souviendrez de lui. Inutile d’être hypocrite, il ne l’aurait pas apprécié. »

Les teintures passèrent alors du violet au gris foncé. Le sujet était clos. A jamais, semblait-il.

« Nouvelle direction vaut nouvelle organisation. Boudica restera parmi nous mais en soutien. Un autre instructeur sera nommé pour de nouveaux enseignements. » La jeune animagus avait été prévenue, cela s’était même fait à sa demande et si les enrôlés en étaient surpris, le corps instructeur avait été mis au courant par l'Ardoise devant la bibliothèque. Etrange femme qui utilisait des rumeurs pour communiquer discrètement. « Nous vous en révélerons davantage lorsque nous l’aurons recruté. Lancelot, je vous demande de vous tenir prêt. » Il saurait, certainement.

« Ce sera le seul changement de pédagogie. Le reste demeurera identique. Dès demain, de nouveaux enrôlés commenceront à arriver. Sitelle est le premier d’entre eux. » L’homme en fauteuil n’avait pas suivi le circuit classique, il s’était retrouvé sur l’estrade dès son passage du voile et n’avait pris conscience qu’avec le discours du nouveau leader. « Il n’est pas différent. Il a sa particularité comme vous avez la vôtre. Vous suivrez Smeagol après la réunion Sitelle. » Il serait alors conduit via le parcours du nouvel arrivant jusqu’à Odysseus et son atelier. C’était le premier enrôlé physiquement handicapé – Scorpion exceptée – du Domaine. Y en aurait-il d’autre ? Le temps le dirait.

« Pour mieux organiser les brigades en temps de crise, des Référents seront nommés. Il s’agit d’enrôlés officiers ayant fait leurs preuves. Arcturus pour Snidget, Sycomore pour Occamy, Moustique pour Selkie, Basalte pour Zouwu. Ces nominations pourront être amenée à varier selon les résultats de chacun. Aussi, pour ceux qui souhaiteraient changer de spécialité, mon bureau vous est ouvert, sans aucune garantie que j’accepte. Les Référents ne sont pas les préfets que vous avez pu avoir à l’école. Ils n’ont aucune autorité disciplinaire mais seront à écouter en cas de crise. Ils vous donneront vos ordres. Sachez d’ores et déjà que d’autres exercices sont prévus pour faire de nous une armée unie. »

Sans s’attarder plus longtemps sur le sujet – Monsieur le Doyen semblait être une femme expéditive . Pour avoir ce physique, elle devait approcher des 130 ans. Elle devait en avoir vu des armées, en avoir entendu des discours. Et, pourtant, elle ne disait rien à personne. Elle semblait être apparue d’un coup. - elle reprit.

« C’est tout pour ce soir. Vous pouvez vous rendre en salle à manger et reprendre une activité normale. Bonsoir. »

Et elle transplana.

Sur l’emploi du temps des instructeurs était apparu une nouvelle réunion dans leur salle, le lendemain, à quinze heures.

instructions:
Re: Vent d'automne
Mar 21 Juil - 14:58
Écume
Écume
67
Vent d'automne Ecume_-_miniature_2
27 ans
Intelligence
Sang mêlé
Légilimencie
Intelligence
https://rementor.forumactif.com/t403-ecume-enrolee#3094https://rementor.forumactif.com/t405-l-ecume-des-jours
Cela faisait plus d'un mois maintenant que le bal était passé. Enfin.. ce qui restait dans l'esprit d'Écume plus comme un exercice de mauvais goût qu'un bal. Un mois donc que ses motivations et son sentiments de sécurité avait été ébranlés. Et depuis, tout s'était déroulé normalement. Du moins, aussi normalement que peut se passer la vie dans un campement de résistants. Aussi normalement, en outre, que peut se passer la vie de l'Écume, subissant les marées et tentant de s'accrocher aux rives et aux roches alentours pour que sa vie cessent enfin de n'être que combat et que son esprit reçoive le repos tant mérité.

