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Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Ven 27 Déc - 14:22
Vyāsa
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Kesssta, Coatl ? [Cendre] Uq87
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Un jour, Vyāsa était passé tout proche de marcher dessus, mais un mouvement perçu du coin de l’œil, lui avait permis d’éviter le désastre. Il ne s’était guère étonné de trouver une telle créature dans sa chambre qu’il gardait à une température assez élevée en permanence. Depuis tout petit, il avait un faible pour ces créatures, quand bien même il avait fait de son mieux pour s’en tenir loin, convaincu qu’il valait mieux tenir sous silence cette affinité comme ce don qui était sien. Mais il avait fallu que cette écailleuse se pointe dans sa chambre, en quête de chaleur pour mieux se lover sur un tapis, s’y fondant astucieusement, et explorant les alentours d’un coup de langue attentif pour remettre tout en doute.

Vyāsa l’avait laissé venir en paix. Cette fois-là, puis d’autres. Encore et encore, si bien qu’ils en avaient développé leurs habitudes et que ce n’était peut-être pas par hasard que cette boîte de boîte de bois percé avait fini dans un coin confortable, renversé. Et la vieille chemise dedans aussi, c’était probablement du hasard.

Du hasard. Indéniablement. Ça passait presque inaperçue tant la chambre était bordélique, de base. La petite créature avait commencé par passer de long moment à se réchauffer dans la boîte, puis avait approché cet humain qui la comprenait et qu’elle parvenait même à comprendre pour se lover contre sa peau.

Un jour, Vyāsa était même revenu à la chambre avec quelques petits poissons. Un festin ! Elle n’en avait pas laissé une miette, gobant tout avant de se lover au chaud pour mieux digérer.

Invariablement, un lien s’était créé, petit à petit. Il avait même tenu à lui donner un nom, concept fort nébuleux pour elle, mais si cela lui plaisait… Bien.

Coatl. Il lui avait expliqué les racines américaines du terme. Elle avait mentionné ne jamais avoir vécu là-bas. Vyāsa avait rétorqué que les noms n’avaient pas toujours besoin d’être lié à son origine, mais que si elle y tenait, il pouvait toujours la métamorphoser en boa constricteur.

Sans façon. Coatl, c’était très bien. Elle était très bien comme elle était. Parfaite, même. Un petit bijou d’adaptation, chasseresse précise et redoutable, qu’il n’en doute pas une seconde, lui, tout gros balourd qu’il était.

Coatl s’était plu à accompagner occasionnellement le sorcier, puis de plus en plus souvent, prenant un malin plaisir à se lover sur son bureau pendant qu’il enseignait à tous ces autres balourds à sang chaud. Tout ce qu’il racontait n’intéressait pas vraiment l’animal, mais elle prenait un malin plaisir à traquer du regard ceux qui n’était pas attentif au charabia du magizoologue. Elle avait largement le temps de s’adonner à cette activité, avec Vyāsa qui lui offrait sur une base tout à fait correcte de quoi se nourrir. Pas qu’elle ait perdu sa fierté de reptile ! Elle chassait toujours, était toujours redoutable ! Mais elle n’en avait plus besoin pour survivre. À la place, elle avait le luxe tout particulier de vivre, confortablement lié à son sang chaud qui savait aussi bien lui parler que vraiment l’entendre.

Qu’elle surprise ! Elle ne s’y serait pas attendue ! Mais c’était tout particulièrement pratique et elle comptait bien lui réclamer un bain parfaitement tempéré. Pendant que les balourds au sang chaud écoutaient le charabia de son balourd à elle, Coatl préparait une mue qui lui tardait de quitter pour profiter de sa nouvelle écaillure éclatante.

Ce qui semblait malheureusement devoir attendre. La plupart des balourds quittaient la salle, mais il y en avait une qui approchait du bureau, sûrement pour échanger un peu plus de charabia avec Vyāsa. Elle tira la langue pour capter les particules d’odeur, les analysa soigneusement et commença à faire vibrer sa queue sur le bois, d’agacement.

N’y avait-il pas un intru dans cette salle ?

