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    Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mar 21 Mai - 2:13
    Vyāsa
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    Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan] Uq87
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    Dix jours.

    Vyāsa avait l’impression qu’il était là depuis une petite éternité. Une éternité de réflexions, d’arpentage de domaine, de fouinage méthodique et de nuits courtes. Pourtant, les questions s’empilaient plus vite que les réponses en une frustration qui avait renforcé sa consommation de café et grignoté son amabilité.

    Bon, Vyāsa n’avait jamais été une personne particulièrement aimable. C’était un passionné, obstiné et bordélique avec un caractère de merde qui avait vite fait de rouler sans même le remarquer sur ceux qui n’avaient jamais appris à ne pas se faire marcher sur les pieds.

    Enfin, pas que cela dû gêner particulièrement les gens, car en ce dix mai 2019, il n’y avait qu’une poignée d’instructeurs qui foulait le domaine du pied. Vyāsa les avait tous rencontrés -du moins, il lui semblait bien qu’il les avait tous au moins croisé-, sans beaucoup s’attarder avec eux pour le moment. Bon, on n’avait pas besoin de rajouter associable à ses qualificatifs. Il était globalement aussi grégaire que la plupart des gens, excepté peut-être que pour lui, les dragons arrivaient fort bien à combler son besoin de compagnie. Sauf qu’il n’y avait pas de grands cracheurs de feu dans le domaine, ce qui était fâcheux. Ça commençait même déjà à lui manquer.

    Il allait devoir faire sans. Faire son deuil de son autre vie sans l’oublier, sans quoi il se perdrait lui-même. Il laissa tomber un long soupire, attrapa un peu trop vivement sa tasse, fronçant les sourcils quand le liquide fumant goutta sur ses doigts… Avant de simplement porter le breuvage à ses lèvres pour en prendre une longue gorgée. Quand il reposa la tasse, il constata avec quelques étincelles d’agacement qu’il y avait une grosse goutte brune sur le parchemin sur lequel il écrivait.

    Putain. Fallait réfléchir parfois.

    Il essuya sèchement sa main sur son pantalon avant de passer la manche sur le parchemin.

    Mieux. Pas de beaucoup, mais mieux pareil. L’homme se passa une main dans ses mèches qui se firent un plaisir de partir dans tous les sens, regard fixé, sourcils froncés sur ce qu’il venait d’écrire… Avant que son attention ne glisse sur les impressionnantes piles de manuels qu’il avait glanés dans la bibliothèque et qui encombraient son bureau déjà bordélique au travers de ses notes.

    Tout magizoologiste qu’il était, ça ne lui donnait pas particulièrement de capacités en enseignement et si l’idée ne l’avait pas particulièrement ravi lorsqu’il avait découvert son rôle en ces murs, il se faisait doucement au concept. Et avait entreprit de se rappeler grosso modo quel était techniquement la matière que ces jeunes gens auraient vue lors de leur parcours scolaire. Pour autant que les écoles qu’ils aient fréquentées, légales ou non, ait considéré que cette matière avait de l’intérêt.

    Bordel de merde. Si un crétin lui arrivait et qu’il n’arrivait pas à faire la différence entre un veracrasse et un fléreur, il y avait de fortes probabilités pour qu’il aille se jeter au milieu du lac après s’être lesté. Il n’avait pas signé pour ça !

    Il inspira un coup, puis se calla contre son dossier, fixant quelques secondes le ciel au travers de la vitre de l’autre côté de la pièce, puis étouffa un petit ricanement. Nah. Ça ne pourrait pas être aussi terrible quand même. Ils n’avaient pas douze ans, les gosses, il en avait au moins vingt, trente au maximum, il devrait y avoir moyen de faire rentrer dans ces cerveaux quelques notions pratiques et intéressantes.

    Si l’ancien soigneur de dragon n’était guère impatient de donner son premier cours, il était toutefois intrigué de découvrir les visages de ces jeunes résistants qui avaient désirés tout quitter pour le Domaine, pour servir cette cause si fondamentale, si évidente qu’elle en gagnait sa majuscule. La Cause. Celle qu’il servait lui aussi, à présent plus actif que jamais. Si ses pensées s’égarèrent un instant vers Enma, il ne les laissa pas s’attarder, s’étirant un coup avant de remettre la main sur sa plume et d’en plonger la pointe dans l’encrier, son regard parcourant rapidement les lignes du manuel devant lui, pour en retrouver le fil. Il nota rapidement quelques mots clefs sur la matière qui sauraient sans mal l’orienter plus tard, puis s’immobilisa une seconde quand la poignée de la porte tourna, quittant à nouveau son labeur du regard pour découvrir qui venait pointer son nez-là.

    Autant dire qu’il avait vite pris l’habitude d’être tranquille ici, quand bien même ça ne saurait durer. C’était peut-être même déjà chose révolue, à cet instant même.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mar 21 Mai - 23:43
    Morrigan
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    J'ai connu des réveils plus doux, et moins désagréable, c'est vrai. Je n'avais jamais envisagé que je terminerai écartelée, et éviscérée. Si je pouvais choisir, je ne le referai pas. C'est une fin vraiment trop désagréable, en plus d'être particulièrement lente. Heureusement, la magie fait des miracles, et j'ai récupéré tous mes organes et mes membres. J'aurais eu l'air maligne si je n'avais plus été qu'un tronc vide. C'aurait eu l'avantage de tenir en respect les enrôlés qui vont être à ma charge, ou au moins de marquer les esprits. Ce n'aurait été qu'une maigre compensation, mais ce n'est que mon avis. Mes nouvelles cicatrices sont bien assez marquantes comme ça - et pour le moment, elles sont encore très désagréable.

    Oui, oui, la magie fait des miracles, mais il ne faut pas non plus demander la lune. Je me souviens très bien des derniers évènements. Le piège qui se referme sur nous, les journées de tortures. Les brûlures, les arrachages, les endoloris et autres moyens sympas pour faire parler quelqu'un. Ils étaient visiblement mal renseignés sur moi, haha. Je leur ai fait perdre au moins une semaine, et ça n'a même pas été si difficile que ça. Bon, j'irais pas jusqu'à dire que j'ai aimé ça, ni que c'était une partie de plaisir. Mais je suis toujours vivante. Etonnamment, d'ailleurs. Tant mieux !

