Carte d'identité
Âge & Date de naissance • 24 ans - 27 août 1995
Pays d'origine • États-Unis
Métiers & Formations • Secrétaire juridique
Statut Civil • Célibataire
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • 26 cm, bois de sorbier et plume d'oiseau-tonnerre
Patronus • coyote
Avatar • Florence Pugh
Âge & Date de naissance • 24 ans - 27 août 1995
Pays d'origine • États-Unis
Métiers & Formations • Secrétaire juridique
Statut Civil • Célibataire
Sang sorcier • Sang-mêlé
Baguette • 26 cm, bois de sorbier et plume d'oiseau-tonnerre
Patronus • coyote
Avatar • Florence Pugh
Descriptions
• Physique •
Foehn est une jeune fille aux cheveux blonds foncés, presque châtains. Elle a un nez un peu retroussé, une taille moyenne (environ 1m65) et les yeux verts. Son visage un peu rond lui donne un air enfantin, mais ses yeux froids et distants le contredit. Ses lèvres sont pleines et en forme de cœur. Ses mains sont petites et ses ongles bien entretenus. Foehn n'est pas super mince, ni trop rondelette, elle a juste l'air d'une fille bien normale, en santé. Elle a les épaules un peu carrées, sans être masculines. La jeune fille est bien jolie, sans plus, sans artifices. Elle a une cicatrice dans sa paume gauche, qui semble autrefois avoir été des mots...
• Caractère •
Foehn s'efforce le plus possible d'être comme les autres. Elle a vite compris que se conformer à la société était la façon la plus sûre de rester en vie. Plus jeune, sa mère lui a fait comprendre qu'elle ne pouvait pas se permettre de laisser exploser ses émotions en public, si bien, que Foehn est devenue, en apparence du moins, une jeune femme bien élevée qui connait sa place et qui n'a d'autre aspiration que de servir le nouveau régime. C'est en jouant bien son rôle que Foehn est devenue secrétaire d'un sous-chef de département au ministère de la magie américain. C'est ainsi que Foehn sait comment devenir aussi insignifiante qu'un morceau de tapisserie et qu'elle a remarqué que les gens oubliaient souvent sa présence, au point qu'ils laissaient échapper des bribes de conversations qu'elle n'aurait peut-être pas dû entendre ou mettaient à sa vue des documents qu'elle n'aurait peut-être pas dû voir... Toutefois, à l'intérieur, brûle une rage immensurable, un désir de liberté et de vengeance qui ne cesse d'accroître.
• Physique •
Foehn est une jeune fille aux cheveux blonds foncés, presque châtains. Elle a un nez un peu retroussé, une taille moyenne (environ 1m65) et les yeux verts. Son visage un peu rond lui donne un air enfantin, mais ses yeux froids et distants le contredit. Ses lèvres sont pleines et en forme de cœur. Ses mains sont petites et ses ongles bien entretenus. Foehn n'est pas super mince, ni trop rondelette, elle a juste l'air d'une fille bien normale, en santé. Elle a les épaules un peu carrées, sans être masculines. La jeune fille est bien jolie, sans plus, sans artifices. Elle a une cicatrice dans sa paume gauche, qui semble autrefois avoir été des mots...
• Caractère •
Foehn s'efforce le plus possible d'être comme les autres. Elle a vite compris que se conformer à la société était la façon la plus sûre de rester en vie. Plus jeune, sa mère lui a fait comprendre qu'elle ne pouvait pas se permettre de laisser exploser ses émotions en public, si bien, que Foehn est devenue, en apparence du moins, une jeune femme bien élevée qui connait sa place et qui n'a d'autre aspiration que de servir le nouveau régime. C'est en jouant bien son rôle que Foehn est devenue secrétaire d'un sous-chef de département au ministère de la magie américain. C'est ainsi que Foehn sait comment devenir aussi insignifiante qu'un morceau de tapisserie et qu'elle a remarqué que les gens oubliaient souvent sa présence, au point qu'ils laissaient échapper des bribes de conversations qu'elle n'aurait peut-être pas dû entendre ou mettaient à sa vue des documents qu'elle n'aurait peut-être pas dû voir... Toutefois, à l'intérieur, brûle une rage immensurable, un désir de liberté et de vengeance qui ne cesse d'accroître.