Ça ne semblait pas gêner Vyāsa qui lui accorda un rapide regard avant de regarder Cendre approcher.

- Que puis-je faire pour vous, mademoiselle ?

Oh, il ne doutait guère que la jeune femme ne vienne pour lui parler du beau temps.
Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Dim 29 Déc - 20:37
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Ecailles

Cendre l'avait vue pour la première fois au beau milieu d'un cours. Vyāsa s'était abandonné dans une logorrhée extraordinairement complexe - de fait, particulièrement intéressante - sur l'anatomie singulière de certaines créatures des habitats sec et aride. Il avait perdu la moitié de la classe, un quart de celle-ci cherchait à dissimuler son ennui, l'autre quart s'épuisait à gratter un papier dont ils ne comprendraient pas davantage les notes trois jours plus tard. La seconde moitié écoutait sans un mot, intéressée, passionnée. Cendre faisait partie des seconds, bien que plusieurs des informations qui lui parvenaient lui étaient à cet instant familières.

Son œil s'était égaré. Brièvement. Délaissant l'éloquence d'un instructeur dont elle appréciait tout autant le domaine que son parlé - mélange d'indifférence et d'honnêteté que d'aucuns jugent agressif et injustement mesquin - au profit de son bureau. Un coup d’œil, et un mouvement infime. Des feuilles qui tressaillent, le reflet du soleil sur l'irisé d'écailles délicates. Elle ne l'avait pas « vue » à proprement parlé ce jour-ci, elle avait deviné sa présence, décelé sa silhouette. La créature était encore timide, et la sorcière doutait que quiconque d'autre l'ai repérée.  

Au fur et à mesure des jours, le serpent avait fini par pointer le bout de sa gueule. Un crâne couronné d'écarlate, le corps drapé d'azur, d'indigo et de grenat, elle était sublime. D'une finesse élégante, elle avait glissé jusqu'à un coin du bureau baigné de soleil et s'y était sise naturellement. Depuis lors elle régnait sur la pièce, gardienne du calme et du respect qui était dû à son compagnon - protecteur ? - à sang chaud.
De cette position royale, la sorcière avait déduit la confiance qui dominait les rapports entre l'instructeur occamy et le thamnophis sirtalis infernalis.

Il était évident alors qu'elle veuille se tourner vers lui.

Tous les autres enrôlés ont quitté la salle de cours lorsqu'elle s'avance vers le, soit disant, plus mal-aimable des précepteurs.

- Que puis-je faire pour vous, mademoiselle ?

Cendre réajuste sur son épaule la lanière de son sac. Son geste est délicat, pour éviter de brusquer la créature qui s'y love.

- Je souhaiterai quelques conseils de votre part.

Elle baisse la tête sur sa droite pour s'assurer qu'elle ne fait preuve d'aucune brusquerie en tirant sur la fermeture. Elle ouvre le sac pour exposer son trésor, une minuscule créature d'un noir impénétrable réfugiée dans le creux de vêtements qu'elle espère suffisamment chauds pour elle. Une créature maigre et affaiblie.

- Je l'ai trouvé il y a quelques jours. Je crains de mal m'y prendre.

Cendre n'aime pas demander de l'aide. Pas alors qu'elle pourrait finir par trouver la solution à un problème seule. Toutefois, elle n'a aucun mal à assumer son incompétence et se tourner vers plus qualifié qu'elle en cas de nécessité. Lorsque la dite nécessité implique la survie d'un animal, elle n'hésite pas. Vyāsa est certainement plus qualifié qu'elle dans le domaine, et même si elle dispose de bases certaines, elle ne souhaite pas miser le bien être d'un serpent sur celles-ci.

- J'ai essayé de le faire manger un peu mais ça n'a pas été très concluant.

Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Sam 4 Jan - 19:51
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L’instructeur l’observe faire, intrigué par ce qu’elle semble garder dans son sac. Sa curiosité est rapidement contentée et il hausse lentement les sourcils face à la petite créature décharnée. Définitivement, les ophidiens lui collent à la peau.

