| | Admin | Echange de chaussettesIl paraît que c'est une tradition chez les elfesLe Domaine se pare tranquillement des couleurs de l’automne. Enrôlés comme Instructeurs travaillent d’arrache-pied (ou pas), M. le Directeur reste aussi introuvable que Granit, et les nargoles continuent leur vie comme si de rien n’était… à moins que ce ne soient les elfes ? Pendant ce temps, dans une autre dimension, il fait beau, il fait chaud sauf chez quelques malchanceux, on pense fort à vous, et on est toujours poursuivis par des tout petits trucs qui ressemblent un peu à des jouets pour chien miniatures. Entre deux expéditions vers les arbres à pâtes et les plants de papier toilettes, on se lave beaucoup les mains et on éternue dans son coude. Bref, partout, la vie suit son cours. Quel meilleur moment pour organiser un échange de chaussettes cadeaux ? Qu’est-ce à dire que ceci ?Certains d'entre vous connaissent probablement déjà le concept, qu’ils ont peut-être déjà pratiqué ailleurs. En quelques mots, vous tirez au sort quelqu'un à qui faire un cadeau et quelqu'un dont vous ignorez l'identité en prépare un de son côté pour vous. Plus il y a de participants, plus il sera difficile de deviner qui fait un cadeau à qui ! Que diantre attendez-vous de moi ?Oh, beaucoup de choses, mais rien de bien compliqué. D’abord, le point le plus important : tous les niveaux sont bienvenus et on ne peut pas insister assez sur ce point ! Le but de cette animation est de s’investir dans un cadeau que vous réaliserez pour votre victime inconnue, pas d’être le nouveau Rembrandt ou le futur Nobel de littérature. Le corollaire, c’est qu’on vous demande de ne pas bâcler et de rendre votre cadeau à l’heure. Un thème général vous est suggéré pour cet échange, les chaussettes. Néanmoins, il s’agit davantage d’une idée d’ambiance ou de situation que d’une consigne à suivre absolument et il reste facultatif. Votre cadeau devra évidemment être en lien avec Rementor et le personnage que le sort vous aura attribué. Il sera également HRP, ce qui veut dire pour prendre un exemple concret que si Caillou participe avec Pivoine et que le sort attribue Odysseus comme victime à la demi-Vélane absolument pas amoureuse de notre Baguettier préféré, eh bien… ni Pivoine ni Caillou ne seront tenues d’organiser un dîner aux chandelles au bord du lac. Par contre, Caillou peut choisir de dessiner ou d’écrire un tel dîner aux chandelles, ou de ne rien en faire et de simplement dessiner Odysseus, ou de raconter une scène évoquée dans sa fiche de personnage sans que Pivoine n’apparaisse jamais dans l’affaire. En revanche, Caillou ne dessinera pas Aubépine, puisque ce n’est pas ce personnage que le sort lui a attribué. Et puisqu’on en parle, votre cadeau pourra prendre n’importe quelle forme que vous pourrez imaginer ! Voici quelques pistes si vous manquez d’idées :
- Dessin
- Texte qui met en scène le personnage de l'autre, une interaction avec le personnage ou une légende autour du personnage (au moins 500 mots)
- Montage graphique/badge/avatar travaillé
- Signature dessin ou montage graphique, travaillé
- Code pour le journal de bord/une signature
Attention néanmoins à privilégier ce qui n’a pas besoin d’être envoyé par la Poste, tout le monde n’a pas envie de donner son adresse ! (et puis en plus par les temps qui courent, le courrier…) Attention également, l'idée de cet échange est de donner un peu de vous, il est donc important que le cadeau soit de vous et pas simplement quelque chose trouvé sur Internet et/ou en libre service. Vous pouvez bien évidemment vous inspirer et vous aider de ressources en ligne, mais tentez de personnaliser au maximum. Pour cette première édition, vous pouvez vous inscrire autant de fois que vous avez de personnages validés. Vous recevrez donc un cadeau lié à chacun de vos personnages inscrits, mais vous devrez aussi en faire un par personnage que vous présenterez. Ne surestimez pas vos forces et votre disponibilité, encore une fois mieux vaut ne faire qu’un seul cadeau de qualité qu’en bâcler trois ! Qu’en est-il des modalités, Maître Enchanteur ?Concrètement, voici le déroulement de l’animation : 1) Les