Pistes de départ

La journée n'avait pas été mauvaise. Mais elle n'avait pas été bonne pour autant.
D'abord, Cormoran s'était réveillé plusieurs fois dans la nuit. Son cerveau fatigué avait estimé à quatre heures son temps de sommeil. Lors de l'entraînement d'infanterie, il était "mort" quatre ou cinq fois à cause de son inattention ou de sa lenteur. Il s'était même endormi pendant le cours de Pombero, un bref instant, entre deux détonations.

Heureusement, il avait pu rattraper un peu de son sommeil manquant en fin de journée. Ragaillardi, les cheveux encore un peu emmêlés, il s'était rendu à l'étable des hippogriffes espérant en rencontrer un ou deux pour enfin mesurer sa vitesse en vol à la leur. Il avait même trouvé un Comète dans la réserve des balais! Ce n'était pas un Eclair de Feu, mais c'était déjà bien. Tant pis s'il avait encore des valises sous les yeux. Pour une fois, il avait du temps pour courser les hippogriffes, et il allait tenter. Quitte à finir chez Lancelot suite à une collision avec un arbre ou une autre créature volante...

Le Comète sous le bras et un baquet d'instruments de soin flottant à côté de lui, il se hissa dans les volières et poussa doucement la porte.
Bonjour, vos Altesses!
Il fit une révérence quelque peu exagérée aux hippogriffes. C'était une habitude qu'il avait gardée de l'époque où ces animaux l'effrayaient. Il avait toujours peur de les saluer de la mauvaise manière, de les vexer en ne respectant pas une espèce de protocole imaginaire connu seulement de ces animaux. Mais son professeur à Beauxbâtons lui avait expliqué que ce "protocole" n'existait pas, et que tant que les hippogriffes percevaient son respect, le geste importait peu. Il avait alors tenté une révérence assortie d'un moulinet de bras, ne sachant que faire d'autre. Et cela avait plu aux hippogriffes. Depuis, il continuait ce "rituel", qui passait parfois pour de la moquerie auprès des autres sorciers, mais n'était étrangement jamais perçu comme tel par les hippogriffes.

Les animaux courbèrent leur tête, en réponse à son salut, chacun leur tour. Cormoran se redressa et s'approcha de l'un d'eux.
Alors, tu as besoin de quelque chose? Un soin des griffes peut-être? Un gueuleton?
Il n'allait pas provoquer un hippogriffe en duel de vitesse sans contrepartie. Cela ne se faisait pas. Tandis qu'il "bavardait" avec l'animal, il l'examinait, cherchant les réponses à ses questions rhétoriques dans les plumes et les griffes de l'animal...

Il y a toujours eu quelque chose qui m'attirait chez les animaux. J'avais beaucoup d'empathie pour eux et je les trouvais tous très...Vrai. Certes, on m'avait expliqué que certains animaux était tout aussi fourbe que l'être humain, mais il y a quelque chose de plus chez eux qui me parle beaucoup plus a moi. Leur instinct. C'était ce que je suivait moi aussi depuis le tout début et ce qui a toujours conduit mes pas, bien plus que mes choix. L'étable faisait partie des endroit que j'aimais observer sans vraiment chercher à déranger les animaux qui y vivaient.

Je m'apprêtais à y entrer quand j'ai été surprise par la présence de quelqu'un tout juste entré avant moi. J'avais gardé certains réflexes parfois très dérangeant. Je m'étais immédiatement collé sur le côté du mur a l'instant même ou j'ai entendu sa voix. Quelques seconde après, je soupirai discrètement de ma propre stupidité, que je ferais mieux de calmer ses anciennes habitudes pour ne pas attirer les regards sur moi.
Curieuse, profitant légèrement de ma discrétion, j'observais l'homme quelques instants et il salua les animaux dans leurs enclos et la surprise fut totale quand ils se sont tous inclinés en retour. Ainsi, les hommes et les animaux partage donc certain "code" comme celui-ci, c'était quelque chose de très très intéressant a observer pour le coup. Quant à l'observation de l'humanoïde de la pièce... Plus je le regardais plus il avait une présence plutôt familière. Il projetait le même reflet que projetait Feng, la première fois que nous nous sommes rencontré. Il semblait s'occuper des animaux ici, pour le moment.