« Où l’avez-vous trouvé ? »

Vyāsa débarrasse une partie de son bureau, là ou le soleil atteint et réchauffe le bois. Coatl, gêné par cette agitation, souffle, ce qui ne gêne guère l’instructeur qui veille tout de même à ne pas la bousculer. Il tapote des doigts le bord du bureau, si Cendre veut bien y placer l’animal.

« Je doute que ces vêtements, tout bien intentionné que vous êtes, suffise. Vous aurez plus de succès en cousant une poche dans vos vêtements et en l’y logeant pour lui faire profiter de votre chaleur qu’en lui offrant tous les vêtements chauds du monde. Un coin ensoleillé, près d’un feu, ou via un sort quelconque pour réchauffer un objet près duquel il pourra se tenir. Autrement, il est ectotherme, il a besoin que son environnement lui offre les bonnes températures qu’il est incapable de générer lui-même. »

L’instructeur observe le petit serpent un moment.

« S’il n’a pas les bonnes températures, il ne peut pas bien digérer. C’est normal s’il ne s’est pas montré très coopératif pour le moment. C’est important de lui donner les bonnes températures, un endroit où se cacher et l’hydrater. Vous pouvez même lui proposer un bain d’eau tiède. Quand ces bases seront bonnes, il devrait se nourrir et reprendre du poil de la bête. »

Vyāsa a conscience d’enterrer la jeune femme d’informations, aussi, il se tait, la laissant digérer le tout, peut-être demander des précisions sur certains points qu’il se fera un plaisir d’éclairer. Coalt, de son côté, s’est déplacé le long du bureau pour s’éloigner, à demi caché par un bout de parchemin, observant leurs faits et gestes de son regard perçant, dénué de paupière pour adoucir l’attention qu’elle semble leur porter. Si elle est loin d’être ophiophage, elle n’en apprécie pas plus la présence de l’autre reptile.
Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Dim 5 Jan - 19:58
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bois
Cendre prend le temps d'installer le minuscule serpent avant de prendre la parole. Elle le saisit délicatement au creux de sa paume, il est si maigre qu'elle craint de l'écraser d'une simple pression du doigt, puis elle le dépose sur le meuble, à l'endroit indiqué par le précepteur. L'animal y demeure docilement, à moins que ce soit son manque de force qui justifie l'absence de déplacement. Installé au soleil, il s'enroule sur lui même, sans jamais cesser de surveiller tout ce qui se passe autour de lui.  

- À l'orée des bois. J'y étais allée pour lire, j'ai failli l'écraser.

Elle et ses gros pieds, la semelle de sa botte sur l'abdomen de l'animal. La guerre lui a appris à oublier de regarder où elle marche pour prendre garde à tout ce qui évolue autour d'elle. Surveiller chaque angle, chaque rue, véhicule retourné, pilier effondré, kiosque abandonné. Au cas où. Elle ne sait pas par quel miracle cette fois-ci, elle a eu le réflexe de baisser les yeux.

Son attention passe de Vyāsa au serpent, le petit tout noir, pas le un peu plus gros arc en ciel. Elle écoute ses conseils, si elle ne réagit pas, elle note tout, réfléchit déjà à comment tous les concrétiser.
L'inconvénient d'être un enrôlé, c'est qu'aucun d'entre eux ne dispose d'une chambre indépendante. Tout occamy présent dans son dortoir est susceptible de voir le petit reptile, de le craindre, d'essayer de le faire fuir, ou de le tuer. Et, curieusement, l'idée ne la tente pas spécialement.
Le principal problème, sur le long terme, est là. Comment assurer la survie du zamenis dans un lieu qualifié de "public". Mettre une affiche « pas toucher le serpent » sur la porte ? Ce serait le meilleur moyen d'attirer les curieux, d'effrayer les phobiques. Hors de question. Elle doit le garder secret, au moins le temps qu'il reprenne des forces. Si, après ça, il souhaite retrouver une vie sauvage eh bien ...

- Combien de temps ça peut prendre ? Il est préférable que je lui laisse de la nourriture à proximité le temps qu'il se réchauffe ? Ou de retenter tous les jours ? Ou d'attendre ?

