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Poupée de cire, poupée de son
Ven 1 Mai - 22:34
Odysseus
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Poupée de cire, poupée de son X5ed
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Les cours avaient repris. Avec eux, une routine qui n'était pas celle d'avant malgré une ressemblance assez frappante. L'Ennemi était toujours là, rôdant de l'autre côté des hauts murs du Domaine et, comme il était encore vivant, à son grand désarroi, il devait continuer à servir la Cause. C'était ce qu'Elle aurait voulu. De plus en plus souvent, cependant, il jouait avec l'alliance qui décorait son annulaire gauche et ses yeux le portaient vers les serres ou l'infirmerie, avec une inquiétude non feinte. Il y avait des blessures qu'on espérait ne plus jamais vivre.

Assit devant l'atelier de cuir, vêtu d'un long tablier du même matériel sur sa robe bleue foncée, l'artificier polissait de longues lanières teinte dont il se servirait plus tard pour confectionner les dragonnes à baguette que les enrôlés semblaient tant apprécier. Il le faisait à la main, pour mieux sentir l'assouplissement de la matière entre ses doigts, tandis que, derrière lui, les teintures se succédaient d'elles-mêmes au rythme des enchantements savants qu'il avait lancé un peu plus tôt.

Posée près de lui, sa baguette, immobile semblait dormir. L'autre, toujours contre son poignet, bien rarement utilisée, restait silencieuse. Quelques livres, posés à ses pieds sur un torchon pour ne pas qu'un reste de rosée ne les abîme attendaient également. L'après-midi était un souvenir d'été, chaud, lourd, étouffant, appelant à la pluie qui ferait tomber les feuilles déjà orange de l'érable non loin. A côté, une caisse en bois de taille raisonnable. Non loin, une chaise. Lui était assis sur une enclume, convenant mieux à ses longues jambes. Il attendait quelqu'un.

Une femme d'ébène et de basilic malgré un teint presque aussi clair que celui de Pivoine. Le mélange était intéressant. Le courage d'être soi-même et la violence du serpent des ténèbres donnaient une idée de la force de caractère de la poupée blonde qui, pourtant, avait physiquement tous les stigmates de la douceur. Une volonté à ne pas contrarier, capable de contenir et de relâcher un pouvoir offensif détonnant.

Medic pourtant. D'un naturel lent, calme, posé, comme lui. Il l'avait vue, avec les ingrédients, prendre le temps de les sentir, de les peser mentalement dans de fines balances qui n'appartenaient qu'à elle. Comment allait-elle se comporter en cas de crise, il l'ignorait et ce n'était pas son propos. Il était là pour lui donner les armes pour survivre. D'autres se chargeraient de lui enseigner la destruction. Il posa sa lame sur son genou libre et commença une tresse en volume entre plusieurs brins vert et doré. Il ne savait pas encore ce qu'elle voudrait qu'il lui enseigne. Elle était arrivée un peu après les autres, heureusement pas trop et montrait un talent réel pour sa discipline sans pour autant faire partie des plus intuitifs. Il avait donc ratissé large.

"Assied-toi."

Sans lever les yeux, il fit un geste du menton vers la chaise près de lui et attendit sans impatience que le son lui indique qu'il avait été obéit. Si les gestes de ses doigts étaient rapides, dextres et précis, le reste de son corps avait sa tranquille immobilité habituelle. Il n'était pas un serpent, il était un être d'air, capable de tout, sans pour autant pouvoir faire grand-chose.

"Dit-moi ce qui t'amène."

Re: Poupée de cire, poupée de son
Jeu 7 Mai - 15:24
Givre
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Poupée de cire, poupée de son Ef7t
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Il lui avait fallu un peu de temps, et une certaine dose de courage. Les évènements du bal n’avaient pas franchement aidé et il lui avait fallu digérer lentement ce qui s’était passé. Accepter le constat de l’échec collectif, aussi. Ils n’étaient en mesure d’affronter personne pour le moment. Mais ce n’était pas en se lamentant dans son coin qu’elle allait changer la situation. Au moins « l’incident » avait permit de montrer les failles et les faiblesses, il fallait à présent consolider et renforcer. Surtout, ne pas stagner, ne pas rester sur un échec sinon, ils allaient s’écrouler. Comme l’avait dit un moldu « la révolution est comme une bicyclette. Quand elle n’avance pas, elle tombe.

