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    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
    Mer 9 Oct - 5:11
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    - Être toi-même aussi, est un pouvoir. Un pouvoir qu'il ne faut pas négliger.

    Je pèse mes mots, et chacun d'entre eux prend un sens particulier à mes oreilles. Je crois que tout le monde se pose cette question-là, un jour ou l'autre : qui suis-je ? C'est une question complexe, difficile, pour laquelle il n'est pas évident de trouver ne serait-ce que des éléments de réponses. J'y ai réfléchi souvent, j'y ai réfléchi beaucoup. J'ai certainement été influencée par mon vécu, comme tout un chacun - et ce malgré mes efforts de déconstruction.

    - Je vais te confier un secret - oh ne t'attends pas à quoi que ce soit d'exceptionnel !

    Je ris, la regarde dans les yeux et la fixe pendant un court instant avant de me remettre à parler.

    - D'après moi, le pouvoir le plus fort que chacun possède en lui, est justement de pouvoir être lui-même. Et il est inestimable.

    Avoir la chance de savoir qui l'on est et préserver ce savoir est ce qu'il y a de plus précieux en ce monde. Qui saurait nous faire ployer sous le poids de quelque mots que ce soit, lorsque l'on sait avec certitude qui nous sommes et quelles sont nos valeurs ? C'est certainement ce qui m'a donné le plus de force en ce monde. Savoir qui je suis, et pourquoi je me bats. Alors je souris toujours, paisible, mais le regard brillant.

    - On ne surpasse pas la vie. Je crois que nous avons tous certaines trajectoires à prendre, qui ne dépendent pas toujours uniquement de nous, et qui ne sont pas toujours aussi simples que ce qu'ils paraissent ; est-ce que tu veux rester debout, Aubépine, ou est-ce que tu préfères te laisser enterrer ? Le premier sera plus long, plus douloureux aussi, mais tant que tu choisiras de rester ici, personne ne pourra te faire tomber. Le second peut paraître plus facile, mais il faut tout autant de courage pour l'accepter : ce sera plus court, mais tu seras conscient jusqu'au dernier instant de tout ce qui t'assaille et te recouvre, jusqu'à suffoquer et te laisser engloutir par l'obscurité - ou la mort.

    Je caresse la couverture d'un des livres que je tiens dans mes mains.

    - Tous les instructeurs ici présents sont debout. Par choix ou non. Nous avons tous reçu des coups, mais aucun de nous n'a jamais disparu sous terre. Certains d'entre nous ont parfois ployé un genou, mais tout le monde a toujours su se relever. Maintenant, laisse-moi te dire autre chose.

    Je me tourne légèrement vers elle, pliant mes jambes en sa direction.

    - Supposons que nous allons jusqu'au bout de ma métaphore. Tu as décidé de te tenir debout. Tu sais que tu vas recevoir des coups, parfois terribles. Des coups qui ont pour but de t'envoyer à terre, pour t'y enterrer. Supposons que tu n'aies pas d'autres choix que de subir ces coups, quoi que tu fasses. Ne te semble-t-il pas intéressant d'essayer de bien vivre et de provoquer ton bonheur malgré tout ?
    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
    Jeu 17 Oct - 11:02
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    Le pouvoir semble être quelque chose de très important pour elle. Quelque chose de fondamentale. Sans rien dire, Aubépine se demande si l’irlandaise était une femme importante. Elle fouille dans ses souvenirs de sa vie à Dublin, ne trouve rien. Elle se fondait dans le monde moldu à l’époque, s’empêchant de laisser la curiosité les mettre en danger tous les deux. Pendant sept ans, elle n’avait presque rien su de ce qu’il se passait de l’autre côté. Sycomore s’en était accommodé sans trop de mal. Elle n’aimait pas se couper de ce qu’elle était. Sorcière. Parce que la magie coulait en elle. Simplement. A l’ébauche d’un secret, la jeune femme fixa son aînée, ses yeux calmes concentrés, sans curiosité mal venue, sans avidité. Elle ne croyait pas aux révélations. Et en effet, c’était quelque chose qu’elle savait déjà. Elle hocha la tête. C’était bien pour cela que les Sang-pur voulaient empêcher les nés de moldus d’atteindre leur entier potentiel. On les coupant de la moitié d’eux, ils les handicapaient, les rendant incapable de se rebeller. C’était aussi pour cette raison qu’elle avait fui. Qu’elle était là. Parce qu’on voulait l’empêcher d’être. La mettre dans un moule, étouffer toute ébauche de personnalité. C’était une chance qu’elle ait eu Mère pour lui apprendre à juste faire semblant.

