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Déferlement
Mer 15 Juil - 16:32
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Voilà.

Elle était arrivé au Domaine, s'était vu confisquer sa baguette et s'en faire offrir une nouvelle. Surtout, elle venait de signer de son sang son engagement. Il ne lui restait plus alors qu'à s'installer dans ce nouveau chez elle.

La voilà, donc, qui se trouvait sur le perron du bâtiment principal, face à la cours par laquelle elle était arrivée et au centre de laquelle trônait une fontaine dont l'eau chantait à ses oreille en s'écoulant contre la pierre. L'africaine inspira profondément, fermant les yeux, le temps de s’acclimater à ce nouvel environnement tout en laissant la chaleur de l'astre diurne lui caresser la peau.

Lentement, elle rouvrit les paupières et regarda autour d'elle les quatre bâtiments, à la recherche d'un indice lui indiquant dans lequel elle logeait. Depuis son arrivée, depuis son invitation par rêve même, elle n'avait eu que peu d'informations. Peu de réponse. Et cela lui allait bien ainsi. Déjà parce qu'elle avait peu de questions, parce qu'elle n'aimait pas les paroles superflues et aussi parce que les réponses amènent souvent des questions et qu'Écume aimait autant qu'on n'en sache pas trop sur elle. Du moins, jusqu'à ce qu''elle soit rassurée sur ce lieu dans lequel elle venait de mettre les pieds.

Écume.
C'est le nom qu'elle venait de se choisir parmi une liste imposée et elle avait encore du mal à s'y faire. Pourtant il le fallait. Son prénom appartenait au passé désormais. A l’extérieur, à l'Afrique. En s'engageant elle avait accepté de renaître, et donc de se renommer.

Écume.
Elle répétait ce nom mentalement pour le laisser infuser, s'imprégner.

Et, quand son esprit fut de nouveau disponible aux stimuli externes et que l'écoulement de l'eau, le bruissement de l'air, l'odeur de la plaine et la symphonie de volatiles qui lui étaient étrangers lui parvint de nouveau, elle remarqua les gravures de pierre au-dessus des portes des bâtiments et se dirigea vers celui de sa brigade.

En entrant, elle fit face à ce qui ressemblait à une salle d'entrainement et fût éblouie par le soleil magique du plafond. Balayant les lieux du regard, elle ne remarqua pas d'autre porte que celle qui lui faisait dos, pas d'autre pièce a priori à cet étage. L'endroit était vide. Comme c'était la fin de matinée, peu ou prou car elle avait perdu la notion du temps depuis son arrivée avec les démarches qu'elle avait suivies, les enrôlés étaient peut-être à table à cette heure-ci. Cela expliquerait leur absence. Elle repéra l'escalier et le monta, suivant quelques bruits qui venait de l'étage.

Là-haut, l'accueillit un long couloir et une multitude de portes. Comment les identifier ? Comment savoir dans quelle pièce elle pouvait entrer librement sans déranger quiconque ? Ce serait dommage de se faire mal voir dès son arrivée. Alors Écume choisit l'aide. Elle se racla la gorge pour éclaircir sa voix assoupie faute d'utilité et appela à la cantonade.

"Bonjour, il y a quelqu'un ?"

Elle n'aurait pas naturellement ponctué sa phrase d'une formule de politesse, mais le naturel de l'africaine avait été sculpté et brodé selon les besoins de ses maîtres successifs. Désormais libre, ce qui était si difficilement concevable qu'elle n'en mesurait pas encore l'étendu, et comme depuis qu'elle avait repris en main son destin, la jeune femme s’astreignait à une politesse stratégique pour se faire bien voir.

Si elle avait perçu du bruit depuis le rez-de-chaussée, c'est qu'il devait y avoir quelqu'un qui lui montrerait sa chambre. Et, s'il n'y avait personne, elle pourrait faire le tour de l'étage sans risquer de déranger.