Un mois s'était écoulé, lorsqu'ils reçurent une annonce du même acabit : tous étaient conviés à rejoindre la salle de réception. Voilà toute l'information qu'on avait bien voulu leur donner. La jeune fille se rendit donc au rendez-vous, car elle tenait à faire bonne figure, et se força à ignorer les contractions de son ventre qui lui remémoraient l'inutilité dont elle avait preuve la fois dernière et qu'elle tentait d'ignorer - ou plutôt de compenser - depuis. Aujourd'hui, elle connaissait plus de monde sur le domaine, et elle s'était faite au rythme de vie. C'était plus facile pour elle de se repérer, de comprendre ce qu'il se jouait et comment y prendre place.

En arrivant, elle se glissa sur la droite de la salle et resta près de la porte. Elle attendit ainsi, debout, observant la pièce autour d'elle et les résidents qui s'y logeaient. Elle observa la sobriété de la pièce, un certain solennel qui contrastait avec le faste du bal. Elle scrutait également les visages et leurs expressions, en quête de l'attitude qui convenait, se parant d'un sourire aimable. Tous semblait incrédules. Il n'y avait trace d'un quelconque indice nulle part.

Alors elle attendit.

Lorsque la vieille femme passa par la porte, Écume longea les murs de la salle et se fraya un chemin en douceur parmi les présents, pour la suivre jusqu'à l'estrade. Lorsque le fauteuil apparu, la jeune femme eu du mal à masquer sa surprise, tout comme à réprimer le souvenir de l'apparition macabre du dernier événement. L'homme assis non loin d'elle semblait cependant bien vivant. Que venait-il faire ici ? Le domaine était bien assez rempli de poupées pour s'encombrer, en plus, d'estropiés !

Quand le silence se fit et que la nouvelle pris la parole, Écume veilla à n'en perdre la moindre miette. D'autant que le ton était donné d’emblée : si le jeune infirme était en vie, il y avait bien un nouveau mort sur le domaine. Illustre, qui plus est, si tant est que la notion de hiérarchie ait convenu à l'Africaine. Le mystère du directeur venait de s'éteindre avec lui. Était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Le directeur avait des évoqués des soupçons de trahison et elle n'était toujours pas sûre de ce qu'elle en pensait. De quel côté cette nouvelle nomination allait-elle faire pencher la balance ? Difficile de savoir pour le moment, alors elle resterait, comme toujours, sur ses gardes. Déjà, la femme souhaitait prendre un nom d'homme, voilà qui était plutôt déconcertant pour Écume. quelle fierté pouvait-on retirer de cela ? A moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie ? Mais était-elle si avisée que cela ?

La nouvelle directrice semblait la contradiction même. Frêle et inébranlable, fine et féroce, mesurée et inflexible, antique et éternelle. Écume ne savait trop qu'en penser, avant que ne tombe l'annonce. La seule annonce qui compta vraiment à ses yeux ce soir-là. Boudica était démise de ses fonctions. Cette phrase résonnait comme un coup de poignard dans l'esprit de la femme qui lui vouait une admiration depuis la première fois qu'elle l'avait vue. Pourquoi une telle sanction ? Pourquoi juger nécessaire de la remplacer ? Et par qui ? Cette nouvelle n'augurait rien de bon quant au virage directionnel que venait de prendre le domaine. Tout occupée à maugréer contre cette annonce et tenter d'en comprendre l'impossible logique, la jeune femme en oublia d'écouter la suite du discours, avec la présentation de Sitelle et des autres enrôlés défaillants qui ne manqueraient pas de les rejoindre. Heureusement, d'ailleurs, car ça aurait achevé de la contrarier. Était-on une armée ou un hôpital de guerre ?