    On m'a dit beaucoup de choses à mon arrivée, et notamment que j'ai un bureau. Un bureau que je suis censée partager avec deux autres collègues. Il y en a qu'un seul qui est arrivé pour le moment. J'ai hâte de le rencontrer ! J'ai encore plus hâte de prendre possession de mon espace, et de me mettre au travail. La Cause n'attend pas, et bon, puisque je suis vivante et en un seul morceau, je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps. Enseigner et partager mon savoir, ça semble être une nouvelle mission excitante au possible, et un défi que je relèverai volontiers. Ouh, je suis excitée !

    Je marche donc jusqu'à mon bâtiment, celui de la brigade Occamy. Je suis bien tombée. J'ai toujours adoré ces bestioles. Bon, je ne suis pas particulièrement douée avec les animaux, mais plus par manque de temps que par manque d'envie ! Je serai vraiment ravie d'avoir quelqu'un avec qui parler des créatures qui peuplent notre monde pendant des heures et des heures. Avec un passionné ! Ces gens-là ont toujours beaucoup de choses à nous apprendre, et l'avantage, c'est qu'on a rarement besoin de trop parler pour. qu'ils déballent tout ce qu'on veut savoir.

    Je suis à mon aise, dans ces grands espaces encore désert. J'ai récupéré une jolie robe rouge qui m'arrive jusqu'aux pieds, mais qui dénudent mes épaules, mes cicatrices et ma gorge, à l'exception de bretelles pour la maintenir en place - la robe, pas ma gorge (quoi qu'on pourrait se poser la question, après la mort que j'ai eu). J'arrive devant la porte qu'on m'a indiqué comme étant le bureau des professeurs. Je tourne la poignet doucement, pour ne pas risquer de surprendre un de mes éventuels collègues - voire les deux - et je découvre l'espace qui est grand et agréable.

    Si deux bureaux sont encore vides, le troisième est déjà débordant, et occupé par un homme à la barbe naissante et aux cheveux incroyablement hirsutes. Je lui souris, sincèrement heureuse de le rencontrer, et débordante d'euphorie. Cette nouvelle aventure s'annonce incroyable !

    - Bonjour ! Une rumeur prétend que nous sommes collègues. Je viens tout juste d'arriver. Et comme nous avons tous les deux survécus à la mort, je vais prendre la liberté de te tutoyer.

    Je rentre dans la pièce, sans cesser de sourire, et après avoir fermé la porte derrière moi, je m'approche de lui pour lui tendre la main, lui offrant le plus éclatant de mes sourires.

    - Morrigan.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mer 22 Mai - 0:35
    Vyāsa
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    Un envolé de tissus ample, de rouge à lèvre sur un sourire en perles blanches, un regard saisissant de bleu, mélange de ciel d’été et de glacier, le tout dans une bonne humeur qui le prend presque au dépourvu.

    Vyāsa n’a pas le temps de l’aborder que sa voix s’élève, le faisant vite hausser les sourcils devant son discours. Pendant quelques fractions de secondes, il tergiverse à savoir s’il apprécie ou non cette femme, mais quand elle tend la main vers lui, il se lève de sa place pour l’attraper. Sa poigne est ferme, sans avoir le mauvais goût de serrer plus qu’il ne faut les doigts de la femme. Si la main de sa nouvelle collègue est douce malgré un intriguant nombre de cicatrices, la sienne semble presque passer au papier de verre, malgré de cicatrices diverses et de calles.

    Morrigan, donc. L’instructeur n’attend pas davantage avant de répondre et de se présenter, un sourire en coin répondant à celui éclatant de la femme.

    - Vyāsa, je m’occupe du cours de soins et utilisations des bêtes et créatures. T’es certaine qu’on y a vraiment survécu, hm ?

    L’homme fait le tour de son bureau après avoir libéré la main de Morrigan, une pile de livres menaçant de s’écrouler sur son passage. Distraitement, dans un geste qui raconte son habitude quant à ce genre d’environnement et de ses dangers, il attrape un ouvrage plus mince et le calle juste comme il faut pour stabiliser le tout et continue son chemin pour aller tapoter des doigts le bureau libre le plus proche.

    - T’as presque l’embarras du choix, qu’il fait en désignant les deux bureaux vacants. Tu viens juste d’arriver là ? Et c’est ton bureau que tu viens voir en premier ?

    Ça en dirait beaucoup sur elle.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mer 22 Mai - 1:16
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    Il y a ce moment de flottement. Ce moment où il n'est pas sûr. Mon sourire ne faiblit même pas. Je fais souvent cet effet-là aux gens, la première fois. C'est pas courant, quelqu'un qui a l'air heureux en temps de guerre. Je ne dis pas que je n'ai pas mon lot de casseroles à traîner, au contraire. Mais justement. Ce monde est déjà suffisamment pénible comme ça, pas utile d'en rajouter. Je n'ai rien contre être entourée par des gens qui font la tête en permanence et qui se complaisent dans leur malheur, mais j'ai choisi d'avancer autrement. Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien que les autres. Je dis juste que c'est mon choix, et que je compte bien l'assumer jusqu'au bout.

    - Enchantée, Vyāsa. Ta matière m'intéresse beaucoup. Je risque de t'embêter souvent. Il parait que je vais enseigner l'extraction et la protection de l'information. Aucune idée de ce que ça veut dire.

    Je plaisante, bien sûr. Ce serait un comble si je savais pas ce que c'était alors que c'est ma spécialité depuis presque quarante ans. Bon, j'exagère peut-être un peu. Ça dépend du point de vue. J'ai quand même été plongée dans ce domaine très jeune. En toute modestie, bien sûr. Et je ris à sa remarque sur la mort. Oui, la mort est un sujet qui m'amuse. La mienne encore plus. Alors c'est un rire sincère que je lui offre, et je ne cherche pas à le retenir ni à le masquer.

    - J'espère bien, qu'on a survécu. Ce serait quand même particulièrement dommage pour nous si on se retrouvait ici à devoir enseigner aux jeunes alors qu'on était mort. Et le droit de repos, t'en fais quoi ?