Ils avaient un certain sens de la formule, les moldus.

C’est ainsi qu’elle se retrouvait là, son fidèle Chaussette enroulé autour de l’avant-bras. En temps normal, elle n’aurait sagement laissé dans son bocal, mais depuis l’incident, le reptile refusait de la quitter, au cas où un autre drame survienne. Chaussette avait toujours été de bonne composition, et plutôt patient mais impossible de lui faire entendre raison. Au pire, Givre devait bien se l’avouer, cela l’arrangeait un peu. Le sifflement familier du reptile lui permettait de garder son calme. D’un pas lent et mesuré, comme toujours, mais décidé, elle s’avançait dans les couloirs.

Quand elle arriva, elle n’osa frapper. Son instructeur était absorbé par une tâche manuelle et elle ne voulait en aucun cas le déranger. Elle attendit donc qu’il l’invite à entrer et à s’assoir. Elle obéit et s’assit sur un tabouret, le dos bin droit. Chaussette glissait doucement et placidement le long de son bras sans montrer le moindre signe d’agressivité. Elle espérait ne pas avoir affaire à un phobique des reptiles. Mais qui pouvait donc craindre l’adorable Chaussette, le plus gentils serpent tricot de la galaxie, voire de l’univers ?

Ses petites mains posées sur ses jambes, elle leva la tête et dit :

« Bonjour Monsieur. Je vous remercie d’avoir accepté de me recevoir, j’espère que vous vous portez mieux depuis le bal. »

Elle lui laissa le temps de répondre, avant d’ajouter :

« Je suis venue vous voir au sujet des cours. Comme je suis arrivée assez tard, je crains d’avoir pris du retard dans plusieurs matières et je souhaite savoir s’il est possible de rattraper mon retard ? Peut-être en consultant certains ouvrages, ou certaines notes ? »
Re: Poupée de cire, poupée de son
Mar 12 Mai - 14:42
Odysseus
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Le serpent rayé qui accompagnait l'enrôlée gelée se laissa glisser jusqu'à terre. Curieuse espèce que celle-ci, mortelle mais craintive, vivant sur terre et se nourrissant dans l'eau de mer de créatures que l'homme confondait souvent avec des reptiles aquatiques. La mue de ces animaux, de même que leur venin n'étant pas utile pour sa matière, je n'en savais pas beaucoup plus sur cette espèce que ces généralités mais il était clair qu'il s'agissait ici d'un familier et probablement d'une jeune fourchelang. Il n'y avait rien à en déduire. Je n'étais pas de ceux qui pensaient que la génétique avait en elle le pouvoir de blesser. C'était inhérent à l'humanité, elle seule savait aussi bien déformer ce qu'on lui donnait pour en tirer des classes, des cases, des permissions et des interdits. D'un geste cependant, je balayais la question sur ma santé. Avant le bal, après le bal, ce n'était pas si différent à mes yeux. J'avais re-vécu un traumatisme précédent, j'avais montré ma douleur. Cependant, elle n'était pas nouvelle. Je l'avais en moi chaque jour, chaque seconde, à chaque battement de coeur. Je n'oublierais jamais les images de traîtrise que l'on m'avait imposée pour me décourager d'en faire autant et qui m'avait poussé droit dans les bras de la Cause.

J'étais vivant pour continuer son combat, pour que son action ne finisse pas avec elle, parce qu'elle l'aurait voulu, et que maintenant comme hier, je ne vis que pour la rendre heureuse, peu importe comment, peu importe pourquoi. Les larmes ne sont pas loin. Je les refoule. Les jeunes n'y sont pour rien et je me refuse à leur imposer plus que le minimum syndical de ma peine.

"La bibliothèque est en effet une bonne ressource et des camarades pourraient vous fournir quelques notes. Cependant, concernant ma matière, le travail que nous effectuons est porté sur la sensibilité magique et le toucher ce qui ne peut vraiment s'apprendre en théorie."

Ce n'était pas pour autant que je n'avais rien prévu pour les pauvres âmes que j'avais dénichées après le début des cours. Avec un soupir, je me levais de ma place pour ouvrir une armoire dont je tirais une longue boite rectangulaire. Dedans, des billes de bois de différentes essences, toutes magiques avec un peu de pouvoir inhérent. Sous chaque espace de chaque bille, une petite plaque de la même essence et le nom qui apparaît lorsque la paire était bonne. Je lui tendis.

