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    Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mer 15 Juil - 17:43
    Asphodèle
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    Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore Test
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    Ses pas étaient hésitants dans le couloir. Asphodèle cherchait encore à se repérer dans le Domaine. À vrai dire, il se perdait souvent. Ce jour-là, il avait décidé d’explorer son nouvel environnement, avec l’espoir de se le rendre plus familier.
    Il essayait aussi de digérer le Bal de la veille. L’événement était tombé à pic, pile pour son arrivée sur le Domaine et il y avait vu comme un signe. Il avait donc sorti sa plus belle robe de sorcier, celle offerte par son père avant qu’il ne quitte Durmstrang. Il s’était aussi promis de mettre de côté sa timidité et de parler aux autres. Ici, peut-être qu’il pourrait s’intégrer. Ici, peut-être qu’on ne le regarderait pas comme un monstre !
    Mais tout ne s’était pas passé comme prévu. C’était même un euphémisme de qualifier ainsi cette soirée catastrophique. Asphodèle n’avait strictement rien compris à la situation : il y aurait donc des traîtres parmi eux ? Ou était-ce véritablement un test ? Qu’avait cherché à faire le Directeur ? À les encourager ou à les diviser ? Le chaos ambiant lui avait fait perdre ses moyens. Et s’il avait eu tort de venir ici ?

    Asphodèle était plongé dans ses pensées lorsqu’une silhouette familière en interrompit le fil. Il releva le nez et fronça des sourcils en fixant l’homme qui sortait de l’infirmerie. Il était sûr de…

    - Cenek ??

    Oups, on n’était pas censés balancer son identité comme ça ici ! Asphodèle se couvrit la bouche des doigts, conscient de sa bourde et plongea son regard affolé dans celui du jeune homme qui lui faisait face.
    Il en était sûr maintenant qu’il le regardait de plus près. Malgré sa barbe, il reconnaîtrait ces boucles chocolat et l’éclat sombre de ce regard entre mille !

    Le demi-Vélane observa à sa gauche. Personne. Puis, à sa droite. Ils étaient bien seuls. Il susurra, de manière à n’être entendu que de lui :

    - Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

    Sa voix s’était un peu étranglée dans sa gorge. Ce n’était pas qu’Asphodèle était mécontent de le voir, bien au contraire, mais s’il se rappelait bien du passé du garçon, c’était carrément inconscient qu’il vienne se pavaner par ici ! Il cherchait à se faire tuer ou quoi ? Le Domaine était le dernier endroit où il s’était attendu à le voir. Et clairement, il commençait sérieusement à s’inquiéter de l’état mental de Cenek. Est-ce qu’il avait des tendances suicidaires ? Est-ce qu’il voulait se la jouer agent-double ? Non parce que pour le coup, c’était complètement ridicule, il se ferait démasquer en moins de deux !

    Asphodèle se rapprocha de lui, réduisant davantage l’espace entre eux et fut frappé par l’odeur du jeune homme : sucre et vieux papier. Pas de doute possible, c’était bien Cenek. Un tremblement incontrôlé saisit ses lèvres un instant et il l’entraîna dans un coin, à l’écart. Il reprit, en russe, cette fois-ci :

    - Tu veux mourir ou quoi ? C’est super dangereux !

    Le ton qu’il adopta fit clairement comprendre qu’il n’était pas en train de le menacer, mais plutôt de frôler l’arrêt cardiaque. En fait, Asphodèle paniquait complètement.
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mer 15 Juil - 23:45
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    tajný

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    Aujourd’hui, 21 septembre, le domaine avait eu le droit à son premier divorce gémellaire dans toute sa splendeur. Il avait été silencieux et froid, glaciale même. A tout ceux qui croyaient qu’Aubépine et Sycomore étaient indissociables, presque siamois, la désillusion avait été probablement lourde. Il n’y avait pas eu du cri, pas d’effusions, pas de violence, juste un goûter en tête à tête préparé par Sycomore avec le Dies Irae de Mozart en fond. Il a jugé que la musique était plus à même  de transmettre la colère sourde qui l’étreignait. Il avait été déçue. Déçue qu’elle ait obéit sans réfléchir, sans se poser la moindre question à un homme plus qu’antipathique et étrange. Il n’avait jugé bon de fournir aucune preuve , aucune assertion sur la raison pour laquelle Souwamoro serait coupable. Elle ne s’était pas dit que si trahison il y avait eu, les mangemorts auraient déjà tout détruit et au lieu d’organiser un bal, la tête pensante du lieu aurait plutôt organiser la fuite en rang dispersé des habitants de l’éphémère Domaine. Décidément, Sycomore n’était pas fait pour être un simple soldat, il se pose trop de question. Le divorce s’était d’abord traduit par un arrêt total des cuisines et un frigo occamy désespérément vides. Ça ne signifiait pas qu’il dormait plus la nuit , au contraire, sa consommation en carnet et crayon de papier avait presque triplé (c’est qu’il faut bien s’occuper.). Il avait cependant fait une exception, une seule et unique. Il avait consciemment séché la dernière heure de cours et le sport pour faire une fournée de muffin au citron et un thermos de thé chai à apporter à une Pivoine clouée au lit depuis le début de l’après midi. Il en avait extrait quelques uns pour Lancelot, comptant sur ça et sur l’affection qu’il porte pour sa chère soeur pour qu’il le laisser passer sans tergiverser . Il avait posé le tout sur la table de nuit de la demi vélane , en attendant qu’elle soit en meilleure état pour les manger, le promettant de lui retrouver des notes de cours pour elle . Et des CDs de Prokoviev.

    Sortant de l’infirmerie, il mit ses mains dans ses poches, espérant quitter au plus vite ce lieu empli de mauvais souvenir et regagner vite fait bien fait, à tire d’aile s’il le faut, le bâtiment Occamy, désormais interdit à Aubépine, qu’elle soit elle ou Aubéchat sous peine de coup de serres contrariés. Seulement …

    Soudain, son coeur manque un bâtiment, il se fige. Preuve que le peu d’entraînement qu’il a eu porte ses fruits, il porte une main à l’interieur de son pull bleu marine pour en sortir sa baguette à tout moment. Ce surnom ne devrait pas être entendu là, ce n’est pas le bon. Pas le bon surnom, pas le bon endroit . Mais …

    «Al …»

    Là où d’habitude sa mémoire des noms et des visages est parcellaire sauf en cas de mission, lui est remis tout de suite sans aucune situation. Ce qu’il fait ici ? Il ne sait ? Un Igloo ? Tenir un stand de crêpe ? Au choix . La question semble idiote mais il comprend parfaitement le sous entendu. Avant qu’il ne puisse enchaîner sur la troisième question et paniquer en bonne et due forme, il lui pose la main sur la bouche pour le faire taire, intimant le silence avec un regard furieux . Réfléchir, vite. Rapidement, il lui prend le bras et l’entraîne fermement à l’exterieur , dans un coin du parc qu’il sait désert la plupart du temps. Une fois arrivé , il retire doucement sa main baillons et plante son regard dans le sien .

    «Aliosha , regarde moi. Calme toi et regarde moi.»

    Il attend un peu que la tension redescendent (ou pas , d’ailleurs). Sycomore prit le temps de le détailler. Entre lui, son jean , sa chemise bleue à motif et son pull à col et le blondinet en robe de sorcier, c’était à se demander qui était le plus sorcier des deux.

    «Tout va bien. Personne ne sait que je suis là. Et surtout personne ne sait qui je suis vraiment. Tu comprend ça ? Tant que cela restera secret, je serai en sécurité.»

    Un soupir.

    «C’est plutôt à moi de te demander ce que tu fais ici, avec tes forces de moineaux. Je ne sais même pas si tu es plus solide que Pivoine, tiens.»