Écume se tient droite et porte une longue robe blanche en coton, fendue sur la gauche jusqu'à sa hanche, cintrée et soigneusement décolletée. Sa gorge nue est ornée d'un collier de fil blanc auquel est accroché un pendentif abstrait en ivoire. Ses pieds sont chaussés d'espadrilles souples et confortables, lassées de lanières blanches que l'on peut deviner par l'ouverture de sa tenue. Elle ne triche donc pas sur ses 1m70 mais se tient légèrement déhanchée pour mettre en valeur sa silhouette. A ses pieds, un baluchon conséquent et informe enrobé de toile pourpre.
Re: Déferlement
Sam 18 Juil - 22:52
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Rêves.

Rêves.

Rêves.

Je sais que ce sont des rêves. Je sais que je rêve. J'ai cette chance de rester lucide. De savoir.

C'est pas pour ça que je suis moins en sueur quand je me réveille. C'est des rêves sans sens, sans logique. Sans histoire. Le noir, le vide, des tourbillons de néant.

Et la petite alarme n'a même pas sonné encore...

De plus en plus, j'utilise la pause du midi pour dormir un peu. J'essaie de fractionner mon sommeil, de rester efficace aussi souvent, aussi longtemps que possible... de jamais rester seule. Aujourd'hui j'avais oublié un truc au dortoir et j'ai pas voulu l'accioter, alors j'ai fait une exception à la solitude, tant pis. Pas le temps de trouver un autre coin à proximité de gens mais pas trop non plus. Et avant le cours de Morrigan, je veux être aussi fraîche que possible. Qui sait quelles horreurs elle va pouvoir inventer cette fois-ci...

Je me passe la main sur la figure, un Aguamenti minor pour me faire goutter un peu d'eau sur le visage et le défroisser... arriver en cours avec la marque de l'oreiller sur la joue, ça va pas le faire.

Et là quelqu'un qui appelle. Une fille. Je bondis sur mes pieds, j'ai déjà Choupette à la main. J'ai toujours Choupette à la main de toute façon, ou tout près.

La voix me dit rien. Mais si c'était un traquenard, ça appellerait pas et ça dirait pas bonjour. Respire, Pivoine... respire.

"Oui ?"

Je vais voir, lentement, en silence. Personne m'attaque alors je me montre - et je la vois.

Ca ressemble à une nouvelle. Surtout avec le gros baluchon. J'ai plus de facilité à remettre les peaux mates et elle je l'ai clairement jamais vue.

"Bienvenue chez les Selkie." je dis en montrant le sac - partie par politesse, partie pour pas trop buguer sur sa tenue.

Mais quel genre de nouvelle s'habille comme ça pour rejoindre une armée ? C'est quoi ce décolleté, c'est quoi cette cuisse à l'air là ? On lui a vendu le Domaine comment au juste ? Même moi j'ai pas eu l'idée de me ramener avec une tenue aussi... c'est clairement pas du Sang-pur formel en tout cas donc elle a même pas l'excuse de ce satané bal qui approche. Au moins elle a les pieds à plat, je suppose...

"Pivoine, Intelligence." J'espère que je la déçois pas trop avec mes baskets, mon jean tout bête et mon T-shirt à manches courtes qui en montre pas plus. "Je peux t'aider ? Tu as pu explorer un peu ?"

J'espère aussi, vaguement, que j'ai pas la marque de l'oreiller sur la joue. Ca ferait vraiment pas sérieux...
Re: Déferlement
Dim 19 Juil - 13:05
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Ah, une réponse ! Une femme, tant mieux. Elle n'avait croisé que des hommes jusque là et elle n'aimait pas trop ça. Écume tourne son regard vers la provenance du son et attrape son bagage pour se préparer à avancer dans cette direction quand elle apparaît. Elle a la blancheur d'un ange. Quoi que pâleur conviendrait mieux. Elle est atypique et ça en est fascinant. Elle est jolie aussi, pas magnifique comme un corps qu'on voudrait ériger en statut ou qu'on ne pourrait se lasser de caresser. Non. C'était autre chose. Quelque chose de magnétique qui vous attirait chez elle et qui donnait envie qu'elle vous aime. Intéressant !