inscriptions sont ouvertes d’aujourd’hui jusqu'au mercredi 27 mai à 21h heure française. Ca vous laisse une semaine pour vous manifester en postant à la suite ! L'ordre de post ne voudra rien dire quant au tirage, car... 2) ...le 28 mai, une main innocente (non inscrite sur Rementor) déterminera à qui chaque joueur doit faire un cadeau et on vous enverra le nom de votre victime partenaire par MP. 3) Vous aurez alors jusqu'au 19 juin pour réaliser un cadeau à l'innocent/e qui ne se doute de rien. 4) Le 19 juin au plus tard, vous envoyez un MP à Merlin avec votre cadeau, il le gardera bien au chaud. Ca veut dire que vous pouvez envoyer votre cadeau avant le 19, si vous l'avez fini avant ! 5) Merlin postera tout le 20 juin, quand tout le monde aura envoyé son cadeau, et tout le monde pourra s’en mettre plein les yeux ! Voilà, si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser à la suite. Et le plus important, AMUSEZ-VOUS !Halloween |
| | Médic | | | 153 40 Soins et survie en milieu naturel Sang mêlé Arcamagie Biomagie Instructeur | Bon, allez, je lance *sbaf* Lance ET Cassio dans l'arène :P |
| | 135 25 ans Infanterie Sang mêlé Nirimage Infanterie | Des cadeaux, partout, trop bien ** Je m'inscris avec Cendre et Pion |
| | 140 42 Moyens de communication Sang pur Métamorphomage Instructeur | Allez, c'est parti: j'inscris Soumaworo et Cormoran (même si je ne pense pas que quelqu'un soit content de recevoir les chaussettes à Cormo...) |
| | 246 23 ans Intelligence Sang mêlé Demi-Vélane Intelligence | Allez hop, j'inscris Pivoine et Jaguar |
| | 37 23 ans Médic Né moldu métamorphomage Médic | J'inscris les trois et j'ai même pas peur !
CHAUSSETTES ! |
| | 137 41 ans Utilisation et soin des bêtes et créatures Sang mêlé Arcamagie Fourchelang Instructeur | | | Admin | Les inscriptions sont à présents terminées ;)
Vous recevez dans très peu de temps un message de votre hibou-chanteur pour vous donner le nom du personnage à qui vous devez offrir quelque chose!
Pour rappel, lorsque vous aurez terminé votre chaussette (ou le cadeau de votre choix :P), il faut l'envoyer à notre vénérable Merlin le 19 juin au plus tard pour que tous les cadeaux puissent être regroupés et distribués le 20 juin!
S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à me contacter :D |
| | Admin | DISTRIBUTION DE CHAUSSETTES, WIIIIIII Après l'attaque des meubles, la pluie de chaussettes ! Tout d'abord, un grand merci à tous les participants Nous vous avons vu pester, vous encourager, vous motiver, et ça fait énormément plaisir de voir votre créativité à l'oeuvre pour cette commu qu'on adore ! On a des super jolies choses dans la liste et l'Elfe distributeur est ravie d'avoir pu avoir des previews en premier, niark niark niark Les Elfes de Maison précisent que la poste magique a pris un peu de retard et qu'une chaussette sera donc distribuée à la personne concernée d'ici quelques jours Sans plus attendre, les chaussettes ! Cliquez sur votre nom pour voir votre cadeau, et n'oubliez pas de remercier la personne qui vous a fait cette chaussette avec amour, sinon les meubles risquent à nouveau de se mettre en colère pour cause de manque de politesse ! - Pour Vyasa, de la part de Cormoran:
- Pour Scorpion, de la part de Soumaworo:
- Pour Aubépine, de la part de Merle:
- Pour Cormoran, de la part de Lancelot:
Lancelot s'excuse platement pour le côté dépareillé flou des chaussettes et promet de fournir une plus jolie version à Cormo dès qu'il sera de retour dans son pays natal
montéléphoneadécidéderuinerlaphotoetj'aipasvuavantdepartirdésolée
- Citation :
- Blinky avait passé beaucoup de son temps libre pour perfectionner son sort de tricotage. Du temps libre, elle n'en avait pas beaucoup; non pas parce que le médicomage qu'elle assistait exigeait d'elle plus qu'elle ne pouvait, non, mais bel et bien parce qu'elle devait s'assurer que les Enrôlés comme les Instructeurs ne passent pas plus de temps que de raison à l'infirmerie. Entre le nettoyage des lieux, la préparation des baumes, la réception des potions et les sermons administrés aux uns et aux autres, le tricot aurait dû être le dernier de ses soucis, et pourtant.