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    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Jeu 16 Juil - 14:31
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    Asphodèle aperçut la baguette que Cenek avait dégainée avec un temps de retard. Il la vit également disparaître en un instant. Alors que le regard furieux du jeune homme se posait sur lui, il sentit un éclair glacé lui transpercer les tripes. Et lorsque sa main se leva en sa direction, il tressaillit. Il s’attendit à se faire frapper. Mais le coup ne vint pas. Cenek le bâillonna et l’entraîna plus loin, étouffant entre ses doigts le gémissement affolé d’Asphodèle. Est-ce qu’il allait l’emmener plus loin pour l’étrangler ? Non parce qu’il était peut-être un témoin gênant pour lui ! Peut-être qu’il allait se débarrasser de lui pour ne pas que les soupçons pèsent sur lui ! Qu’il avait été stupide de s’avancer ainsi vers lui ! Il ne connaissait plus Cenek. Il ne l’avait jamais vraiment connu, à vrai dire. Le jeune homme pouvait très bien s’être transformé en tueur à sang froid. Après tout, il était déjà plutôt violent à Durmstrang.

    Asphodèle vit sa vie défiler devant ses yeux. Il observait les choix qu’il avait fait, ses regrets, ses remords aussi. Il n’aurait certainement aucune chance contre Cenek, il le savait de toute façon. Il n’avait pas sa corpulence ou sa force. La brindille se fit transporter jusqu’au parc. Bon… Il mourrait entouré de verdure. Ça n’était pas plus mal !

    Lorsque Cenek retira sa main de sa bouche et qu’il planta son regard dans le sien, le blond se pétrifia tout d’un coup en l’écoutant. Il avait un peu l’impression d’être sous l’eau, mais son cœur, ce traître, ne pouvait s’empêcher de battre à toute allure. Cenek était là, devant lui ! Pour de vrai ! Il avait toujours cette expression de chat sauvage sur un visage adorable. La barbe lui donnait un aspect plus vieux aussi, plus sage peut-être. Mais lorsqu’on voyait l’éclat de son regard, on constatait une grande jeunesse vieillie de force par une expérience de vie dure et redoutable.

    Bien sûr qu’il se doutait que personne ici ne connaissait encore ses véritables origines. Il ne serait pas en train de discuter tranquillement avec lui au milieu des pâquerettes et des chênes si cela se savait ! Asphodèle fronça des sourcils, froncement qui s’accentua lorsque Cenek essaya de changer de sujet en l’attaquant à moitié. Ce n’était pas gentil d’insinuer qu’il n’avait pas sa place ici et il se sentit piqué au vif.

    - S’ils m’ont contacté, c’était qu’ils avaient bien une raison et qu’ils ont vu quelque chose chez moi, répondit-il sèchement.

    Mais un battement de cils plus tard, son cœur s’adoucit. Il ne pouvait pas s’énerver contre Cenek. Un goût doux-amer envahit sa bouche alors qu’il le détaillait avec avidité. Cenek était là. Devant lui. Peut-être que… Peut-être que cette fois-ci, il n’aurait pas de raison d’être sec avec lui et de le fuir ? Peut-être qu’ils pourraient… devenir amis ? Et puis, ils partageaient un secret maintenant !

    - Cenek…

    Ses doigts vinrent chercher les siens. Ils voulurent se greffer à sa main, toucher la texture de sa peau, sentir sa chaleur aussi. Il voulait vérifier que le jeune homme se tenait bien face à lui. Que ce n’était pas un autre. Qu’il ne rêvait pas. Mais il se retint et reposa sa main près de son flanc.

    - Qu’est-ce que tu fais ici ? Ton père…

    Sa voix s’étrangla dans sa gorge un instant alors qu’il revoyait dans quel état était revenu Cenek après les vacances scolaires. Il avait été terrifié. Il n’avait pas compris comment un père pouvait agir de la sorte avec ses enfants. Pourquoi en faire si c’est pour les traiter de la sorte ?

    - Qu’est-ce qui me dit que tu n’es pas un traître ?

    La phrase aurait pu sonner comme un défi ou une menace dans la bouche d’un autre, mais elle glissa avec douceur d’entre les lèvres d’Asphodèle. Elle virevolta dans l’air, gracieuse et légère avant de se poser délicatement contre Cenek, à l’image d’un papillon qui se pose sur une fleur, tout curieux, dans l’anticipation du butinage.
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Jeu 16 Juil - 15:37
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    tajný

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    Voir Aliocha se gonfler d’orgueil à sa boutade lui arracha un petit sourire en coin. Au moins, il y avait des choses qui ne changeait pas et s’en était presque rassurant. Il se souvenait pourtant de lui, jeune demi vélane en plein changement. Si les moldus trouvaient que l’adolescence était un passage de la vie compliqué et contrariant, il n’avait jamais vu celui d’un demi vélane, avec les changements hormonaux  et les problèmes inhérents à cet état. Et puis il avait raison. Bien évidement qu’aucun des recrutements n’avait été laissé au hasard. Il s’était d’ailleurs souvent demandé pourquoi on était venu le chercher alors qu’il coulait une existence plutôt paisible dans un endroit ou ni son père, ni les hommes de Yaroslava ne viendraient jamais à penser le chercher. Peut être que c’était ça, justement. Peut être que la résistance préférait le savoir en ces murs avec eux que de courir le risque qu’il tombe entre des mauvaises mains. Bon, jusqu’ici, il avait du être surpris que malgré toutes ses capacités, il préférait faire la cuisine et dormir en cours plutôt que de les utiliser à bon escient pour la cause. Mais jusqu’ici, personne ne n’en lui avait rigueur.  C’est comme si, finalement, il avait fini  par faire partie du décor et que les gens s’étaient habitués à sa présence. Même Pivoine et sa haine viscérale (et presque aliénante) sans aucune nuance pour ceux qu’elle pense être des êtres abjects. Il avait finit par devenir un être abject certes, mais individualisé . Peut être qu’un jour elle utilisera son pseudonyme, tiens.

    Son surnom résonne encore. Il y a tellement peu de gens qui l’utilise, ce surnom. Pourtant, Cenek est bien plus doux et prononçable que son prénom complet. Mais il n’y avait bien que sa mère et la gouvernante (et bien sûr, sa soeur pour en faire usage). Maintenant, Aubépine semble même l’avoir abandonner , lui préférant le plus sage et rugueux Sycomore. Il fixe doucement Aliocha, plonge son regard dans le sien pour garder son attention sur lui. Aliocha qui semble hésiter . Son père. Ah son père. Voilà que même un étranger à la famille en avait fait un croquemitaine de cauchemar. Le jeune homme inspire, hésite , il choisit soigneusement ses mots. Il ne faut pas inquiété plus qu’à raison Aliocha. Et puis, il a le droit de savoir après tout. Il suffit de lui donner ce que les autres savent, avec un petit peu plus pour raccrocher les wagons avec ce que le blond sait déjà du secret. Ce secret qui pourrait lui coûter la vie si jamais il venait à en savoir trop. Il l’avait déjà protégé une fois des foudres de son Père , il se devait de continuer.

    «Je n’ai pas revu mon père depuis la pâque de mes 17 ans. Je n’aurai pas survécu sinon. Ma mère m’a exfiltré avec Eliska à la sortie de Durmstang. Ella est là, aussi d’ailleurs, ils nous ont recrutés tout les deux.»

    Un moment de réflexion, une faiblesse, la voix qui se tord .

    «Quand à mon allégeance, si les têtes pensantes en ce lieu avaient le moindre doute , la visite médical a achevé leurs soupçons.»

    Un frisson, un sous entendu que le demi vélane est tout à fait en mesure de comprendre, parce qu’il sait .

    «Au fait, ici, mon nom, c’est Sycomore.  Enfin, je ne sais pas si beaucoup d’enrôler  le connaissent. Ceux de ma brigade peut être , à cause de la cuisine. Là, ils sont un peu embêter parce que je fais grève. Mais on peut s’arranger, si tu préfère qu’on discute au calme autour d’un diner plutôt qu’autour de celui de la salle commune .»

    artemis | www
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Jeu 16 Juil - 19:17
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    Au fur et à mesure des paroles de Cenek, les pièces du puzzle s’ordonnèrent dans l’esprit d’Aliocha. Il observa le jeune homme en hochant la tête. D’accord. Père qui bat ses enfants, mère inquiète, enfants sauvés. Malgré lui, il se sentit rassuré de savoir que les choses s’étaient améliorées pour Cenek et pour sa sœur. Ils avaient échappé à un tyran et ils semblaient avoir trouvé leur voie. Sur le visage de celui qui s’appelait désormais « Sycomore » (Asphodèle sut qu’il serait toujours Cenek pour lui), il vit encore les stigmates de ce passé douloureux et sentit son cœur se serrer doucement dans sa poitrine.