Elle accueille l'arrivante avec gentillesse, se présente et propose son aide. Écume ne s'attendait pas à tant d'hospitalité et ne peut s'empêcher de sourire, soulagée.

"Merci ! Je m'appelle... heu..." Comment  déjà ? "Écume. C'est Écume maintenant. Et je suis spécialisée en Intelligence aussi." Elle regarde autour d'elle les nombreuses portes du couloir. "Je heu je cherche ma chambre. Tu saurais laquelle c'est ?"

Des questions ? Non, elle n'en avait pas d'autres. Ou plutôt elle en avait tellement ! En effet, elle ne savait rien de ce nouveau lieu, de ses règles, de son fonctionnement. Elle n'était même pas sûre qu'il soit sans danger et que tout le monde soit pas en train de se jouer d'elle pour mieux la piéger. Mais cela n'avait aucun sens de demander cela à la fleur qui se tenait devant elle. Elle n'était d'ailleurs même pas sûre de savoir comment exprimer de telles interrogations.

La nouvelle ne lâchait pas des yeux son interlocutrice. Pas comme un gâteau qu'on se retient d'engloutir, certainement pas. Plutôt comme un chef d'oeuvre qui résonne en nous et dont on cherche à comprendre pourquoi sans pouvoir en détourner le regard. Sa tenue n'était pas particulièrement travaillée, négligée même, et sa joue portait encore les traces d'une récente valse chimérique mais malgré cela, elle restait envoûtante.

Sa joue... !

"Pardon", dit-elle d'une voix plus mesurée. "Je t'ai réveillé peut-être ?"

Comme avec tous les hommes, la relation qu'Écume tenait avec Morphée était depuis longtemps chaotique. Elle s'y était faite. La nuit c'était les souvenirs, les cris, la peur. C'était les hommes qui allaient et venaient pour se servir d'elle et la tenir éveillée. C'était les angoisses d'un lendemain qui ne serait que la copie des jours passés. C'est la peur que ses activités soient découvertes et ses amies, ses protégées exposées.

Le sommeil ne gagnait que par ko, quand il ne restait plus la moindre énergie à l'africaine pour résister.

Elle n'avait encore jamais vu quelqu'un dormir et l'idée qu'elle venait d'interrompre ce rite obscur la troubla. C'était l'heure de manger, comment se pouvait-il que cette femme dorme encore ? Cela expliquait en revanche sa tenue. Elle dormait peut-être ainsi, ou s'était vêtu en vitesse.
Re: Déferlement
Dim 26 Juil - 1:58
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Ecume donc. Pourquoi pas. C'est pas une tête d'écume pire que ma tête de pivoine, ou que celle de piaf d'un certain animagus cheval. Intelligence aussi... je sais pas ce que je suis censée en déduire, avec sa tenue. On serait ni les premières ni les dernières, hélas. Ou alors c'est juste qu'elle avait envie de s'habiller comme ça, hein, qu'est-ce que j'en sais moi. Je vois bien qu'elle me fixe, ça m'étonne un peu de la part d'une femme, mais bon ptet qu'elle a juste jamais vu un cachet d'aspirine comme moi.

"Ah, non, j'étais déjà réveillée." je réagis, justement. "T'en fais pas."

Je dois avoir la marque de l'oreiller sur la figure. Ou pas l'air réveillé. Ou c'est mes cernes jusqu'au menton qui lui font penser ça. Ou tout ça à la fois. Drôle de première impression que je dois lui faire... allez Pivoine, on se redresse et on fait honneur à la brigade et à la spé, tout ça.

"C'est des dortoirs de six. Il doit y avoir des places libres dans quelques dortoirs, attends..." Je me gratte la tête. "Le mien, déjà. Si ça t'intéresse. Sinon tu peux attendre ce soir et la fin des cours pour voir si tu as des atomes crochus avec d'autres gens."

