| | 98 27 Officier Sang mêlé Animagus - Phoque gris Officier | Il y a un lac.
Arcturus et l’eau, c’est des indissociables. Il n’y a rien qu’il aime plus, rien qui lui permette aussi aisément de trouver un peu de paix intérieure. Le lac n’est pas la mer, pas l’océan et ses embruns, ses effluves salés et ses arômes d’algues au soleil. Toutefois, il est reconnaissant qu’il soit là, qu’il s’étende presque à perte de vue. Et comme il ne peut jamais vraiment s’en empêcher, il a les deux pieds dedans, les jambes de son pantalon roulé au-dessus des genoux, peu soucieux du froid qui picote sa peau qui a perdu quelques tons. Ce n’est jamais aussi froid que les plages norvégiennes dans lesquelles il s’est baigné depuis tout petit.
Il cherche un peu, trouve vite quelques mollusques soigneusement cachés dans leur coquille. C’est l’instinct du pêcheur. Il y a à manger, il faut l’attraper et s’en faire de quoi. Encore heureux, il sait très bien quoi en faire et accumule les moules qu’il lance sur le petit quai en bois, habillement. Encore quelques-unes et ça suffira. L’instinct du pêcheur responsable, celui qui dit de prendre avec parcimonie pour préserver la ressource, pas comme ces monstrueux chalutiers qui raclent les fonds et laisse des cimetières de désolations derrière eux.
Arcturus lance trois coquilles de plus sur le quai, se redresse, l’équilibre un instant précaire sur les rochers glissants. Il use de toute sa carcasse, travaille avec son centre de gravité pour ne pas partir par-derrière, bas un peu des bras, évite une catastrophe de peu. Une petite grimace déforme ses traits, il se frotte la joue, fait quelques pas vers le quai afin de s’y hisser, mais une silhouette attire son attention, l’attention qui aurait eu meilleur intérêt de rester concentrer sur où il met les pieds.
Trop tard.
Splosh.
Il n’y a pas de quoi avaler la tasse, quand même, mais il y a largement de quoi finir le cul entre deux roches poisseuses d’algues, plus trempé que sec, les joues marbrées d’embarras.
Oh puis tant pis. Le ridicule c’est peut-être l’ennemie des épouvantards, mais pas le tien. Tu éclates de rire. |
| | Médic | Le lac, c’était un endroit que Polaris appréciait bien. La demoiselle appréciait regarder l’eau, cela la rendait plus calme, ses pensées se faisaient plus claires lorsqu’elle était proche de l’étendu d’eau. Polaris avait décidé une nouvelle fois d’y aller, s’y rendant, alors qu’elle tenait ses souliers plats dans ses mains. L’idée de marcher pieds nus avait plu grandement à la demoiselle dès le moment qu’elle avait mis le nez à l’extérieur.
Polaris chantonnait, un air bien connue dans sa région, une chanson qui la faisait toujours sourire, un de ces petits sourires niais qui nous permettent de repenser aux bêtises que l’on faisait lorsqu’on est plus jeunes, les bêtises qui se sont durant l’été. Une de ces chansons qui se chantent d’ailleurs lorsqu’on se retrouve près d’une étendue d’eau. D’ailleurs, ça lui donnait envie d’aller se mettre les pieds dans l’eau.
Le sourire de Polaris s’agrandit. Petits moments de bonheur, de joie. Cette chanson la poussa même à chanter un peu plus fort, une fois qu’elle s’était assurée qu’il n’y avait personne autour d’elle. Chanter faisait du bien à son âme, mais cela restait tout de même quelque chose qu’elle préférait faire alors qu’il n’y avait personne aux alentours. Elle n’oserait pas faire subir cela aux autres personnes qui étaient sur le domaine.