    Il lui sourit et hocha la tête pour lui faire comprendre qu’il le croyait. Là, timidement, il s’autorisa à le toucher. Il l’effleura doucement sur l’épaule, glissa le long de son bras jusqu’à sentir la peau chaude de son poignet. Bien vivant. Bien là. Il ne rêvait pas.

    - Pour moi, tu es et tu resteras toujours Cenek.

    Sycomore. Drôle de surnom. Cenek n’avait rien d’un figuier. Il était plutôt un bambou dur et résistant qui ne ploie devant rien ni personne.
    Il ne put s’empêcher de rire lorsqu’il comprit la suite de ses paroles : il faisait la grève ? La grève de la nourriture ? Et les autres en pâtissaient ? C’était une manière comme une autre de faire comprendre son mécontentement, sans doute plus intelligente que de renverser tout le monde sur son passage comme il le faisait auparavant.

    - Une grève ? Qu’ont-ils osé faire pour provoquer une grève ?

    Il comprit que cela avait sans doute un lien avec les événements du Bal. Il se demandait comment Syco… Non, il ne pouvait décidément pas s’y faire ! Comment Cenek avait vécu les événements.
    La proposition du dîner fit battre le cœur d’Asphodèle très vite. D’un coup. Il sentit ses joues chauffer et des picotements atteindre jusqu’au bout de ses doigts. Un sourire s’épanouit sur son visage. Un véritable sourire. Un sourire lumineux qui absorba la lumière du soleil pendant une seconde ou deux.

    - Dîner avec toi ? Avec plaisir.

    Cenek n’allait pas le repousser. Il n’avait plus de raison de le faire. Ils allaient pouvoir devenir amis. Aliocha sentit tout son corps se réchauffer et effleura machinalement ses lèvres, essayant de contenir son sourire qui ne semblait plus vouloir le quitter.

    - J’ai tellement de choses à rattraper. Tu fais partie de quelle brigade ? Et quelle est ta spécialité ? Depuis quand tu cuisines ? Tu es ici depuis longtemps ? Tu pourrais peut-être me faire visiter, je passe mon temps à me perdre ici !

    Oups, il était peut-être en train de l’assommer de paroles. Mais étonnement, Aliocha ne se sentit pas embarrassé comme à son habitude. Au contraire, tout son corps fourmillait. Il était heureux d’être tombé sur Cenek. Heureux que Cenek soit ici. Heureux que ce dernier soit loin de son père, aussi !
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Lun 20 Juil - 19:13
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    Feat. Asphodèle

    Deux frissons, deux seuls et uniques en sentant ses doigts contre son bras. Le premier parce qu’être touché n’a jamais été vraiment une bonne nouvelle dans sa vie, hors Aubépine, justement et qu’il s’est toujours méfié du contact physique, souvent annonciateur de violence. Ce n’était pas comme si son père se restreignait uniquement à l’usage de la baguette qu’il n’utilisait finalement que pour punir des fautes majeurs (comme copiner avec un demi-vélane par exemple). Le contact avec les autres s’était fait par le poing et la violence donc rien d’agréable non plus. Mais là, c’était différent et probablement la raison du second frisson . Il est là, étrange, sans raison, incompréhensible. Sycomore détourne le regard , ses joues sous sa barbe ont rosies.

    «C’est gentil. Mais ici, être Cenek est dangereux. Il n’y a que si je suis Sycomore que je conserve un peu de sécurité. De même que je n’appellerais plus Aliocha sauf à de rare exception. On pourrait te reconnaître et ce sera dangereux pour toi mais aussi pour ta famille à l’extérieur du Domaine. On ne sait pas qui sont vraiment nos compagnons d’arme. Pour le meilleur. Comme pour le pire. Quel nom dois-je utiliser au fait ?»

    La conversation dévie sur des choses légères , plus légère, avec moins d’implications pour eux finalement. La grève. Il se sentit géner de devoir en expliquer les raisons alors que la discussion avec l’intéressée s’était résumée à une tea-party silencieuse sur fond de Dies Irae de Mozart parce qu’il n’avait rien trouvé de valable à lui dire, qu’elle ne comprendrait son point de vue , trop aveuglée par le sien. Ils étaient tout deux arrivé à un point de non retour et quelque chose semblait clair dans l’esprit de Cenek, celui que sa chère petite soeur aller devoir voler de ses propres ailes. Il ne pouvait plus la couvrir et la couver comme une enfant. Une des premières conséquences avaient été l’arrêt de la cuisine. Il savait que l’arrêt serait temporaire, il ressentirait bientôt le besoin de poser devant ses poêles, ses moules et ses saladiers pour se détendre et poser l’esprit. Et puis, c’était aussi une expérience. Voir comment Aubépine se débrouillerait , est ce qu’elle prendrait enfin conscience que son poids était problématique mais pas le sens qu’elle croyait ou alors devrait elle compter sur, complètement au hasard, un certain chevalier à la charrette pour lui remettre les yeux en face des trous quand elle serait tombée une énième fois évanouie pour cause d’inanition. Il pourrait aussi voir ce que l’effet de l’absence de buffet à volonté aurait sur l’écosystème Occamy , surtout qu’il savait que certains y avait pris ses aises. Aurait on une nouvelle tentative d’aberration culinaire de la part de Comoran et donc un nouvelle tentative de meurtre sur une des poeles ?

    «Eux n’ont rien fait , ils sont justes des victimes collatérale du divorce gémellaire acté. Viens, on va aller au réserve pour voir ce qu’on trouve . Il y a quelque chose que tu as envie de manger en particulier ?»

    Doucement, il commence sa marche , les mains dans les poches pour éviter de se tenter de les mettre ailleurs . Ils sortent de l’espace légèrement boisés pour se diriger vers la bâtiment principal d’un pas rapide , espérant essoufflé Aliocha et son torrent de questions. Ca existe vraiment les gens avec un tel débit de parole .

    «Je suis chez les Occamys, en Officier. Pour la cuisine, c’est parce qu’il s’est avéré moins cher de faire la cuisine soit même et d’acheter tout fais. Puis le test d’Aubépine n’a pas été … concluant»

    Sa bouche se tord , ne pas être concluant est un euphémisme complet.

    «Je ne suis pas sûr de pouvoir vraiment t’aider, je n’ai pas explorer suffisamment le domaine pour être un bon guide»

    En tout cas sur pied. A tire d’aile, c’était autre chose .

    «Et toi ? En intelligence, j’imagine ?»

    Disons qu’il ne l’imaginait pas en officier ou en soldat et il avait des souvenirs d’Aliocha en cours de potion à Durmstang à base de chaudron qui déborde et de fioles qui se cassent, du coup, Medic, c’est un peu compromis.

    artemis | www
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mer 22 Juil - 19:45
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    Il y avait une douceur chez Cenek à laquelle Aliocha n’était pas habitué. Il observa le jeune homme, ses frissons et son regard détourné sans apercevoir les joues rosies, cachées par la barbe. Il y avait aussi sa manière de parler. Asphodèle sentait son cœur s’emballer juste un tout petit peu plus vite qu’à l’accoutumée, tellement ravi de revoir un visage connu.

    Cependant, Cenek avait les pieds sur Terre et Aliocha reconnut qu’il n’avait pas tort. S’ils avaient des noms de code, c’était aussi pour les protéger. En réalité… Le demi-Vélane n’avait jamais vu les choses de la sorte. Il avait toujours pensé que c’était comme une manière de les déshumaniser et de leur faire prendre conscience qu’ils étaient remplaçables. Si Asphodèle mourait, un autre Asphodèle pourrait très bien prendre sa place dès le lendemain que cela ne poserait aucun problème. La vision de Cenek, en revanche, était plus douce et plus agréable à entendre : ils se protégeaient ainsi.