Moi je m'en fiche un peu à vrai dire. Le dortoir, j'y suis pour dormir, parfois, quand je tombe pas sur mes parchemins dans la salle commune ou que je balade pas pour chasser une insomnie - ou aller chercher un obscur grimoire à la bibliothèque. J'y passe pas ma vie. Je m'en sers que pour dormir. Rien de plus. Pour dormir, je m'en fiche d'être avec n'importe qui.

"Ah par contre je sais pas si m'sieur Odysseus t'a dit." Parce que les basses réalités de ce monde, m'sieur Odysseus, des fois... "Sois pas surprise, ils sont mixtes, les dortoirs."

Soi-disant qu'avec les homosexuels, les bisexuels, les pansexuels et bref les hommes qui couchent pas qu'avec des femmes et vice-versa, ça rime plus à rien de séparer. De toute façon c'est pas comme si on avait vraiment le choix, alors...
Re: Déferlement
Lun 27 Juil - 0:27
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Tout semblait bien se passer avec cette première cobrigadière qui se montre fort hospitalière. C'est exactement ce dont Écume avait besoin pour se sentir un peu plus à son aise. Et la confirmation qu'elle ne l'avait pas réveillée continuait de l'apaiser. Par contre, à l'annonce de l'organisation par dortoir, elle ne peut contrôler un léger raidissement qui trahit sa déception. Le Domaine lui avait semblé plus faste que cela et les nombreuses portes du couloir laissaient penser qu'ils disposeraient chacun d'un logement personnel. Elle serait donc privée de ce cocon, d'un havre intimiste où se ressourcer. Soit. Elle ferait avec mais cela ne l'enchantait pas. Vraiment pas. Peut-être pourrait-elle installer un rideau pour s'aménager un espace privé ? Cela serait-il vu comme une marque de dédain ? Difficile de jauger pour le moment sans avoir vu la pièce ni rencontré ses autres colocataires.

"Des dortoirs ?" confirme-t-elle dans un sourire forcé mais auquel elle donne un air poli. "Et ça se passe bien, avec les autres ?". Pour ce qui est de choisir celui qu'elle veut, inutile d'attendre plus longtemps. Elle n'aurait assurément pas assez de recul en une après-midi sur ses camarades pour décider avec lesquels passer ses insomnies. En outre, une jolie fleur se montrait amicale et lui proposait de partager sa chambre. Ce serait stupide de refuser. "S'il y a de la place dans ton dortoir, je veux bien en prendre une, oui." C'est quand même plus agréable de connaître les personnes avec qui passer ses nuits, moins hasardeux.

Tout comme sa désillusion précédente, les lèvres d'Écume s'étirent plus vivement, malgré elle, en un franc sourire lorsque Pivoine parle de mixité. C'est l'idée même qu'il puisse en être autrement qui venait de naître dans son esprit et la ravissait.

"Tu as connu des lieux où les femmes vivent séparées des hommes ?" s'enquit-elle. Un monde sans doute bien plus calme, plus serein. Elle même avait toujours rêvé de pouvoir s'affranchir du joug dominateur de la gente masculine. Bien sûr, elle avait pu bénéficier d'espaces construits sans eux, hors d'eux et en dépit de leur surveillance, elle avait même contribué à les préserver et les amplifier mais ce n'étaient que des enclaves dans une jungle viriliste. L'espoir d'un lieu où hommes et femmes étaient réellement, physiquement séparés la réjouissait.
Re: Déferlement
Mar 11 Aoû - 20:56
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Tiens, ça a l'air de la crisper un peu, les dortoirs. Elle s'attendait à quoi en même temps, la suite impériale du palace ? A quoi je m'attendais, moi, en arrivant ?

Pas à des dortoirs mixtes en tout cas pour sûr...

"Ca va, ça se passe bien. Je vais te montrer." Je lui fais signe de me suivre. "Il y a un ou deux crétins comme partout, mais ils sont pas méchants. Personne embête les filles ici en tout cas, t'en fais pas." Le seul qui ait essayé... enfin passons. "De toute façon si jamais quelqu'un t'embête, tu te défends. Tu sais te défendre hein ? Sinon on surveillera, le temps que tu prennes confiance."

