Le registre des Selkies
Dim 5 Mai - 19:42
Merlin
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Admin
Quelque part dans les recoins du rez-de-chaussée se trouve la Pièce Ronde. On y accède par un long couloir, en poussant une simple porte de bois sombre. Totalement circulaire, sans que l’on sache pourquoi ou comment, elle se compose d’un registre lourdement posé sur un pupitre et d’un haut tabouret pour s’asseoir. L’endroit sent la cire, la poussière et la colle séchée. Une plume d’aigle est posée en travers et les pages du gros livre semblent blanche. Le reste est noir et pourtant l’endroit ne donne aucunement l’impression d’être étriqué.

Vous entrez dans la pièce. Vous êtes seul. Le Livre s'ouvre, vous appelle. Si vous lancez un lumos, sa lumière se perd dans les ténèbres. Si vous lancez des accios, cela ne fonctionne pas. Vous avancez jusqu'au grimoire et prenez la plume. Une phrase s'imprime dans votre esprit.

Code:
"Moi, [b]pseudonyme[/b] de la brigade [b]brigade[/b], je mets mon coeur et mon âme au service de Rementor. Je jure de servir la Cause, de ne jamais laisser échapper un mot pouvant la mettre en danger, je promets de me conformer aux règles du Domaine, de respecter ses habitants. Je n'oublierai pas les raisons qui m'ont fait venir ici ni la guerre qui continue à l'extérieur. Je ne faiblirai pas, je ne reculerai pas, j'engage ici ma vie, mon âme et mon pouvoir pour le bien commun."

Alors que vous écrivez ces mots, vous sentez que la plume vous tire un peu de sang au niveau du coeur mais également du pouvoir magique, comme si votre essence magique servait de signature à ce serment que vous sentez ne pas être comme les autres. Ce n'est cependant qu'à peine douloureux et si vous regardez, vous ne verrez aucune trace ni cicatrice sur votre torse. Votre pouvoir également n'est pas affaibli, au contraire, une certaine chaleur coule à présent dans vos veines.

***

Vous pouvez ici faire un rp unique, sans réponse pour exposer l'état d'esprit de votre personnage en arrivant. Ce n'est pas obligatoire - cela va simplement vous rapporter des points rps si vous le faites. Il n'y a pas de longueur maximale pour ce texte mais le minimum de 250 mots reste d'actualité. Vous pouvez le faire une fois mais n'importe quand. Vous devez poster votre texte sous hide pour ne pas influencer les autres. Amusez vous bien.
Re: Le registre des Selkies
Sam 22 Fév - 13:50
Cassiopeia
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Le registre des Selkies Xln3
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Re: Le registre des Selkies
Mar 28 Juil - 17:56
Écume
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Le registre des Selkies Ecume_-_miniature_2
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Les portoloins, elle était depuis longtemps habituée. C'était le système le plus simple et le plus efficace pour rejoindre l'école en évitant les allers-retours et, donc, en en protégeant la clandestinité. Tous apportaient lors de leur premier cours un objet de leur choix qui était alors relié au réseau de communication leur offrant ainsi un ticket illimité vers ce refuge. Elle avait utilisé ce moyen de transport soirs après soirs pendant de nombreuses années. Ce n'est donc pas cela qui la gêna à son arrivée. Non. Elle se tenait désormais seule, seule devant l'imposante muraille de pierres, entourée d'objets inanimés et du vide immense de son cœur qui venait de quitter à jamais toutes celles qu'elle avait aimées - en dehors de son village natal - et en qui elle avait confiance. Entourée d’un autre vide aussi, d'une nature différente, difficile à qualifier, à appréhender. Rien d'autre, pourtant que la chape de sa captivité qui n'avait pas fait le voyage avec elle, qu'elle avait laissé de l'autre côté. C'est le voile de la liberté qui la vêtait désormais et cette étoffe était si légère qu'elle se sentait nue. Elle était libre mais c'est l'inconnu qui lui tendait les bras et tous ses sens lui intimaient la prudence.

Elle inspira lentement et regarda autour d'elle. Personne. À l'exception d'un silence mortifère, répondant en écho à sa solitude et ses doutes. Maintenant qu'elle était là, que tout devenait concret, avait-elle bien fait ? Non pas qu'elle pu faire marche arrière dans le cas contraire mais, plutôt, qu’elle souhaitait sonder son état d'esprit actuel pour mieux l'accueillir. Également, pour identifier les risques et les parades qu'elle pouvait mettre en place. Quel pouvait être le pire des scénarii ? Que cela se passe mal avec les résistants ? Peu de risque. Et, quand bien même, elle n'en avait cure. Qu'elle ne soit pas à la hauteur ? C'était possible. Mais elle avait des atouts, et de la ressource. Elle apprendrait. Que le rêve ne soit qu'une chimère et l'invitation un piège ? Oui. C'était encore le pire, assurément. Sa douce libéré lui serait alors dérobée mais, finalement, elle n'avait pas vraiment eu le temps de s'y attacher. Elle aimait pourtant le délicieux grésillement qu'elle lui procurait. Mais elle se relèverait. Comme chaque fois. Le pire de ce qui pouvait advenir, elle y avait goûté par le passé, à s'en écœurer d'ailleurs. Rien qu'elle ne maîtrise déjà.