    Je regarde distraitement la pile de livre qui se balance, en notant le sens de l'équilibre particulièrement bon de mon collègue. C'est un talent comme un autre, et je ne doute même pas que ça peut avoir une utilité particulièrement probante au quotidien. J'observe les deux bureaux, et mon choix est vite fait. Je ne sais pas si c'est parce que mon bureau m'était déjà attribué - ou s'est attribué tout seul - ou si c'est simplement parce que j'ai pris l'habitude de prendre mes décisions rapidement. Je m'approche donc du bureau près de la fenêtre, et comme s'il m'avait reconnu, des dizaines d'éléments apparaissent. Je regarde la scène avec fascination, avant de relever mon regard vers Vyasa.

    - Oui, bien sûr. Je suis là pour travailler, alors il me paraissait important de savoir dans quelles conditions j'allais devoir le faire. J'aurais tout le temps d'aller visiter le reste à un autre moment, tu ne crois pas ?
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mer 22 Mai - 2:40
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    Il aime bien Morrigan.

    Ça vient de se décider, la balance a penché favorablement à la seconde ou l’instructrice a eu la judicieuse idée de dire que sa matière l’intéressait et qu’elle viendrait lui en parler. Il ne refusait jamais ce genre de discussions, le plaisir de partager des bouts de sa passion, de la rendre fabuleuse aux yeux de ceux qui n’avaient pas su encore vraiment la voir.

    Extraction et protection de l’information. C’était des mots presque doux pour ce que c’était vraiment, un contraste de plus face au sourire de Morrigan. Oh, Vyāsa n’allait pas la juger instable pour autant, il ne fallait pas exagérer non plus, mais peut-être qu’on s’accrochait du mieux possible à la lumière lorsqu’on devait évoluer dans ce domaine.

    Oh puis de toute façon, il n’allait pas lui reprocher son sourire. Les moments les plus merveilleux de sa vie étaient venus en temps de guerre après l’arrivée au pouvoir de Vous-savez-qui et ça ne l’avait pas empêché de les réaliser, d’en profiter et de les chérir. Le Seigneur des Ténèbres et toute l’horreur qu’il avait lâchée sur le monde avait généré déjà tant de choses négatives, tant de douleurs, de tristesses, de pertes, de malheurs. Être heureux, ce n’était pas renier le malheur, faire comme si tout ça n’existait pas. C’était le narguer et l’empêcher d’avoir une emprise sur soit qui ne manquerait pas de nous couler.

    Morrigan était simplement singulièrement rayonnante. Avec un humour qui tira un sourire plus large sur les lèvres de Vyāsa alors que le rire de sa collègue résonnait dans la salle.

    - Embêtes moi souvent, alors. Et t’as quelques semaines pour trouver quoi faire des mioches.

    Le pakistanais prend quelques secondes pour réfléchir à la réponse de sa collègue, avant de s’étirer pour récupérer sa tasse qui a laissé un cerne foncé sur le bois. Il essuiera plus tard. Pour le moment, il prend une lente gorgée de café en la regardant faire, s’avancer vers le bureau le plus près de la fenêtre qui commence déjà à se couvrir d’objets pour la nouvelle instructrice.

    - Le droit au repos n’existe pas. On se l’est fait mettre profond.

    Ces paroles s’accompagnent d’un léger haussement des épaules alors qu’il s’assoit sur le coin du bureau libre. La réponse de son interlocutrice lui tire toutefois un petit ricanement. C’était littéralement un des derniers endroits où il avait bien voulu mettre les pieds, cette pièce. Bon, encore heureux qu’il n’avait mis que quelques jours à arpenter de long en large le domaine, il avait tout de même eu le temps de s’installer et de prendre ses marques… Et pour Morrigan, c’était visiblement une autre façon de faire et de voir le tout. Tant mieux pour elle si sa tâche l’emballait. Vyāsa n’était pas certain de faire un instructeur digne de ce nom tout comme il doutait que ses nerfs allaient supporter de fréquenter au quotidien des enrôlés indisciplinés, surtout alors que c’était LUI le responsable.

    - Chacun son truc. De toute façon, c’est que ton premier jour. Je suis arrivé le premier mai, j’ai eu le temps de cartographier l’endroit.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Jeu 23 Mai - 11:51
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    S'il m'invite lui-même à aller l'embêter, je ne vais certainement pas me gêner pour le faire. J'ai eu beau me renouveler sans cesse dans mes pratiques pendant toutes mes années de résistance, je sais qu'il me reste encore beaucoup de choses à découvrir. Les seules limites que je pourrais avoir sont celles liées à mon imagination, et peut-être à ma capacité d'apprentissage. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé ces limites, et je ne crois pas qu'il me sera possible de les atteindre avant de longues années. Ça me convient très bien comme ça.

    - Ces quelques semaines seront pas de trop. T'as déjà fait ça, enseigner, toi ?

    Parce que moi non. Alors quelques semaines pour apprendre à être une professeure, ça me semble très court. Je n'ai pas de temps à perdre. Il y a des livres sur le sujet, et tout ce qui touche à l'organisation des cours à travailler. Pour mes contenus, je sais déjà de quoi je veux leur parler. Ça ne va pas être plaisant pour eux, mais tant pis. Le but n'est pas qu'ils passent les meilleurs moments de leurs vies ici. En revanche, il faudra que je sache dans quel ordre faire tout ça, pour que ce soit le plus logique et le plus facilement appréhensible possible.

    Je ris quand il dit qu'on se l'est fait mettre profond. C'est une vision des choses. Il n'a pas totalement tort, même. Et à la fois, je reste persuadée que c'est une chance inouïe que nous avons de pouvoir survivre à la mort pour poursuivre nos missions et notre combat pour la Cause. D'une manière très différente, certes. Je ne sais pas si j'en avais marre de faire ce que j'ai toujours fait. Je ne me suis jamais posée la question. L'avantage c'est que je vais aussi avoir du temps pour y réfléchir, entre deux préparations de cours et corrections de copies.

    - D'un autre côté, je sais pas pour toi, mais enseigner ici va être beaucoup plus reposant que ce que je faisais avant. Même si nos élèves sont les pires têtes de mules du monde.

    Ce dont je doute sérieusement. J'en ai vu, des têtes de mules difficiles, et ça m'étonnerait sincèrement que les enrôlés puissent arriver à ce stade-là. Mais si ça venait à arriver, ce serait juste plus amusant et intéressant pour nous. Je ne sais pas. On verra bien, après tout. L'adaptabilité est une de mes qualités, alors je m'adapterais à eux, quelle que soit leur caractère, leurs forces ou leurs faiblesses. Ça aussi, ça risque de me plaire énormément.