-Alors, tu as besoin de quelque chose? Un soin des griffes peut-être ? Un gueuleton ?

J'étais curieuse, je m'attendais presque a ce que l'animal lui réponde, mais cela n'avais pas vraiment l'air d'arriver. Je me décidai à passer la porte de l'étable a mon tour observant sans vraiment m'en cacher l'homme s'occuper de hippogriffe. J'avais aussi remarqué qu'il avait un balais sous le bras, était-ce une simple visite de courtoisie ?

Comme a mon habitude, je portais des vêtements relativement simple qui, malgré tout l'effort pour en trouver a ma taille, reste trop larges pour moi, je ne comptais pas vraiment parmi les "model" de la brigade. Mes cheveux étaient tout aussi grossièrement attaché en queue de cheval que le soin que j'apporte a mon apparence.

- Tu as l'air de bien les connaitres, ses animaux.

Depuis mon arrivée, mon accent c'était déjà pas mal arrangé et je prenais de plus en plus les mimes de mes compères occidentaux. Il le faux pour le jeu de l'adaptation. Paraître le minimum pour prendre le maximum. Donner le change.

- Qu'est-ce que tu lui donnes à manger, s'il veut quelque chose ?

Je conservais mon regard plus souvent sur les hippogriffe que sur le garçon en lui-même, mais j'était tout aussi attentif aux éléments qu'il allait sûrement m'apprendre.

Il n'avait ni vu ni entendu l'enrôlée, qui aurait aussi bien pu lui tendre une embuscade et l'anéantir d'un sort bien placé. Quel médiocre combattant il faisait, avec autant de vigilance qu'un boursouf au musée de la narine!
Heureusement pour lui, ils n'étaient pas en mission, mais au Domaine. Il n'était pas face à une ennemie, ni à un instructeur désireux de lui prouver que ses insomnies émoussaient ses aptitudes au combat. Cependant, il ne reconnaissait pas la jeune femme aux vêtements trop grands. Etait-elle une nouvelle arrivée?

Oh! Euh...oui, je connais bien les créatures magiques. Je voulais élever des dragons, quand j'étais plus jeune. Mais...
Il ponctua sa phrase d'un haussement d'épaules et d'un soupir las. Les restrictions sur les déplacements, ainsi que le favoritisme institutionnalisé envers les sorciers de sang pur avaient anéanti son projet de carrière. Il était loin d'être le seul dans ce cas, et davantage d'explications n'auraient pour effet que de remuer de vieux souvenirs. C'était inutile.
S'il a faim, j'irai chercher un morceau de viande aux cuisines. Je sais que Vyasa a posé des pièges à rongeurs, et qu'il les donne à manger aux hippogriffes. Mais je vais éviter de relever ses collets à sa place!
Il sourit à l'enrôlée, qui était sculptée selon le même modèle qu'Aubépine et Pivoine. Menue au point d'en paraître fragile. Encore une auprès de qui il allait ressembler à un géant chevelu. Il fit quelques pas pour se mettre hors de portée de coups de griffes ou de bec. Simple précaution, qu'il appliquait toujours par principe. Il était hors de question de plaisanter avec les créatures magiques. Un malentendu était si vite arrivé!
Puis il avança vers la jeune femme.
Cormoran, Occamy, dit-il en tendant sa main. Et toi?

De l'un a l'autre, je passais mon regard a la fois sur l'animal et a la fois sur l'humain en écoutant le peu qu'il avait a dire et le peau était déjà bien parlant. Le rêve de cet homme a été brisé mais bien qu'en me doutant que la réponse allait être plus complexe que "ça", j'haussais mes épaule en lui répondant avec une évidence assez claire.

- Si tu veux élever des Dragons, élèves des dragons.