Les chaussettes étaient quelque chose d'important. Elles protégeaient du froid, des engelures, et de toutes sortes de complications à venir. Elles étaient colorées, on pouvait les mettre ensemble ou dépareillés, en changer les motifs, les faire se réchauffer ou au contraire s'aérer avec un sort ou un autre. Alors, lorsqu'elle travaillait, elle enchantait souvent des aiguilles pour qu'elle tricote dans un coin. Tic-tac, tic-tac, un rang de plus, un rang de moins, une reprise par-ci, une maille par là, et l'esprit de l'Elfe vagabondait vers la personne qui en aurait le plus besoin. Cette fois-ci, c'était tombé sur Cormoran, l'Enrôlé Occamy.
Elle était presque certaine de l'avoir aperçu portant une chaussette trouée, après un cours particulièrement complexe pour enrôlés d'Infanterie ayant terminé à l'infirmerie, et elle ne pouvait l'accepter.
Elle savait qu'il s'était déjà rendu aux écuries pour s'occuper des créatures qui y habitaient, et avec la fin de l'automne s'annonçait des températures plus froides, de la neige, tout un tas d'intempéries qui nécessiteraient des pieds secs et bien au chaud. Peu à peu, les chaussettes prirent forme: des touches de rayures bleu pour représenter la brigade du jeune homme, du jaune pour la lumière au milieu de ces nuits à rallonge où il ne dormait pas (mais pourquoi les Occamys s'obstinaient-ils à ne pas dormir la nuit? Qu'importe, il faudrait aussi des chaussettes pour ne pas attraper froid au contact des pierres gelées de la cuisine).
Pour le motif, elle réfléchit un moment avant de sourire, et la silhouette équine se dessina presque d'elle-même sur le tissu laineux. Ce n'était pas une représentation exacte de la forme animale du jeune homme, puisqu’encore heureux, il ne s'était jamais transformé en plein milieu de l'infirmerie, mais cela ferait bien l'affaire. Elle enroula le tout dans un petit paquet avant de claquer des doigts, un sourire satisfait aux lèvres, sachant pertinemment que les chaussettes se trouveraient au pied du lit de Cormoran dès le lendemain matin.
- Pour Pivoine, de la part de Cassiopeia:
Un peigne à cheveux orné d'une Pivoine éternelle pour compléter les coiffures de la belle fleur accessoire que Cassio offrirait totalement à Pivoine IRP, d'ailleurs, donc considère ça comme canon
- Pour Cendre, de la part de Turaco:
- Citation :
- Trois chaussettes sur un linteau de cheminée. Trois chaussettes volant dans le vent glacé. Trois chaussettes qui ne se connaissent pas, qui se côtoient, épinglées au dessus de la flamme, entre brûlure enflammée et morsure gelée. Trois chaussettes qui vont se raconter.
Celle-ci est sombre et unie, d'un gris chiné, mêlé de blanc, de noir et d'argent. Elle est d'un matériau simple, un coton épais, bien chaud, sans fioriture. Elle n'est pas encore usée, n'a pas de trou ni de tâche, elle est propre et nette sans être repassée. Au fond de son tube de tissu, un peu de Cendre, un morceau de charbon, des plantes séchées évoquant le silence et l'introspection. Elle ne parle pas, elle écoute et elle observe, elle semble se laisser porter par le vent, comme inerte mais ce n'est qu'une illusion. Tout comme sa couleur est en réalité un camaïeu de teintes qui se confondent à l'oeil humain, la chaussette sait commander aux songes et diriger le vent qui semble la porter. Autour d'elle, un air de musique, joué au piano, semble sortir d'une flûte.