"Pour le moment, je vous conseille de vous concentrer sur la reconnaissance des essences. D'abord en vous aidant de la vue et de la mémoire mais ensuite en fermant les yeux, pour comprendre le pouvoir de chaque essence. C'est ce que nous avons étudié en votre absence. Sinon..."

Je réfléchis un peu.

"Pouvez-vous me dire ce qu'est une baguette ? Cela me permettrait de connaître un peu mieux vos possibles lacunes."
Re: Poupée de cire, poupée de son
Mer 3 Juin - 11:05
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Poupée de cire, poupée de son Ef7t
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Visiblement, elle n'avait pas affaire à quelqu'un qui craignait les serpents, tant mieux pour Chaussette et elle. Elle remarqua par ailleurs que son interlocuteur avait écarté sa question. En même temps, elle était un peu bête. Comment aller bien, avec cette chape de plomb au dessus d'eux et l'ombre de l'autre psychopathe qui semblait hanter les couloirs ? Surtout que lui avait une certaine responsabilité sur les épaules, en tant qu'enseignant. Si un élève pouvait se permettre d'avoir des doutes et de vaciller, ce n'était pas son cas car il risquait de mettre en péril l'équilibre de l'édifice.

Du coin de l’œil, elle vérifiait que Chaussette ne s'aventure pas trop loin tout de même. Au pire, il y aurait un petit rappel à l'ordre. Un peu de tenue, que diable. Elle remercia l'instructeur pour la boite. Cela lui permettrait de s'exercer tranquillement et à son rythme. Avec un peu de chances, les restes de ses études qui demeuraient au fond de son crâne seraient utiles. Elle prit ensuite le temps de réfléchir à la question de son professeur. Certains sorciers voyaient leur baguette avant tout comme un outil, mais en fait c'était toujours beaucoup plus complexe que cela.

- Une baguette résulte de la combinaison de deux éléments, une essence et un cœur, qui lui profèrent une personnalité propre, qui s'accordera plus ou moins bien avec celle du ou de la propriétaire. Si elle permet de canaliser et centraliser les pouvoirs de son propriétaire afin de jeter un sort, une baguette est bien plus qu'un simple outil. C'est une compagne dont il faut prendre soin et que nous devons apprendre à maîtriser.

Bon, en espérant que ce n'était pas trop lacunaire, c'était tous les souvenirs que Givre avait pu rassembler si vite. Une fois sa réponse donnée, elle jeta un coup d’œil rapide à Chaussette qui se dirigeait vers son instructeur. Elle lui siffla quelques mots histoire de lui rappeler qu'on ne fonçait pas ainsi sur les inconnus. Le reptile leva la tête en direction d'Odysseus, comme s'il attendait sa permission.

-Il n'est pas méchant vous savez, juste un peu curieux. Il s’appelle Chaussette.
Re: Poupée de cire, poupée de son
Lun 29 Juin - 0:36
Odysseus
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J'écoutais. Comme je faisais toute chose, intensément, mais mes yeux fixant le vide avec une fatigue qui n'était qu'un pâle reflet de celle de mon coeur. Chaussette glissait, sur le sol, ses rayures frôlant la poussière des ateliers et de l'herbe séparant les bâtiments. Certains craignaient les serpents, leur sang froid, l'absence de pattes, le venin, les crocs, la langue qui goûtait l'air comme nous en volions les ondes lumineuses. Je n'avais pas cette crainte. S'il me mordait, je souffrirais un moment, j'en mourrais peut-être ou Lancelot trouverait un nouveau moyen de m'arracher à l'étreinte de l'oubli. Peu importait. On avait ravivé la véritable douleur, celle qui pulsait à chaque mouvement de mon coeur, qui coulait avec le sang dans mes veines. Rien ne pouvait faire plus mal. Rien ne pouvait me permettre d'oublier cette peine. Je retint un soupir, baissant la main avec douceur vers l'animal au nom de vêtement. Et lequel. C'était étrange, non, d'appeler un familier "chaussette".