    Il hocha donc la tête, lui faisant comprendre qu’il était d’accord avec lui et répondit aussitôt :

    - Asphodèle.

    Ou le poireau du Diable. Les asphodèles étaient utilisés pour fleurir les tombes et, dans les Enfers de la mythologie grecque, il y avait même un lieu, le Pré de l’Asphodèle où résidaient les morts qui n’avaient été ni bons ni mauvais durant leur vie. Il avait trouvé la référence ironique, compte tenu du fait qu’il n’avait effectivement jamais rien accompli de concret de sa vie. En prenant ce nom de code, il avait espéré pouvoir changer les choses et… éviter de finir dans ce fameux Pré.

    - Sycomore, lança-t-il ensuite, arrondissant le mot dans sa bouche et le glissant délicatement dans l’air. Il se l’appropriait, au détriment du délicieux Cenek, parce qu’il ne voulait pour rien au monde mettre en danger son ami.

    Lorsque Sycomore lui parla plus en détails de la grève, Asphodèle réprima une légère grimace. Une dispute entre jumeaux ? Il se souvenait de sa sœur comme d’une créature assez froide, un peu effrayante aussi. Jamais impolie, certes, mais cela ne l’empêchait pas d’être la Reine des Glaces. Il se demanda si elle était toujours ainsi et essayait de saisir comment une fille comme elle pouvait partager l’ADN du volcanique Cenek.

    Alors, il était officier. Et il cuisinait. Est-ce qu’il avait réussi à rediriger sa colère dans l’art de la cuisine ou focalisait-il sa rage dans les combats ? se demanda Asphodèle en l’observant en coin.

    Le blond haussa le pas. Bon sang, qu’il marchait vite ! Il essaya de se tenir à sa hauteur, marchant en longues enjambées. Sa nouvelle manière de se déplacer, un peu empressée, le faisait sautiller en avant, lui donnant une allure de flamand rose un peu maladroit, mais étrangement gracieux. Bien vite, sous l’effort, sa respiration devint plus intense et ses joues rosirent.

    - Tu… pourras toujours… te perdre avec moi… souffla-t-il entre deux respirations. Il n’avait jamais été bon pour parler et danser. Cela lui donnait toujours des points de côté. Alors, là, c’était un peu la même chose.

    Et son regard se posa intensément sur celui de Sycomore, plongeant dedans et s’y accrochant, alors qu’il continuait :

    - Enfin si tu en as envie…

    Quand même, il n’allait pas lui forcer la main. Il n’était pas du genre à abandonner non plus. Maintenant qu’il avait trouvé Cenek, et même s’il n’était pas de la même brigade, il était bien décidé à ne pas le lâcher. Oh… Euh… Il ne le harcèlerait pas non plus, il ne voudrait pas le dégoûter de sa compagnie, mais il avait cet urgent besoin de se rapprocher de lui, de se connecter, comme un animal affamé à qui on donne enfin à boire et à manger.

    Subitement, à sa question, il baissa le regard et observa ses pieds, un peu embarrassé :

    - Oui, en intelligence. Je n’ai jamais été doué pour soigner les autres…

    Enfin, il risquait surtout de s’évanouir s’il voyait une fracture ouverte ou quelque chose du style !

    - …et je ne suis pas très musclé. Assez pour porter une danseuse ou pour me soulever hors du sol, mais certainement pas autant que toi.

    Son regard, sans pouvoir s’en empêcher, glissa sur la musculature discrète mais pourtant bien existante de Cenek et un infime frémissement le prit.

    - Mh… J’imagine qu’être une jolie fleur doit aussi être un avantage pour la Résistance, soupira-t-il avec cynisme. Quand j’étais au Bolchoï, je pouvais me promener n’importe où sans même qu’on m’en empêche…
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Ven 24 Juil - 4:10
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    Feat. Asphodèle

    Il ne peut s’empêcher un début de sourire à l’écoute du surnom. Asphodèle ? Sérieusement ? Le poireau du diable ? On l’aurait appelé Chrysanthème que ça en aurait été presque autant tragi-comique. Peut être que ce sera son rôle finalement. Être le dernier des survivants du Domaine, s’en sortir par miracle et venir fleurir leur tombe à tous. A y penser, la gorge de Sycomore se serre. C’est comme ci la réalité des faits lui revenait en pleine figure. Cette sécurité que leur procurait le Domaine n’était que temporaire et illusoire. Ils étaient là pour se battre et seraient mis en danger sans aucun état d’âme par leur hiérarchie. La preuve avait été assez flagrante ce jour là. Tout peut basculer d’un coup, il suffit d’une phrase. D’un mot et le chaos se déclenche. C’est terrible de se sentir impuissant dans ce cas là. C’est un sentiment gluant , étouffant même qui empêche de réfléchir. Cependant, il suffit qu’il repose son regard sur la tignasse blonde d’Aliocha pour s’apaiser doucement et oublier. Il suffit d’une image pour revenir sur le calme présent. C’est étrange. Très étrange.

    Il s’aperçoit qu’il va trop vite alors il ralentit, attend que son ami arrive à la même hauteur. Se perdre avec lui . Sycomore lui ébouriffé les cheveux amusés. Remarque cela pourrait être amusant. Cela pourrait être aussi une occasion de montre à Asphodèle l’étendu de ces nouveaux pouvoir , qui feront qu’ils ne se perdront probablement jamais. Parce que ses ailes d’oiseaux nocturnes et sa vue perçante de rapace lui permettent de se repérer où qu’il soit. Bon, c’est loin d’être aussi impressionnant que la magnétite du pigeon. Tiens, il aurait fallu peut être parler à Pivoine de la théorie sur la magnétite dans le bec des pigeons, ça lui aurait peut être fait remonter son estime pour ces pauvres bestioles.

    «Une excursion à deux dans le Domaine, hein . Pourquoi pas.»

    Il ne remarque pas sa gêne lorsqu’il est question de la spécialité , préfère se concentrer devant la porte de la réserve dont il fouille soigneusement les étagères.

    «Ou alors on part du principe que tous les dictateurs russes , aussi bien moldus que sorciers, portent un intérêt tout nationaliste et sociale sur le ballet russe et qu’un danseur de la célèbre troupe du Bolchoï sera plus à même des les approcher sans éveiller les moindres soupçons. Parce que ce sera ta place, surtout que le fait que tu es sorcier et demi-vélane ne sont pas marqués sur ton front … Sauf si tu t’énerves bien sûr mais j’imagine qu’ils vont t’apprendre à contrôler tes émotions en cours d’étiquette, pour éviter cela.»

    Il réfléchit un instant devant les rangées d’étagères pleine à craquer qui s’offrent à lui , réfléchissant à voix hautes .

    «La saison est aux champignons, mais il nous faudrait un plat rapide à préparer, qui ne nécessite pas une heure de cuissons»

    Il soupèses quelques pommes de terre , finit par en donner 5 à Asphodèle. Lui prend sous son bras un sachet de gruyère râpé, un pot de crème, une conserve de champignon et un paquet de lardon.

    «Galette de pomme de terre améliorées. Suffisante pour caler l’estomac et assez facile à faire . Aubépine commence à chipoter après un huitième de galette, je pense qu’en se basant sur ça , on a de quoi faire et peut être même avec des restes . J’ai l’oeuf manquant , l’oignon et les épices nécessaires ainsi que le matériel dans la cuisine de la salle commune occamy»

    Il ne lui propose de le faire dans sa salle commune Zouwu , s’il débarque là bas et qu’il fait la cuisine pour quelqu’un d’autre, Aubépine risque la crise de jalousie/apoplexie. Et puis de toute façon, son matériel est dans sa malle . Il repart d’un pas décidé dans l’autre sens , direction le batiment Occamy .

    «Par où est ce que tu voudras qu’on commence à se perdre pour commencer ? Après le diner ? Autant commencer maintenant non ?»

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    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Ven 24 Juil - 12:41
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    Il rosit de plaisir lorsque Cenek accepta de se perdre avec lui. Une vague de bonheur le prit si fort qu’il fut obligé de prendre une longue inspiration et de crisper ses orteils pour ne pas exploser devant lui. Boum. En paillettes et en petits pétales blancs. Ça aurait été gênant, se dit-il en contenant son sourire béat. Le contact de sa main dans ses cheveux n’arrangea pas les choses et son cœur se mit à battre si vite qu’il crut qu’il allait s’envoler hors de sa cage thoracique.