Les mains ballantes, chantonnant, Polaris se dirigeait joyeusement en direction du lac. Il semblerait qu’il y ait d’autres personnes qui aient décidé d’aller vers le lac. Il y en a un qui attira l’attention de la demoiselle. C’était peut-être à cause de sa curieuse position, elle ne saurait dire exactement. C’était comme cela, tout simplement. Il était penché vers l’eau, il semblait chercher quelque chose. Peut-être qu’il avait perdu un objet dans l’eau? Polaris espérait que ce ne soit pas le cas, parce que dans le cas contraire, il semblerait fort difficile de retrouver un objet. Malgré tout, Polaris trouvait que c’était encore une bonne idée de s’approcher de la silhouette en question, mais pour sa part, elle préférait pour le moment rester sur le quai.
D’ailleurs, il lança quelque chose sur le quai. Sa curiosité encore plus forte, le chantonnement de la jeune femme s’éteignait peu à peu, alors qu’elle essayait de comprendre ce qu’il faisait. La rousse fronça des sourcils, intriguée comme tout et franchit les derniers mètres, en délaissant ses souliers sur la dernière touffe d’herbe avant le quai.
Alors qu’elle ouvra la bouche, il eut un gros « splosh ».
Ah.
Il était tombé.
IL ÉTAIT TOMBÉ!?
Polaris s’approcha encore plus rapidement des vagues agitées, se ne pouvant se demander si l’homme allait bien. Elle espérait de tout coeur qu’il aille bien… À moins qu’une créature…
Non, c’était impossible, les créatures ne s’approchent pas jusque-là. La demoiselle ne put s’empêcher de pousser un immense soupir de soulagement lorsqu’elle vit enfin la tête de l’homme et dit précipitamment :
- Vous… Vous allez bien? J’ai vu que vous êtes tombé! Ce… Ce n’est pas trop froid? Vous n'êtes pas blessé j'espère. Sinon je suis toujours en mesure de vous soigner vous savez!
Bien qu’elle essayait de garder le plus possible son calme et son sérieux, Polaris n’y parvint pas en voyant la réaction de l’homme et se mit à rire à son tour. Après tout, le rire, c’est contagieux. |
| | 98 27 Officier Sang mêlé Animagus - Phoque gris Officier | Elle est glacée. Normal à cette période de l’année, alors que les sommets aux neiges éternelles abreuvent le lacs de tributaires glaciaux. Mais tant pis, le froid ne l’empêchait pas d’être hilare et autant dire qu’il n’était pas à la première maladresse du genre, pire, qu’elles avaient constituée une bonne partie de son enfance à jouer à travers les rochers sur les plages norvégiennes.
Quand même, il finit par chercher à se relever, dérapa plusieurs fois, finissant par s’accrocher au bord du quai, des mèches de cheveux blond foncé par l’eau lui retombant sur le visage après avoir fui l’étau de son élastique.
Arcturus leva les yeux vers la jeune femme qui s’était rapprocher, lui avait offert son aide après une myriade de questions auxquelles il n’avait pas encore répondu. À présent, elle riait comme lui, parce que le rire était une infection contagieuse et pourtant des meilleurs, des plus souhaitable pour mettre un peu de beau dans les vies.
- Ça va, j’étais… distrait. Pas obligé de dire qu’il avait été distrait par son approche et que sans ça, il serait probablement resté à peu près sec. C’est absolument glacial. Je ne suis pas blessé, alors j’aurai pas besoin de vos soins cette fois, mais je retiens.
Il posa les mains à plat sur le quai avant de se soulever à la force des bras, visage crispé un instant par l’effort, d’autant plus qu’il était appesanti par l’eau, mais il parvint tout de même à s’asseoir sur le bord en bois, la brise le faisant légèrement frissonner. Il y avait bien de quoi attraper son coup de mort. Arcturus se leva, sortant sa baguette qui heureusement, se trouvait toujours dans sa poche et tapota ses vêtements de celle-ci, les faisant rapidement sécher avant de la ranger et de défaire ses cheveux pour récupérer toutes ses mèches et les coincer à nouveau dans l’élastique en regardant, intéressé, la demoiselle devant lui. Dès qu’il put, il lui tendit sa main, sourire aux lèvres.