Elle ne retrouva ses esprits qu'à l'annonce de la mise en place des référents de brigades et, en ce qui la concernait, du jeune lion. Voilà que s'instaurait plus d'autorité et un échelon masculin pour ce qui la concernait. Pour ce qui est des autres brigades, les noms ne lui disaient rien de précis, et elle s'en moquait. A la lumière du discours, la conclusions sur l'armée unie lui paru bien hypocrite. Moins de compétence, moins de confiance et plus d'éclopés, ils n'avaient d'une armée que le nom qu'ils exhibait avec autant de fermeté que l'on maintient un masque contre son visage. C'est donc déçue qu'elle sorti grignoter un diner avant d'aller courir dans le parc pour expier ses contrariétés. La nuit promettait encore d'être courte.
Re: Vent d'automne
Mer 22 Juil - 17:59
Cormoran
Cormoran
213
Vent d'automne 8bji
30
Infanterie
Sang mêlé
animagus
Infanterie
https://rementor.forumactif.com/t219-cormoran-enrole
Une convocation dans la grande salle, cela n'annonçait rien de bon. Ils n'avaient pas été réunis dans cette salle depuis le bal. Cela non plus ne lui disait rien qui vaille. Son moral vivait dans ses chaussettes depuis cette soirée où il avait montré beaucoup d'enthousiasme pour faire ce qu'il avait à faire...tout cela pour rien. Il espérait ne pas croiser Soumaworo sur le chemin. Les gens n'apprécient, en général, pas vraiment la compagnie de ceux qui les ont déjà ficelés comme des rôtis à l'aide de cordes, magiques ou non.

La femme qui entra semblait prête à s'effriter sur place à chacun de ses pas. Comme elle semblait âgée! Qui pouvait-elle bien être? Une nouvelle instructrice? Le dernier déguisement d'un membre de l'intelligence? Un fantôme?Bien que menue, elle était tout ce qu'il y avait de plus tangible. Cormoran élimina donc l'hypothèse du fantôme alors qu'elle grimpait sur l'estrade et faisait apparaître un homme en fauteuil. Le nombre d'inconnus dans cette pièce s'élevait à présent à deux. Celui-ci pouvait être un nouvel enrôlé, mais aussi un instructeur, ou même un prisonnier...

Son discours répondit à certaines des questions qu'il s'était posées. Monsieur le Doyen, donc. Dans sa vision de la hiérarchie universitaire, le Doyen était le supérieur du Directeur. Cormoran hochait doucement la tête, silencieux, admiratif de cette femme qui avait apparemment tenu le Directeur sous ses ordres. Dire qu'à peine quelques minutes plus tôt il avait hésité à accourir pour l'aider à marcher!Mais surtout: le Directeur avait disparu en mission. Aucune information supplémentaire ne leur était donnée. Monsieur le Doyen avait certainement ses raisons pour cela. Leur dernière image du Directeur serait donc celle d'un homme qui les enguirlandait en tenue de touriste allemand grotesque. Et la dernière fois qu'il aura eu l'occasion de s'adresser à lui aura été pour lui dire qu'il " ne se mettait pas assez en avant"...

Mais il était inutile de ruminer cette pensée. Cormoran avait eu suffisamment d'idées noires ces dernières semaines pour toute une vie. Alors il écouta la fin du discours. L'homme en fauteuil se nommait Sitelle et était un des leurs. Le pauvre risquait de ne pas se remettre du "il n'est pas différent, il a sa particularité". Monsieur le Doyen semblait partager une partie de la diplomatie du Directeur. Boudica quittait son poste. Et des officiers référents étaient nommés. Pour Occamy, c'était Sycomore. Cormoran approuvait ce choix, même s'il espérait que cette charge de travail nouvelle allait pouvoir être assumée par un homme qui somnole le jour et cuisine la nuit...

Lorsque le Doyen - Monsieur le Doyen - disparut, Cormoran hésita à rester dans la salle pour dîner. Mais les bavardages et les réactions prévisibles des enrôlés - mais qui va remplacer Boudica? la minute de silence, elle sera obligatoire? Parce que moi je ferai du bruit quand même, ha ha! quel âge vous pensez qu'elle a? .... - l'agaçaient. Alors il s'en fut, la mine fatiguée, vers le bâtiment Occamy et discuterait de tout cela avec ceux de sa brigade uniquement...
Re: Vent d'automne
Mer 22 Juil - 23:40
Soumaworo
Soumaworo
140
Vent d'automne V5pz
42
Moyens de communication
Sang pur
Métamorphomage
Instructeur
Il songea brièvement à porter ses habits du bal pour se rendre dans la grande salle où tout le monde était convoqué. Sa robe de sorcier ornée de la grande araignée dorée rappellerait à tous qu'il n'avait pas oublié qu'on l'avait choisi pour le rôle du traître dans cette triste mascarade, et le voir provoquer ainsi l'autorité dériderait peut-être les enrôlés. Mais il n'avait pas la tête à la provocation ces derniers temps. Son esprit était bien trop occupé par les livres dont il absorbait le contenu jusqu'à en tomber de fatigue. Alors il se rendit dans la grande salle vêtu de ses habits de tous les jours: des vêtements brun terne qui arboraient une neutralité en étendard. A quoi bon soigner sa tenue? De toute manière, si on l'accusait encore de quoi que ce soit, il se ferait remarquer quand même.