C'est un homme plein de couleurs qui s'approche. Ses yeux changent au gré de ses envies et il a des mèches rappelant un arc-en-ciel qui aurait perdu ses lignes. La chaussette se demande ce qu'il lui veut, pourquoi il est là. Ils se connaissent, de loin, comme des paires dépareillées que l'on aurait rapprochées un jour de beuverie. Elle est rangée, il est chaos. Elle est méthode, il est expérimentation. A la main, il porte une fleur qui lui ressemble, de mille couleurs mélangées, qui parait blanche mais qui ne l'est pas. Doucement, il la glisse au milieu du reste et la plante se met à chanter.
Sans mot, alors que le connu s'éloigne, visiblement très fier de son forfait accompli, la plante parle d'une journée normale d'une chaussette carbonisée. Les marches dans la forêt, les questions et les pourquoi, les cours. Les portes des rêves, mondes curieux d'un royaume interdit. Elle chante un aspect lisse, une volonté de paraître invisible, de ne pas faire de vague, l'incompréhension profonde d'un monde qui ne répond pas aux bonnes règles. Son refrain est une antienne, une ronde qui répète en boucle ces quelques lettres. Pourquoi. Pour quoi. Il y en elle ce besoin de comprendre, de détricoter l'univers et d'en voir la trame, pour enfin savoir ce qu'il s'y trame, pour connaître la Raison des choses. Pour se rattraper aux branches de la logique. Se lover dans le nid de la compréhension.
La fleur aux couleurs blanches parle aussi d'autre chose. De l'incompréhension fondamentale de l'homme multicolore face à la femme grise. Derrière les mots durs, les moqueries, il aimerait comprendre qui elle est, ce qu'elle cache, pourquoi elle le rend si mal à l'aise. Il voudrait voir de l'autre côté du miroir. Il ne se demande pas Pourquoi, ça ne le regarde pas, lui c'est Comment. Ou Qui. Elle a quelque chose, il le sait, son frère l'a vu et il a confiance en celui-ci. Il sait que le feu et la cendre savent se mêler pour créer des pierres noires polies comme des miroirs et des coussins en fond de mer. Il est moins bête qu'il n'y parait, il se doute qu'elle est plus que ce qu'elle montre, elle aussi. Il veut entendre. Il veut comprendre. Il veut savoir. Sans demander. Sans se dévoiler trop. Car lui aussi a une chaussette, quelque part, qui chante ce qu'il est.
Deux voix s'élèvent à présent. Celle de la fleur et celle du piano. Elles se mêlent et se cherchent, tentent de s'accorder, sans compromis, car aucun des deux n'en est capable. Mais de cette dissonance nait une harmonie. C'est la chanson de la Chaussette de Cendre. Une musique qui cherche en boucle, dans ses accords presque prévisibles et son rythme un peu décalé, avec son temps de retard qui est si fin, si fragile qu'on se demande parfois s'il ne s'agit pas d'un temps d'avance.
Trois chaussettes sur un linteau de cheminée, un soir d'automne, qui est peut-être d'été, se croient en hiver. A trois, elles chantent un air inconnu et surréel, un air qui redonne espoir. Car chacune des trois voix, pour unique qu'elle est, fait partie d'un tout que l'on ne peut définir que comme un Domaine nouveau.
- Pour Soumaworo, de la part d'Odysseus:
- Citation :
- Trois chaussettes sur un linteau de cheminée. Trois chaussettes volant dans le vent glacé. Trois chaussettes qui ne se connaissent pas, qui se côtoient, épinglées au dessus de la flamme, entre brûlure enflammée et morsure gelée. Trois chaussettes qui vont se raconter.