- Arcturus. Et vous ? |
| | Médic | Reprenant son souffle, Polaris se calma doucement. Elle le trouvait tout de même amusant, bien que sortir du lac ne semblait pas être une tâche aisée. La demoiselle s’éloigna légèrement du bord, afin de laisser la place au jeune homme afin qu’il sorte de l’eau sans risquer de se faire arroser. Avant cela, il s’était permis de répondre à Polaris qui fut soulagée de savoir qu’il allait bien, qu’il n’était aucunement blessé et en pleine forme!
Elle ne put s’empêcher de le trouver agréable à regarder. C’était fort charmant de regarder des hommes qui sortaient de l’eau. Celui-ci, bien que ses vêtements soient trempés, avait de jolis cheveux qui s’étaient plaqués contre son visage et la silhouette faisait tout de même plaisir à regarder. Elle s’amusa également à le regarder sortir sa baguette afin de sécher ses vêtements. Il semblerait que l’eau soit très froide, sinon, probablement que cela n’aurait pas déranger qu’il reste trempé.
À ses dires, Polaris avait sourit de plus belle, lui répondant sur un ton satisfait :
- Je suis soulagée de savoir que vous allez bien dans ce cas!
Du coup, le monsieur s’appelait Arcturus. Polaris aimait bien son nom. Sa sonnait le froid, l’Arctique, probablement que son nom venait de là? Ça sonnait également comme le nom d’une étoile. Polaris affectionnait tout particulièrement ce qui touche l’astronomie, du coup, le fait qu’elle rencontre Arcturus, cela rendait leurs noms amusants. Elle décida donc de se présenter, se demandant au passage, si elle devait mentionner le nom de sa brigade. Ah puis non, ce n’était pas nécessaire, chose certaine, c’est qu’il n’appartenait pas à la même que la jeune rousse.
- Polaris.
Elle lui jeta un regard amusé avant d’ajouter :
- Ça fait un beau duo étoilé, vous ne trouvez pas?
La demoiselle ignorait s’il allait rigoler de cette blague de mauvais goût ou tout simplement la juger pour de tels propos. Au final, cela l’importait peu, tout ce qu’il fallait, c’était de s’amuser et son tempérament plutôt irréfléchie par moment lui avait tout simplement envie de lui poser cette question qui n’avait pas beaucoup de sens.
- Que faisiez-vous dans l’eau avant d’y tomber? , ne put s'empêcher de demander la jeune femme. Elle se demandait également à quel point l'eau pouvait-elle être froide, surtout qu'il avait dit « glacial », à quel point c'est froid, « glacial » ? |
| | 98 27 Officier Sang mêlé Animagus - Phoque gris Officier | Elle le regarde, mais il ne fait pas de cas. Elle lui parle, normal qu’elle le regarde. Elle semble amusée qu’il sèche rapidement ses fringues et ça étire un sourire sur ses lèvres alors qu’elle lui répond, expressive et enthousiaste. Ça lui va bien.
Elle se nomme avant de continuer sur un humour qui ne vole peut-être pas bien haut, mais qui fait rire le jeune homme. Peu importe, le fond était joyeux et léger, il y était plus sensible que les mots en eux-mêmes. Même si Polaris et Arcturus, oui, il y avait comme un thème, de froid, de nord, de ciel étoilé.
- On est dans le même thème, oui !
L’autre question lui fait instantanément baisser les yeux sur le quai, parce qu’il était bel et bien en train de faire quelque chose avant d’être distrait par Polaris. D’ailleurs, les coquilles traînent toujours sur le quai, attendant qu’il s’en occupe, et il ne compte absolument pas les laisser se gâcher au soleil.
- Alors. Voyez-vous, il marque une hésitation, hausse légèrement les sourcils en levant les yeux vers elle. On pourrait se tutoyer, non ? Enfin, avant quelques péripéties qui m’ont conduit ici, je vivais près de la mer, même que j’étais pêcheur. Il récupère un des mollusques pour lui montrer en continuant. Il y a des moules dans ce lac, donc ça m’a donné envie d’en ramasser pour les cuisiner.
C’est un peu bête à expliquer à la demoiselle, mais tant pis. Il n’allait pas commencer à inventer des histoires.