Personne aime les tordus ici. Surtout pas le personnel, s'il fallait en croire quelqu'un. Est-ce que c'est une bonne idée de le croire, par contre...

"J'ai connu un peu tout. Ça se fait."

J'ai vécu plus de vingt ans seule avec maman. Les dortoirs mixtes c'était une grande découverte. Mais elle croit pas que je vais lui raconter ma vie.

"En réalité ici on ne passe pas tant de temps dans les dortoirs. On travaille beaucoup dans la salle commune ou la bibliothèque... et on n'a pas le temps de s'ennuyer, crois-moi."

Au cas où mes cernes seraient pas assez clairs. Enfin, foncés.

"D'ailleurs les cours ont commencé il y a trois mois, tu vas avoir pas mal de lecture. Comme il y a des arrivées régulières, les instructeurs ont pas le temps de faire un programme personnalisé pour tout le monde. On a fait une étagère spéciale à la bibliothèque où on a mis les cours, je te montrerai. Et voilà !"

Je rouvre la porte d'où j'étais venue. Le lit chiffonné avec un sac à côté, c'est le mien, facile à repérer. Rien sur la table de nuit. Rien sur le coffre au pied du lit. Verrouillé, le coffre, évidemment. Y a aussi la passerelle de matelas de Moinortie entre leurs deux lits, difficile de la manquer.

"Ca c'est nos deux originaux. On peut pas déplacer les lits alors ils ont trouvé ça. Me demande pas pourquoi."

Avant d'avoir réalisé, je soupire. Qu'est-ce qu'ils sont débiles ces deux-là bon sang.

"Ils sont gentils à part ça. Moineau est un peu trop convaincu d'être nul, Ortie un peu trop convaincu de toujours avoir raison, ça s'équilibre. Ortie tu peux pas le manquer, il a les cheveux verts. Moineau a des dreads et ils sont toujours fourrés ensemble."

Ortie a surtout l'air soit pincé soit outré, et Moineau celui d'un imbécile heureux, mais on va la laisser s'en rendre compte toute seule...

Et puis je lui montre ensuite celui qui est inoccupé, de lit.

"Et si je t'ai pas encore fait trop peur, ça c'est le tien." je conclus en le désignant. "Tu peux décorer, mettre des rideaux, mettre ce que tu veux dans ton coffre et ta table de nuit. Personne fouille, mais personne t'en voudra si tu mets des sorts de verrouillage."
Re: Déferlement
Mer 12 Aoû - 0:12
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La fleur invita Écume à la suivre. Elle attrapa donc son baluchon et lui emboîta le pas. C'est une vraie visite animée à laquelle elle eu droit. Ou, si celle-ci n'était pas pleine d'entrain, au moins ne manquait-elle pas de commentaires. Elle eu envie de demander le nom des deux crétins, pour les noter mentalement mais se retint. Si Pivoine n'avait pas tenu à préciser, peut-être qu'elle avait ses raisons et qu'elle ne souhaitait pas dénoncer les enrôlés qui partageaient sa chambre.

Écume écouta attentivement les informations distribuées, hochant la tête à la question. Bien sûr qu'elle savait se défendre. Elle ne serait pas là sinon, n'est-ce pas ? Simplement elle préférait ne pas avoir à le faire. Et elle avait cru qu'elle n'en aurait pas besoin ici. Au moins Pivoine se proposait de la surveiller. C'était... gentil, supposa-t-elle. Mais ça restait inquiétant. Et étrange. C'était bien la première fois qu'on lui proposait ça. Écume n'étant pas vraiment du genre à reconnaître qu'elle avait besoin d'aide ni à accepter que l'on veille sur elle. "Le temps que tu prennes confiance". Confiance en qui ? En quoi ? Soit il y avait un danger, un risque. Et dans ce cas aucune raison de faire confiance à qui que ce soit. Jamais. Soit il n'y en avait pas et donc... Eh bien pourquoi la surveiller ? "Tu... t'es faite embêter ?" Hasarda-t-elle pour tenter de comprendre.