Celle-ci est de terre et d'or, avec des motifs changeants d'arachnides aux pattes souples. Elle est faite de fil de soie d'une finesse exceptionnelle et sa fabrique est d'une grande maîtrise. Chaque noeud du tissage a une raison d'être, une signification. Dans sa trame complexe se cachent des messages mais également une praticité pensée, maîtrisée, voulue pour que jamais le pied ne se voit au travers, pour que le voile du tissu ne soit jamais transparent, donnant une illusion d'épaisseur qui est le reflet trompeur de sa chaleur réelle. Rien n'est vrai, rien n'est faux et les dessins brillants qui pendent de la cheville au talon, se balançant au gré des envies changeantes des teintures n'en sont qu'un exemple de plus. Elle parait vide. Elle ne l'est pas. Dans son talon, un parchemin roulé en boule, qui a l'air vierge mais contient un poème ancien sur un pays brûlé par le soleil et les dictatures. Un morceau de drapeau le ferme. Une bague s'y glisse, arrosée d'un parfum féminin, oublié. La Chaussette n'a aucun problème à entamer les conversations avec ses voisines. Elle peut dire beaucoup de choses sans rien révéler de ses secrets. Car elle possède cette capacité de se fermer hermétiquement à la moindre menace grâce au fil produit par ses motifs. Elle aussi, derrière ses mots, elle écoute et elle observe. Changeante, elle se fond dans son environnement. On la voit mais on en pense rien et surtout pas qu'elle puisse être de cette complexité sereine que l'on ne trouve que dans les oeuvres de Maître.
C'est un homme blanc qui s'approche. Il est tellement fin qu'il semble se fondre dans un courant d'air. La chaussette le connait, elle l'entend souvent jouer de l'autre côté du mur. C'est un fantôme dont les gestes lents sont un rappel de ce qui est triste, de ce qui n'est plus. Parfois, les chaussettes des deux hommes entrent en résonance autour d'un souvenir brûlant qui voudrait être oublié mais que l'on ne veut pas perdre. La musique des larmes est la leur, celles qui ne sont pas versées, que l'on sent couler directement des yeux dans le coeur où elles forment une flaque de plomb alourdissant l'humeur et ternissant le monde. Doucement, délicatement, il glisse de ses longs doigts une sculpture d'araignée en bois dans la chaussette. Derrière le cliquetis de ses pattes de tisseuses, on sent une affection qui ne veut pas se montrer. De l'admiration calme et raisonnée. Une envie de partager un malheur commun comme l'on partage l'amertume d'un café fort. Une proposition secrète qui n'ose pas se dire à haute voix.
Sans un mot, alors que l'esprit s'éloigne discrètement de l'objet, l'araignée tisse le récit d'une journée normale, dans des livres de code et de tactique, à tenter de faire passer un savoir ancestral à de jeunes esprits dissipés mais aussi à réfléchir au positionnement de pierres noires et blanches sur un damier, sans jamais renoncer à trouver le mécanisme derrière chaque phrase, chaque méthode, chaque tableau. Elle parle d'un nombre en or qui se retrouve sur les spirales des coquillages et les peintures classiques et même les proportions d'un être humain. Du ratio de la beauté. Des choses qui dérangent et que l'on voit, et les motifs quotidiens que l'on ne note plus. Chiffres et lettres se confondent dans une bibliothèque à l'odeur de terre séchée par le soleil alourdi par l'arôme fort des graines torréfiées. Elle raconte les dorures des palais collées au sang de l'esclavage, du luxe payé par la souffrance du peuple. Le dégoût. Les révoltes. Les rivières versées par le plus grand nombre au profit du plus petit. Et le ratio entre la haine et la peur, nombre de ténèbres que certains utilisent comme s'il était d'or. Puis du fil, ténu, fragile, sur lequel elle danse pour rester quelque part entre les deux, faire son devoir sans tomber dans l'abîme de la trahison, de la torture et de la mort.
Ce n'est pas une voix qui s'élève, c'est un rythme, une percussion discrète, un frottement, un orchestre. Dans cette polyphonie étrange et étrangère, il y a la nostalgie d'un monde perdu et l'espoir d'une société recréée. C'est la chanson de la Chaussette de Soumaworo. Une musique qui se cache mais qui propose, qui soutient sans imposer, qui est là sans se faire entendre mais dont le silence laisserait un vide qui romprait à jamais l'harmonie du monde.