Il resta silencieux, le visage inexpressif et les yeux maintenus fermement noirs, tandis que la femme traversait la salle. Une dame âgée, très digne, que personne ne connaissait. Lorsqu'elle parla enfin, tout le monde l'écouta. Soumaworo avait vu peu de gens à l'apparence aussi fragile capables d'imposer leur autorité, et encore moins de gens aussi âgés. Mais c'était toujours des personnes très dangereuses. Comment vivre aussi longtemps à un poste si important si l'on n'est pas capable du pire comme du meilleur? C'est pourquoi il serra les poings lorsqu'elle annonça que le Directeur n'était plus.L'avait-elle tué? Le Domaine était-il tombé aux mains de l'ennemi?

La suite du discours le rassura sur ce point. Cette femme était Monsieur le Doyen. Monsieur. Le. Soumaworo nota mentalement cette curieuse manière d'insister sur son nom de code, et décida qu'il la désignerait en tant que MLDML sur ses notes personnelles. De plus, cette abréviation pouvait également se transcrire en tant que nombre selon le système des chiffres romains, même s'il fallait pour cela ordonner différemment les caractères. MLDML annonça ensuite que son prédécesseur bénéficierait d'une minute de silence. Très bien. Le son n'est qu'une manière parmi d'autres de dire ce que l'on a à dire, cela ne devrait pas lui poser de souci quelle que soit la situation.

La nouvelle qui le surprit le plus fut l'annonce du remplacement de Boudica. Quelque chose d'important, sinon de grave, avait dû arriver à sa collègue. Son "il n'y a pas de problème" lui échappa, murmure entendu uniquement des personnes immédiatement à côté de lui. Quant à l'infortuné enrôlé sur son fauteuil, Soumaworo était bien content de ne pas être à sa place. En spécifiant ainsi qu'il n'était pas différent des autres, MLDML mettait justement en avant ladite différence que tout le monde pouvait voir. Le jeune homme allait connaître une intégration difficile. Mais à quoi avait-elle pensé en choisissant de le présenter ainsi? Avait-elle prévu d'en faire son protégé, le futur Monsieur le Directeur peut-être?

Sa nouvelle supérieure parla ensuite des référents officiers, puis disparut comme elle était venue. Et apparemment, il avait une réunion le lendemain avec les autres instructeurs. Voilà qui promettait d'être intéressant. Il décida de dîner dans la grande salle, puisqu'il s'y trouvait déjà. Il aurait encore du travail ce soir, autant ne pas perdre de temps...
Re: Vent d'automne
Ven 24 Juil - 4:48
Sycomore
Sycomore
72
Sycochouette
25 ans
Officier
Sang pur
Animagus
Officier
https://rementor.forumactif.com/t159-sycomore-enrolehttps://rementor.forumactif.com/t220-carnet-de-sycomore