    En écoutant Sycomore, un intense sentiment le saisit. Il frémit de partout. L’analyse fine de Cenek et sa manière de s’exprimer étaient vraiment sexy. Il ne savait pas pourquoi, mais dès qu’il entendait les hommes balancer des choses intelligentes, son corps se réchauffait et ses yeux commençaient à pétiller. Ces réactions étaient généralement suivies par une irrémédiable envie de se coller tout contre eux, de glisser ses doigts sur leur torse et de les enjoindre à continuer de parler de cette manière en les dévorant du regard. Heureusement, Asphodèle n’était pas une bête et il était parfaitement capable de résister à ses pulsions.

    Un éclat de rire lui échappa pourtant à la mention des cours d’étiquette.

    - Effectivement, ça risquerait de faire désordre si je me transformais en pleine mission. Heureusement que les cours d’étiquette sont là pour m’apprendre que les transformations au cours de bals mondains, ça n’est pas très très gracieux…

    Il avait fait de l’humour. Lui. Là, comme ça. Il n’avait pas fait preuve d’humour depuis ses soirées au coin du feu avec son paternel. Fallait dire que Cenek avait le don de le mettre à l’aise et que sa compagnie était rudement agréable.

    Cenek avait effectivement l’air passionné par la cuisine. Ses gestes devenaient gracieux quand il réfléchissait à la cuisine. Elles attrapaient les ingrédients avec aisance et il se mettait même à réfléchir à voix haute. C’était plutôt mignon de le voir avec une passion. Une vraie. Qui ne nécessitait pas de taper sur les autres.

    En voyant tout cela, Asphodèle sentit son ventre se mettre à gargouiller plutôt violemment. Oh bon sang qu’il avait faim et qu’est-ce qu’il aimait la nourriture. On aurait pu croire le contraire, vu qu’il était aussi épais qu’une crêpe, mais Asphodèle était un grand sportif et il lui fallait assez d’énergie pour tenir tous ses entraînements. Alors, oui, il fallait bien l’admettre : il aimait la nourriture ! Et celle préparée par Cenek promettait d’être absolument délicieuse !

    - Tu as besoin d’aide ? Tu veux que j’éplu… Et il est parti !

    Bon sang, il était carrément en transe, là ! Il était parti d’un coup, Asphodèle n’avait même pas eu le temps de suivre ! Le demi-vélane allongea le pas pour le rejoindre, hors de la réserve et il ne reconnut pas le chemin. Ah, la salle commune Occamy ? Il allait donc découvrir son lieu de vie !

    - Je commence déjà à me perdre, lança-t-il avec humour. Je vais découvrir ton antre, alors ! Mais oui, avec plaisir ! Je connais le lac parce que je vais souvent danser là après les cours. Enfin… Souvent… Je viens d’arriver, mais tu m’as compris. Sinon, je t’avoue que je passe plus de temps à errer. Je vais déjà essayer de retenir le chemin jusqu’au bâtiment Occamy pour pouvoir m’incruster dans ta cuisine. J’en ai déjà l’eau à la bouche !

    Son rire résonna dans les couloirs. Et il réfléchit :

    - Et toi, c’est quoi ton endroit préféré ici ? Le bâtiment Occamy ou tu te promènes parfois hors des bâtiments ?

    Il se demandait s’il se promenait parfois dans la nature, errait en rêvassant. Et à quoi !
    Ils arrivèrent bien vite devant le bâtiment Occamy et Asphodèle fronça des sourcils.

    - Oh… Je m’attendais à une architecture différente.

    Il était un peu déçu pour le coup. En rentrant dans la kitchenette, il réalisa :

    - C’est vrai qu’on en a une, nous aussi, mais je crois qu’elle sert peu. Ils ont de la chance, les Occamy, de t’avoir ! lança-t-il avec envie. Et pas uniquement pour la nourriture.
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Dim 26 Juil - 6:11
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    Feat. Asphodèle

    Il avait été gauche. Il avait été stupide. Franchement quel idiot. Lui avoir parler de ça était des plus malvenus, il le savait pourtant. Pourtant, il l’avait fait. Il lui avait parlé de ce contre pouvoir de vélane et il avait associé ça au cours d’étiquette. Il maudit en se mordant la lèvre son esprit cartésien et décidément bien trop carré pour son propre bien. Il fallait bien qu’un jour ce dernier le mette en mauvaise posture. Aliosha semblait l’avoir pris à la rigolade mais était-ce seulement une façade ? Après tout, les russes, quels qu’ils soient, qu’importe leur sang ou leur rang , sont assez fort aux jeux du masque et du paraître. Dans leur pays, c’est limite une compétence de survie au vue des pensées et des gouvernements successifs. Dire Noir. Penser Blanc. Pensez Noir . Dire Blanc. Dire Blanc ou Noir. Pensez Gris. Comment savoir . Comment être sûr. Il suffirait de demander . Et risquer d’approfondir le malaise. Ou alors il suffit d’oublier et passer à autre chose. C’est ce que préfère son esprit qui se concentre sur la préparation des dits-galettes. Il a un trou. Il ira chercher dans ses livres de recette au besoin. Mais ça devrait aller.

    Il repart assez vite vers le bâtiment Occamy , s’aperçoit à mi chemin qu’il a oublié quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Asphodèle n’a pas suivi. Alors il l’attend, repart dès lors qu’il l’a rejoint pour retrouver la quiétude de la salle commune. Ils sont seuls, rien de plus normal à cette heure. Les autres doivent finir leur sport ou se diriger vers le réfectoire pour y prendre le dîner auquel lui et le jeune homme ne participeront pas. Ils font bande à part ce soir et il doute que quelqu’un ait quelques choses à y reprocher. Pour cela, il faudrait que quelqu’un remarque leurs deux absences conjointes. Asphodèle ne semble pas penser à tout cela, Asphodèle est dans son monde , il est heureux, heureux de découvrir , heureux d’être avec lui. C’est étrange. Qui peut bien être heureux d’être avec lui, Sycomore, lui qui n’est pas facile à vivre et qui réduit volontairement son cercle de connaissance au fur et à mesure.

    «Il faudra que tu me préviennes dans ce cas. La grève étant toujours effective, je ne fais plus la cuisine en avance. Tu n’auras qu’à me dire ce que tu aimes manger ou grignoter. Peut être en sucré. Si tu sautes trop le dîner, tu risques de perdre tes interactions sociales ou la possibilités de t’en faire. Moi, c’est déjà un peu fichu mais toi, ce serait dommage. Tu es plus sociable et plus accessible.»

    Il le laissa s’installer, s’absentant rapidement pour revenir avec le tourne disque, quelques vinyles de ballets et d’opéra ainsi que le livre de cuisine et le matériel manquant pour la réalisation du plat.

    «Une fois le tourne-disque installé, tu auras l’endroit que je préfère ici. Je pense que toutes les salles communes de brigade se ressemblent, tu sais . Même si il a été question à un moment de choisir la décoration, je ne suis pas sûr que cela ait une grande incidence sur l’organisation de la pièce. A moins qu’il y ait un décorateur d’intérieur caché parmi les enrôlés.»

    Il pose sur la grande table un saladier et une râpe .

    «On épluche pas pour cette recette. On les nettoie juste énergiquement et on râpe. Je nettoie et tu râpes, ça te conviens ? Ça me permettra de préparer les autres ingrédients à côté.»

    Il eut un moment de vague à l’âme en passant sous l’eau la première pomme de terre , hésitant. Il ne veut pas le froisser mais il a l’impression qu’il l’idéalise en tout point .

    «Tu sais, je ne sais pas si c’est vraiment une «chance» de m’avoir. Je n’ai pas une réelle utilité finalement, le service des repas est assurés , et bien assurés, par les elfes de maison et, à part pour l’aspect violence et encore, je n’ai pas beaucoup changé depuis Durmstang. Je suis toujours insupportable et pas très sociable, mes travaux de groupe sont toujours compliqués et je ne parle même pas de ma relation aux autres. La vie en communauté n’a jamais été mon fort tu sais.»

