Probablement qu’en sortant j’ai dû bousculer d’autres personnes. Peu importe. J’ai remarqué qu’un jeune homme m’avait jugé du regard, mais tant pis, je m’en fiche. Je n’ai pas besoin d’être jugée, j’ai seulement besoin de calme, d’air frais, de réfléchir. On doit penser que je suis une chochotte, mais tant pis, après tout, je ne suis ici parce que je souhaite soigner les gens, je ne désire pas combattre! Pfeuh! J’ai une certaine colère qui monte en moi, sans que je puisse bien l’expliquer. j’ai toujours eu du mal pour mettre des mots sur mes sentiments.
Je marche, puis je cours. Je ne sais pas trop où je vais, je ne sais pas non plus où j’ai envie d’aller. Je veux seulement être seule. Je veux seulement mettre tout cela en ordre, essayer de me calmer contre ce Monsieur le Directeur. Je…
Je ne sais pas ce que je veux exactement.
Polaris. Calme-toi.
Non.
Je n’ai pas envie de me calmer pour l’instant. Mon souffle est de plus en plus court, c’est difficile de courir lorsqu’on est en colère, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ça. C’est beaucoup plus facile lorsqu’on a peur. C’est comme ça, je ne peux pas l’expliquer, c’est instinctif. Je m’arrête un instant, un court instant. Je regarde la droite puis la gauche. Aujourd’hui, il semblerait que la plaine me plaise plus que le lac. Je reprends ma course. Un arbre finit par attirer mes pas et mon attention. Je m’y dirige.
Je souffle. Calme-toi. Non. Pas encore. Je frappe le sol de mon poing. Je m’écroule à genou dans l’herbe. Tout va bien aller.
Tss. Et puis quoi encore!? Non, ça ne va pas bien. On n’est que des pions.
Il me l’avait dit. C’est normal d’avoir peur. Ses paroles me reviennent en tête, je m’assois, un peu plus calme.
Je ferme les yeux, souhaitant reprendre le contrôle de ma respiration.
Voilà, c’est un peu mieux.
Re: Il y a tant à faire
Jeu 27 Juin - 10:24
Sycomore
72
25 ans
Officier
Sang pur
Animagus
Officier
útěk
Feat. Polaris
La guerre est déclarée. Il a suffit de quelques mots et d’un discours grandiloquent pour engager la vie de dizaines de jeunes gens. Il y a certes un enjeu, qui les dépassent tous. Il n’empêche que Sycomore trouve le moment dérisoire vis à vis de la situation catastrophique à laquelle ils sont confrontés. Le jeune homme avait préféré quitter la salle pour fuir. Fuir ses semblables. Fuir les applaudissements inconscients de ses autres camarades… Vraiment, qui applaudit lors qu’on déclare une guerre ? Quand on sait qu’une partie des gens dans la salle , qui applaudissent avec les autres actuellement , sera probablement mort dans l’année. Ou plus tôt. Ou plus tard. Mais leur destinée funeste ne fait aucun doute. Tout serait plus simple si l’on jouait le futur du monde aux échecs. Moldu, pas sorcier, les échecs sorciers sont bien trop violents. Ses pas le déportent jusqu’à la prairie. Il y a peu de chance qu’on vienne l’embêter ici. Il espère. Il se trompe.
La tignasse couleur feu agrippe son regard dès lors qu’il atteint le sol de verdure. Une information périphérique lui revient à l’esprit. Cette fille est partie presqu’en courant , c’était étrange mais pas suffisament pour cela ne le choque vraiment. Sauf que maintenant, elle est là, devant lui et que la moindre des politesses, même la plus durmstangienne serait d’aller lui demander comment elle va. La bouche de Sycomore se tord, ce n’était absolument pas prévu au programme , ça . En même temps, il est censé être officier. Rassurer les troupes fait partie du job . Mais a-t-elle vraiment besoin d’être rassurée ?
Doucement, Sycomore revient remonte jusqu’à l’arbre , déportant sa grande carcasse pour s’assoir à un autre angle du tronc , à proximité mais sans s’imposer. Il sort son carnet de la poche de son pantalon et se remet à écrire au crayon dedans, à réfléchir aussi vite voir plus que sa main qui court sur la page du carnet. Si elle veut parler, elle parlera. Si elle veut s’éloigner, elle s’éloignera. Si elle préfère le silence, alors le silence restera. Mais il ne l’aura pas laissé seule.