    Mon visage s'éclaire et mon sourire se fait encore plus lumineux quand il me dit qu'il est arrivé le 1er mai. Ça fait donc neuf jours qu'il est là, qu'il arpente le domaine et qu'il explore ses secrets. Il peut s'en passer, des choses, en neuf jours. Beaucoup, même. Et je suis curieuse de savoir ce que Vyasa a pu vivre tout ce temps. J'imagine qu'il a été relativement seul au départ. Ça a dû lui laisser du temps pour penser et peut-être a-t-il déjà en tête plein de détails auxquels je n'ai même pas encore pu penser.

    - Tu as certainement eu le temps de découvrir plein de choses en neuf jours. Tu aurais la gentillesse de partager un peu de tes connaissances avec moi ?

    Je me frotte machinalement un de mes poignets. La sensation de la cicatrice sous mes doigts est encore très étrange. Je sais bien que je m'y ferai rapidement, mais pour l'instant, c'est vraiment trop récent. Je prends aussi le temps d'observer ce qu'il y a sur mon bureau. Des plantes, un chaudron, des fioles de tailles et de contenances diverses, des papiers et des livres. Des tas d'objets qui me sont tous très familiers, et qui me servaient pour ma pratique. Bien.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Dim 26 Mai - 21:14
    Vyāsa
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    Non, clairement pas. Le temps qu’il leur reste avant de commencer les cours ne sera pas de trop. Pas de programmes, pas de fils conducteurs en particulier, si ce n’est le thème de la matière en lui-même. Il va falloir improviser, s’ajuster, faire du sur-mesure pour ces jeunes qui auront décidé de leur plein gré de tout quitter pour se jeter corps et âme dans la résistance. Malgré les réticences que peut éprouver Vyāsa, il ne peut se permettre de ne pas être à la hauteur alors qu’ils auront tant sacrifié pour être ici et bénéficier des connaissances de mentors. Pourtant, la question soulève clairement la problématique principale de l’affaire et fait tirer une petite grimace au pakistanais, de quoi donner une idée à Morrigan de la réponse qui ne saura tarder.

    - Non, je n’ai jamais enseigné. Ça ne faisait pas partie de mes optiques de carrières non plus. Je ne sais pas trop ce que ça va donner, un putain de bordel, probablement. On verra vite.

    Au moins, Vyāsa a déjà écrit sur la matière. Il doit même avoir de quoi à tirer de certains ouvrages… Il verra tout ça plus tard. Il y a clairement une différence entre rédiger des travaux et développer une quelconque pédagogie avec des gens. Ça lui arrache d’ailleurs un soupire avant qu’il ne se débarrasse de ses ô combien redondantes réflexions d’une nouvelle gorgée de café, observant plutôt sa collègue, peu pressé de retourner à ses livres. Morrigan a son attention, toute intrigante et souriante qu’elle est. Si elle rit devant l’opinion au langage peu châtié de son collègue, elle ne semble point partager son opinion sur leur reconversion. D’ailleurs, ce qu’elle répond peut difficilement être faux, vu le métier qu’occupait Vyāsa auparavant et quand bien même il l’aimait terriblement. Pourtant, il y avait un fait inéluctable. Il y serait retourné sans hésiter si on le lui avait offert.

    Le ciel du Domaine manquait désespérément de dragons.

    Ce qui ne l’empêche pas de s’intéresser rapidement à ce que pouvait faire Morrigan avant d’atterrir ici.

    - Je m’occupais de dragons. Étrangement, je pense que mes nerfs vont moins apprécier les enrôlés.

    L’homme sourit en coin derrière sa tasse, avant de continuer.

    - Et toi ?

    Et en même temps, vu la matière qu’elle enseigne, Vyāsa arrive bien à supposer quelques petites choses, mais il ne s’avance pas, laissant sa compagne répondre d’elle-même, choisir ce qu’elle va lui dire, si elle ne va pas tenter de l’envoyer sur une mauvaise piste ou se montrer franche.

    Le petit homme met de son côté un moment avant de répondre à la question qui lui est lancée. Bien sûr qu’il a eu le temps de découvrir plus d’une chose sur le domaine. Ça ne l’embarrasse pas de partager le tout avec sa collègue, lui sauver un peu de temps, probablement, au passage. Vyāsa prend quelques secondes encore pour observer le visage de Morrigan qui semble réjouit par ce qui apparaît sur son bureau. Il avait éprouvé la même chose devant le sien, quelque jour plus tôt, alors il comprenait fort bien.

    - Il est impossible de sortir du Domaine, à moins d’en avoir l’autorisation, j’imagine. J’ai tenté à dos d’hippogriffe, pour prendre de la hauteur, le mur à suivi. Il n’y a pas de mur du côté des montagnes, mais elles sont assez hautes pour décourager. De toute façon, dois y avoir de quoi au sommet qui viendra faire chier celui qui voudra passer, le dirlo, ça pas l’air d’être le type qui prévoit pas ce genre de trucs. L’entrée est gardée par une famille de géants. Il y a un enchantement sur la porte. Je ne serais pas étonné qu’il y ait un mot de passe pour entrer, peut-être autre chose aussi, j’attends de voir quelqu’un le franchir pour être certain de ce qu’il en est. Il y a aussi un village d’elfes de maison. Ils sont libres, vus comment ils sont vêtus. Et ils n’acceptent personne dans leur village. Ils ne sont pas belliqueux, mais si tu essaies de trop t’approcher, tu seras transporté devant le bâtiment principal.

    Vyāsa prend une nouvelle gorgée de café. Il va vite en manquer.

    - Il y a quatre brigades, tu dois le savoir. Les Occamys ont une étable d’hippogriffes derrière. J’ai pris l’habitude de m’en occuper, d’ailleurs. Ça ne surprendra personne… Les Zouwus ont des serres derrière, les Snigets des ateliers et les Selkies, une salle de duels.