Evidemment, même si je ne savais rien de ce qui pouvais les interdire de faire ce qu'ils voulaient dans ce domaine, j'était plutôt pour mon propre conseil, que je tiens encore d'ailleurs. A nouveau, j'hoche la tête a la seconde vague d'information, attentive. Ses animaux était donc un peu comme des oiseau de proie. Ils chassent et préfère la viande.

- Je vois. Je ne sais pas qui est "Vyasa". Ils sont donc plutôt chasseur ses animaux, une fois dans la nature.

Mon accent avait tout de même fortement diminuer depuis que j'étais ici, mais il était toujours très agressif pour certain mais je n'y pouvais pas trop grand chose. Cet homme me faisait penser a Feng, mais il n'avais de lui qu'une apparence physique semblable. Ce n'était pas du tout le même genre d'homme. Il s'approcha de moi pour se présenter, la main en avant comme il le font...

Ses cours d'étiquette n'aurons pas servit a grand chose, certain langage corporel peuvent se traduire très facilement pour moi. J'approche ma main de la sienne, lui donnant ce qu'il cherche, une poignet de main ferme et un regard franc, droit dans le siens.

- Corbeau, Zouwu chez les Officier.

Il ne l'avait pas préciser mais moi si. J'avais toujours un peu peur qu'on essai de me ramener ici, a mon ancien fardeau. QU'on profite de cela pour penser que de faire le larbin pour les autres je trouvais ça normal....Mais en précisant ma spécialisation, c'était un moyen de dire pour moi que certaine personne m'ont vu dans la place du maître. Cela, j'en suis fière.

- Les animaux me fascine, mais je n'en connais pas beaucoup. J'en connais un, en particulier, mais il est indépendant. Je ne m'en occupe pas comme toi tu t'occupe d'eux.

J'observais maintenant Cormoran, en espérant qu'il comprenne ma curiosité, et qu'il l'assouvisse un peu de lui même.

Si tu veux élever des dragons, élève des dragons?
Ce conseil arracha un rire à Cormoran, qui se contenta de hocher tristement la tête en souriant. Les dragons ne se trouvent pas sous le pas d'un cheval. Il était doublement bien placé pour le savoir.

Vyasa? C'est un de nos instructeurs!

Visiblement, l'enrôlée était une toute nouvelle recrue. Et un officier, de surcroît. Sa manière de parler sonnait bizarrement à ses oreilles. Ses accents oscillaient entre l'autorité, la curiosité, un peu de méfiance. Il n'allait pas la juger pour cela, puisqu'il avait lui-même du mal à faire pleinement confiance aux gens. Et il s'agissait peut-être simplement d'un accent résiduel. Peut-être qu'il avait lui-même un accent français, lorsqu'il parlait. Peut-être même que cela le faisait passer pour un idiot maniéré. Il avait appris, à sa grande surprise, que l'accent français était perçu par les anglophones comme étant raffiné. Lui, il l'avait toujours trouvé bête et puéril.

Lorsque Corbeau serra sa main, il décida qu'il allait adopter avec elle la même stratégie qu'avec les hippogriffes. Précaution, respect, patience.
Vyasa, c'est l'instructeur en créatures magiques, poursuivit Cormoran. C'est un peu le "patron" de ces volières. Il est sympa, mais il a un sale caractère.
C'était un bon résumé de Vyasa. Réducteur, sans doute. Mais néanmoins un bon point de départ pour Corbeau qui ne l'avait sans doute pas encore rencontré. Si elle aimait les animaux, elle aurait de nombreuses occasions de se frotter à son caractère. Et comme elle ne semblait pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, cela promettait d'être explosif. Lui faudrait-il également mêler Pombero à cette histoire?

Cormoran n'était pas certain d'avoir compris ce que Corbeau voulait dire lorsqu'elle parlait de cet animal "en particulier" et "indépendant". Avait-elle rencontré une créature magique qui l'avait aidée? Ou était-ce une manière métaphorique de parler d'un ami, comme il lui était arrivé par le passer de traiter les joueurs de l'équipe qu'il entraînait d' "animaux" ?