- Envie de m’accompagner ?
Parce que c’est toujours plus sympa à deux, qu’il y a des kitchenettes dans les bâtiments de brigades et que les moules, avec un peu d’eau et de sel, ça se mange tout seul. Quoi qu’il en soit, le norvégien récupères les bivalves sur le quai. Et comme ce n’était pas prévu, il n’a rien pour les transporter, mais qu’est-ce que ça peut bien faire, hein ? |
| | Médic | Il a du me trouver bête, c’était une blague particulièrement mauvaise, mais je n’avais pas pu m’empêcher. J’avais voulu absolument lui dire cette bêtise et voilà, qu’il approuvait tout simplement. C’était une bonne chose, après tout, nous avions choisit ces noms pour certaines raisons, je me demande bien quelle est la sienne. Ou peut-être que c’est le genre d’informations qu’il est mieux de garder secret, de garder pour soi, comme montrer à quel point nous pouvons être une source de mystère. Après tous ces noms étaient très superficiel, mais nous permettaient de nous protéger. Si jamais l’un de nous arrivait dans les griffes d’une personne mal intentionnée, elle ne saura jamais de qui l’on parle, puisque l’on connaît pas nos vrais noms. Ce doit être une bonne chose dans ce cas, même si c’est très étrange d’un autre côté.
Je me demande si quelqu’un aurait la maladresse de dévoiler son véritable nom alors qu’une autre personne lui demandait comme il s’appelait. Ce qui pourrait causer bien des soucis, avouons-le.
Mon attention se reporte de nouveau sur l’homme qui m’expliquait maintenant ce qu’il faisait avant de tomber dans l’eau. De la pêche. Je dois des étoiles dans les yeux alors qu’il me raconte qu’il a déjà été pêcheur. Ce doit être absolument trop chouette d’amasser soi-même sa nourriture, de manger des aliments pas frais, mais beaucoup trop frais. Je trouve ça impressionnant, je trouve ça vraiment chouette. Cette fois-ci, il a pêché des moules! Ça pique ma curiosité, ça donne envie. Je lui fais un sourire rassurant, avant de parler de nourriture, je veux bien que l’on mette quelque chose au clair :
- Oui, on peut se tutoyer sans problème! Ça me donne moins l’impression que je suis une vieille mamie.
Je rigole doucement, il doit trouver ça complètement bête. C’est le genre de réponse que tout le monde doit donner. Après tout, je suis jeune et Arcturus doit avoir, à peu près, le même âge que moi. Je n’oserais pas lui demander son âge, il serait fort impoli de faire une telle chose, ce ne sont pas de mes affaires. « Jeune » est une réponse convenable.
Je crois qu’avec le regard que j’ai porté à son histoire, me proposer de l’accompagner, c’était comme poser une fausse question. La réponse allait de soi, sinon, je pense que je lui aurais moi-même proposé si je ne pouvais pas l’accompagner, quitte à ce que je pêche moi-même, mon repas… Quoi que ça me semble quelque chose d’assez laborieux, après tout, il avait réussi à tomber dans l’eau.
- Oui, je voudrais bien vous accompagner! Je dois admettre que je n’ai jamais manger de moules auparavant, je ne garantis pas que je vais adorer ça, mais ça pique tellement ma curiosité que je ne peux pas, ne pas essayer!
Peut-être que je pourrais contribuer d’une quelconque façon au repas, peut-être que je pourrais faire un petit à côté, je ne sais pas encore, tout dépendra de la suite. |
| | 98 27 Officier Sang mêlé Animagus - Phoque gris Officier | Il ne s’attendait pas vraiment à cet enthousiasme face à son métier. C’était un travail simple, d’autant plus pour un sorcier, qui s’était fait juger durement par plus d’un homologue d’Arcturus. Oh, il avait aimé son métier. Si un jour, le monde retrouvait un peu de sa paix, de son ordre, il retournerait probablement le long de sa côte natale pour le reprendre, retrouver le salin de la mer qui lui manquait aux abords de ce lac. Il n’en avait jamais eu honte, n’en aurait jamais honte. Toutefois, il n’avait guère l’habitude de voir briller des regards à la mention de son labeur d’avant.