    L’homme soupire un peu, visiblement près a continuer.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mar 4 Juin - 13:27
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    Je suis contente d'être tombée sur lui. Il a l'air d'être un homme affable et gentil. Qu'on ne partage pas les mêmes opinions n'est pas un problème, et ne l'a jamais été pour moi. J'ai toujours pensé qu'il est dommage de vouloir que tout le monde se conforte à une seule et même idée - la richesse de la diversité est bien plus belle que la similitude à tout prix. Mais ça encore, ce n'est que mon opinion personnelle. J'aime penser qu'il existe autant de manière d'être et de penser qu'il existe d'êtres. Certainement parce que ça veut aussi dire qu'il y a toujours à apprendre des autres, et que même dans cent ans, j'aurais encore des choses à découvrir. Si tant est que je sois encore vivante dans cent ans. Mais ça, on ne peut pas le prévoir.

    Je reste attentive à ce que mon collègue dit et fait, mais je découvre en même temps avec beaucoup d'enthousiasme tous les secrets de mon espace. Il me correspond parfaitement, et je retrouve une petite part de moi, de ce que j'aime et de ce que je fais dans chacun des objets que je vois. Je vais me sentir bien ici. Vraiment bien. Mon sourire s'élargit encore, et mon regard quitte mon bureau pour revenir sur Vyasa lorsqu'il m'annonce qu'il élevait des dragons.

    - C'est un beau métier ! Les dragons sont des créatures fascinantes. Il y a une période de ma vie où j'ai eu envie d'en apprendre plus à leur sujet. Finalement, j'ai manqué de temps et d'occasions.

    Il me retourne bien entendu la question, et je ne réfléchis pas longtemps à ce que je veux lui dire ou non. Je n'ai rien à cacher. Rien qui pourrait me compromettre ici, dans tous les cas. Je suis morte, après tout. On ne s'embarrasse plus de grand chose, une fois qu'on est mort. Alors je m'assieds un instant sur le fauteuil confortable qui est apparu devant mon bureau, histoire de tester sur quoi je vais travailler. C'est étrange comme sensation, ce confort inhabituel. J'ai tellement été attachée sur des chaises de métal froid, inconfortables et parfois douloureusement pointues ou piquantes, que trouver un fauteuil moelleux et agréable est toujours une expérience singulière.

    - Avant la guerre, j'étais Auror. J'ai travaillé un peu dans le domaine de la justice magique, et puis, je me suis engagée dans la résistance à temps plein. J'étais spécialisée dans l'extraction et la protection de l'information, et tout ce qui va avec, dis-je sereinement, souriante.

    La torture, la mort, la survie, l'infiltration. Savoir parfois se débarrasser de ceux qui en savaient trop et qui représentaient une menace. Juger, donc, de qui pouvait être une potentielle menace. Un vaste programme qui ne m'a pas laissée beaucoup de répit, finalement. Mais j'ai toujours aimé ça, vivre à cent à l'heure, ne pas savoir de quoi demain serait fait, être prête à mourir à chaque instant. Avec l'adrénaline qui vous prend aux tripes, et l'ingéniosité dont il faut faire preuve si on veut survivre encore un peu.

    Je me tais ensuite, me contentant d'écouter toutes les informations qu'il me donne, et de noter chacune d'elle très précieusement dans mon esprit. J'aurais l'occasion de découvrir le domaine et ses secrets par moi-même, mais avoir un premier avis sur la question me permettra certainement de concentrer mes recherches. Je réalise que le Domaine a l'air vraiment immense, et je me demande quelles sont ses limites. Parce que tout a des limites. Même les plans les mieux pensés en ont. J'hoche la tête pour signifier à Vyasa que je l'écoute, et qu'il peut continuer.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Ven 7 Juin - 6:58
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    Morrigan complimente le métier de soigneur de dragon, provoquant une certaine satisfaction chez son homologue instructeur. Le plus beau métier du monde, à ses yeux, avec des créatures absolument fascinantes. Certes, pas un métier très sécuritaire, mais ça n’avait jamais importé aux yeux du magizoologiste. Au contraire, c’étaient peut-être ces miettes de risques qui avaient rendu le tout si attrayant. La possibilité d’être au grand air, qu’aucune journée ne soit vraiment pareille. Vyāsa n’aurait jamais pu survivre dans un travail de bureau. Jamais pu être heureux malgré l’époque ombrageuse à laquelle ils faisaient face.

    - Si vous vous trouvez le temps, posez moi des questions. J’ai peut-être même un ou deux livres très bien.

    Et même écrit de sa main, pour tout dire, mais il ne le dirait pas. Il n’avait jamais étalé ses ouvrages sous le nez de qui que ce soit, se contentant de les écrire et de les faire parvenir à des éditeurs. Il avait refusé de se montrer, de laisser se faire le lien entre les livres et lui. Il ne les avait pas écrits pour ça. Il en tirait une fierté toute personnelle qui n’avait pas besoin d’être promulgué par qui que ce soit d’autre que lui-même. Et peut-être Em’.

    Mais Em’ ne viendrait plus jamais lui commenter ses ouvrages.

    Vyāsa souffla légèrement, étouffant ces ombres nostalgiques et endeuillés avant qu’elles ne prennent le pas sur le reste.

    Morrigan avait le mérite d’être franche sur les métiers qui avaient été les siens. Auror, ce n’était pas rien. Le pakistanais pouvait encore en déduire plusieurs choses, même s’il se gardait bien de les partager avec la concernée. Dans tous les cas, il était content d’être du côté de Morrigan et non de l’avoir pour ennemie, car nul doute qu’elle était redoutable derrière son sourire. Lui-même n’était pas sans défense, mais il avait une expérience des duels limités.

    Ce qui, notons-le, ne l’avait pas empêché de se jeter tête première dans un repaire de mangemort avec un dragon furieux et de vendre chèrement sa peau. Toutefois, c’était un événement bien précis, singulier. Il n’avait guère fréquenté les champs de bataille et participé à un grand nombre d’affrontements.

    - Je vois. Ma collaboration dans la résistance a été beaucoup plus modeste. Enfin, il semblerait que ça ne soit plus tout à fait le cas.

    Ils étaient à présent tous logés à la même enseigne, pour partager leurs connaissances et former de jeunes gens prometteurs. Ça n’empêcherait pas Vyāsa d’en profiter pour apprendre une foule de choses. Ses collègues pourraient bien l’aider dans cela. Après tout, il n’avait jamais cessé d’étudier et ne comptait pas abandonner cela de sitôt.