Donc tu ne sais rien des hippogriffes? Il faut les saluer avant de les approcher. C'est important. C'est comme ça qu'on leur demande la permission de venir les voir. Ils n'hésitent pas à imposer leurs limites, d'où l'écriteau à l'entrée
Il poursuivit, en faisant un V avec son index et son majeur puis en désignant ses yeux, puis ceux de Corbeau, pour illustrer son propos.
Et il faut aussi les regarder dans les yeux quand on s'approche d'eux. Tu veux essayer?
Il posa son balai contre le mur. De toute façon, aucun des hippogriffes ne semblait avoir envie de quitter la volière pour l'instant. La course n'était pas pour tout de suite...

J'avais un léger sentiment de malaise lorsque j'avais compris que le nom qu'il me donnait était le nom d'un de nos instructeur. Un instructeur qui de plus, allait probablement m’intéresser. Je ne savais pas vraiment ce qui était courant parmi les officier comme moi, du moins, leurs centre d’intérêt et surtout leurs capacité de raisonnement, mais j'étais assez certaine du miens. Mes valeurs, mon passé son encré dans mon esprit, marqué sur mon corps et font de moi ce que je suis aujourd'hui et ce que je serais pour les sang-pur demain, leurs fléau.

-Oh...et bien je crois que je l'ai déjà entendu, ce nom oui en effet.

Je marqua un petit temps d'arrêt, en regardant ailleurs l'espace d'un instant. Je mentais. Je découvrit en même temps quelque chose de moi que je ne connaissait pas forcement...j'ai du mal a accepter mon ignorance. C'était probablement parce qu'il me rappelais un peu trop Feng...peut-être.

- Un sale caractère ? Dans les légendes de mon pays, les dragon ont parfois un mauvais caractère. Si tu arrive a y faire, cela ferais surement un bon entrainement, pour élever tes dragons.

Je n'étais pas ignorante au point de ne pas me douter qu'il s'agissait surement d'une tâche complexe face a ses creature puissante. Pourtant, si moi, je suis parvenue a sortir de ma condition, rien n'empêche qui que se soit a être ce qu'il veux. J'en serais la preuve et si mon exemple peu servir a quelqu'un comme lui... le rôle d'officier est le meilleurs placé pour l'être.

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire un peu en coin et de regarder ailleurs alors que je mentionnais Nokomi. Il était dans le flou, cela se voyais, mais je n'avais pas vraiment besoin d'en dire plus. L’avenir peut-être lui ferais comprendre, pourtant, cela me plaisait un peu de taquiner sur un mystère a élucider.

- Une amie, de pas si longue date que cela peut-être un jour que tu la rencontrera.

Il n'était peut-être pas Vyasa, mais j'écoutait son enseignement avec une grande attention. Mes yeux fixé sur lui et sa gestuelle demonstrative. Je me répete certainement mais n'ayanat pas eu encore beaucoup d'enseignement ici, sa carrure jouais clairement en sa faveur et gagnait a mes yeux bien plus en crédibilité que les autres a l'apparence « copier/collé » sur les un et les autres.

- J'ai déjà vu des créature magique, dans ma vie. Des petits, et des gros...

Je tourne alors mon regard vers ses créatures absolument sublime qui avait tant gagné ma curiosité depuis que j'étais passé pour la première fois devant l'étable.

- Mais dans mon pays, on ne sert pas d'Hippogriffe. Je ne pense pas qu'il y en ai qui y vivent non plus. Peut-être que je ne suis pas passé par les bon endroit mais j'ai beaucoup...voyager dans mon pays, dehors, loin de la civilisation. Je n'en ai jamais vu.

Si je voulais essayer ? Je n'ai rien répondu a cette question, j'ai agis. Après l'avoir a nouveau regardé après sa proposition, j'observait a nouveau les Majestueux. Longtemps, je m'était incliner devant des humain et je me suis juré de ne plus jamais courbé l’échine. Pourtant le monde animalier ne suis pas les mêmes règles. Doucement, j'approche de l'enclos, doucement, un pas après l'autre en observant l'animal. Aucun sourire sur mon visage, juste essayer de capter son attention. Pour moi, il était hors de question que lui, ou moi se soumette a l'un et a l'autre. Je ne savais pas non plus ses ses créatures comprenais les langues humaine, mais si mon but était que nous nous conciderions d'égale a égale...