Chronologie
avril 1995 • Quelques mois avant la naissance de Foehn, son père, qui est un apothicaire, disparait dans d'étranges circonstances. Des témoins ont juré l'avoir vu sortir de sa boutique après la fermeture, mais il n'est jamais revenu à la maison.
juillet 1998 • Grâce à ces connexions dans le monde journalistique, la mère de Foehn apprend la défaite d'Harry Potter et la montée au pouvoir du Seigneur des Ténèbres. Celle-ci quitte son travail et part s'installer avec sa fillette de 3 ans dans une petite maison de banlieue à l'extérieur de la ville. Elle déniche un emploi comme serveuse dans un bar sorcier afin de faire profil bas.
septembre 2001 • Foehn vient d'avoir six ans lorsque les deux tours jumelles sont attaquées. Elle est trop jeune pour bien saisir l'importance de la chose, mais elle sent que sa mère est beaucoup plus tendue au fur et à mesure que les jours passent.
janvier 2009 • Foehn a 13 ans lorsque sa mère commence à lui donner des cours particuliers de magie. Elle lui apprend des sorts de défenses, mais aussi des offensifs. Elle commence également à lui apprendre l'occlumancie, qu'elle trouve indispensable sous le régime du Lord Noir.
octobre 2011 • Foehn est confrontée à la mort véritable pour la première fois. C'est ce jour-là qui déclenchera un désir de vengeance féroce à l'intérieur d'elle. C'est aussi à ce moment-là qu'elle décidera de faire tout en son pouvoir pour renverser l'emprise du Mage Noir sur le monde.
mars 2014 • La mère de Foehn meurt de la dragoncelle et la jeune fille emménage dans un petit appartement en ville, s'étant dénicher un emploi au service de courrier d'un cabinet d'avocat sorcier.
avril 2017 • Foehn se fait offrir une promotion et devient secrétaire juridique. Son patron, un vieux sang-mêlé pervers, souhaite clairement accéder à sa culotte, mais elle n'a pas le choix d'accepter, elle peine trop à payer son appartement. Foehn ne pensait pas être le genre de fille à coucher avec le patron pour accéder à un meilleur statut social, mais il faut ce qu'il faut.
mai 2019 • Après un peu plus de deux ans à être l'amante du patron, Foehn a entendu et vu de nombreuses choses qu'elle n'aurait pas dû. Elle commence à craindre que son patron s'en rend compte et fait des cauchemars toutes les nuits. Cependant, un rêve ressort parmi les autres. Tout ce que Foehn sait, c'est qu'elle a une irrésistible envie d'aller faire un tour à la Gare Centrale et de toucher un vieux parapluie abandonné dans une poubelle.
avril 1995 • Quelques mois avant la naissance de Foehn, son père, qui est un apothicaire, disparait dans d'étranges circonstances. Des témoins ont juré l'avoir vu sortir de sa boutique après la fermeture, mais il n'est jamais revenu à la maison.
juillet 1998 • Grâce à ces connexions dans le monde journalistique, la mère de Foehn apprend la défaite d'Harry Potter et la montée au pouvoir du Seigneur des Ténèbres. Celle-ci quitte son travail et part s'installer avec sa fillette de 3 ans dans une petite maison de banlieue à l'extérieur de la ville. Elle déniche un emploi comme serveuse dans un bar sorcier afin de faire profil bas.
septembre 2001 • Foehn vient d'avoir six ans lorsque les deux tours jumelles sont attaquées. Elle est trop jeune pour bien saisir l'importance de la chose, mais elle sent que sa mère est beaucoup plus tendue au fur et à mesure que les jours passent.
janvier 2009 • Foehn a 13 ans lorsque sa mère commence à lui donner des cours particuliers de magie. Elle lui apprend des sorts de défenses, mais aussi des offensifs. Elle commence également à lui apprendre l'occlumancie, qu'elle trouve indispensable sous le régime du Lord Noir.