"C'est à peu près cela." Elle n'avait pas tort, simplement elle ne faisait qu'effleurer des principes bien plus profond. Elle avait l'idée globale, mais pas compris au delà des mots. Or l'art des artefacts ne se satisfaisait pas d'un savoir théorique, de mots et de concepts purs. Il était plus humain, plus faillible, il avait besoin des intentions, des sentiments, de toutes ces choses impalpables qui séparent les robots des véritables humains, quoi qu'en pensent les ouvrages de science-fiction moldus. "Une baguette est la fusion entre deux éléments, l'un animal, l'autre végétal, qui se fait en appariant les ingrédients selon leurs affinités naturelles. Il s'agit donc d'un résultat unique. Il n'existe pas deux baguettes semblables. Je ne l'ai pas encore enseigné mais les moments de prélèvement des ingrédients, le moyen utilisé pour ce faire, tout a une incidence sur la création de l'artefact qui montre alors une personnalité propre, distincte et de son créateur, et de son possesseur. Ce dernier est alors choisi par l'artefact selon certains traits de caractères mais également des critères que nous ignorons encore. Le sorcier est, en quelque sorte, le troisième ingrédient de la baguette et son pouvoir nourrit l'objet qui, en échange, canalise ce dernier pour permettre de transformer une puissance brute en sorts contrôlés et contrôlable. Elle est catalyseur, oui, mais pas seulement. Un elfe de maison peut faire de la magie sans baguette. Un jeune sorcier ému aussi. Et même vous le pouvez. La baguette est une extension de votre main. Elle fait partie de vous comme vous faites partie d'elle. Ce n'est pas un compagnon car un compagnon s'abandonne, se quitte, s'oublie. Une baguette ne s'oublie pas. Toutes celles que vous avez eue ont laissé leur marque en vous, même si vous ne le savez pas."

Je m'interrompis, pour reprendre mon souffle déjà, puis pour poser une nouvelle question me permettant de plus cerner cette nouvelle connaissance. Car si je savais le nom et les capacités de chacun de mes élèves, ceux que j'apprenais à regarder me devenaient réellement connus.

"Vous en avez eu beaucoup avant celle-ci ? De baguettes ? Pourriez vous me parler d'elles ?"
Re: Poupée de cire, poupée de son
Ven 2 Oct - 22:21
Givre
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[vraiment désolée pour le retard, je suis navrée]

Quand l’instructeur baissa la main vers le serpent, ce dernier eut un mouvement vers sa maîtresse. Givre l’encouragea doucement en Fourchelang.

« Ne t’inquiète pas mon chéri, c’est un ami. »

Devant un autre élève, elle aurait peut-être hésité à utiliser cette compétence, vu ce à quoi c’était souvent associé. Mais là, c’était un instructeur, c’était différent. Elle encouragea donc son serpent à se rapprocher doucement de son instructeur.

En attendant, ce qu’il venait de dire sur les baguettes la faisait réfléchir. Elle n’avait jamais vraiment pris le temps de réfléchir à l’impact qu’avaient eu sur elle les baguettes qu’elle avait possédées. Pourtant, ces baguettes l’avaient accompagnée dans les bons comme les mauvais moments. Sa scolarité avait été globalement assez compliquée car marquée par le « gros mensonge ».

-Cette baguette est ma troisième. On m’a acheté ma première juste avant mon entrée à Beaubâton. C’était une petite baguette, assez rigide, en Aubépine avec un cheveux de Vélane. Autant vous dire qu’elle n’était pas franchement commode. J’ai changé deux ans avant de sortir de l’école. Ma deuxième baguette était un petit peu plus grande, mais toujours très rigide, en épicéa. Le cœur était en corne de serpent cornu .

Givre avait toujours pris un soin infini de ses baguettes. Déjà, parce que c’était quelqu’un de soigneux qui prenait grand soin des choses. Ensuite, parce que sa grand-mère lui avait promis moult châtiments si jamais elle abîmait sa baguette. Et Grand-mère tenait toujours ses promesses, alors autant éviter les ennuis.
Est-ce que ce changement de baguette disait quelque chose des changements qui avaient traversé la vie de sa propriétaire ? Peut-être. Qu’avait-elle gardé en elle de ses baguettes ? De la première, peut-être une certaine force, une détermination dont elle avait eu besoin pour mater la baguette un brin récalcitrante. De la deuxième, une certaine assurance qui lui avait manqué pendant une grande partie de sa vie.
Re: Poupée de cire, poupée de son
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