podzimní vítr

Event

Cette convocation avait déclenché chez lui comme une panique sourde , suffisamment pour qu’il s’en ouvre à Pivoine , arrivant avec des biscuits en forme de citrouille et un chocolat chaud à la cannelle à la place de l’habituel thé. Il avait tenté de continuer à faire bonne figure devant les autres et surtout Asphodèle qu’il s’était contenté d’écouter et d’être rassurant . Cela faisait maintenant plus d’un mois qu’ils se côtoyaient quotidiennement et il était absolument hors de questions de lui transmettre sa crainte et sa peur. Il se devait de rester Sycomore , roc imperturbable , qui continue de remplir ses carnets envers et contre tout, même si tout autour s’effondre. Et puis, il y avait la guerre froide, entamé de son chef, contre sa soeur qui commençait à doucement le peser. Jamais, au grand jamais, ils n’avaient été séparés de pensée aussi longtemps. C’est dans ce nuage gris de réflexions qu’ils s’étaient engouffré dans la salle , les yeux rivés au sol, toujours dans l’ombre d’Asphodèle qu’il suivait religieusement, cherchant à profiter de son ombre. La stratégie était finalement toujours la même : se faire tout petit et écouter. Il signala sa présence au jeune homme en tirant sur sa manche gauche avant de redresser la tête et fixer l’arrivée.

Cette nouvelle figure lui avait semblé comme un incunable qui tombe doucement en poussière sauf que cet incunable là était définitivement vivant et doué de parole. Après un petit tour de passe passe somme tout amusant, elle déclama sa grande nouvelle . Sycomore se contenta hocher gravement la tête , tournant la tête pour capter le regard de sa soeur pour le plonger dans le sien , grave et retors. Tu voix, lui dit le regard, je t’avais dis que ce type n’était pas net. Cette histoire de mission était des plus louches et aurait aussi bien pu cacher une élimination pure et simple du personnage après son coup d’éclat qui avait fait tant de dégâts à la communauté du domaine. Et la vieille , pardon, Monsieur le Doyen pouvait bien jurer sur ses grands dieux, Merlin et Circé réuni que ce n’était en rien le résultat d’une punition, les faits étaient là. Cet homme avait bel et bien disparu de la circulation pour toujours et lui jurer allégeance en lui obéissant aurait été probablement la pire des choses à faire.

Il n’écouta qu’à moitié la suite du discours, l’arrivé du nouveau dont il ne remarqua même pas le fauteuil. Il réprima discrètement un bâillement d’ennui ou de fatigue , personne ne sait , son attention n’étant récupéré qu’au moment où elle se mit à parler de référents. Bah, il avait passé sa scolarité, au grand dam de son père , à tout faire pour ne jamais récupérer la charge de préfet alors ce n’était pas maintenant …

Pardon ?

Non ?

Non non non ?

Eh oh ?

Sycomore se figea d’un coup, raide comme un clou , bloqué en plein mouvement . Comment ça , il était réfèrent  ? Quelle preuve avait il apporté pour qu’on le désigne , pouf, comme ça référent ? Qu’est ce que c’était que cette histoire ?! Et puis quoi encore ?! Il était contre , archi contre , il était hors de questions qu’il soit référent de quoi que ce soit et surtout pas Occamy, il avait probablement sous sa garde les éléments les plus barrés du Domaine. Bon d’accord, Ortie n’était pas chez lui . Mais avec Ortie en plus, ça aurait été l’apocalypse et il laisse cette catastrophe sur patte à Moustique qui s’en débrouillera très bien.  Pour l’heure, son premier réflexe fut de profiter du mouvement foule provoqué par le transplanage de la nouvelle responsable pour se changer en chouette et venir se percher sur l’épaule d’Asphodèle, espérant se faire oublier le temps de sortir de là. De son côté, il s’attachait à lister tous ce qui n’allait pas pour sa futur et presque imminente lettre de démission du poste que tous les autres officiers auraient probablement voulu sauf lui.  Grand bien leur face.

Et si elle refusait la lettre de démission, il fait quoi ?

artemis | www
Re: Vent d'automne
Ven 24 Juil - 14:45
Asphodèle
Asphodèle
61
Vent d'automne Test
26
Intelligence
Sang mêlé
Demi-Vélane
Intelligence
https://rementor.forumactif.com/t400-asphodele-enrolehttps://rementor.forumactif.com/t408-asphodele
Drôle de Domaine, marmonna Asphodèle en hésitant à remettre sa plus jolie robe de sorcier. Il se rappelait que la dernière fois, ça ne lui avait pas spécialement porté chance et que le Directeur avait semé une zizanie qu’il jugeait désormais inutile et particulièrement stupide. Après un petit soupir, il décida d’enfiler une robe plus sobre et rejoignit les autres dans la salle commune.