Elle toisa l’arche, dans la muraille qui lui faisait face, passage vers la suite de cette nouvelle aventure. Tel un insecte toiserait une termitière. Elle semblait minuscule en comparaison mais elle faisait face, sans vaciller. C’était sa façon de montrer qu’elle comptait bien relever le défi et ne pas se laisser intimider, peu importe la hauteur des sommets à franchir. Elle approcha alors, d’un petit pas et senti des mots se former dans son esprit. Elle regarda autour d’elle pour comprendre d’où ils venaient. De nulle part. De dedans. Elle su qu’il lui fallait les prononcer pour entrer. Est-ce qu’il était temps de le faire ? Temps d’entreprendre ce pas vers l’incertain qui scellerait définitivement son futur ? Temps de quitter cette espace transitoire entre l’avant et le le désormais ? Elle prit un instant pour en être sûre, souffla, et prononça la formule qui s’enroula sur lui-même au sommet de l’arche avant de disparaître.

C’est alors, et seulement, qu’elle entra dans le domaine de Rementor. La première sensation fut désagréable. Le passage de la porte fit crépiter tous ses sens. Elle venait de passer, avec succès, le voile de vérité. Sa tête bourdonnait toujours cependant et elle réalisa alors que de ce côté du rempart, la vie foisonnait à en saturer ses récepteurs cérébraux. Le bruit tout d’abord, contrastait vivement avec le silence qui se tenait un pas derrière : le bourdonnement des insectes, la symphonie d’oiseaux dépareillés, le sifflement du vent, l’écho de discussions lointaines, la complainte d’une calme étendue d’eau et des cris épars d’animaux qu’elle ne connaissait sans doute pas encore. Profitant de ce que l’aveuglement temporaire de la future enrôlée, sous l’effet du soleil qui se réfléchissait sur les herbes hautes dorées qui l’entourait, ses autres sens avaient libre cours pour s’exprimer. Elle sentait la fraîcheur du vent sur sa peau, la fermeté de la terre sous sa plante, la caresse d’un papillon contre ses jambes et la chaleur d’un corps trop proche. Son odorat avait lui aussi fort à raconter. La prairie environnante qu’elle ne voyait pas encore, elle pouvait la deviner à son parfum de terre, de fleurs sauvages et de mûres, l’air transportait des senteurs ferreuses et boisées, saline aussi. Elle froissa le nez, soudainement, cependant aux effluves musquées, rocailleuses, brutes, inconnue.

Après une seconde d'acclimatation, sa vue revint et elle le remarqua enfin, ce lieu qui l’accueillait, s’offrant impudique à son regard. Il était identique à ce qu’on lui avait dépeint en rêve. Cela semblait de bonne augure, au contraire de la masse qui se dressait devant elle. Un géant. Plusieurs mètres de muscles massifs dirigés par une cervelle incroyablement ridicule en comparaison, n’ayant pour seul niveau de réflexion l’instinct et pour seul soucis la satisfaction de besoins primaires. Pourtant, celui-ci ne montra pas d’agressivité. Une chance. Il la laissait même passer. Un bon présage, sans doute. Bien que tout cela puisse encore faire partie d’un piège joliment ficelé. Écume avance, s’apprêtant à traverser la plaine pour rejoindre les bâtiments de pierres qui se dessinent au loin quand un bruit attire son regard. Un craquement. Une créature vient d'apparaître à quelques pas de la jeune femme, qui s’applique à ne pas montrer sa surprise. Quant à la peur, l’elfe qui trottine pour parcourir la distance qui le sépare de son hôte, ne lui en provoque aucune. Il se propose de prendre le baluchon qui fait office de bagage à la voyageuse mais n’insiste pas quand celle-ci resserre son étreinte contre le drap noué. Il lui indique qu’elle est affecté à la brigade Selkie, ces créatures marines polymorphes, se parant de manière à séduire leur proie afin de les attirer à l’eau avant de les dévorer. "Parfait", se dit-elle. Il l’accompagne ensuite jusqu'aux bâtiments, dans un atelier, où elle va recevoir, lui dit-il, une baguette. Une baguette rien qu’à elle, semble-t-il.