Puis elle répéta quand Pivoine l'évoqua "La salle commune ?", afin d'en connaître l'emplacement. Elle nota au passage que les journées seraient chargées et s'en réjoui. Après tout, elle n'était pas venu ici pour enfiler des perles. Ni quoi que ce soit d'autre. Elle était là pour combattre l'ennemi. Pour être active. Au passage, elle se garda bien de demander l'emplacement de la bibliothèque. Ce type de lieu... pleins de livres... c'était d'un ennui mortel ! Très peu pour elle. La salle commune ferait l'affaire. Bien qu'elle soit... commune. Sinon elle se trouverait un coin au calme. Elle avait entendu de l'eau en arrivant. Il devait y avoir une rivière, ça conviendrait parfaitement !

Lorsque Pivoine lui parla des cours à rattraper, du ton le plus normal du monde, Écume se demanda pourquoi elle n'avait été enrôlée que maintenant et non plus tôt. Après tout, s'ils avaient voulu qu'ils aient les enseignements, ils les auraient attendus, ou fait venir à temps, non ? Elle se demandait ce qu'il se passerait si elle ne rattrapait tout simplement pas. En tous cas, il était hors de question qu'elle se farcisse des heures de lecture. Elle allait en avoir pour... Non, elle n'osait même pas imaginer le temps que ça lui prendrait ! Peut-être qu'elle pourrait convaincre quelqu'un de lui faire la lecture ? Ça ce serait cool. Elle s'allongerait dans l'herbe en regardant les nuages et écouterait les résumés de cours. Il fallait absolument qu'elle trouve un volontaire. Elle jeta un œil à Pivoine avant de se raviser. La jeune femme n'avait pas l'air spécialement motivée. Si ce devrait être elle, ça attendrait qu'elles se connaissent un peu mieux. L'idéal serait que ce soit un autre nouveau, pensa-t-elle, qui aurait également tout à lire.

Puis, Pivoine ouvrit la porte d'où elle était précédemment sortie. Le dortoir. Elle parcouru la pièce des yeux, intriguée par le lit double avant que sa guide ne lui explique ce dont il s'agissait. "Les deux originaux". Étaient-ce les crétins de tout à l'heure ? Dans le doute, elle nota leur nom. Ortie-les-cheveux-verts et Moineaux-aux-dreads. Quels noms bizarres, quand même ! Au moins les présentait-elle comme gentils, c'était déjà ça. Même si l'ortie ne lui disait rien de bon. Après tout, qui aimait les orties ? Quel genre de personne pouvait bien choisir de s'appeler comme ça ?

Quand Pivoine lui indiqua son lit, Écume y posa son baluchon. Elle prit un peu de recul et regarda son petit espace personnel. C'était exactement le même que tous les autres - à l'exception du nid géant de MoinOrtie... - mais elle essayait de se l'approprier mentalement. Elle envisageait également comment le personnaliser pour s'y sentir mieux. Pivoine avait dit que les rideaux étaient acceptés. Il faudrait qu'elle s'en trouve - comment trouvait-on quoi que ce soit ici puisqu'il n'y avait aucun marchand ? - et qu'elle arrive à les suspendre, mais au moins c'était autorisé.

"Et heu... hum", elle s'éclaircit la gorge. "Si jamais on n'a besoin d'un truc. N'importe quoi. Un truc qu'on n'aurait pas emmené. Tu sais à qui il faut s'adresser ?", demanda-t-elle pour clarifier le point.
Re: Déferlement
Lun 31 Aoû - 0:27
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"Oh, non, jamais." Enfin si on excepte les petits merdeux comme Brume et Murène, et quelques autres, avec leurs insinuations minables et... enfin passons. "Mais c'est comme pour tout, suffit d'une fois."

Après tout, on a toujours survécu jusqu'au moment où on meurt...

"La salle commune c'est en bas oui, c'est la grande salle pleine de bleu d'où on vient."

Quant à sa question finale...