Je ne suis plus seule. On m’a rejoint. J’ai entendu des pas. J’ai essayé de faire la fille qui ne l’avait pas entendu. Ma curiosité a pris le dessus, finalement, j’ai rouvert les yeux, le détaillant du regard. On ne peut pas se le cacher, il a une mine d’un monsieur assez effrayant. Mais une autre partie de moi le trouve plutôt agréable à regarder. C’est un bel homme quoi. Je le regarde curieusement, ce n’est pas particulièrement poli, mais je ne peux m’en empêcher. J’aime bien ses cheveux, j’ai envie d’y toucher, je me demande s’ils sont épais, ils semblent plutôt épais. Puisque nous ne nous connaissons pas du tout, c’est assez difficile de le faire, comme cela, sans raison. J’aime bien sa barbe aussi. Je tique légèrement, la barbe en moins, des lunettes en plus, il me rappelle quelqu’un que j’ai connu dans mon ancienne vie.
Je suis plus calme que tout à l’heure, ce monsieur à attirer mon attention et ma curiosité, ça me fait oublier légèrement ce pourquoi je suis venue me cacher, ce pourquoi je n’avais plus envie de voir personne. Je le regarde faire, je l’étudie, en silence.
J’ai envie de lui demander pourquoi il m’a rejoint, parce qu’on peut tout de même le dire, il est clairement venu me rejoindre, j’en suis certaine à 98%, les 2% pourcents qui restent c’est un semblant de conscience qu’il me reste qui me dit qu’il y a des chances que je me trompe et qu’en réalité, il était tout simplement venu lire un livre… Non, enfin, il écrit. Peut-être qu’il cherchait tout simplement un coin tranquille pour écrire.
Timidement, je m’approche légèrement de lui, je ne peux m’empêcher de demander finalement :
- Vous écrivez quoi? Vous écrivez des histoires?
Cette question est bête, je ne cherche pas à lire ce qu’il écrit, ce serait beaucoup trop impoli. Tiens, ce pourrait être une bonne idée de tenir un journal sur… Sur tout. Sur ici et compagnie. Ça pourrait peut-être m’aider, canaliser les mauvaises impressions, réfléchir sur ce que je vois, ce que j’apprends, ce que je fais.
Re: Il y a tant à faire
Sam 13 Juil - 22:40
Sycomore
72
25 ans
Officier
Sang pur
Animagus
Officier
útěk
Feat. Polaris
Il ne faut que peu de temps pour qu’elle reprenne consistance, que la sagesse reprenne le pas sur l’émotivité. C’est qu’on ne lui laissera pas avoir ce genre d’accès à partir de maintenant, que ce soit ici ou à l’extérieur. On lui apprendra à les combattre avec force , à les détester, ces accès de faiblesse ou au contraire à les feindre pour mieux se fondre dans un paysage donnés. Sycomore n’a pas levé le nez de son carnet, continue d’y inscrire des suites de chiffres et de symboles qui ont probablement ni queue ni tête pour un profane. Quelque fois, il saute une ligne et y ajoute une suite de nombres alternés avec des symboles de solfèges. Aux nombres viennent s’adjoindre des dièses, des bémols et des bécarres comme sur une partition de musiques encodées. Après tout, les anglo-saxons notent bien la musique en lettre. Les latins lui préfèrent des noms tirés d’un hymne à saint Jean Baptiste, par un moine du XIème siècle, qui sait, une autre culture, un autre peuple peut bien utiliser les nombres.
Il referme d’autorité son carnet quand elle s’approche un peu trop et prend la parole. Une histoire ?
«Peut être.»
Il inspire, range son carnet et son crayon dans l’une de ses poches. S’il faut parler, converser, et même si cela risque d’être à un seul sens parce qu’il n’aime pas parler; il serait impoli de ne pas lui accorder toute l’attention nécessaire à la conversation. Quelque chose le fait tiquer. Bon, d’accord, ils n’ont pas gardés les abraxans ensemble mais il n’empeche, il lui a semblé qu’entre enrôlés , tous le monde se tutoyait pour induire une espèce de proximité. C’est en tout cas ce qu’il a remarquer et cela lui semble logique. Après tout, les revoilà élèves sur les bancs d’une école certes particulières mais une école quand même, quoi qu’en dise son directeur. Il n’aurait pas pu être directeur dans le cas contraire , au vus des objectifs du Domaine.
«Tutoie. Même niveau pour tous les enrolés.»
Il n’aime pas parler, il a même horreur de ça. Il semble cependant que cela soit à lui d’engager une conversation avec la fille pour qu’elle se désintéresse de son carnet. Peut être même qu’elle en oublierait son existence , qu’elle le remiserait dans un coin de sa mémoire. Lui, on ne le remarque pas et c’est très bien comme ça. Elle, avec ses cheveux couleur feu, cela doit être une autre histoire. Réfléchis. Elle a parlé d’histoire et pas d’autres choses. Alors peut être …
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