    Elle ne surenchérit pas. Pour elle, il n’y a pas d’autre possibilités, elle ne sait pas être quelqu’un d’autre. Elle sait le feindre mais au fond, elle reste sure de qui elle est. C’est tellement plus facile avec un double-d’âme. Son destin, son objectif lui a été donné dès la naissance. Ils sont deux. C’est pour qu’elle l’aide à surmonter les obstacles, qu’elle lui permette de se révéler comme l’être exceptionnel qu’elle sait qu’il est. Son frère changera le monde. Elle existe pour l’épauler, le secouer au besoin, être là pour lui, le compléter. Tout comme elle n’est ici que par obligation puisque sans elle, son frère est incontrôlable. Mais au-delà de ça, elle a cette certitude qu’elle n’explique pas. Cet accord entre ce qu’elle pense et ce qu’elle se sent être. Cette facilité à voir la vérité en face et sans blêmir. Peut-être est-ce un pouvoir. Peut-être est-ce autre chose. Dans tous le cas, c’est.

    La conversation se poursuit, prenant un autre tour tout aussi intéressant. Est-ce qu’elle veut n’est pas la question. Son avis ne lui a jamais été demandé, pour rien. Si elle s’enterre, Sycomore va mourir. C’est hors de question, aussi elle se tient debout. Si elle ne le faisait pas, elle ne serait pas elle-même. Elle est prédateur, pas proie. Pourtant, elle ne critique pas ces dernières. C’est ce qu’elles sont. Elle réfléchit, son expression devenant légèrement pensive. Elle tente de relier les informations avec celles déjà glanées à droite à gauche sur le corps enseignant.

    « Qu’est ce que « bien » vivre. Qu’est ce que le bonheur ? » Encore un jugement de valeur sur le bien ou le mal vivre. Encore une idée abstaite sur l’obligation d’être heureux. Combien de sourires figés, de rires de façades, combien de moules et de masques recherchent absolument cette idée de bonheur. Vivre sans crainte, remplir son destin, ne plus voir son frère ou sa mère battus pour les moindres de ses erreurs, cela lui suffit. « Est-ce que le bonheur c’est d’être en accord avec soi-même même si cela veut dire oublier ses propres désirs pour faire son devoir ou bien au contraire est-ce de renier ses principes pour rechercher une… » elle cherche son mot « joie plus égoïste ? »

    Aubépine n’a jamais vraiment pu être heureuse, elle le sent. Elle n’a jamais été malheureuse non plus, elle a son frère et sa mère, leur affection imméritée, ses passions, ses livres. Elle n’attend pas de la vie qu’elle la comble. Elle attend juste de vivre.
    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
    Dim 12 Jan - 1:08
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    Qu'est-ce que le bonheur ? Voilà une question aussi vague qu'intéressante, qui nous amène à nouveau sur un terrain glissant mais pourtant regorgeant de petits trésors que je suis avide de découvrir.