Trois chaussettes sur un linteau de cheminée, un soir d'automne, qui est peut-être d'été, se croient en hiver. A trois, elles chantent un air inconnu et surréel, un air qui redonne espoir. Car chacune des trois voix, pour unique qu'elle est, fait partie d'un tout que l'on ne peut définir que comme un Domaine nouveau.
- Pour Cassiopeia, de la part d'Aubépine:
- Citation :
- Trois chaussettes sur un linteau de cheminée. Trois chaussettes volant dans le vent glacé. Trois chaussettes qui ne se connaissent pas, qui se côtoient, épinglées au-dessus de la flamme, entre brûlure enflammée et morsure gelée. Trois chaussettes qui vont se raconter.
Celle-ci est de fourrure brune aux reflets roux. Précieuse, fragile, elle semble se recroqueviller pour fuir la chaleur des flammes pourtant bien en dessous d'elle. Ses longs poils, brillants et lustrés semblent chercher la pénombre pour s'y glisser et, pourtant, il y a une chaleur en eux qui attirent les ondes rouges, brunes et rouille et renvoient une impression de confort et de familiarité. On ne voit pas sa trame dans l'épaisseur de sa chevelure châtain. Personne ne sait comment elle tient, comment elle a été fabriquée, comment elle fait pour être simplement là. Mystère et miracle, elle a une douceur douloureuse que l'on oublie trop souvent pour le confort qu'elle procure. Et pourtant elle est pleine. Confettis et pierres brillantes, bonbons colorés aux goûts de fruits et de fêtes. Petits bijoux d'or, de cuivre et d'argent. Boules de verre. Cadeaux d'enfants, d'une époque où la générosité vient de soi, sans arrière-pensées. Une bague en couronne de fleur culmine sur le monceau de souvenirs. Des riens qui font tout. Des rires et des souvenirs. Des éclats de joie cristallisés. Des pleurs aussi, essuyés par des bouts de nuage en barbe à papa. Elle regarde beaucoup au travers d'un prisme de bonté terni de peurs. Elle accepte les choses comme elles sont, sans chercher à comprendre mais voulant se hisser à leur hauteur, ignorant qu'elle les surplombe déjà. Et sa voix, inaudible, se perd dans le crépitement des flammes.
C'est une danseuse qui approche. Sosie sur papier, longs cheveux châtains, apparence lisse, fourrure rayée, yeux fendus. De sa main blanche et délicate, elle glisse au centre de la couronne une pierre précieuse, un diamant qui capture les images et les renvoie tout autour de lui. Par erreur, peut-être, elle prend aussi la voix, l'amplifie et, pour la première fois, l'on entend un air cristallin s'élever sans peine dans les hautes sphères. La chaussette connait la danseuse, elle sait qu'elle voudrait l'aider à montrer sa beauté, son talent, qu'elle ne comprend pas les silences et l'amour de l'ombre. Elle aimerait lui expliquer qu'il s'agit de survie. Que sa vie, son quotidien, chaque journée est une partie de cache-cache où il faut se faire oublier pour continuer à vivre, où il ne faut surtout pas faire de vague. Un monde sage. Avec une petite case où l'on peut la ranger. Où elle peut regarder les autres vivre, se rentrer dedans, chahuter. Où elle peut collectionner sans un bruit les rires des autres pour les regarder quand le temps se fait maussade. Où elle peut recueillir les pleurs et les peurs pour les soulager discrètement puis disparaître dans le calme de la paix retrouvée. Mais la danseuse ne comprend pas et elle cherche toujours à l'attirer dans la lumière. A lui apprendre à jouer de ses reflets pour tromper le monde au lieu de faire croire qu'elle est terne. La chaussette comprend, elle sait que la danseuse a de bon sentiments, qu'elle veut aider. Elle l'admire. Car malgré toute sa lumière, tout le bruit qu'elle fait parfois. Malgré l'éblouissement dans lequel elle se complaît, la danseuse aussi est une fille de l'ombre. Et il y a, entre les deux vêtements, une compréhension silencieuse qui est un lien indéfectible.