    Il chasse l’idée , tend la première patate.

    «Parlons de toi, plutôt, ce sera plus interessant. Raconte moi le Bolchoï . Ah, j’ai descendu des disques aussi . Si tu veux mettre un fond musical. Tu peux choisir.»

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    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mar 28 Juil - 19:10
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    - Il faudrait que je sache où je peux te trouver pour te prévenir, lança-t-il, l’air de rien.

    Après tout, ils n’étaient pas dans le même bâtiment et il ne connaissait pas son emploi du temps, alors sans smartphone, ça allait être un peu compliqué de communiquer avec lui. Et puis, peut-être qu’avec un peu de chance, en disant cela, il pourrait avoir un moyen de parler avec lui de temps à autre. Sans le harceler, hein… Mais juste pour connecter avec lui, comme il en mourrait d’envie.

    - Et euh… Sociable et accessible, moi ?

    Il rougit un peu, nerveux, et joua de son doigt sur la surface de la table.

    - J-je… Je ne suis pas vraiment sûr que ce soit vrai. J’ai dû mal à parler avec les inconnus. Depuis Durmstrang. Mais l'instructeur Soumaworo m'aide...

    Il n’avait pas envie de passer pour un idiot ou un incapable devant Sycomore, mais lui mentir serait complètement idiot.
    Il nota que Sycomore disait que c’était « un peu fichu » pour lui sans comprendre ce qu’il sous-entendait par là, mais il n’osa pas demander.

    Alors, ils pourraient sans douter personnaliser leurs bâtiments ? Asphodèle se dit, après réflexion, que ce n’était peut-être pas la priorité et qu’ils avaient tout de même une mission d’autant plus importante que de découvrir leurs talents de décoration d’intérieur. Peut-être apprendre à s’endurcir pour essayer d’améliorer le monde, par exemple ?

    Hochant la tête à sa proposition, il attrapa les vinyles pour les observer et apprécia les goûts musicaux de Sycomore. Bon sang, il le visualisait parfaitement à écouter ses opéras en préparant des petits plats merveilleux. C’était surprenant de voir à quel point Cenek avait changé. Il n’aurait jamais imaginé l’adolescent se mettre à la cuisine et conquérir les estomacs ainsi. Un petit sourire apparut sur son visage, vite éclipsé par les paroles du jeune homme. Mais qu’avait-il donc à se dénigrer autant ? On aurait dit qu’il avait tué une portée de chatons devant tous les Occamys et qu’il était désormais persona non grata !

    - Qu’est-ce que tu racontes ? Tu t’es dressé devant les autres pour me protéger sans même hésiter. Tu es le seul à avoir fait ça… pour moi. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec les autres, mais s’ils sont incapables de voir le garçon que j’ai connu, c’est qu’ils sont aveugles. Et même là, alors qu’on se retrouve, tu es patient et amical. Tu n’es pas… insupportable. Je ne trouve pas. Et j’apprécie ta présence. Peu importe ce qu’on pourra en penser. Je suis heureux de t’avoir retrouvé, Cen… Sycomore.

    Il releva son nez très haut pour planter ses yeux dans les siens, l’air déterminé et très sérieux. Il n’allait pas le laisser se dénigrer ou s’isoler de cette manière ! Il était là et bien décidé à ramener du soleil dans sa vie s’il le fallait !

    - Oh… Euh… Moi ? Je ne sais pas si c’est très intéressant…

    Il attrapa nerveusement L’Oiseau de feu de Stravinsky et le glissa sur tourne-disques. La musique sembla le détendre et il ferma les yeux un instant, agitant la tête au rythme de la musique en se rappelant des pas qu’il avait dansé sur ce ballet.

    - Le Bolchoï, ça a été une petite bouffée d’air frais dans ma vie. Là-bas, on se fichait bien que je sois un demi-Vélane. Je crois que ça passait même relativement inaperçu. J’ai pu voyager dans le monde entier et j’ai pu… enfin… respirer. Je crois sincèrement que le ballet a sauvé ma vie.

    Et il ne disait pas cela à demi-mots. En étant utile et gracieux, il avait pu sauver sa vie contre ceux qui chassaient les hybrides. Ironiquement, c’est en se tenant sous les projecteurs qu’il avait sauvé sa vie jusqu’à ce que le Domaine vienne le chercher.

    - Je danse encore. Ici. Pendant nos heures de sport. Je crois que je ne pourrais jamais m’arrêter de danser.

    Un sourire doux, presque amoureux, passa sur son visage alors qu’il évoquait la danse. C’était plus qu’une passion, c’était son mode de vie. Dans toutes les cellules de son corps, il sentait qu’il était destiné à danser, à émerveiller et à apporter des sourires sur le visage de ses spectateurs. Ça le rendait heureux.
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Lun 3 Aoû - 17:30
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    tajný

    Feat. Asphodèle

    Comme le trouver et le prévenir. Sycomore voit au moins soixante quinze solution de le contacter rien qu’avec un peu de magie, la plus évident serait celle d’envoyer un patronus messager. Il saurait toujours le retrouver après tout , où qu’il soit tant qu’il serait dans le Domaine. Il se ravise cependant, avec un sourire de défi. Si Asphodèle avait envie de le contacter, il était plus ou moins persuadé qu’il trouverait un moyen, une voie pour envoyer sa missive. Il suffirait d’un coup de baguette. Le monde sorcier avait bien des désavantages, il fallait bien qu’il compense à un moment. Sycomore s’absente un moment pour remplir un saladier d’eau à l’évier finalement, les réflexes sorciers n’étant pas encore revenu pour les gestes de la vie quotidienne et cela sera plus simple pour discuter. En fait, il n’est pas sur qu’il ait envie que ça revienne. Agir comme un moldu, c’est se raccrocher à un moment heureux et sans violence de sa vie. Il rit franchement à l’air circonspect d’Asphodèle quand celui ci s’étonne. C’était bien évidement vrai , juste il l’ignorait ou plutôt il s’en protégeait, après Durmstrang, son panier de crabe et sa violence, il était normal qu’il ait relégué sa sociabilité un peu loin dans son esprit, d’autant plus quand on sait que ce trait n’est pas du tout valorisé par leur éducation scolaire.

    «Je suis sûr que ça reviendra naturellement et que tu y arriveras.»

    Conclut-il simplement, déposant les pommes de terres dans le saladier d’eau pour les débarrasser de l’humus qui les recouvre encore. Son geste s’arrête cependant quand Aliosha réagit d’un coup à ses mots. Il semble énervé , furieux même . Cenek le dévisage un long moment comme étonné. Il convoque les souvenirs pour justifier ses propos. Une réalité lui saute visage. Finalement , Asphodèle ne connaît que ce qu’il a bien voulu lui montrer . Aliosha connaît un Cenek adolescent, qui a accepté pendant un mois de se montrer à lui sans aucun de ses masques. Il ne connaissait pas l’après , la maturité, les stratégies mise en place pour ne plus se mettre en danger plus qu’à raison face à un père de plus en plus violent , les compétences sociales acquises pendant la fuite, le secret à maintenir , devenir conscient que se rapprocher de quelqu’un pouvait le mettre en danger et signer son arrêt de mort. Alors il faut se rendre antipathique pour ne pas , surtout, attirer les gens à lui. Puis on oublie comment faire quand ces compétences sociales sont sollicitées et utiles. Sans compter qu’il sait qu’une partie de la population du Domaine pense qu’il entretient une relation incestueuse avec sa soeur. Bon sang, s’ils savaient. Mais non, il ne peut pas non plus hurler ce penchant sur tous les toits. Il ne sait pas qui peuple exactement ces lieux. Il faut de tout pour faire un monde, il faut de pour faire une rébellion. Les raisons de se révolter sont multiples. Sycomore tente un geste, un seul, sa main humide comble l’espace qui le sépare du jeune homme, se pose contre sa hanche pour l’effleurer, la caresser et tenter de l’attirer à lui timidement. Il se veut rassurant, ils n’ont pas trop le luxe ici de s’inquiéter inutilement pour d’autres personnes. Il faut rester concentrer.