"C'est les elfes de maison qui nous donnent l'essentiel de ce qu'on mange et de ce qu'on utilise, vêtements, tout ça. C'est eux qui font la cuisine et le ménage. Si on demande gentiment, ils peuvent rendre des services, quand on perd quelque chose on laisse un mot sur le tableau d'affichage et parfois on le retrouve sur notre lit. Mais on les voit peu. Et ils sont libres, surtout. Donc s'ils ont pas envie, ils font pas et on a rien à dire. Sois toujours polie avec eux surtout, le dernier qui a essayé de mal leur parler on cherche toujours la peau de son cul."

J'exagère à peine. Ou alors c'est la fatigue. Je sais pas. Je me gratte un peu la tête pour retrouver le fil de la question.

"Pour tout ce qui est médicaments, potions, ce genre de choses, il y a le médicomage et les médics. Lancelot te fera passer une visite médicale d'ici quelques jours, si c'est pas déjà fait. Médic en chef, prof de survie et de bota. Il t'expliquera mieux que moi demain. Par contre si tu es malade après la visite médicale, à moins que tu sois à l'agonie il te refilera aux enrôlés médics, donc vaut mieux sympathiser avec eux. Chez les Selkie tu as Andromeda par exemple, elle est un peu perchée mais c'est une très bonne médic. Chez les Occamy il y a Turaco qui est sympa... et les médics Zouwu sont compétents mais... on va dire que j'ai pas un très bon contact avec. Enfin si tu es humaine ça devrait passer avec Brume et Murène."  Je sais pas si c'est très clair, je me passe la main sur le front. "Pour le reste, on peut métamorphoser des choses. Ca dure pas éternellement, mais je travaille beaucoup avec ça. Ma couette, par exemple, je suis partie d'une plume." Et je suis pas fâchée d'avoir réussi, je me sens sourire. "Elle tient presque un mois avant de reprendre sa forme initiale. J'aime la métamorphose. C'est pratique, c'est gratuit... oh tiens, d'ailleurs, je sais pas si on t'a dit, y a pas d'argent ici."

Je cautionne pas Cloporte et ses petits trafics. J'en parle pas.

Je suis de moins en moins sûre de cautionner mes propres échanges de bons procédés avec qui de droit... je risque pas d'en parler.

"On est logés nourris aux frais de la princesse, on a des cours, accès au savoir, la sécurité. En échange on nous demande d'être présents en cours, assidus, de rendre les devoirs en temps et en heure, de respecter le Domaine et ses habitants. Enfin on peut sécher les cours, les instructeurs ne font pas d'appel en général, mais je conseille pas. C'est très dense. Et on est là pour apprendre, pas pour se la couler douce comme certains qui viennent en cours sans leur baguette." Ca visait complètement Caldeira et c'était totalement gratuit. "C'est ce qu'on apprend là qui fera la différence le jour venu."
Re: Déferlement
Dim 6 Sep - 0:32
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Pivoine disait n'avoir rien subi. Tant mieux au fond. Étrange, aussi, qu'elle se soit proposée pour surveiller ses nuits. Pourquoi était-elle si précautionneuse ? Elle avait dit qu'il suffisait d'une fois. Peut-être avait-elle connu, dans sa vie d'avant qui n'existait plus ici, des situations qui la poussaient aujourd'hui à la méfiance ? Si elle n'en avait pas parlé, c'est qu'il n'y avait rien ou qu'elle préférait ne aps en parler. Écume respectait ce choix, d'autant plus qu'elle même n'était pas loquace sur ce qu'elle avait vécu, la poussant, elle aussi, à la prudence. Tu as quelqu'un pour te surveiller toi ? Peut-être sa guide du jour souhaitait-elle bénéficier de la protection qu'elle offrait ? Ou alors tu préfères te défendre seule ? Ce qu'elle comprendrait aussi et respecterait. S'ils n'étaient pas capables de se défendre d'un ou deux imbéciles, qu'est-ce que cela donnerait sur le terrain ? Ils ne pouvaient pas toujours compter sur leurs camarades.