Tout en m'inclinant doucement vers lui, cherchant a concerver mon regard a la fois respectueux, sans aucune mauvaise attention a l'instar de ses être qui ne demande que leurs tranquilité, je m'incline, sans le quitter du regard et tout en restant courbé, je m'adresse a lui.

- Bonjour, Majestueux Hippogriffe,

Mes mots n'était en aucun cas une quelconque flaterie, majesteux, ils l'étaient.

-...L'ont m'appelle Corbeau bien que je n'ai pas d'aille, comme vous. Enchantée de pouvoir faire votre rencontre.

Si je me sentait ridicule ? Absolument pas, je ne me sentait déjà pas vraiment ridicule a m'adresser dans le vent pour m'adresser a Nokomi, alors a un animal phisiquement présent en face de moi, loin s'en faut. Je restais figé dans cette position, sans quitter le regard de l'oiseau et concervant une oreille attentive a mon instructeur de l'instant, prête a corriger mon comportement sous ses directive.

Ce que disait Corbeau au sujet de Vyasa...Cormoran trouvait cela plutôt sensé. L'instructeur avait tout du dragon, excepté qu'il ne crachait pas de flammes, mais des piques verbales. Et il n'était pas le seul mauvais caractère du Domaine, loin de là. De plus, quel que soit le caractère d'une personne, celui du Directeur était pire.

Cependant, il y avait un paramètre que Corbeau avait paru omettre: la chance non négligeable que les enrôlés ne reviennent pas vivants de leurs futures missions. Or, pour élever des dragons, il fallait avant tout être en vie. Cette idée se ficha dans son coeur, comme une trahison miniature. Il s'efforça de garder son sourire. Corbeau n'était pas plus responsable de cette situation qu'il ne l'était. Et il s'était promis de rester fort, quoi qu'il arrive. S'il faiblissait, alors son père et sa soeur se seraient faits arrêter pour rien.

C'est vrai que les hippogriffes sauvages, c'est surtout en Europe, dit-il. Les domestiques, en revanche, j'ai aucune idée des pays où on les trouve
S'il en jugeait par son apparence et son accent, Corbeau venait certainement de Chine ou d'un pays voisin. Cormoran ne savait rien de ces contrées. Il n'avait jamais voyagé hors de son pays natal, avant d'arriver au Domaine. Les restrictions sur les déplacements imposées par leurs gouvernements avaient étouffé toutes ses velléités de voyage. Même son anglais, avant d'arriver au Domaine, était catastrophique. Il se garda donc de dire quoi que ce soit de plus sur ce sujet, de peur de dire des bêtises.

Au lieu de cela, il observa l'officier de la brigade Zouwu. Il sourit en l'entendant qualifier l'hippogriffe de "majestueux". Il était entièrement d'accord, au point d'en oublier temporairement son projet de course en balai. L'hippogriffe garda ses grands yeux rivés sur ceux de Corbeau. Puis, doucement, il s'inclina à son tour.
Et voilà! Il t'a acceptée. Tu peux t'approcher de lui maintenant
Satisfait d'avoir présenté ces magnifiques créatures à quelqu'un qui n'avait pas eu la chance de les connaître, il recula pour laisser de la place à Corbeau, si elle souhaitait s'approcher davantage de l'hippogriffe.
Beaucoup de gens pensent qu'ils sont prétentieux, et caractériels. Mais c'est très exagéré, il faut juste connaître leurs usages. C'est comme nous, en fait: si quelqu'un vient nous voler dans les plumes sans même avoir dit bonjour, il y a de grandes chances pour qu'il le regrette
Eh oui, c'était une simple question d'usages. Mais les humains les oubliaient lorsqu'ils s'adressaient à d'autres espèces. Et ils avaient le toupet de s'étonner que ces dernières le leur rappellent...