    Vyāsa prit une gorgée de café alors que Morrigan hoche la tête pour l’encourager à continuer. Il laisse filer quelques secondes, méditant, avant de continuer.

    - Oh, rien à voir. Mais quand es-tu morte ?

    … Ou pas. Il venait totalement de partir sur une autre pente, suivant ses réflexions plus que la discussion en elle-même.

    - J’essais de comprendre comment on a pu acheminer nos corps ici, tout le processus. Les premiers ont été Odysseus et Lancelot, logique vue que le premier fait les baguettes et le deuxième est médicomage. Toutefois, il se trouve que je suis mort le 22 mars, donc, quoi 40 jours avant de m’être réveillé ici ? Ce n’est donc pas très étonnant que je me sois réveillé le premier juin… Je n’ai pas de souvenirs entre mon réveil et ma mort, si ce n’est cette connerie de rêve que, je crois, on a tous fait. Et franchement, niveau mort, je ne doute pas une seconde être bel et bien mort. C’est joli, la magie, mais j’ai un peu de mal avec tout ça.

    Il fronce les sourcils, prend une autre gorgée de café… Oh. Plus de café. Il bondit en bas du bureau, se dirigeant vivement vers le sien pour en faire d’autre.

    - Tu prendras une tasse ?    
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Mer 12 Juin - 20:59
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    Sa proposition n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Si jamais je venais à avoir du temps pour ça, il peut être certain que je viendrais le noyer sous les questions en tout genre à propos des dragons. En attendant, je suis fascinée par ce nouveau monde qui s'ouvre à moi, et ces rencontres qui vont me permettre d'enrichir mes connaissances et d'ouvrir le champ des possibles. Mon ancienne vie m'invitait à croiser beaucoup de nouvelles têtes, mais de façon très superficielle. Notre noyau était toujours sensiblement le même. Ce sera pareil ici finalement, mais il me faudra un certain temps avant de percer à jour tous mes camarades et élèves.

    Je relève la tête en sa direction et je lui souris lorsqu'il m'avoue que sa collaboration à la résistance a été plus modeste que la mienne. Je ne suis pas de ceux qui pensent que se comparer aux actes des autres peut être d'une quelconque utilité. A l'inverse, j'ai plutôt tendance à croire que la seule comparaison qui vaille réellement la peine est celle que l'on fait avec soi-même.

    - Dans un cadre comme celui-ci, il n'y a pas de petits actes. Chaque investissement compte et a le potentiel de faire pencher la balance, aussi minime soit-il.

    Sa question suivante me prend au dépourvu, et je reste interdite un court instant avant d'éclater de rire. Dans la pièce encore presque vide et au plafond haut, il résonne et se répercute un moment avant que je ne le fasse taire. Il reste encore lovée dans mon regard et sur mes lèvres alors que je fixe Vyasa.

    - Ca a le mérite d'être direct et de ne pas s'embarrasser des convenances ! Ca me plait.

    J'effleure distraitement l'une de mes cicatrices au niveau de mon poignet droit.

    - Je ne sais pas très bien quand je suis morte. J'ai été enfermée dans une cave pendant une dizaine de jours, peut-être plus. Alors je dirais que je suis morte entre ce matin et hier, mais je n'ai aucune certitude à ce sujet.

    Je parle d'une voix toujours aussi enjouée et calme, comme je pourrais parler d'une journée banale, de mon petit déjeuner ou de la météo. Je suis en paix avec toute cette histoire, comme je suis en paix avec le reste. C'est arrivé, c'est comme ça. J'aurais pu être tenté de dire que ce n'est pas de chance, mais finalement, peut-être que si. Mourir maintenant m'a permis de prolonger mon combat, et de me retrouver ici. Et c'est si excitant !

    En revanche, je ne suis pas certaine que mon collègue ressente une telle paix. Je hoche lentement la tête lorsqu'il me propose une tasse de café. Je n'ai ni faim, ni soif, ni mal. Mais le goût du café m'a quand même un peu manqué ces derniers jours. Je suis une grande consommatrice. De ça et de thé aussi, en fonction de mon humeur, des jours et des caprices de mes envies.

    - Je prendrais volontiers une tasse, oui. Ca ne doit pas être évident de se réveiller ainsi après tout ce temps. Puisque nous évoquons cela, je suis curieuse de savoir comment est-ce que tu es mort.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Dim 23 Juin - 6:52
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    Le plus jeune hausse légèrement les épaules avant de finalement hocher de la tête. Son « implication modeste » n’avait pas empêché sa vie de capoter joyeusement et de le faire finir plus raide que vif, puis plus vif que raide. Putain d’bonsoir, fallait qu’il comprenne comment ils avaient fait. Lancelot serait-il a même de l’éclairer ? Il doutait d’obtenir une réponse.

    Et aller voir le Directeur ?

    Il le sentait mal. Il avait l’impression que leurs échanges ne pourraient tout simplement pas rester calme. Autant jeter directement de l’huile sur son caractère flambant, voir si les flammes ne prendraient pas plaisir à se déchaîner. Pire que des œufs de serpencendres sous un rideau, il n’en doutait pas un instant.

    Non, Vyāsa était tout à fait conscient de son caractère de merde et de sa propension à perdre patience face au genre humain. Il était chiant, pas débile.

    Enfin, pour le moment, il est calme. Morrigan n’est pas de ce type de personnes qui savent trop bien mettre en valeur ses pires défauts en les faisant sortir au grand jour en moins de temps qu’il en faut pour épeler « snallygaster ». Au contraire, son éclat de rire le prend un peu au dépourvu. Putain, qui rigole face à ce genre de question ? Excepté Morrigan, bien entendu.

    - J’emmerde les convenances, qu’il marmonne en faisant bouillir l’eau dans sa bouilloire d’un coup de baguette. La plupart du temps, c’est factice, pur automatisme, voir hypocrisie.

    Il relève pourtant les yeux vers sa collègue quand elle lui explique.

    Pas besoin d’un dessin pour comprendre ce qu’il a pu se passer. Elle a dû passer un très mauvais séjour. Il se demande un instant si elle a su garder les informations qu’elle détenait, mais il abandonne la question. Entre autres, parce que le court délai lui fait froncer les sourcils. Si court ?! Il ne s’étonnera pas de ne pas avoir croisé le médicomage s’il a dû s’occuper de Morrigan.