octobre 2011 • Foehn est confrontée à la mort véritable pour la première fois. C'est ce jour-là qui déclenchera un désir de vengeance féroce à l'intérieur d'elle. C'est aussi à ce moment-là qu'elle décidera de faire tout en son pouvoir pour renverser l'emprise du Mage Noir sur le monde.
mars 2014 • La mère de Foehn meurt de la dragoncelle et la jeune fille emménage dans un petit appartement en ville, s'étant dénicher un emploi au service de courrier d'un cabinet d'avocat sorcier.
avril 2017 • Foehn se fait offrir une promotion et devient secrétaire juridique. Son patron, un vieux sang-mêlé pervers, souhaite clairement accéder à sa culotte, mais elle n'a pas le choix d'accepter, elle peine trop à payer son appartement. Foehn ne pensait pas être le genre de fille à coucher avec le patron pour accéder à un meilleur statut social, mais il faut ce qu'il faut.
mai 2019 • Après un peu plus de deux ans à être l'amante du patron, Foehn a entendu et vu de nombreuses choses qu'elle n'aurait pas dû. Elle commence à craindre que son patron s'en rend compte et fait des cauchemars toutes les nuits. Cependant, un rêve ressort parmi les autres. Tout ce que Foehn sait, c'est qu'elle a une irrésistible envie d'aller faire un tour à la Gare Centrale et de toucher un vieux parapluie abandonné dans une poubelle.
Pouvoirs spéciaux
• Occlumancie •
La jeune fille haletait, trempée de sueur. Elle avait la tête baissée, ses cheveux blonds foncés lui tombant en rideaux devant le visage. Elle était assise sur une chaise en bois usée qui avait sûrement connue des jours meilleurs. Normalement, elle aurait dû avoir froid dans la cave humide de la petite maison, mais l'exercice auquel elle s'adonnait demandait tellement d'efforts, qu'elle crevait de chaud. Sa respiration saccadée faisait echo à celle de sa mère, assise en face d'elle, sur une chaise semblable. La plus jeune releva péniblement la tête, puis les yeux. Elle jeta rapidement un regard circulaire à la pièce dans laquelle elle se trouvait.
Les murs étaient en pierre, le sol en terre battue. Il n'y avait rien d'autre dans la pièce sauf les deux chaises sur lesquelles mère et fille étaient assises et un lavabo miteux, en plastique délavé de couleur blanc sale dont le robinet laissait échapper une goutte d'eau brunâtre dans un rythme irrégulier. À la gauche de la jeune fille se trouvait l'escalier qui montait au rez-de-chaussée. Il était en bois, pourri à certains endroits. La blonde posa finalement les yeux sur le visage de sa mère. La femme, âgée d'une quarantaine d'années, avaient les yeux baignés de larmes. Elle tremblait et serrait les dents. La plus jeune se rendit compte qu'elle faisait la même chose.
Depuis trois ans maintenant, elle prenait des cours particuliers de magie avec sa mère. Et bien qu'elle semblait douée dans l'apprentissage des sorts ou des potions compliquées, elle peinait toujours à fermer hermétiquement son esprit aux intrusions. L'occlumancie n'était pas facile, sinon, tout le monde pourrait le faire. Depuis quelques semaines, par contre, la jeune fille, qu'on allait appeler Foehn pour facilité les choses, commençait à être capable de repousser les attaques de sa mère. Il fallait, cependant, que celle-ci ne réussisse même pas à entrer dans sa tête.
Soudain, elle entendit sa mère respirer un bon coup. Elle eut à peine le temps de se préparer qu'elle entendit :
- Legilimens!
Foehn cligna des yeux. Elle se retrouvait assise à son bureau, dans la classe de Mrs. White. D'ailleurs, celle-ci était au tableau en train d'expliquer les effets à long terme du sortilège de jambes en coton. La classe était mal éclairée, les bureaux éméchés et branlants et le tableau noir était tout égratigné. La salle était petite étouffante. Les cinquante-deux étudiants étaient tous empilés les uns sur les autres, mais la classe était calme. C'était bel et bien son école pour les sorciers de sang-mêlés.