    - J'imagine que tout le monde pourrait avoir sa propre définition du bonheur et du vivre-bien. Pour moi, le bonheur c'est d'être en vie. Le bonheur c'est pouvoir entendre le chant des oiseaux, sentir le vent dans mes cheveux, l'herbe et la terre humide sous mes pieds, l'eau qui glisse sur ma peau un jour de pluie. Pour moi le bonheur, c'est avant tout une vision du monde. Il y a plusieurs façons de voir un seul et même évènement, et quand tu écoutes les autres te raconter ce qu'ils pensent avoir vu, entendu ou compris, il y aura autant de versions différentes que de personnes. Pour moi, le bonheur, c'est quelque chose que l'on construit, que l'on choisit peut-être, à certains égards.

    Je regarde le magnifique paysage qui s'étend devant nous, à perte de vue. Je prends le temps d'humer l'air, de me familiariser avec l'odeur particulière du lac et de ses alentours, avec les sons de la nature et du silence des hommes qui se mêlent en un ensemble harmonieux et particulièrement agréable.

    - Comme je te le disais à l'instant, être debout ou être heureux, c'est souvent plus difficile, plus éreintant que de se laisser enterrer - par la vie ou par la tristesse. L'un ne demande pas plus de courage que l'autre, mais personnellement, je puise ma force dans le fait même d'être encore capable de rire, de sourire, de me sentir épanouie et à ma place, de profiter de ce que l'on m'offre et de pouvoir offrir en retour. Tout ceci est très personnel, mais je ne crois pas que je voudrais que les choses soient différentes, en ce qui me concerne. Je ne voudrais pas pleurer sur le sort des millions d'innocents qui ont péri ou qui périront, sur le sort des personnes que j'ai pu aimer et qui ne sont plus, sur mon propre sort, quel qu'il ait été. Je ne voudrais pas davantage me laisser envahir par la peur, la colère, le dégoût, et toutes ces émotions qui ont un rôle plus qu'admirable, mais que je ne serais pas apte à utiliser d'une manière optimale. Ce ne sont que des choix. Bien sûr que parfois, je suis triste, en colère ou terrifiée. Nous le sommes tous. Mais ce ne sont pas ces émotions là qui ont le plus grand pouvoir sur ma vie.

    Je me dévoile sans en dire trop pour autant ; savoir parler, c'est une étape primordiale lorsque l'on veut pouvoir faire parler. Je l'ai appris il y a de cela bien des années, et c'est une politique que je continuerai à défendre avec ferveur.
    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
    Lun 13 Jan - 16:58
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    Le bonheur dans ce qu’il a de plus essentiel, celui qui passe par les sens. Le vrai bonheur d’Epicure et des hédonistes avant que les mœurs des hommes aient détourné ces deux philosophies. Il est vrai qu’il y a un plaisir à sentir les éléments sur sa peau, à se savoir vivante mais plaisir était-il bonheur ? Elle l’ignorait. Elle n’avait jamais cherché ni l’un ni l’autre. Pour elle, seul comptait le Devoir. Celui qu’elle avait envers la Cause, celui qu’elle avait envers son Peuple, celui qu’elle avait envers son Frère. Il n’avait jamais été question d’autre chose. Sa seule existence avait été un imprévu dans le Grand Plan. Elle n’était pas censée exister, elle n’avait donc pas besoin d’être heureuse. Pour autant, elle n’était pas triste. Non. Elle était, simplement. Parfois enjouée, parfois en colère, parfois contente, parfois mélancolique, elle laissait les émotions passer sur elle sans rien chercher de plus stable que la tranquillité qu’elle avait acquise dans le monde moldu, loin de la Peur, et qui s’était approfondie ici, où elle n’avait pas à cacher la moitié de ce qu’elle était.

    Le bonheur n’était-il pas de vivre sans vague ? Elle savait que, sans devoir, elle aurait pu être bien toute sa vie dans cet endroit. A discuter au matin avec des êtres plus intelligents et sages qu’elle, à augmenter son esprit critique et, le reste de la journée, à faire progresser le reste. Ce n’était pourtant qu’un passage. Elle le savait. Son Devoir ne la lâchait jamais. Et cette certitude du caractère éphémère de l’instant le rendait plus précieux encore.