    - Gn. Je vois.

    Vyāsa s’étire par-dessus son bureau pour récupérer une deuxième tasse, ainsi que deux sachets. Il a pris le temps de moudre le café, puis de le mettre dans des sachets réalisés avec des filtres. De quoi pouvoir se faire une tasse en cinq minutes chrono, infusion comprise. Les sachets finissent dans les tasses et l’eau est versée dedans.

    Et Morrigan n’est visiblement pas non plus très attachés aux convenances. Il hausse les sourcils en l’entendant, lui jetant un regard indéfinissable.

    Laisser infuser.

    - Lait et ou sucre ?

    Ça commence à sentir, c’est agréable.

    Comment il est mort. Oh, aller, une réponse.

    - Hm. Disons qu’il a été mis à jour que ma compagne et moi-même faisions partie de la résistance. Elle a été capturée par des mangemorts et j’ai peut-être été leur tomber sur la gueule avec un dragon furieux pour essayer de la délivrer, ce qui ne fut pas une très grande réussite, mais eu le mérite de bien foutre le bordel. M’enfin, ils étaient un peu trop et que je me suis pris un sort à la gueule. Pff. C’était con, mais ça avait un côté foutrement satisfaisant.

    Vyāsa hausse légèrement les épaules. Si ça se trouve, il aura tué Em’ au passage…

    Non. Il ne faut pas penser à ça. Faut simplement pas s’y attarder parce que ça lui gruge l’esprit, ça lui fait du mal. Et il a une excellente distraction : virer les poches des tasses et tendre la sienne à Morrigan en lui montrant le sucre et le petit récipient de lait qui reste magiquement froid. Il fou du sucre et du lait dans le sien avant de prendre une gorgée.

    Ça a failli lui manquer.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Lun 1 Juil - 22:31
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    Je ris de bon cœur lorsqu'il me répond qu'il emmerde les convenances. C'est un avis que je partage largement, et pas qu'un peu. Je ne suis pas le genre de femme qui aime beaucoup se prendre la tête, ni qui apprécie de passer par un chemin détourné lorsque des choses doivent être dites. Sans pour autant risquer d'être inutilement blessante, c'est certain. Il faut un juste milieu, que je n'ai pas de mal à conserver. Après tout, j'ai toujours été plus dans l'écoute que dans la parole, et l'écoute ne concerne pas seulement ce que les autres nous disent, mais également ce qu'ils font, ce qu'ils dégagent, et surtout ce qu'ils ne disent pas.

    - Les convenances ne servent à rien face à ceux qui savent vraiment écouter.

    Je lui souris, presque énigmatique sans réellement chercher à l'être. Ce n'est qu'une vérité que j'énonce, et à laquelle je crois profondément - après avoir testé sa véracité des années durant. Sa réaction quant à ma mort m'amuse davantage encore, et mon sourire ne le cache pas. Je continue à explorer mon bureau avec curiosité alors que je lui réponds.

    - Oh ce n'est pas grave, tu sais. J'avais déjà connu pire, et finalement je m'en sors plutôt bien.

    Je veux dire que je suis vivante et en un seul morceau. Ce qui, étant donné les conditions de départ, n'était pas particulièrement donné. Je ne dirais pas que c'est le meilleur jour de ma vie, ni ne prétendrait être en pleine forme, mais tout compte fait, je ne me sens pas si mal en regard de mon vécu récent. Et puis, je suis en vie. Cette seule affirmation suffit amplement à me mettre en joie. Je n'en demande pas plus !

    - Ni l'un ni l'autre, merci.

    Même si le café est de la pire qualité qu'il soit, je sais que j'ai déjà bu pire. Et au vu de la préparation, je doute que ce soit un de ces breuvages boueux qui ressemblent à tout sauf à du café. Qu'importe ! Je me sens grandement reconnaissante. Je suis encore là, et je peux encore boire du café. N'est-ce pas merveilleux ?

    - Oh, dis-je après qu'il m'a raconté son histoire. Je suis désolée pour toi et ta compagne. Mais j'aurais payé très cher pour voir ça. Tu devais être formidable avec ton dragon, à créer la panique parmi les rangs de mangemorts. J'ai cru voir par expérience qu'ils aimaient bien se servir du feu sur les autres, mais qu'ils étaient très peu enclins à se faire brûler en retour. Et que font-ils du grand et sage précepte qui dit de ne pas faire ce qu'on ne veut pas que l'on nous fasse en retour ?

    Je parle sur le ton de l'humour, mais mon sourire s'adoucit avant que je ne reprenne la parole.

    - Où que sois ta compagne, elle a certainement dû être très fière de ce que tu as accompli.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Dim 28 Juil - 23:17
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    Café noir. Vyāsa garde l’information dans un coin de son crâne, probablement parce qu’il compte à l’occasion offrir une tasse à sa collègue et qu’il pourra faire sans lui redemander. Il l’observe du coin de l’œil, cette femme mystérieuse et bien plus forte qu’on ne pourrait le croire simplement en la regardant. Il le devine à travers ses mots comme ses gestes, attentif et curieux. Ils jouent à un jeu où on évite d’en dire trop, laissant la vérité et les faits s’enrouler d’un voile flou qui n’empêche pourtant pas d’en comprendre les formes.

    Le Pakistanais tend la tasse de café à Morrigan, en prenant une autre gorgée, sans la laisser quitter son champ de vision, s’étant trouver un nouvel intérêt pour l’instant. Elle semble apprécier le breuvage et ça satisfait l’homme intérieurement de savoir s’y prendre assez pour satisfaire autre que lui-même.