Un morceau de parchemin roulé en boule atterit sur ses genoux. Sans baisser les yeux, Foehn déplia le papier et le posa délicatement près de son cahier. Il y était écrit:
- Tu ne trouves pas que Kyle est carrément trop canon aujourd'hui? :coeur: :coeur:
Foehn jeta un coup d'oeil à la jeune fille assise au bureau à sa gauche. C'était Janet, sa meilleure amie. Foehn se sentit sourire et lever les yeux aux ciel. En-dessous du message de son amie, elle écrivit :
- Tu ne penses qu'aux mecs, toi! Cause perdue, va!
Discrètement, notre jeune blonde relança le parchemin à sa voisine et entreprit de faire semblant d'écouter le cours. Janet avait le béguin pour Kyle depuis l'année précédente. Personnellement, Foehn trouvait qu'il était un vrai macaque complètement débile. Elle entendit la plume de Janet gratter le morceau de parchemin. Alors
qu'elle allait étirer le bras pour attraper à nouveau le message de son amie, Foehn sentit un vent de panique la gagner. Elle ignorait pourquoi elle ressentait soudain l'envie de se lever et de quitter la pièce en courant. Elle n'eut pas le temps d'analyser son malaise, que des grands coups furent frappés à la porte de la classe, faisant sursauter les étudiants et même l'enseignante. Janet roula le papier dans son poing tandis que les autres se jetaient de discrets regards inquiets. Mrs. White devint aussi blême que son nom et commença à marcher vers la porte comme une automate. Le stress des élèves monta d'une flèche.
D'autres coups, plus forts cette fois-ci, furent frapper dans la porte, donnant l'impression qu'elle allait sortir de ses gonds. Maintenant, les étudiants étaient complètement terrifiés. Dans un coin de la classe, une fille gémit. Ses voisins la firent taire d'un regard apeuré, mais réprobateur. Il ne fallait surtout pas réagir. C'était ce qu'ils voulaient. Lorsque Mrs. White tourna finalement la poignée, ses élèves s'étaient tous collés un air impassible sur le visage, alors qu'apparaissait dans l'embrassure, un officier habillé tout en noir.
Ce dernier avait un petit air satisfait, presque sadique, peint sur son visage de rat. Il avait des petits yeux noirs perçant, cruels et des lèvres fines qui s'étiraient dans un sourire mauvais. Son long nez pointu lui donnait un air encore plus méchant. Sur sa poitrine brillait le signe du Triumvirat. Foehn déglutit silencieusement en
s'efforçant de fixer les lattes rayées du parquet.
L'officier s'avança dans la classe, suivit par deux de ses accolytes. Sans plus de cérémonie, il aboya :
- JANET GREEN!
Foehn eut l'impression que le sol allait s'ouvrir et l'avaler entière. Son coeur manqua un battement et elle sentit sa respiration s'accélérer. Par pitié, pas elle aussi! Foehn allait implorer Merlin quand elle entendit sa voisine de gauche se lever lentement. Janet l'effleura en passant près d'elle et la jeune blonde sentit un morceau de parchemin atterir sur ses genoux. Elle ne broncha pas. Elle se contenta de suivre Janet des yeux alors qu'elle s'avançait en tremblant vers l'officier dont le sourire carnassier s'élargissait à chaque pas que cette dernière faisait. Lorsque la jeune fille arriva à sa hauteur, il sorti brusquement un parchemin de sa poche, le déroula et commença à le lire à haute voix:
- Miss Green, vous êtes accusée d'avoir faussé vos origines et d'être en fait une voleuse de magie. Vous êtes condamné à la peine de mort immédiate afin que la magie que vous avez volée soit retournée à un juste bénéficiaire. Désirez-vous ajouter quelque chose?