    «Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas grave. Ça me convient. Je considère que …»

    Il cherche, il sait que ses mots peuvent prêter à confusion.

    «Il est … compliqué de diriger des gens avec qui tu as un lien affectif fort. Si je me lie trop aux autres, je ne pourrais pas commander efficacement et prendre les décisions qui incombent pendant les missions et qui pourrait les sauver. Pour une fois, mon antipathie me servira peut être à quelque chose.»

    Un petit silence , une hésitation.

    «Apaise toi. Ils ne méritent pas ta colère.»

    Il mise sur le changement de sujet pour calmer son esprit.

    «Je pourrais te prêter mon tourne-disque. Pour la danse. Ce sera mieux en musique non ? J’ai plus de choix dans ma malle pour la musique. Je dois même avoir des valses. Ou des concertos qui se dansent bien même si ce n’est pas leur fonction première.»

    Une idée lui vient alors qu’il se détache un peu.

    «Pourrais tu … me rendre un service ?»

    Il s’éclaircit la voix .

    «Une de mes connaissances … Pivoine … a été blessée pendant … l’événement. Elle est actuellement hospitalisée à l’infirmerie. Vous êtes dans la même spécialité, tu penses que tu pourrais me fournir une copie de tes cours pour qu’elle puisse continuer à suivre ?»

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    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Jeu 6 Aoû - 16:51
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    Asphodèle espérait bien y arriver, effectivement. Il espérait pouvoir parler aux autres de manière plus naturelle et tisser de véritables relations ici. Il savait pertinemment que ce n’était pas le lieu ni le moment pour penser à ce genre de choses, mais il en ressentait le besoin. À quoi bon essayer de protéger le monde si on n’y voit aucun intérêt ? Et comment être efficace si l’on ne connaît pas les gens qui combattent à nos côtés ?
    Certains trouveraient que sa manière de penser était naïve, mais il ne pouvait pas voir les choses autrement. Il était incapable de voir la vie de manière trop sombre. Malgré les coups encaissés, malgré la cruauté subie, il avait toujours regardé le monde avec optimisme et essayé de trouver le meilleur chez les autres. C’était comme ça !

    Il voulut lui répondre que ça irait, qu’il ne se sentait pas isolé et qu’il ferait en sorte qu’il ne se sente plus seul, lui non plus, lorsque la main de Cenek glissa vers lui et l’effleura. Son corps s’enflamma tout d’un coup et il sentit son souffle se couper. Un frisson plus tard, il ne sut si ce fut Sycomore qui l’attira à lui ou s’il se déplaça de lui-même, mais il se rapprocha de lui, se plaçant face à lui.

    Il le dévora alors du regard.
    Son visage doux que ses expressions pouvaient rendre terribles.
    Ses yeux parfois si tristes et si seuls.
    Ses cheveux indisciplinés qu’il avait toujours eu envie de lisser entre ses doigts.
    Son cœur se mit à battre vite. Très vite. Et il en eut presque le tournis. L’odeur de Cenek l’enveloppait et il avait l’impression d’être dans un rêve éveillé.

    Enfin, ils s’étaient retrouvés.
    Enfin, ils pouvaient être amis.

    Se concentrant du mieux qu’il le pouvait sur les paroles de Cenek, Aliocha fit de très gros efforts pour ne pas se laisser déconcentrer par la chaleur qu’il dégageait ou son odeur qui était en train de l’envelopper.
    Sa voix fut cependant un peu plus rauque que la normale lorsqu’il lui répondit :

    - C’est une bonne chose que je ne sois pas dans la même brigade que toi dans ce cas.

    Sa main vint tapoter doucement son torse avant de s’y poser et il plongea son regard dans le sien :

    - J’aurais sans doute un millier d’arguments pour te faire comprendre qu’à mon avis, tu n’as pas à repousser les autres pour être un bon officier. Que tu saurais gagner leur respect et leur loyauté même si tu tentais de t’ouvrir à eux. Que tu es parfaitement capable de prendre les bonnes décisions et que tu seras un officier formidable sur le terrain…

    Ses doigts remontèrent doucement, traînant en une caresse sur son torse, pour aller taquiner ses cheveux et il soupira avec douceur en lui lâchant :

    - Mais je ne pense pas que mes paroles te convaincraient vraiment. Tu finiras par t’en rendre compte par toi-même. Et sache que cette fois-ci, je ne te laisserai pas me repousser. N’essaye même pas, je serai le pire pot de colle du monde sinon !

    Il pouffa et retira sa main de la chevelure chocolat de Cenek pour se reculer d’un pas et le laisser respirer un peu. Il n’avait pas non plus envie de l’étouffer sous des caresses, ce serait un peu gênant. Et puis… Pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de le tripoter ? Asphodèle voyait rarement deux amis masculins se coller l’un à l’autre comme il était en train de le faire avec Cenek. Bon… Après, c’était lui qui avait commencé en l’effleurant et… brrr, il en eut à nouveau des frissons, sentant encore la chaleur de ses doigts à travers sa robe de sorcier !

    - Oh !

    Soudain, son regard ne fut non plus subjugué par Sycomore comme il l’était auparavant, mais véritablement excité.

    - Vraiment ? Tu ferais ça ? J’adorerai ! Je continue la danse lors des séances de sport. Ça me rend heureux.

    Ses yeux se mirent à pétiller et il lui offrit son plus grand sourire lorsqu’il lui demanda un service.

    - Oui, bien sûr que je peux t’aider ! Tu ne repousses pas tout le monde, tu vois ? Tu prends soin des autres comme un bon officier le ferait. Je te donnerai mes cours.

    Il pensa aussi que ça ferait une autre occasion pour eux de se revoir et son sourire ne cessa de s’agrandir à cette pensée, incapable de le retenir.
    Et mince… Voilà qu’il trépignait et qu’il se rapprochait à nouveau de lui, attiré comme un aimant. Il avait envie de le toucher, mais il n’osait pas. Son regard se troubla légèrement, attiré par les yeux de Cenek, gravant chacun de ses traits dans son esprit.
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mer 26 Aoû - 23:11
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    tajný

    Feat. Asphodèle

    Toucher. Être toucher. Poser les faits. En temps normal, avec des gens normaux, Sycomore aurait bien pris soin de ne surtout pas toucher son interlocuteur, de ne surtout pas entrer dans son espace vital. En temps normal, il aurait fait un écart et une marche arrière par réflexe dès lors que le fameux interlocuteur aurait initié le moindre geste pour se rapprocher et l’effleurer. Il fallait donc se faire une raison une bonne fois pour toute. Asphodèle n’était donc pas une personne normale et rien n’était normal en sa présence. Jamais. Et pourtant, une part de son esprit lui hurlait qu’il fallait fuir, se renfermer , reculer, partir , s’éloigner, repousser, se défendre , agir, bouger, bon sang, bouger, par Merlin, réagir. Seulement, tous ces cris d’alerte, cette sirène bruyante semblait étouffée par l’autre part qui changeait ce danger en situation agréable. L’amygdale de son cerveau était comme anesthésiée, ses muscles engourdis. Avoir Aliocha si proche était apaisant, plaisant même. Est ce que c’était son pouvoir de vélanes ? Après tout, les mâles le contrôle bien plus mal que les femelles. Mais il n’a pas l’impression que ce soit ça, au contraire. Parce qu’il ne se sent pas hypnotisé, la preuve, il sait que son esprit est en train, disons le, de bugger à cause de deux informations contradictoires envoyée simultanément au cerveau qui peinait grandement à comprendre ce qui était en train de se passer, cherchant à le comparer à une situation connue sans grand succès. Enfin si, il y a bien quelque chose d’approchant très légèrement, quelque chose de sa vie avant le Domaine qu’il a toujours caché à quiconque , même à Aubépine parce qu’elle n’aurait pas pu comprendre mais rien que le fait de penser à ce quelque chose ajoutant une énième surcharge d’information sur son pauvre cerveau qui préféra faire seppukku (ou un blue screen of death si on continue dans la métaphore informatique) plutôt que de ne serait qu’effleurer un centième de l’idée que ça pourrait être effectivement ça.