Dans la pénombre, le diamant continue à diffuser la chanson des anges. C'est une histoire banale, celle d'un quotidien dans la nature, qui tente de surpasser sa peur du vide, qui brille lorsqu'elle rencontre une peau de phoque, qui se concentre sur de nouveaux concepts, pour tenter d'absorber le savoir, d'en retenir jusqu'à la moindre miette dans ses poils soigneusement peignés, parfois tressés. Une histoire sans histoire, qui pourrait ennuyer si elle n'était pas portée par un air aussi minéral, magnifique, sublimant le banal au point de le rendre exceptionnel. Comme l'obscurité la plus sombre rend la moindre goutte de lumière plus chaleureuse encore, la Chanson de la Chaussette de Cassiopea attrape les étoiles du quotidien pour en faire un spectacle de lucioles au-dessus d'un lac d'obsidienne. Derrière ses notes simples se laisse deviner un motif complexe, généreux, ouvert à l'Autre, hésitant mais courageux, de ce courage de tous les jours qui est la plus grande des victoires.
Trois chaussettes sur un linteau de cheminée, un soir d'automne, qui est peut-être d'été, se croient en hiver. A trois, elles chantent un air inconnu et surréel, un air qui redonne espoir. Car chacune des trois voix, pour unique qu'elle est, fait partie d'un tout que l'on ne peut définir que comme un Domaine nouveau.
- Pour Odysseus, de la part de Cendre:
- Pour Jaguar, de la part de Scorpion:
- Pour Merle, de la part de Pivoine:
Pivoine n'a pas vraiment de talents de dessinatrice, mais la joueuse a mis son petit cœur dans un portrait de Merle, j'espère qu'il te plaira ! A5, graphite, graphite aquarellable, marqueur Liquid Chrome, référence.
- Pour Lancelot, de la part de Jaguar:
En réalité, le texte est beaucoup plus long, un peu plus de 1300 mots. Mais pour des raisons de spoil massif, je n'envoie ici que le début - Citation :
- - La Sombra, mh ?
La jeune femme détaille l'affiche, curieuse. Il y a son nom, son vrai nom, son portrait et une récompense qu'elle convertit rapidement en une coquette somme. L'affiche moldue est bizarrement figée, inexpressive, un peu floue. Elle ne comprend pas vraiment comment ils font, avec leur technologie, pour avoir des images en couleur, mais immobiles, mais avec du flou quand même. En même temps, elle s'en fiche. Les technologies moldues, c'est bien quand c'est pour tirer sur des trucs, pour en faire exploser d'autres, et éventuellement quand on a besoin d'objets que la magie ne peut pas détecter... mais les photos, qu'est-ce qu'elle s'en moque.
Les bras croisés, elle étudie le visage carré, les boucles sombres, les ombres et les lumières du cliché flou, le regard que la photo rend bizarrement fixe, perçant de clarté dans les ombres, et qui semble pourtant presque mélancolique. Elle se détourne avec un claquement de langue agacé.
Elle ne trouvera rien de plus ici.
***
- La Sombra...
Le gris de l'affiche sorcière ternit à peine les yeux clairs. La barbe est plus longue, les ombres plus marquées, la photo plus récente. Il y a quelque chose d'un peu fou dans le visage ici, dans le regard brillant et le sourire qui laisse voir des dents qu'on s'attendrait presque à voir pointues. On est loin de l'affiche moldue.
L'affiche sorcière est plus réaliste, toute grise qu'elle est. Plus complète, aussi. Plus claire. Elle détaille ce qu'on lui reproche, à la Sombra, et la liste est longue. Des attaques, des meurtres, des massacres. Elle est gonflée, murmurent certains. On ne peut pas avoir un tel palmarès si on n'est pas un partisan du Seigneur des Ténèbres. Elle est forcément enflée, enjolivée, peuplée de fantasmes et d'horreurs de l'autre camp. On veut le charger de tout, on veut... Ils se taisent quand elle approche. Elle laisse dire, laisse les murmures inquiets reprendre dans son dos. Pas ses oignons.