Les élèves virent Janet relever la tête rapidement. Elle était de dos à eux, mais ils devinèrent facilement qu'elle fixait l'officier directement dans les yeux, ce qui était strictement interdit. Et tous entendirent clairement :
-Allez au diable!
Foehn ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler. Elle n'entendit pas le froissement de la robe de sorcier de l'officier lorsqu'il sorti sa baguette, mais elle entendit distinctement la formule du sortilège impardonnable. Un éclair vert illumina macabrement la classe, et le bruit d'un corps qui tombe, puis d'une porte qui claque...
Foehn revint à elle, en pleure. Tous ses membres tremblaient et elle n'arrivait plus à trouver de l'air. Elle sentit les mains de sa mère lui saisir les épaules.
- Ma puce, je t'en prie! Ouvre les yeux, regarde-moi! C'est fini, ma belle, c'est fini...
La jeune fille continua de trembler, mais réussit à ouvrir les yeux, des flots de larmes s'en échappant. Sa mère la serra dans ses bras en répétant qu'elle était vraiment désolée. Après quelques minutes, qui semblèrent durer une éternité, la respiration de Foehn redevint normale, les larmes séchèrent et ses membres se stabilisèrent. Ce n'est qu'au bout d'un instant, que Foehn déclara dans le silence :
- Encore.
Sa mère, qui la tenait encore dans ses bras, s'éloigna un peu pour la regarder d'un oeil inquiet.
- Tu es certaine? Ma puce, je ne crois pas que... commença-t-elle.
- Oui, maman. Moi, je crois que si, au contraire. Si je n'arrive pas à contrôler mes émotions, je ne m'en sortirais jamais dans ce monde pourri. Je dois réussir. Alors, encore!
Sa mère se leva et retourna lentement s'asseoir sur la chaise en face. Elle soupira, serra les dents, puis s'écria d'un ton ferme:
- Legilimens!
Foehn sentit l'esprit de sa mère essayer d'entrer dans le sien. Ça lui était arrivé quelques fois déjà de ressentir la présence de l'intrus avant qu'il n'attaque. Sauf, qu'avant, elle était trop surprise pour réagir assez vite. Cette fois-ci, Foehn trouva sa mère et lui barra le chemin. L'intrus insista, chargeant dans sa direction. Foehn ne bougea pas d'un poil et contra l'attaque de l'ennemi. C'était comme si elle pouvait deviner ce que l'intrus allait faire avant même qu'il le fasse. Lorsque l'esprit de sa mère attaqua à nouveau, elle le surpris en attaquant elle aussi. Foehn se sentit happée dans la tête de sa mère. Elle eut le temps d'apercevoir la silhouette d'un homme, mais son visage restait flou. Il avait l'air grand, brun et il portait une cape de voyage. Foehn entendit sa mère crier des mots indistincts,
elle avait aussi l'air de pleurer. Elle passa en coup de vent près d'elle.
Foehn se rendit alors compte qu'elle se trouvait dans une forêt. L'homme se retourna et, sans un dernier regard pour sa mère, il transplana. La matriarche, qui semblait avoir presque une vingtaine d'années en moins, s'écroula dans les feuilles mortes et lâcha un cri déchirant, en tenant son ventre rebondit dans ses bras, des larmes
ruisselants sur son visage.
Foehn se retrouva soudainement à nouveau dans la cave humide. Sa mère lui lançait des regards terrifiés, se cramponnant à sa chaise. Foehn remarqua que les jointures de celle-ci blanchissaient.
- Maman? demanda-t-elle doucement.
Sa mère déglutit, respira un bon coup, puis lui dit d'une voix ferme :
- Ne pose pas de question. Tu n'as rien vu, tu ne sais rien. Ne me demande jamais des explications là-dessus. Jamais, tu m'entends?
Alarmée par le comportement de sa mère, Foehn lui promit de ne rien lui demander.
- Bien. Je crois que c'est assez pour ce soir. Tu as fait d'énorme progrès, mais tu as besoin de repos. File te coucher, ma puce.
...