Écume hocha simplement la tête concernant la salle commune. Elle n'était pas sûre d'aller y travailler et sociabiliser pour le moment. Dans le temps, peut-être.

Elle sourit de nouveau, comme réchauffée, quand Pivoine lui appris que les Elfes du Domaine étaient libres. Voilà un point qu'ils partageaient et elle sentit comme un lien invisible la relier à eux. Du fait de son passé d'esclave, Écume n'aurait de toutes façons pas imaginé traiter les Elfes autrement qu'avec politesse et comme des égaux. Tout être vivant méritait le respect. Sauf les hommes, naturellement. Eux qui possédaient tout sans même réaliser leur privilège, agissant comme des enfants gâtés, impossibles à satisfaire, envieux, capricieux ou se pavanant comme des rois, dénigrant tout être en dehors de leurs semblables, n'hésitant pas à les asservir, les piétiner. Celui qui leur avait mal traité les Elfes était sans aucun doute un de ceux-là. Il avait eu de la chance de ne pas croiser le chemin de l'Africaine !

Il était impensable, dans son esprit, de se faire examiner, possiblement mettre à nue de force, par un homme. Mais son interlocutrice parlait bien de Lancelot au masculin et elle eut un moment d'arrêt, cherchant comment éviter cette fameuse visite. Peut-être pourrait-elle l'écourter en disant qu'elle se portait bien ? Peut-être, en demandant, pourrait-elle être ausculter par une femme ? Et puis elle avait une baguette maintenant, pensa-t-elle en posant sa main sur l'artefact de bois qu'elle avait rangé dans un étui de tissu sous sa robe. Elle pourrait se défendre si nécessaire. Soucieuse, elle demanda néanmoins La visite médicale, ça consiste en quoi ? Quels genres d'examens on nous fait passer ?

Au moins elle aurait une soignante femme dans sa brigade. Même si Pivoine ne semblait pas en penser grand bien, cela valait toujours mieux qu'un mâle. Surtout un chefaillon.

En revanche, Écume ne comprit pas la remarque de Pivoine. Si je suis humaine ? Que pouvait-on être d'autre ? Sa guide faisait-elle référence aux créatures et Elfes ? Ces enrôlés médics les traiteraient donc mal et on les laissaient faire ? Comment cela était-il envisageable ? Cela n'avait pas de sens. Déjà qu'on ne les sanctionne pas, mais surtout car son interlocutrice avait insinué qu'elle puisse elle-même ne pas être humaine. Elle n'avait pourtant rien d'un Centaure ou d'un Womatou.

La métamorphose, voilà un conseil précieux auquel elle hocha la tête. Elle devrait s'en sortir pas trop mal sur ce terrain qu'elle avait pu pas mal pratiquer. Avec sa nouvelle baguette, la sienne, elle pourrait transformer son environnement à loisir. L'idée lui plaisait déjà ! Oui, j'aime ça aussi. C'est pas bête, c'est sûrement la meilleure des solutions, t'as raison. Avoir le contrôle sur ce qui l'entoure. Comment Écume pouvait-elle ne pas aimer cette discipline ? Faire toute une couette à partir d'une plume semblait cependant plutôt impressionnant aux yeux de la nouvelle venue. Peut-être qu'elle finirait par avoir suffisamment confiance en Pivoine pour lui demander de lui apprendre ce sort.

Aller en cours, s'appliquer à apprendre, rendre les devoirs. Écume hocha la tête. Non pas que cela serait facile mais rien d'infaisable en tous cas. Et le contrat lui semblait plutôt juste, même si les méthodes du Domaine et le laisser-aller potentiel face à certains agissements la laissaient encore dubitative.

Merci Pivoine pour cette présentation et tes conseils. Oh d'ailleurs, est-ce que tu as l'emploi du temps à suivre ? Si elle devait se montrer assidue, il fallait commencer au plus vite et sa co-brigadière avait parlé de cours dans l'après-midi. Écume ne voulait pas risquer de les manquer et faire mauvaise impression dès son arrivée.
Re: Déferlement
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