Polaris est surprenante de joie et d’enthousiasme. Elle semble presque s’en embarrasser par moment, mais son énergie plaît à Arcturus qui sourit davantage. Si elle lui permet de la tutoyer, elle l’aborde encore à la deuxième personne du pluriel, lui faisant hausser légèrement les sourcils. Les habitudes ont la vie dure, on dirait.
- Accompagne moi. À condition que tu me tutoies aussi, réplique-t-il, un brin de taquinerie au fond de la voix.
Et bon, le fait qu’elle n’ait jamais mangé de moule… Bon sang, ça lui semble presque incroyable, tant il est habitué as se nourrir de la faune aquatique. C’est presque difficile de se figurer que certains n’ont jamais vu la mer, l’océan de leurs yeux, n’ont jamais pu goûter à des produits frais. Pourtant, ça existe, d’autant plus avec les pays qui se sont plus souvent qu’autrement refermés sur eux-mêmes depuis la montée de Tu-sais-qui.
- Alors, vu l’heure et la quantité que j’ai, c’est plus un amuse-gueule qu’un repas, donc c’est pour goûter et tu verras bien si tu aimes ou pas. Si tu aimes… Bah…
Il pointe du menton le lac. Il y en a d’autres. Une autre fois, il y aura toujours moyen de se faire un vrai repas. Il récupère les derniers bivalves, avant d’entreprendre de rejoindre les bâtiments du domaine.
- … Tu viens de quel coin pour jamais avoir mangé de moule ?
Il hésite quelques secondes avant de poser la question, mais tant pis. De toute façon, si elle n’a pas envie de répondre, elle trouvera une parade ou refusera plus clairement. C’est pas grave. |
| | Médic | Il veut bien que je l’accompagne, je suis heureuse! J’allais pouvoir en apprendre un peu plus sur Arcturus, je suis bien curieuse, il semble être le genre de personne qui a des choses à raconter. En fait, tout le monde à des choses à raconter, c’est seulement que lui, il semble bien vouloir s’ouvrir et parler un peu. J’espère que je trouverais d’autres personnes avec qui partager de tout et n’importe quoi.
Cependant, je tique à la fin de sa phrase. Je ne l’ai pas tutoyé?
- Je… Je ne t’ai pas tutoyé?
Ma question a fait écho à mes pensées. J’y repense pendant un bref moment, essayant de me souvenir ce que je venais de lui dire mot pour mot, jusqu’à ce que je réalise, qu’en réalité, je l’avais vraiment vouvoyer. Gênée, mes joues ont du prendre une teinte plus rouge.
- Je suis vraiment désolée! Je n’ai vraiment pas voulu le faire! Je ne recommencerais pas, promis!
Je me suis excusée rapidement, peut-être beaucoup trop rapidement, tant pis. Ce n’était pas vraiment voulu tout cela et mes excuses étaient venues spontanément. Avant d’entendre des « ce n’est pas très grave » et compagnie, je préfère changer de sujet, retournant vers les moules.
- Bon, un amuse-gueule, ça se mange tout aussi bien! Je pourrais peut-être préparer quelque chose en échange! Je ne sais pas quoi, mais ce pourrait être amusant.
Un échange culinaire. Je n’ai aucune idée de ce que je pourrais lui cuisiner, probablement une petite douceur, des muffins ou encore des biscuits. J’apprécie grandement de faire des desserts, je pourrais lui en faire un, c’est ce que je me dis. Il le mérite bien, je l’apprécie bien. Enfin. On ne se connaît pas du tout, mais ce n’était qu’un détail. Je suis certaine que des amitiés peuvent se développer en offrant de bonnes choses à manger à ceux que l’on apprécie ou ceux que l’on veut connaître. Je suis Arcturus.
Il me demande d’où je viens. Mmh.