Ce soir là, et plusieurs autres qui suivirent, Foehn eut du mal à trouver le sommeil. Elle revoyait le visage flou de l'homme, celui ravagée par les larmes de sa mère. Foehn devint finalement experte dans l'art de fermer son esprit, et les exercices avec sa mère n'eureut plus raison d'être. Puis, peu à peu, ce souvenir fut rangé quelque part dans un coin de son cerveau, mais jamais oublié.
• Occlumancie •
La jeune fille haletait, trempée de sueur. Elle avait la tête baissée, ses cheveux blonds foncés lui tombant en rideaux devant le visage. Elle était assise sur une chaise en bois usée qui avait sûrement connue des jours meilleurs. Normalement, elle aurait dû avoir froid dans la cave humide de la petite maison, mais l'exercice auquel elle s'adonnait demandait tellement d'efforts, qu'elle crevait de chaud. Sa respiration saccadée faisait echo à celle de sa mère, assise en face d'elle, sur une chaise semblable. La plus jeune releva péniblement la tête, puis les yeux. Elle jeta rapidement un regard circulaire à la pièce dans laquelle elle se trouvait.
Les murs étaient en pierre, le sol en terre battue. Il n'y avait rien d'autre dans la pièce sauf les deux chaises sur lesquelles mère et fille étaient assises et un lavabo miteux, en plastique délavé de couleur blanc sale dont le robinet laissait échapper une goutte d'eau brunâtre dans un rythme irrégulier. À la gauche de la jeune fille se trouvait l'escalier qui montait au rez-de-chaussée. Il était en bois, pourri à certains endroits. La blonde posa finalement les yeux sur le visage de sa mère. La femme, âgée d'une quarantaine d'années, avaient les yeux baignés de larmes. Elle tremblait et serrait les dents. La plus jeune se rendit compte qu'elle faisait la même chose.
Depuis trois ans maintenant, elle prenait des cours particuliers de magie avec sa mère. Et bien qu'elle semblait douée dans l'apprentissage des sorts ou des potions compliquées, elle peinait toujours à fermer hermétiquement son esprit aux intrusions. L'occlumancie n'était pas facile, sinon, tout le monde pourrait le faire. Depuis quelques semaines, par contre, la jeune fille, qu'on allait appeler Foehn pour facilité les choses, commençait à être capable de repousser les attaques de sa mère. Il fallait, cependant, que celle-ci ne réussisse même pas à entrer dans sa tête.
Soudain, elle entendit sa mère respirer un bon coup. Elle eut à peine le temps de se préparer qu'elle entendit :
- Legilimens!
Foehn cligna des yeux. Elle se retrouvait assise à son bureau, dans la classe de Mrs. White. D'ailleurs, celle-ci était au tableau en train d'expliquer les effets à long terme du sortilège de jambes en coton. La classe était mal éclairée, les bureaux éméchés et branlants et le tableau noir était tout égratigné. La salle était petite étouffante. Les cinquante-deux étudiants étaient tous empilés les uns sur les autres, mais la classe était calme. C'était bel et bien son école pour les sorciers de sang-mêlés.
Un morceau de parchemin roulé en boule atterit sur ses genoux. Sans baisser les yeux, Foehn déplia le papier et le posa délicatement près de son cahier. Il y était écrit:
- Tu ne trouves pas que Kyle est carrément trop canon aujourd'hui? :coeur: :coeur:
Foehn jeta un coup d'oeil à la jeune fille assise au bureau à sa gauche. C'était Janet, sa meilleure amie. Foehn se sentit sourire et lever les yeux aux ciel. En-dessous du message de son amie, elle écrivit :
- Tu ne penses qu'aux mecs, toi! Cause perdue, va!