A l’intérieur, les étagères sont jonchées de pièces de bois de toutes tailles et de toutes couleurs. Des boîtes, pots et bocaux referment ce qui ressemble à des organes en conserve. La jeune femme, habituée des potions, ne s’en offusque pas. Son regard est attirée par les différents croquis, outils et ouvrages étalés sur les établis ainsi que par les dizaines d’étuis dont quelques uns, ouverts, laissent apercevoir qu’ils contiennent différents modèles de baguettes. Un sorcier l’accueille avec pour seul discours une main tendue tenant une assiette dans laquelle est présentée un genre de gelée colorée. Elle décline poliment en secouant la tête. Elle ne voulait pas paraître grossière mais il était hors de question qu’elle accepte de la nourriture d’un étranger dans un lieu inconnu dont elle doutait encore des objectifs. Il explique qu’il s’agit d’une pâte de fruits permettant la communication. Mais Écume ne se laisse pas plus tenter. Le sorcier vêtu richement et avec une élégance manifeste se présente sous le nom d’Odysseus, il précise que c’est un pseudonyme comme en ont tous les résidents du domaine. Il mesure la nouvelle, fouille ses étagères et lui tend une première baguette. Ne sachant qu’en faire, il lui mime un geste à reproduire. Elle ne sait pas si elle le fait convenablement car rien ne se produit. Strictement rien. L’homme fronce les sourcil, reprend l’artefact, le range et en apporte un deuxième, un troisième, un quatrième. L’africaine commence à se demander si quelque chose ne va pas mais l’homme ne semble pas préoccupé et se contente de vérifier ses mesures où de rester à observer son modèle. À la cinquième proposition, elle sent que c’est la bonne. L’objet de bois semble lui parler, elle sent leurs énergies s’entremêler. La sensation est enivrante et elle ne peut s’empêcher de sourire. L’homme confirme son ressenti d’un hochement de tête avant de présenter à la nouvelle venue une liste de noms dont certains sont barrés, l’invitant à y choisir celui par lequel elle se fera désormais appeler. Elle les parcourt du regard avant de s’arrêter sur l’un d’entre eux qui lui évoque la pugnacité et la puissance de l’océan, les reliques d’une vie mouvementée, bouleversée mais aussi la colère qui bourdonne, la soif de saccages, la passion et la patience des aventures, la bravoure des corsaires. Elle choisit donc Écume.

L’elfe qui avait guidé la jeune femme jusqu’à l’atelier l’accompagne à présent à l’intérieur du bâtiment principal jusqu’à une porte qui donne sur une pièce totalement ronde au centre de laquelle trône un autre grimoire sur une table de bois, ronde également. Une fois la jeune femme entrée, la porte se referme et elle se retrouve seule, encore et enfin. Seule de nouveau depuis son passage de l’Arche tracée dans l’enceinte du domaine. La pièce est privée de toute clarté, en dehors de celle qui se dégage du registre central. Écume ressent comme une demande d’avancer jusqu’à la table et elle comprend que c’est le livre qui l’appelle. Elle n’est pas très à l’aise dans cette ambiance obscure, pesante, avec pour seule compagnie un grimoire ensorcelé. C’est alors qu’elle se rappelle que non, ce n’est pas le seul objet magique qui l’entoure. Elle décroche la baguette de sa hanche et la tient, de ses deux mains, fermement contre elle. La connexion avec l’artefact de Pin la rassure. Elle se sent presque invulnérable. En approchant, elle peut déchiffrer le texte qui se présente à elle et semble être un règlement. Elle prend un long moment pour parvenir à décrypter l’ensemble du texte, repassant plusieurs fois sur certains mots, s’aidant parfois de son index pour suivre. Le document semble important, elle ne voudrait pas risquer de mal le comprendre. Une fois la lecture terminée, elle se saisit de la plume laissée à proximité. Comme pour l’entrée au Domaine, une phrase s’imprime dans son esprit et elle sait alors qu’elle doit la transcrire en guise de signature.

À peine a-t-elle commencé à tracer les premières lettres qu’elle lâche le marqueur, terrifiée. En effet, ce n’est pas d’encre dont le calamus s’imprègne pour écrire mais des essences, vitale et magique, de celle qui le tient. La sensation est particulièrement surprenante et quelque peu désagréable. Écume se retourne pour demander de l’aide du regarde mais il n’y a personne. Elle recule d’un pas pour s’éloigner de l’objet maléfique, les sourcils froncés. Elle fixe le registre avec obstination, comme s’il voulait la forcer à écrire. Ce n’est pas si loin, en réalité, compte-tenu de l’aura incessante du livre qui attire à lui. Mais la jeune femme demeure immobile. On ne la forcera pas. Les questions se bousculent dans son esprit, à lui donner mal à la tête. C’est la peur qui parle. La peur de ce que lui fera cette plume si elle continue d’écrire. Elle n’aime pas ces manières. Lorsque les questions finissent de s’agiter, comme épuisées, ou lasses de n’avoir trouver de réponse, l’africaine s’apaise, se ressaisit. Elle se souvient qu’elle n’a pas d’alternative, pas de volte-face possible et que, quelle que soit la suite, elle fera front. Déterminée, vivifiée, résolue, elle trace la fin de son serment. "Moi, Écume de la brigade Selkie, je mets mon cœur et mon âme au service de Rementor. Je jure de servir la Cause, de ne jamais laisser échapper un mot pouvant la mettre en danger, je promets de me conformer aux règles du Domaine, de respecter ses habitants. Je n'oublierai pas les raisons qui m'ont fait venir ici ni la guerre qui continue à l'extérieur. Je ne faiblirai pas, je ne reculerai pas, j'engage ici ma vie, mon âme et mon pouvoir pour le bien commun". La porte s’ouvre alors. Elle est libre.
Re: Le registre des Selkies
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