    « Pourtant, sans tristesse, les sourires n’ont aucune saveur. Sans nuit, pas de lumière. On ne peut savourer les choses que dans leur fragilité, je crois. » Si ses souvenirs de cours de philosophie étaient exacts. Elle aimait la tranquillité parce qu’elle venait d’un milieu chaotique ou la moindre imperfection donnait lieu à des scènes épouvantables. Alors ici, où personne ne frappait personne, où l’on pouvait être raisonnablement soi-même, elle se sentait bien. Pas en sécurité, bien sûr. Elle ne le serait jamais. Mais bien.

    « Je pense qu’être debout ou être heureux n’est pas forcément un choix. C’est comme se lever le matin. Il y a une force dans la vie qui pousse le jour à nous rendre actif. Qui fait que l’on va faire. Chez certaines personnes, cette même force pousse à voir le bon côté des choses. Ou à se relever quand aucune raison logique ne nous y pousserait. Comme chez d’autre, cette force est moins présentes. Comme d’autres ne voient que tout en noir. Ou ne se lève plus en même temps que le soleil. L’équilibre entre cette force, le réalisme et les besoins n’est pas, selon moi, le bonheur car cela voudrait dire que certains sont programmés pour être heureux et d’autres non. D’ailleurs, n’y a-t-il pas plus de mérite à se lever quand tout conspire à vous mettre à terre ? Quand il ne s’agit que de volonté pure plutôt qu’une force extérieure ? »
    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
    Mar 22 Sep - 3:27
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    Morrigan l'écoute avec attention, accueillant son point de vue sans jugement - mais plutôt comme une multitude d'indices lui permettant d'en savoir davantage sur son élève. La manière dont les personnes appréhendent leurs émotions joue sur leur perception du monde, leur caractère, mais aussi leur résilience. Morrigan sait à quel point la résilience est primordiale pour survivre à ce qui les attend. Elle l'a vécu, elle le vit encore. Les conséquences sont là, et elle ne pourra jamais réellement les effacer. Mais sa bonne humeur, son humour et le bonheur qu'elle ressent sont autant de preuves qu'elle n'a pas échoué.

    Non, elle n'a pas échoué. Elle a même réussi. Et cette réussite là était primordiale pour elle. Pour qu'elle puisse réussir à vivre avec ses démons, avec son passé et le poids de ses secrets. Pour qu'elle puisse continuer à avancer malgré tout le sang qu'elle avait sur les mains, malgré toutes les horreurs qu'elle avait vu et vécu. Elle ne s'était jamais coupée de ses émotions. Elle avait simplement choisi ses batailles, et effectivement, ses mécanismes de protection était plutôt à son avantage. Morrigan sourit toujours, avec cette même bienveillance qui la caractérise.

    - Crois-tu qu'il y ait quiconque ici qui puisse se targuer de n'avoir ni blessures, ni haute capacité de résilience ?

    Parce qu'être heureux ne veut pas dire que le ciel est sans nuages, ni qu'aucun orage ne le traverse jamais. Le bonheur n'est pas non plus la capacité de tout avoir tout cuit dans la bouche, et ne plus avoir qu'à mâcher les saveurs qui se glisse entre nos dents. Elle avait appris ça à ses dépends, alors qu'elle avait maintes et maintes fois vécu des évènements qui auraient dû l'aliéner. Mais peut-être l'était-elle, finalement. Peut-être qu'il fallait être fou pour se sentir aussi bien qu'elle, après tout ce qu'elle avait vécu.

    Oui. Certainement que Morrigan avait perdu la tête, il y a de cela bien longtemps.

    - C'est intéressant. Qu'en penses-tu ? Est-ce que ceux qui vivent plus de malheurs dans leur vie ont plus de mérite lorsqu'ils se relèvent ? N'est-il pas plus facile de courir pour le marathonien comparativement à l'enfant qui ne sait pas encore marcher ?

    Re: Quand le monde dort encore [Aubépine & Morrigan]
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