Discrètement, notre jeune blonde relança le parchemin à sa voisine et entreprit de faire semblant d'écouter le cours. Janet avait le béguin pour Kyle depuis l'année précédente. Personnellement, Foehn trouvait qu'il était un vrai macaque complètement débile. Elle entendit la plume de Janet gratter le morceau de parchemin. Alors
qu'elle allait étirer le bras pour attraper à nouveau le message de son amie, Foehn sentit un vent de panique la gagner. Elle ignorait pourquoi elle ressentait soudain l'envie de se lever et de quitter la pièce en courant. Elle n'eut pas le temps d'analyser son malaise, que des grands coups furent frappés à la porte de la classe, faisant sursauter les étudiants et même l'enseignante. Janet roula le papier dans son poing tandis que les autres se jetaient de discrets regards inquiets. Mrs. White devint aussi blême que son nom et commença à marcher vers la porte comme une automate. Le stress des élèves monta d'une flèche.
D'autres coups, plus forts cette fois-ci, furent frapper dans la porte, donnant l'impression qu'elle allait sortir de ses gonds. Maintenant, les étudiants étaient complètement terrifiés. Dans un coin de la classe, une fille gémit. Ses voisins la firent taire d'un regard apeuré, mais réprobateur. Il ne fallait surtout pas réagir. C'était ce qu'ils voulaient. Lorsque Mrs. White tourna finalement la poignée, ses élèves s'étaient tous collés un air impassible sur le visage, alors qu'apparaissait dans l'embrassure, un officier habillé tout en noir.
Ce dernier avait un petit air satisfait, presque sadique, peint sur son visage de rat. Il avait des petits yeux noirs perçant, cruels et des lèvres fines qui s'étiraient dans un sourire mauvais. Son long nez pointu lui donnait un air encore plus méchant. Sur sa poitrine brillait le signe du Triumvirat. Foehn déglutit silencieusement en
s'efforçant de fixer les lattes rayées du parquet.
L'officier s'avança dans la classe, suivit par deux de ses accolytes. Sans plus de cérémonie, il aboya :
- JANET GREEN!
Foehn eut l'impression que le sol allait s'ouvrir et l'avaler entière. Son coeur manqua un battement et elle sentit sa respiration s'accélérer. Par pitié, pas elle aussi! Foehn allait implorer Merlin quand elle entendit sa voisine de gauche se lever lentement. Janet l'effleura en passant près d'elle et la jeune blonde sentit un morceau de parchemin atterir sur ses genoux. Elle ne broncha pas. Elle se contenta de suivre Janet des yeux alors qu'elle s'avançait en tremblant vers l'officier dont le sourire carnassier s'élargissait à chaque pas que cette dernière faisait. Lorsque la jeune fille arriva à sa hauteur, il sorti brusquement un parchemin de sa poche, le déroula et commença à le lire à haute voix:
- Miss Green, vous êtes accusée d'avoir faussé vos origines et d'être en fait une voleuse de magie. Vous êtes condamné à la peine de mort immédiate afin que la magie que vous avez volée soit retournée à un juste bénéficiaire. Désirez-vous ajouter quelque chose?
Les élèves virent Janet relever la tête rapidement. Elle était de dos à eux, mais ils devinèrent facilement qu'elle fixait l'officier directement dans les yeux, ce qui était strictement interdit. Et tous entendirent clairement :
-Allez au diable!
Foehn ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler. Elle n'entendit pas le froissement de la robe de sorcier de l'officier lorsqu'il sorti sa baguette, mais elle entendit distinctement la formule du sortilège impardonnable. Un éclair vert illumina macabrement la classe, et le bruit d'un corps qui tombe, puis d'une porte qui claque...
Foehn revint à elle, en pleure. Tous ses membres tremblaient et elle n'arrivait plus à trouver de l'air. Elle sentit les mains de sa mère lui saisir les épaules.
- Ma puce, je t'en prie! Ouvre les yeux, regarde-moi! C'est fini, ma belle, c'est fini...
La jeune fille continua de trembler, mais réussit à ouvrir les yeux, des flots de larmes s'en échappant. Sa mère la serra dans ses bras en répétant qu'elle était vraiment désolée. Après quelques minutes, qui semblèrent durer une éternité, la respiration de Foehn redevint normale, les larmes séchèrent et ses membres se stabilisèrent. Ce n'est qu'au bout d'un instant, que Foehn déclara dans le silence :
- Encore.