Il est tout petit, tout maigre. Elle sait que les serpents n'ont pas besoin de se nourrir quotidiennement, mais elle a la sensation que le moindre repas repoussé est un risque supplémentaire qu'il ne s'en sorte pas.

Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Lun 17 Fév - 20:24
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L’enrôlé laisse Vyāsa parler, sans rien dire, sans rien noter, ce n’est pas pour autant qu’il a l’impression de parler dans le vide, au contraire. Il sait Cendre doué en sa matière, l’apprécie probablement plus justement pour cela. Ce n’est pas comme certains tire au flanc ou dormeur du dimanche qui confonde son cours avec une sieste party. L’homme observe le serpenteau sans le toucher, décelant sans mal les signes de sa malnutrition évidente, mais aussi a quel type la jeune femme est confronté. Au moins ne s’agit-il pas d’une espèce venimeuse, au contraire, il s’agit plutôt d’un colubridé, c’est-à-dire une couleuvre. Probablement qu’il parviendrait à identifier plus concrètement l’animal en consultant les livres appropriés, s’il le désire, mais il préfère laisser la tâche à Cendre, si elle le désire.

« Voilà un animal fort chanceux d’être tombé sur vous, alors. »

Nombre de serpenteaux auraient fuit sans demander leur reste sous un abri, le plus hors de porté possible. Celui-là était probablement à bout de force pour que Cendre puisse le récupérer comme ça.
Enfin, les questions viennent et Vyāsa lâche le jeune animal du regard pour regarder l’enrôler.

« Qu’avez-vous tenté de lui offrir comme nourriture, jusqu’à maintenant ? »

La question est importante. On ne nourrit pas un serpent comme on le fait avec un chien ou un chat. Et pour plus d’une personne, il n’est pas très… agréable de faire la chasse aux rongeurs pour les offrir à un serpent. Ce à quoi Vyāsa à peut-être une parade qui risque d’être des plus bienvenue pour la jeune femme.

« Retentez tous les jours. Il faut donner de la nourriture fraîche qui ne soit pas froide… Des rongeurs… Quoi que vous pourriez essayer avec des morceaux de poissons. En tant que tel, si vous laissez cet animal se réchauffer au soleil, il pourrait ne pas tarder beaucoup avant d’avoir faim. Ou au contraire refuser toute nourriture parce qu’il est stressé. Même si… J’imagine que je pourrais vous fournir un coup de main à ce niveau… Pour autant que vous sachiez tenir un peu votre langue. »

Nul doute que Vyāsa ne raffole pas d’user du fourchelang en présence de qui que ce soit. Mais pour la survie de la petite créature… Peut-être. Il ne l’aurait de toute façon pas proposé s’il avait réellement douté que Cendre soit en mesure de ne pas ébruiter cela.
Docile
Lun 16 Mar - 17:20
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« [..]Pour autant que vous sachiez tenir un peu votre langue. »

Cendre arque brièvement un sourcil. Loin d'être offensée qu'il puisse craindre qu'on ne trahisse son secret -c'est bien mal la connaître ceci dit, mais après tout il ne la connait pas - elle se voit intriguée qu'il en existe un qu'il soit prêt à le lui partager. Les confidences se méritent, elle n'a pas la sensation d'avoir agit d'une quelconque manière qui puisse le justifier.
Mais qu'importe, elle ne le trahira pas, ni lui ni que ce soit d'ailleurs, et si ça peut lui donner plus de chances de sauver le petit reptile obsidien, alors qu'il parle.

Elle finit donc par promettre à voix haute, puisque souvent les silences semblent manquer de sincérité.

« Ma langue est docile, elle n'agira pas pour vous nuire. »

Docile est un bien grand mot. Disons qu'elle ne s'émancipe pas encore de sa volonté. La sorcière peut échapper des commentaires, la rancune, la peine ou la colère peuvent la pousser à prononcer des mots qu'elle tait d'ordinaire, jamais pourtant aucun n'est injustifié. « Je ne le pensais pas », excuse trop facile dont se servent encore trop de personne comme baume, appliqué sur la plaie déchirante provoquée par l'aiguisés de mots durs. Alors si un jour, le secret de l'instructeur s'ébruite, ce ne sera pas de sa faute.