    Après un redémarrage mental quelque peu fastidieux, contrarié par le fait qu’Asphodèle s’était permis de toucher son torse (en même temps, c’est bien lui qui lui avait toucher les hanches, endroit encore plus «sensible», quelques secondes plus tôt, forcément, ça devait arriver.), Sycomore tenta de se reconcentrer sur la conversation. On parlait de quoi déjà ? Impossible de s’en souvenir, surtout quand Asphodèle va plus loin. Et c’est agréable. Et ça ne devrait pas l’être. Pourquoi ça l’est ? Qu’est ce qui fait que ça l’est ? Sujet de la conversation ?

    Pivoine

    Et Musique classique.

    Reconcentre toi, Cenek, on parle Pivoine et Musique classique . Pivoine et Musique classique. Pivoine …

    «Merci. Ça te permettra de la rencontrer. C’est qu’il n’y avait pas beaucoup d’hybride vélane à Durmstrang et tu n’étais pas du genre à traîner avec je crois.»

    Et puis il se sentira utile et c’est toujours valorisant de se sentir utile, surtout quand on s’appelle Aliocha et que nos camarades en contexte scolaire nous ont traité toutes leurs vie comme un sous humain incapable et mauvais en toute circonstance. Même dans un contexte aussi troublé pour le Domaine qui avait pourtant été pendant quelques mois, l’endroit le plus stable du monde sorcier. Être utile. Asphodèle était presque radieux et l’idée que Pivoine avait probablement demandé à quelqu’un d’autre de s’acquitter de cette tâche n’effleura pas une seconde l’esprit de Sycomore qui avait hoché la tête d’un air convenu, le contrat était ainsi clos et signé tacitement entre eux trois, sans que la troisième signataire ne soit prévenue et consentante. Musique maintenant.

    «Je n’ai besoin de mon tourne disque qu’après 20h , avant , il te suffira de venir te servir dans ma malle et d’y chercher les disques qui te conviennent pour ta séance. Je te ferais un double des clés.»

    Maintenant.

    Maintenant, les sujets de conversations sont clos et son esprit retourne aux questionnements. Il pouvait parlé de dessert, la bienséance voudrait qu’il en propose mais son esprit n’arrive pas à aligner deux pensées cohérentes. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour calmer tout cela, calmer les questionnements. Une idée , un trait de pensée gémellaire lui vient à l’esprit. Ce sera surprenant, il aurait fallu expliquer avant mais son cerveau ne lui laisse pas le choix. Alors qu’Aliocha semble vouloir relancer la conversation, Sycomore se penche dans un élan vers lui , sa silhouette se trouble, lumineuse, abandonnant son enveloppe charnelle d’humain pour emprunter celle de la chouette, pleines de plume, aux grands yeux noirs. Les deux serres se posent délicatement sur l’épaule gauche du demi-vélane. L’existence d’Aubéchat prend tout son sens quand il se surprend à se détendre une fois blottit là, immobile. Etre Chouette permet bien plus de contact de malices sans que cela ne puisse être imputer à l’humain.

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    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
    Mer 16 Sep - 12:14
    Asphodèle
    Asphodèle
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    Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore Test
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    Intelligence
    Sang mêlé
    Demi-Vélane
    Intelligence
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    Un soupir de déception franchit malgré lui les lèvres d’Asphodèle, alors que Cenek reprenait la parole comme si de rien n’était. Il avait envie de le toucher. Envie de le sentir. Envie de voir ce regard troublé une fois de plus dans son regard. Il n’avait pas su se l’expliquer, mais il s’était senti irrémédiablement proche de lui. Il avait comme eu envie de fusionner avec lui, de se coller encore plus proche. Peut-être même de capturer l’air qui s’échappait de ses lèvres. Quel goût est-ce que cela aurait ?

    HEY ! OH ! Pervers !

    Il se gifla mentalement et secoua la tête. Bon sang… C’était bizarre d’être aussi attaché à quelqu’un et… possessif ! Peut-être avait-il tout simplement peur de perdre la seule personne qui semblait valoir le coup…

    Il l’écouta lui parler de Durmstrang et plissa doucement le bout du nez comme si on lui parlait d’une chose particulièrement immonde et désagréable. Ce moment de sa vie était bloqué dans une sorte de brouillard, rempli de quelques souvenirs malheureux. Il n’avait pas vraiment envie de chercher à creuser la question à ce sujet.

    - Peut-être… répondit-il de manière évasive, le regard collé sur la faïence du mur de la cuisine.

    Ils ne s’étaient jamais rapprochés les uns des autres. Il ne les avait même pas remarqués à vrai dire. Il n’avait pas cherché à se rapprocher de qui que ce soit d’autre que de Cenek à cette époque. Les humains étaient détestables, méprisables, même. C’était tout ce qu’il avait retenu de cette époque. Jusqu’au Bolchoï où, tout à coup, la lumière des projecteurs l’avait ébloui et chassé toutes les ténèbres autour de lui.

    Il hocha la tête lorsqu’il lui proposa de lui faire un double des clés et lui sourit, enthousiaste :

    - Merci beaucoup !

    Un silence cotonneux commença à s’insinuer entre eux. Presque gêné. Aliocha détourna le regard et observa la table où les préparations de cuisine s’effectuaient toujours. Il voulut ouvrir la bouche, mais ne trouva pas de sujet de conversation. Bon sang… Est-ce que c’était leur rapprochement qui avait embarrassé Cenek ? Mais c’était lui qui l’avait touché en premier et ça ne voulait rien dire, non ?

    Il voulut lui poser la question, mais les mots ne vinrent pas dans l’ordre, pas dans celui qu’il aurait espéré. Alors, de peur de faire mouche, il préféra rester silencieux et laisser la musique habiller la pièce de sa présence.

    Oh et puis zut, il fallait bien qu’il relance la conversation, non ? Qu’il lui dise quelque chose ! Même de banal ou juste de gentil. Il ouvrit la bouche à nouveau, dirigeant son regard vers Cenek, mais vit ce dernier se pencher vers lui, se troubler et… se transformer en une tempête de plumes ???

    - AH ! s’écria Asphodèle, manquant de tomber à la renverse.

    Il ne comprit ce qu’il se passait qu’avec un temps de retard, posant une main sur son cœur affolé. Un animagus. Une chouette. Cenek était un animagus ?? Depuis quand était-il animagus ? Ça, c’était une sacrée révélation ! Il se demanda pourquoi il s’était transformé tout à coup. Pourquoi en pleine conversation et en plein milieu de la cuisine ? Est-ce qu’il avait été gêné ? N’était-ce pas une manière de fuir ? Est-ce que… son comportement l’avait embarrassé ?

    Il baissa le regard avec embarras, ne sachant plus vraiment où se mettre. Puis, tout à coup, les serres tranchantes de l’animal se posèrent sur son épaule. Il allait le déchirer ! Le punir ? Il voulait le blesser ? Asphodèle arrondit ses épaules et sentit son rythme cardiaque s’affoler. Il était seul avec lui, il n’avait aucune échappatoire ! Il allait lui faire du mal et… et où était posée sa fichue baguette ?

    Mais il n’en fut rien. Cenek s’était simplement posé sur son épaule. Sans volonté de lui faire mal. Il s’était juste rapproché de lui. Aliocha releva le nez vers lui, l’air surpris et battit des cils un instant avant de réaliser qu’il ne lui voulait aucun mal. Maintenant, il se sentait stupide, tiens…

    Il garda le silence le temps de se remettre de ses émotions. Juste quelques secondes, puis il l’observa en détail et lâcha :

    - Tu… Tu es vraiment mignon. Enfin beau. Enfin tu es une belle chouette !

    Et doucement, avec beaucoup d’attention quant à la réaction de Cenek, il posa sa main sur ses plumes et commença à le caresser. Qu’il était doux et agréable à toucher…

    - Tu n'as plus faim ?

    ...Non parce que sérieusement, il ne comprenait toujours pas pourquoi il s'était transformé !
    Re: Arrêt cardiaque devant l'infirmerie - Sycomore
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