Sa mère, qui la tenait encore dans ses bras, s'éloigna un peu pour la regarder d'un oeil inquiet.
- Tu es certaine? Ma puce, je ne crois pas que... commença-t-elle.
- Oui, maman. Moi, je crois que si, au contraire. Si je n'arrive pas à contrôler mes émotions, je ne m'en sortirais jamais dans ce monde pourri. Je dois réussir. Alors, encore!
Sa mère se leva et retourna lentement s'asseoir sur la chaise en face. Elle soupira, serra les dents, puis s'écria d'un ton ferme:
- Legilimens!
Foehn sentit l'esprit de sa mère essayer d'entrer dans le sien. Ça lui était arrivé quelques fois déjà de ressentir la présence de l'intrus avant qu'il n'attaque. Sauf, qu'avant, elle était trop surprise pour réagir assez vite. Cette fois-ci, Foehn trouva sa mère et lui barra le chemin. L'intrus insista, chargeant dans sa direction. Foehn ne bougea pas d'un poil et contra l'attaque de l'ennemi. C'était comme si elle pouvait deviner ce que l'intrus allait faire avant même qu'il le fasse. Lorsque l'esprit de sa mère attaqua à nouveau, elle le surpris en attaquant elle aussi. Foehn se sentit happée dans la tête de sa mère. Elle eut le temps d'apercevoir la silhouette d'un homme, mais son visage restait flou. Il avait l'air grand, brun et il portait une cape de voyage. Foehn entendit sa mère crier des mots indistincts,
elle avait aussi l'air de pleurer. Elle passa en coup de vent près d'elle.
Foehn se rendit alors compte qu'elle se trouvait dans une forêt. L'homme se retourna et, sans un dernier regard pour sa mère, il transplana. La matriarche, qui semblait avoir presque une vingtaine d'années en moins, s'écroula dans les feuilles mortes et lâcha un cri déchirant, en tenant son ventre rebondit dans ses bras, des larmes
ruisselants sur son visage.
Foehn se retrouva soudainement à nouveau dans la cave humide. Sa mère lui lançait des regards terrifiés, se cramponnant à sa chaise. Foehn remarqua que les jointures de celle-ci blanchissaient.
- Maman? demanda-t-elle doucement.
Sa mère déglutit, respira un bon coup, puis lui dit d'une voix ferme :
- Ne pose pas de question. Tu n'as rien vu, tu ne sais rien. Ne me demande jamais des explications là-dessus. Jamais, tu m'entends?
Alarmée par le comportement de sa mère, Foehn lui promit de ne rien lui demander.
- Bien. Je crois que c'est assez pour ce soir. Tu as fait d'énorme progrès, mais tu as besoin de repos. File te coucher, ma puce.
...
Ce soir là, et plusieurs autres qui suivirent, Foehn eut du mal à trouver le sommeil. Elle revoyait le visage flou de l'homme, celui ravagée par les larmes de sa mère. Foehn devint finalement experte dans l'art de fermer son esprit, et les exercices avec sa mère n'eureut plus raison d'être. Puis, peu à peu, ce souvenir fut rangé quelque part dans un coin de son cerveau, mais jamais oublié.
Joueur
Pseudo • Ninik
Age • 24
Commentaires & suggestions • L'histoire est super bien élaborée, j'adore le concept. Avez-vous déjà pensé écrire une fanfic avec cette idée? Je parie qu'elle serait géniale!
Comment nous avez-vous trouvés ? • top-site des RPG Harry Potter.
Si je disparais, je souhaite que mon personnage... • Disparaisse sans laisser de trace
Pseudo • Ninik
Age • 24
Commentaires & suggestions • L'histoire est super bien élaborée, j'adore le concept. Avez-vous déjà pensé écrire une fanfic avec cette idée? Je parie qu'elle serait géniale!
Comment nous avez-vous trouvés ? • top-site des RPG Harry Potter.
Si je disparais, je souhaite que mon personnage... • Disparaisse sans laisser de trace
Halloween & aki the space corgi