Son regard dévie une nouvelle fois. Sorcier, serpent, serpent, sorcier. Le petit zameni ne détourne pas les yeux, visiblement plus concerné par l'échange des deux créatures à sang chaud qui polluent le silence du son de leur voix que par son congénère.

« Concernant ses non-repas, j'ai commencé avec un loir que j'avais pu attraper durant la soirée, à défaut d'une souris. Ça n'a pas aboutit. J'ai hésité à essayer avec d'autres viandes, du poulet que j'aurai pu récupérer non cuit au réfectoire, mais puisque ce n'est pas dans l'alimentation habituelle des serpents .. »

Il avait boudé chacune de ses tentative. L'écailleux fait la grève de la faim.
Et cette pensée lui avait traversé l'esprit, en écho à une douloureuse réminiscence : « comment sauver quelqu'un qui ne veut pas être sauvé ? »
Cette difficulté s'appliquait-elle aussi aux animaux ? Ceux-ci sont souvent bien plus déterminés que les hommes à mettre fin à leurs jours une fois cet objectif ancré dans leur esprit. Et puis il est tout aussi difficile de les raisonner. La logique n'a aucun poids, pas plus qu'une réflexion portée de bout en bout pour démontrer la nécessité de changer de comportement. L'affectif seul semble pouvoir les influencer. Par chance, elle a toujours trouvé plus aisé de tisser des liens avec un animal qu'avec un humain.

« Comment pourriez vous l'aider ? »

Du moins autrement qu'en dispensant tous ces conseils, qu'elle note attentivement dans un coin de son esprit, dans l'idée de les appliquer dès lors qu'elle serait sortie de cette pièce.
Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Dim 12 Avr - 15:45
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Le fait que son instructeur lui demande de bien vouloir garder sa langue semble avoir le mérite d’intriguer la jeune femme. Vyāsa ne s’en préoccupe guère, lui laissant le temps de se décider, même s’il préfère attendre qu’elle le lui confirme à voix haute. Chose faite, il hoche la tête pour signifier que c’est bon.  

L’homme laisse l’enrôlée lui parler de ses tentatives pour nourrir le petit serpent.

« Ça me semble peut-être un peu gros, un loir. Il faudrait plutôt des souriceaux à donner entier. C’est ce qui serait le plus respectueux de son alimentation naturelle. Je ne doute pas qu’il soit possible d’en trouver à l’année dans les bâtiments du Domaine. »

Enfin. Trêve de bavardage, il est temps de voir avec le principal concerné par cette affaire. Vyāsa plis les genoux pour s’accroupir et être face au petit reptile. Il n’a aucun mal à basculer en fourchelang, faisant se dresser la petite tête noire… Mais aussi celle de Coatl, même si elle n’approche pas.

« Mes respects, très cher. Vous semblez en deçà de votre meilleure forme et cette jeune sorcière ne demande qu’à vous aider, si vous le voulez bien. Nul mal ne vous attend entre ses mains qui n’aspirent qu’à vous réchauffer et vous nourrir en cette période d’incertitude. Serez-vous gré de bien vouloir l’y aider ? »  

Coatl souffle lentement, d’avis que si l’autre serpent n’a pas envie de vivre, il peut bien dégager du meilleur coin de soleil pour qu’elle en profite. Vyāsa hausse un sourcil, réplique à sa compagne de ne pas brusquer le jeune animal, se méritant un sifflement moins amical, même s’il ne s’en inquiète guère. Coatl est caractérielle, à l’image de son sorcier, mais leur duo fonctionne parfaitement, largement aidé par la capacité du Pakistanais. Autant dire que la communication en est largement facilité.
Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
Mer 6 Mai - 22:46
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Elle opine. Le silence, bercé de hochements de tête, trahit l'attention entière qu'elle porte au zoologiste. Cendre n'a pas besoin de mots, qu'ils soient prononcés pour affirmer, ou écrits pour noter. Il y en a suffisamment dans sa tête qui s'entrechoquent, réfléchissent, appréhendent et prévoient.
Une part d'elle se sent bête de ne pas avoir pensé à quoi que ce soit de si évident. On ne donne pas un steak à un nouveau né, pas besoin d'instinct maternel pour ça. L'autre toutefois considère son erreur comme tel : une erreur qu'elle a désormais la possibilité de corriger. Et c'est ce qu'elle compte faire. Déjà, elle réfléchit au meilleur moyen d'obtenir les dits souriceaux. Aucun ne se cache sous son lit, ni où que le regard puisse se porter. Mais il y en a, dans le domaine, les crottes et les crissements, la nuit, en témoignent. Ce ne devrait pas être trop dur d'en débusquer.