    Morrigan réagit à son histoire. Il hausse vaguement les épaules quand elle se dit désolée pour Em’ et lui. C’est gentil, mais ça n’arrangera rien. Des mots dans le vent des bonnes intentions. Doux aux oreilles, mais frivole et immatériel. La suite étire le coin des lèvres du plus jeune, parce qu’il n’est peut-être pas si peu fier d’être tombé comme ça sur la gueule de ces connards de mangemorts, peu importe le résultat, peu importe les conséquences. Et qu’il y a une flamme quelque part au fond de Vyāsa, celle qui l’a poussé vers un métier dangereux, celle qui l’a poussé vers la résistance, celle qui l’a poussé à se jeter comme ça dans le danger avec un dragon furieux. Cette flamme qui se nourrit de danger et d’action, prête à grandir et consumer l’homme. Et c’est peut-être elle qui proteste avec le plus de force lorsque Vyāsa est face a sa tâche d’instructeur. À cette tâche qui la nourri si mal, si fadement. Peut-être que maintenant, Vy, il veut juste en découdre. Peut-être que maintenant qu’il est mort et qu’il a l’impression de ne plus vraiment avoir à perdre, il a envie d’user de lui-même comme d’un outil qu’on d’hésite pas à avancer au-devant du danger pour ne pas être mordu soi-même.


    Pourtant, il ne l’exprime pas. Peut-être ne le réalise-t-il pas vraiment. Peut-être que ce n’est simplement pas prêt à sortir tout de suite. Peut-être que ça ne le fera jamais pour mieux l’encroûter dans la morosité et déverser d’autant plus de paroles mordantes, comme pour compenser un peu.

    Qu’Em’ soit fière de lui, ça…

    Il regarde un moment Morrigan

    - Je suis pas à consoler, tu sais ? Peut-être qu’elle est fière, peut-être qu’elle n’est plus rien du tout, peut-être qu’elle me maudit pour ma bêtise. C’est plus vraiment sur ça que faut accrocher. Il y a pleins de choses à faire, maintenant. J’étais pas beaucoup impliqué dans la résistance avant, maintenant, j’y suis dédié corps et âme. Le reste n’importe plus vraiment.

    C’est froid. Mais c’est ça, au final. Pourquoi se battre ? Certainement pas pour le passé. Pourquoi il se bat ? Pour le futur ? Pour ses enfants dont il ne veut pas parler ici ?

    Faut pas trop déconner. Pourquoi se bat-on dans ce monde ? Il y a autant de raisons que de gens, peut-être même plus que de gens, va savoir.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Sam 21 Sep - 18:35
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    Je souris sincèrement. Je lui ai partagé mes bons sentiments, et ce n'est certainement pas à moi d'essayer de creuser plus en profondeur ni de remettre en question ses dires. S'il souhaite parler plus tardivement, s'il souhaite s'ouvrir un jour sur n'importe quel sujet que ce soit, nous sommes collègues désormais. Nous serons amenés à nous croiser suffisamment souvent pour que nos discussions dépassent le stade des simples formalités, et j'ai l'impression que le courant passe de la meilleure des façons entre nous.

    Je ne suis pas ici pour trouver des problèmes là où il n'y en a pas. Je ne suis pas là non plus pour pousser les gens à se révéler à moi. Pas encore. Pas dans le cadre de mes collègues. Enfin, d'une manière plus subtile, peut-être que si. Mais je viens à peine d'arriver. Peut-être que je pourrais prendre le temps de les connaître. Peut-être que je ne suis pas exactement dans la même urgence que celle de l'au-dehors. Le temps me le dira certainement mieux que tous les discours du monde. Autrement dit, je verrais bien.

    Je le regarde toujours dans les yeux, et après avoir siroté une nouvelle gorgée de café, je lève légèrement ma tasse en sa direction.

    - En ce cas, bienvenue dans la résistance ! C'est une belle manière d'occuper sa mort.

    Malicieuse, je porte à nouveau ma tasse à mes lèvres. La résistance a été mon leitmotiv toute ma vie durant. Elle le sera encore, maintenant que je suis officiellement morte. Cette idée a quelque chose de fortement réconfortant. Puisque je suis morte, plus personne ne me cherchera. Puisque je suis morte, je vais avoir davantage de temps à consacrer à des activités davantage dédiées à la recherche et à l'intellect, sans être interrompue de façon intempestive par les enlèvements et autres tortures.

    - Je ne sais rien du fonctionnement de cet endroit, et je ne pratique pas la divination, mais je pense que dans un premier temps, notre résistance ici sera un peu plus reposante que celle à l'extérieur.

    Je lève un de mes poignets, entouré par une cicatrice encore rougeâtre, et je ris sincèrement.

    - Je crois qu'on pourrait difficilement faire plus agité que mes derniers temps.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
    Ven 25 Oct - 15:21
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    Il soutient le regard de Morrigan sans faiblir. Avec une franchise à couper au couteau dans le marron de ses portes de l’âme. Ciel contre terre, comme un tout qui n’est pas grand-chose au final, simplement deux êtres humains qui se rencontrent, comme des milliards l’ont déjà fait avant, le font en ce moment, le feront un autre jour. Si ce n’est que celle-ci a la particularité de réunir deux inconnus coriaces dans le corridor du trépas. Deux inconnus qui ne se seraient jamais connus autrement.

    Vyāsa lève légèrement sa tasse quand sa collègue lui souhaite la bienvenue dans la résistance. Il ne manque pas de capter le soupçon de malice dans ces mots, s’en amuse en prenant une gorgée de café.

    - J’imagine qu’il y a pire façon d’occuper sa mort.

    Il se demande vaguement ce qu’il en aurait été s’il avait refusé, s’il était simplement mort sans revenir ici. Serait-il avec Em’ quelque part ? Ou alors disparaît-on simplement après la mort ? À moins que l’on renaît encore et encore dans un cercle infini ? L’homme n’en sait rien, mort sans vraiment en avoir éprouvé les effets. Mort et vivant à la fois, parfois, il y a presque place à se demander s’il n’est pas simplement en train de rêver, s’il n’est pas dans le coma, affalé dans un lit pendant qu’un médicomage s’échine à tenter de le ramener.

    - Je partage cette opinion. Il semble bien que nous ne soyons qu’aux balbutiements d’un vaste projet, sans même vraiment savoir ce qu’il en sera.

    Et c’est clairement un point qui le dérange, mais il ne s’étale pas dessus. Pas davantage. Son regard va plutôt sur le poignet de Morrigan, sur cette cicatrice qui semble tellement fraîche. Quelque part, il salue sa force, celle d’apporter à ce qu’elle a subit un regard si léger, comme si ce n’était pas grand-chose, comme si c’était normal.

    - Je n’en doute pas.

    Il n’en serait pas capable.
    Re: Le dixième jour se para de rouge. [PV Morrigan]
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