Elle sait, elle, ce qu'il a fait, le diable au sourire. Elle sait ce qui s'est passé à Medellín. Son père leur a dit. Ses lèvres se plissent de mépris, ses regards se teintent de noir face au rictus qui se fait moqueur. Il la nargue. Les affiches la narguent. Et ça parle de grands principes.
Il y a un point où les gens n'ont pas tort. Ce qu'il y a sur cette affiche, c'est bien du niveau des Mangemorts.
***
- La Sombra ?
Elle hausse les épaules. Ce qu'elle en pense, de la Sombra, ce n'est pas important. On s'en fiche.
On s'en fiche d'autant plus que c'est un peu dérangeant.
[...]
- Pour Turaco, de la part de Vyasa:
Il semblerait que le patronus de Turaco ait décidé de n'en faire qu'à sa tête et de participer à la résistance ! Vyasa estime que ce sera sans aucun doute le meilleur enrôlé de la cohorte ! PS: Plein de bisous, Amo, désolé pour le petit retard. Et pour la photo un peu sombre, je te refais ça à la lumière du jour demain pour que tu vois mieux ! J'espère que ce petit monstre te plaît, j'ai beaucoup aimé le dessiner ! Et je commence a accumuler les dessins pour toi, je te les envois quand tu veux <3 Halloween |
| | 153 40 Soins et survie en milieu naturel Sang mêlé Arcamagie Biomagie Instructeur | Doit se retenir d'hurler très très fort de joie parce que AAAAAAH LES CHAUSSETTES SONT TELLEMENT BELLESAlors déjà d'une je suis tellement fière de tous nos dessinateurs/graphistes qui ont fait des trucs TROP COOLS avec des styles TELLEMENT CHOUETTES, c'était un vrai plaisir de tout voir arriver, j'avais des étoiles dans les yeux Et les écrivains... Mais vous êtes des amours! Quant à mes chaussettes... Ces textes sont tellement beaux ** J'ai eu une grosse vague d'émotions en lisant celui pour Cassio, ta plume est toujours aussi belle ma Pie, et un gros coup de hurlement en mode "MAIS C'EST TELLEMENT CANON" en lisant celui de la Sombra que moi j'ai en entier, niark niark PLEIN DE LOVE SUR VOUS RESTEZ GENIAUX |
| | Médic | Bon je viens de le dire sur la CB mais... HO MON DIEU PIVOINE T'AS TOUT DÉCHIRÉ!!! VOUS AVEZ TOUS TOUT DÉCHIRÉ! Je vais aller orner ma signature de cette œuvre moi et me rincer les yeux sur tous ces créations!! |
| | 257 25 ans Intelligence Sang pur Animagus (chat du bengale) Intelligence | Je rejoins les collègues, j'ai été monstrueusement gâtée, j'adore les deux dessins, ils sont merveilleux ! Et j'ai hâte de voir le troisième ;) Je suis ravie que mes chaussettes vous plaisent, j'avais peur que ce ne soit pas le cas. Quant à ceux fait par les autres pour les autres, ils sont géniaux ! Vivement que l'on en organise un autre pour plus de cadeaux ;) |
| | 137 41 ans Utilisation et soin des bêtes et créatures Sang mêlé Arcamagie Fourchelang Instructeur | OMG. OMG. OMG. OMG. OMG.
UN. DRAGON.
C'EST CE QUE VYASA VOULAIT.
(il est magnifique *__*)
Vy: "Vous irez loin, Cormoran."
Vous avez fait des trucs GÉNIAUX, les gens <3 J'ai attendu pour regarder vu que j'avais pas fini le mien, mais je viens de l'envoyer à Lenny~ <3
Il est tard et je vais au lit, mais je lirai avec plaisir les textes demain. Pleins de bisous sur vous! |
| | 153 40 Soins et survie en milieu naturel Sang mêlé Arcamagie Biomagie Instructeur | La dernière chaussette est arrivée et a été rajoutée à la liste ;) |
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