- Je ne sais pas à quel point on peut révéler ce genre d’informations… Disons que je viens du Canada, mais cela n’excuse pas le fait que je n’en ai jamais mangé. C’est seulement que c’est le genre de repas que mes parents n’appréciaient pas forcément, ainsi, ils n’ont jamais cru bon de m’y faire goûter.
Je me dis que le Canada c’est très vaste, je n’allais pas lu dire jusqu’à la ville où je résidais auparavant, mais je ne savais pas jusqu’où j’avais le droit de mentionner mes origines. Après tout, on avait des noms qui n’étaient pas nos vrais noms, peut-être aussi que nos personnalités étaient faussées… Je ne sais pas, je réfléchis beaucoup trop en ce moment à ce genre de choses.
Cependant, j’ai tout de même répondu à sa question, s’il voulait plus de précision, je ferais de mon mieux pour le faire, sans risquer de me mettre dans le pétrin.
- Et toi, tu viens de quel coin pour que tu sois pêcheur?
Je lui souris doucement. Je lui retourne la question, mais je ne le force pas pour autant à y répondre, tout dépend à quel point il se sent téméraire ou non. |
| | 98 27 Officier Sang mêlé Animagus - Phoque gris Officier | Arcturus secoue la tête à sa question, toujours avec ce sourire amusé sur les lèvres. Le sourire qui dit que ce n’est rien, qu’il n’est pas fâché. Quand même, ça serait un comble, pour une faute aussi dérisoire. Ça n’empêche pas les joues de Polaris de se colorer, ce qui n’est pas étranger au fait que le sourire du norvégien s’est agrandit.
Il passe tout près de lui dire que ce n’est pas grave, mais comme si la rouquine l’avait pressenti, elle repart sur la discussion concernant les moules et Arcturus se laisse entraîner. L’offre est intrigante et capte son intérêt. Pourquoi pas ?
- On peut faire ça, oui. T’embêtes pas a faire nécessairement quelque chose aujourd’hui, mais je gouterai avec plaisir.
Les deux enrôlés se dirigent vers les bâtiments du domaine, plus précisément vers celui des snidgets. Arcturus ne manque pas de sentir l’hésitation de sa nouvelle connaissance, mais la laisse voir, choisir de lui dire ou non. Il n’est pas du genre à insister, surtout quand il s’agit de choses qui n’ont pas vraiment d’importance, au final. C’est délicat pourtant, de discuter et de créer des liens avec les autres, sans vraiment parler de soi, de son passé, d’où l’on vient. Peut-être qu’il aurait mieux valu ne pas poser cette question, mais pour sa part, ça ne le gêne pas de communiquer cette information, sans pour autant entrer dans les détails. Mais peut-être son cas est-il particulier, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a personne qui l’attend à Tromsø, pas de famille, pas d’amis, personne dont l’on pourrait se servir contre lui. Ce n’est peut-être pas le cas de Polaris.
Peut-être a-t-elle laissé des amis et de la famille chez elle et que le risque pour eux est bien présent.
Pourtant, elle répond. Arcturus émet un petit sifflement.
- Oui, c’est grand, le Canada. Parait que c’est beau, aussi.
Il lui adresse un sourire, faisant un petit signe vers les bivalves qu’il transporte.
- On va palier à la situation, alors. Tu sauras bientôt si toi, tu aimes.
Et si elle n’aime pas, tant pis. Ce n’est pas grave. Elle en aura fait l’expérience et c’est le plus important. Polaris lui renvoie la question, sourire aux lèvres. Il n’hésite pas.
- De la Norvège.
Ce n’est pas un secret, même qu’une oreille un peu habituée aux accents peut aisément t’identifier comme d’origine scandinave, au minimum. Ce n’est pas parce qu’il a mangé cette pâte de fruits qu’il a perdu cet accent qui malmène un peu son anglais.
En arrivant devant le bâtiment, il marque une légère hésitation, haussant un sourcil vers Polaris. Il a les bras pleins, va falloir ouvrir cette porte. |
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![L'Odyssée du pêcheur pataugeur. [Polaris] Z9v8](https://zupimages.net/up/19/21/z9v8.gif)