Il sentit la pression de Sycomore et attrapa doucement sa main. Un peu pour se rassurer. Un peu pour le rassurer aussi.

Quelques minutes passèrent. Il commençait sérieusement à s’impatienter et il allait se plaindre auprès de Cenek lorsqu’une dame d’un certain âge arriva sur l’estrade. Elle avait une voix chantante et douce. Beaucoup plus agréable que celle du Directeur. Et c’est avec cette voix-là, toute douce, qu’elle expliqua que le Directeur était mort.

On ne put pas dire qu’Asphodèle ressentit un choc particulier. Il n’avait connu de lui qu’un homme colérique et vulgaire qui avait semé le chaos avant de disparaître. Il avait également entendu de drôles de rumeurs le concernant : il aurait transformé des élèves en meubles et il serait particulièrement cruel. Et puis… Pouvait-il vraiment clamer être un directeur alors qu’il ne leur avait rien appris et qu’il s’était contenté de les juger ?
Étrangement, Asphodèle eut du mal à croire la vieille dame lorsqu’elle leur expliqua qu’il ne s’agissait pas d’une punition. Au contraire, cela avait tout l’air d’être un licenciement pur et dur. Aurait-il pris pour eux ? Ou aurait-il été trop inconvenant avec ses supérieurs ? Telle était plutôt la question, songea-t-il.

Il serra tout de même un peu plus la main de son ami dans la sienne, espérant que s’il calmait son rythme cardiaque, il pourrait également rassurer Sycomore.

Puis, son attention fut détournée par Sitelle, le nouvel enrôlé. Oh, il n’avait même pas fait attention à lui ! Et pourtant, il n’était pas très discret avec son fauteuil roulant. Asphodèle détailla le nouveau venu. Il avait des traits plutôt symétriques et un regard intéressant. Étant en fauteuil roulant, il devait certainement avoir connu son lot de remarques assassines et il entendait déjà quelques grondements autour de lui. Il était sûr et certain que des enrôlés iraient remettre en cause sa sélection. Et pourtant, Asphodèle ressentit un immédiat intérêt pour Sitelle. Après tout, il devait bel et bien avoir sa place parmi eux. Le blond sourit au nouveau venu, bien que ce soit certainement stupide puisque ce dernier ne devait pas le voir parmi tous les visages de la foule. Il se promit d’aller lui parler dès qu’il en aurait l’occasion. Il voulait lui faire comprendre que peu importe ce que pensaient les autres, il avait sa place parmi eux.

Et la vieille dame, pardon, Monsieur le Doyen expliqua ensuite qu’il y aurait désormais des référents. Des sortes de préfets-en-chef comprit Asphodèle. Il écarquilla les yeux en comprenant que Sycomore avait été choisi. Il allait se tourner pour le féliciter lorsqu’il sentit la main de celui-ci se crisper dans la sienne.

Oh ?

Et alors que Monsieur le Doyen s’éclipsait, une créature de plumes vint se coller contre lui.

Cenek.

Asphodèle comprit bien évidemment qu’il n’était absolument pas ravi de cette annonce. Pas étonnant, le nouveau Cenek n’aimait pas particulièrement se mettre en avant. Sycomore préférait cuisiner et s’occuper de ses propres affaires. Alors, Asphodèle caressa la jolie boule de plumes perchée sur son épaule et lui susurra :

- Ça va aller, Ce… Sycomore. Si ce grade ne te plaît pas, tu pourras sans doute trouver une solution. Et… sinon, ce ne sera peut-être pas si grave que ça. Je te connais, tu vas trouver une solution quitte à organiser des goûters-réunions et à partager ta tâche.

Il lui lança un petit regard qu’il voulut être le plus rassurant possible. Au fond de lui, son estomac bouillait de colère à l’idée qu’on sélectionne des Référents sans même leur demander préalablement leur avis. Ils avaient vraiment un gros problème de gestion dans ce Domaine !
Re: Vent d'automne
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