Le petit instructeur la quitte des yeux, la quitte même de corps. Elle fait un pas de côté pour lui laisser le champ libre, elle en aurait même fait dix autres si elle pouvait se confondre dans les ombres. Disparaître, le temps d'une brève entrevue, homme à serpent, qu'ils soient à leur aise pour un échange qu'elle espère prometteur.
Quand elle le voit s'accroupir, se mettre à niveau avec le reptile comme un adulte le ferait avec un enfant, elle devine déjà qu'elle sera la raison du silence qu'on lui demande.

On dirait des chuchotements, des bruissements. Un esprit qui soufflerait sur de la poussière. Ce sont des mots, des phrases, faits de "ch", de "ss", ce sont des syllabes incompréhensibles qui frémissent dans l'air, mélodieuse, pâteuses. Elle n'aurait pas cru possible de pouvoir associer ces deux mots. Si elle n'était pas ici, enfermée entre quatre murs, l'occamy aurait pu confondre ces sons avec le bruit du vent qui, dans le ramage des arbres, s'immisce et frémit. Une brise qui fait parler la forêt, une confessions qui cherche à faire causer le serpent.
Elle observe le zameni. Tout petit, tout de noir. Ses écailles d'obsidiennes reflètent le soleil de reflets irisés, et sa petite tête se penche imperceptiblement, comme pour jauger cette étrange créature, lourdaude et bruyante, si bruyante, qui communique dans sa langue.

Elle aurait aimé être anilang. Pas juste aujourd'hui, où elle aurait souhaité appréhender les mots sur lesquels pourrait reposer l'avenir du malingre sang froid, mais toujours. Anilang, ou bien animagus. À en croire son patronus, elle aurait pu se changer en cygne. Voler. Partir.
Elle ne dispose ni de l'un, ni de l'autre. Sa seule particularité, c'est une malédiction.

Cendre chasse cette pensée de son esprit. Le petit zameni s'est reculé, brièvement, comme si soudainement, son attention s'était portée sur elle, plutôt que sur le fourchelang. Le regard perçant du reptile est plus tolérable que celui des hommes, mais il est fatigué. Il semble voir sans vraiment voir. Il considère, et c'est déjà ça. M'enfin il ne fait pas ça longtemps. Sa tête se tourne vers son congénère, plus gros, si gros, à quelques centimètres derrière lui. Un beau spécimens, plus vieux, qui pourrait peut-être confirmer les dires du balourd aux gros yeux, celui qui a plein de poils qui lui mangent la figure.

D'autres "ch", d'autres "ss" froissent l'air entre deux crochets. L'occamy ne comprend pas, elle suppose toutefois que la bête n'est pas convaincue, elle n'aurait pas ainsi cherché l'aval de son aîné, non ?
Parfois, ses propres connaissances lui semblent se réduire à une poignée de dragées surprises : minuscules et aléatoires.
Elle aimerait intervenir, une question lui brûle les lèvres, mais la crainte de rompre un instant crucial se fait plus insistante encore. Cendre prend son mal en patience. Alors une autre interrogation lui vient, puis une troisième. Elle n'ose dire un mot pour indiquer une blessure qu'elle jugeait superficielle sur le flanc du serpent. Ce n'est peut-être rien. Elle l'avait soignée comme elle avait pu, il s'est toujours laissé manipulé, mais peut-être que ce n'est pas rien, peut-être que ça joue sur son appétit ? Non. Ce n'est vraiment pas profond, elle a fini par s'en convaincre ces derniers jours.
Mais ...





Re: Kesssta, Coatl ? [Cendre]
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